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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 18:25

bombe a retardement 1

In JDD

 

Jean-François Copé veut faire le pari : il souhaite faire, explique au JDD un proche du patron de l'UMP, de l'application de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 un nouvel argument de joute contre le gouvernement. En bureau politique mercredi matin, le président de l'UMP a même parlé de "grève de la réforme des rythmes scolaires". Après la bataille fiscale, ce serait donc le nouveau chantier de l'UMP. Le député-maire de Meaux compte même en faire une bonne partie de son entretien, jeudi matin, face à Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV.

Les retombées des maires UMP sont mauvaises : mercredi, lors du bureau politique au siège du parti, ils ont été nombreux à décrier la réforme des rythmes scolaires qui devra être définitivement mise en place à la rentrée 2014. Les élus locaux ont peur : ils doivent obligatoirement rendre en novembre leurs programmes d'activités périscolaires entourant la baisse du temps passé en classe. Mais beaucoup d'entre eux sont sûrs de ne pas pouvoir tenir le délai. Ils pensent même que ce coût supplémentaire ne sera pas compensé par les aides de l'Etat et que, in fine, ils vont devoir augmenter leurs impôts locaux. C'est notamment le cas de Xavier Bertrand, en phase sur le sujet avec Jean-François Copé.

"Taxe Peillon"

Selon les estimations de l'UMP, le coût moyen de la réforme pour les communes seraient de 150 euros par élèves et par années, alors que l'aide de l'Etat serait de 50 euros. Le parti de droite assure qu'à Paris, le coût de la mise en place anticipée en 2013 serait de 30 millions d'euros, contre seulement 10 millions d'euros estimé au départ. Selon Colombe Brossel, adjointe au maire de Paris chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative, interrogée fin août par leJDD.fr, "en année pleine, l’aménagement des rythmes scolaires coûtera entre 40 et 50 millions d’euros par an, dont environ 24 millions à la charge de la ville".

 

 

La suite...

 


In Nouvel Obs

 

Rythmes scolaires : pour Peillon, Copé commet une "faute politique"

Le ministre de l'Education accuse le président de l'UMP, qui réclame le report d'une réforme "intenable" financièrement, de "politiser pour les enfants".

Le ministre de l'Education Vincent Peillon a dénoncé jeudi 26 septembre une "faute politique" du président de l'UMP Jean-François Copé, avec sa demande officielle de report de la réforme des rythmes scolaires. Le ministre a souligné que l'Etat va "continuer à aider" les communes à mettre en oeuvre la réforme.

"Je trouve que c'est une grande faute politique, de la part du président de l'UMP, de vouloir prendre la réforme des rythmes, qu'il voulait lui-même il y a deux ans, comme l'objet d'un conflit politique", a déclaré Vincent Peillon à des journalistes lors d'une visite en Creuse.

Jean-François Copé a annoncé jeudi qu'il avait demandé "officiellement" à Vincent Peillon un report de la réforme des rythmes scolaires, qui est selon lui "intenable sur le plan financier, sauf à augmenter les impôts", prenant notamment l'exemple de la ville de Meaux (Seine-et-Marne) dont il est maire.

Un fonds disponible de 250 millions d'euros

Le ministre, qui inspectait la mise en oeuvre des nouveaux rythmes à Guéret, a expliqué que le président de l'UMP lui avait téléphoné mercredi pour l'informer de sa décision de demander un report.

"Je lui ai dit qu'il faisait à mon avis un mauvais calcul politique, car les parents n'aiment pas que l'on politise pour les enfants, (que) mon souci est que les enfants réussissent, donc je trouvais que de ce point de vue-là ce qu'il faisait ce n'était pas bien", a-t-il dit.

Sans répondre explicitement à la demande de report, Vincent Peillon a assuré que l'Etat va "continuer à aider" les communes dans l'application des rythmes, rappelant que le fonds de 250 millions d'euros prévu à cette fin "n'a pas été consommé". Il a ajouté n'avoir "pas beaucoup d'inquiétude" sur la pérennisation des moyens.

Le ministre de l'Education a par ailleurs contesté les chiffres avancés par Jean-François Copé, sur l'aide de l'Etat pour mettre en oeuvre la réforme des rythmes. "La ville de Meaux avait droit cette année à 150 euros, (M. Copé) parle d'une aide de 50 euros. Il ne compte pas la Caisse d'allocations familiales", a indiqué le ministre. "Il est au tiers de la vérité, donc à deux tiers de mensonge", a-t-il accusé.

"Prise d'otage" des ministres

Jean-François Copé avait annoncé jeudi qu'il avait demandé "officiellement" à Vincent Peillon "un report de la réforme des rythmes scolaires". Le président de l'UMP a ajouté sur BFMTV-RMC qu'il avait parlé la veille au téléphone de cette question avec le ministre de l'Education nationale.

Il lui a répondu, selon Jean-François Copé, qu'il avait "bien entendu le message et allait le transmettre" à François Hollande. "Le président de la République va bien être obligé de prendre ses responsabilités", avait ajouté le président de l'UMP, "il ne peut pas prendre en otage les ministres".

Cette réforme est "intenable" financièrement pour les communes, et en tant que maire de Meaux, "je ne peux pas me permettre d'augmenter les impôts locaux en plus des impôts nationaux pour financer cette réforme", a-t-il également affirmé. "L'Etat verse 50 euros sur les 150 que coûte cette réforme par adulte et enfant, les communes doivent donc trouver 100 euros supplémentaires", avait-t-il insisté.

24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 18:19
http://idata.over-blog.com/3/09/96/72/vacances.gif
In Mammouth déchaîné
Vincent Peillon confirme sa volonté de raccourcir les vacances de 2 semaines car cela a "donné lieu à consensus" (source). « Vincent Peillon a confirmé mercredi à l'AFP l'ouverture en 2015 de discussions sur ce sujet, réfutant tout renoncement à aborder la question avant 2017." [...]
"Ce qui avait donné lieu à consensus autrefois - ce n'est pas ma position [dit Vincent Peillon], c'est celle des parlementaires, c'est celle du précédent ministère- c'était qu'il fallait revoir l'année, la semaine et la journée. Ils ont donné suite à la consultation sur les rythmes scolaires, une orientation, c'était cinq heures, c'était 4,5 jours, c'était 38 semaines. Que chacun soit cohérent par rapport à lui-même. Si c'est dans ce sens que tout le monde était d'accord il y a quelques années, c'est dans ce sens qu'il faut avancer."

Mais "tout le monde" est tellement "d'accord" que l'accord reste cependant bien incertain d'après Metronews qui rappelle que selon une enquête IFOP, Vincent Peillon ne pouvait en mars dernier compter que sur une courte majorité de Français favorable à une réduction des vacances d'été.

"Précisément 36% des sondés s'y sont dits "plutôt favorables" et 17% le sont "tout à fait". A l'inverse 47% des personnes interrogées ne veulent pas d'une telle réforme, dont 19% qui y sont très opposées." source

La question n'a donc pas fini de diviser et, les élèves du secondaire y étant massivement opposés, il n'est pas certain du tout qu'un raccourcissement des vacances d'été passe comme une lettre à la poste et puisse se mettre en place sans mettre au moins les lycéens dans la rue... Vincent Peillon devra se montrer très persuasif... d’autant plus que :
Pendant ce temps là , les professionnels du tourisme piaillent d'impatience source
Extrait:
VACANCES : Les professionnels du tourisme ont réclamé hier l'ouverture « le plus rapidement possible » de discussions sur les rythmes scolaires, avant 2015, date fixée par le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon... « Attendre 2015 pour entamer les discussions, c'est beaucoup trop tard »
24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 18:11

In Libération

 

C03-18La candidate centriste à la mairie de Paris dénonce l'«improvisation» dans les écoles qui appliquent la réforme.

Marielle de Sarnez, candidate du MoDem à la mairie de Paris, a déploré mardi dans un communiqué une «grande désorganisation» dans les écoles parisiennes qui appliquent depuis trois semaines la réforme des rythmes scolaires, et appelé la Ville à réagir «dans les plus brefs délais».

Sur le même sujet
  • Rythmes scolaires : Marielle de Sarnez déplore une «grande désorganisation»    

  •  

Pour elle, trois semaines après la rentrée, «les personnels enseignants sont désorientés: ils ne sont pas entendus sur l’organisation des "ateliers" qui ne répondent à aucun plan sérieux, leur contenu étant trop souvent improvisé» et «les goûts des enfants ne sont que rarement pris en compte».

«La désorganisation est grande puisque les personnels, en charge de la mise en place ou mis au service de cette nouvelle organisation, sont débordés et ne peuvent plus faire face. Toute cette improvisation fatigue les enfants et les familles la vivent mal», affirme la candidate centriste, vice-présidente du parti de François Bayrou.

 

La suite...

24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 17:45

In Politis

 

C03-23Quatre grands quotidiens ont accusé les enseignants de corporatisme à propos de la réforme des rythmes scolaires. Ils pointent aujourd’hui sa difficile mise en place, notamment à Paris. Mais sans revenir sur leurs analyses...

Corporatistes. C’est l’accusation reprise par une partie de la presse pour fustiger ces enseignants qui protestent contre la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Prétendument, ils auraient retourné leur veste, étant pour le retour à la semaine de 4,5 jours, puis contre. La raison en serait leur refus de (revenir) travailler le mercredi. Sur le mode bien connu : les enseignants ne foutent rien.

Qu’un quotidien comme le Monde défende cette ligne, même de manière aussi catégorique, n’était pas complètement surprenant. Que Libération lui emboîte le pas, avec un édito accablant de Nicolas Demorand, en a heurté plus d’un.

Et voici que, quelques semaines après la rentrée, ces deux quotidiens sont bien obligés de reconnaître que, ici et là, ça coince. Mais sans revenir pour autant sur leurs analyses passées. C’est ce que pointe l’Acrimed, revue de critique des médias, dans un article intitulé :

Le Parisien n’a pas fait mieux, en titrant par exemple : « Pagaille dans les rythmes scolaires : nos enfants ne méritent pas ça ! », en pleine grève.

Mais, une fois n’est pas coutume, l’Acrimed salue le traitement exemplaire du Figaro : le quotidien de Serge Dassault, trop content « de voir un ministre important d’un gouvernement qu’il combat en difficulté », insiste « plus que lourdement sur des dysfonctionnements qui ne concernent après tout que 20 % environ des élèves [3], en se faisant l’écho, avec une belle capacité d’écoute envers les syndicats d’enseignants, de préoccupations qui ne sont pourtant pas toujours au cœur de ses priorités éditoriales, comme le bien-être des “personnels d’animation qui, eux, sont stressés”, ou la capacité de la réforme à gommer "des inégalités périscolaires qui vont de 1 à 10”… Une sollicitude pour les salariés et un souci égalitariste qui font chaud au cœur ! », ironise l’Acrimed.

Pendant ce temps... le Snuipp, principal syndicat du premier degré, « tire la sonnette d’alarme ». À Paris du moins, trois semaines après la rentrée, « la catastrophe annoncée a malheureusement lieu » :

- Concernant la maternelle : « L’alternance de jours irréguliers et l’utilisation des classes pour l’apprentissage et le récréatif empêchent une structuration du temps et de l’espace chez les élèves. L’insécurité générée par le manque de repères est augmentée par la multiplication des adultes référents et crée chez les élèves une grande fatigue. »

- La situation n’est pas tellement plus réjouissante en élémentaire : cette « arythmie » faisant que les élèves « sont plus fatigués, désorientés et inquiets dès qu’on évoque la sortie des classes ».

Conséquences imprévues : les écoles seraient confrontées à des problèmes d’hygiène du fait des horaires modifiés des ATE et ASEM (personnels d’entretien et d’accompagnement des élèves), du manque de remplacement et de toilettes uniques pour un nombre d’adultes qui a doublé. Il y aurait également des problèmes de sécurité résultant d’une circulation accrue d’adultes et d’élèves, laquelle serait « difficile à contrôler ».

 

« L’académie comme la mairie privilégient le périscolaire »

Sentiment général à Paris ? « L’académie comme la mairie privilégient le périscolaire au détriment de leur mission d’enseignement. L’école devient un lieu d’activités et non plus d’apprentissages. »

 

La suite...

20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 21:05
20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 18:11

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In Libération

 

Avec la réforme du temps scolaire, certains enseignants sont obligés de laisser leur salle pour les activités périscolaires. Pas si évident. Témoignages.

Les professeurs des écoles font parfois le lapsus. En parlant de leur salle de classe, ils disent «ma chambre», tant ils ont un attachement particulier à ce lieu qui représente beaucoup plus qu’un bureau.

 

Les salles de classe ont été au centre des discussions dans les communes appliquant la réforme des rythmes scolaires dès cette année. Où accueillir les enfants après la classe, pendant le temps périscolaire ? Au gymnase (quand il existe) du bout de la rue ? Sous le préau ou… dans les salles de classe ? Tout dépend des configurations, de l’espace disponible surtout.

Dans les écoles exiguës, la mairie a «réquisitionné» les salles de classe. Les enseignants sont alors priés de céder leur classe aux personnels de la ville soit le temps du midi, soit l’après-midi. Trois instituteurs racontent le lien particulier qu'ils entretiennent avec leur salle de classe.

«On crée une atmosphère, une empreinte»

Isabelle, 24 ans de métier, en poste dans une école maternelle à Paris

«La classe, c’est un peu comme une petite maison. La mienne mesure une cinquantaine de mètres carrés, elle est exposée plein sud, avec des vitres tout le long d’un mur. On ressent les variations de température.

«Je me souviens très bien de toutes les salles dans lesquelles j’ai enseigné. J’ai imprimé les lieux, je les revois chacun dans ma tête. J’ai un attachement, bien sûr. D’ailleurs, souvent, on s’entend dire : je retourne dans ma chambre au lieu de dire dans "ma classe". C’est important de s’y sentir bien pour que les enfants s’y sentent bien aussi et soient disposés à bien apprendre.

«On construit sa classe au fur et à mesure de l’année. On accroche aux murs les travaux des élèves. Dans la mienne, depuis la semaine dernière, il y a leurs autoportraits dessinés à la craie, c’est très coloré. Dans le couloir, on a personnalisé les étiquettes des portemanteaux. C’est un peu comme un adolescent qui met des posters sur les murs. On crée une atmosphère, une empreinte. A chaque fin de l’année, quand on range sa classe, c’est toujours tristoune. Les remplaçants disent souvent que quand ils rentrent dans une salle de classe, ils savent tout de suite si cela va bien se passer ou pas.

«Laisser ma classe aux animateurs? Je m’y prépare. Pour l’instant, depuis la rentrée, ce sont mes collègues qui cèdent leur salle. Après les vacances de Toussaint, ce sera mon tour. J’essaie de me faire à l’idée. Ce n’est pas facile. Pourtant, je connais les animateurs, il y a un respect mutuel entre nous, je n’ai pas de crainte qu’ils abîment le matériel ou les jeux. Non, ce n’est pas ça. Malgré notre bonne entente, à 15 heures précises, je serai mise à la porte de notre classe. En principe, je reste toujours une bonne heure après le départ des enfants. Je prépare mes activités pour le lendemain. J’installe les pots de peinture par exemple, j’accroche les travaux au mur. Je pourrais le faire pendant la classe me direz-vous, oui bien sûr, mais j’aime me consacrer totalement aux enfants quand ils sont là. Je vais trouver une autre organisation, m’ajuster à ce nouveau rythme. Je pourrais aller préparer mes ateliers dans la classe voisine, mais ce n’est pas pareil, je ne serais pas chez moi, je serais de passage.»

«Pour les enfants, la classe perd toute sa symbolique»

Anaïs, 26 ans, enseigne en CP-CE2 dans le Val-d’Oise

«Vous aimez, vous, que des gens s’installent à votre bureau en votre absence? Ce n’est jamais agréable. Mais on fait avec. De toute façon, on ne nous a pas laissé le choix. Le maire a dit : "votre classe n’est pas votre classe, elle appartient à la municipalité". C’est vrai. J’ai quand même répondu: "Vous non plus, monsieur le maire, votre bureau ne vous appartient pas." Mais ce n’est pas le problème principal. Nous sommes des adultes, on prend sur nous.

«Non, c’est surtout problématique pour les enfants. La salle de classe est symbolique pour eux. Ils ont leurs repères, ils associent le lieu à certaines règles de vie, à une discipline mais aussi à leur maître ou leur maîtresse. Tout d’un coup, ces repères sont chamboulés. Ils se retrouvent dans ce même lieu avec une autre personne et d’autres manières de faire. Les bons élèves s’adaptent bien sûr, mais pour les autres, ceux qui ont plus de mal, c’est très déstabilisant. Ils ne comprennent rien. Le lieu perd toute sa symbolique.

«Un exemple. L’année dernière, je m’occupais de l’étude après l’école. Etaient regroupés dans ma classe des élèves de tous les niveaux. Et bien c’était flagrant: les CM1 et CM2 qui venaient dans ma salle étaient beaucoup plus agités et moins respectueux du matériel que mes CP. Tout simplement parce que ce n’était pas «leur» classe. Une classe, ça vit. Aucune n’est pareille, il y a toujours une touche, la patte de l’enseignant. Les tables ne sont jamais disposées par hasard. En U, en ligne, en brochette : il y a une logique personnelle derrière. Les affiches, sur les murs, ce n'est pas pour faire joli. C'est réfléchi. Dans ma classe, j'ai l'alphabet, les règles de grammaire à un certain endroit. On trouve aussi l'emploi du temps, la progression dans le programme que l'on met à jour régulièrement. Cela fait partie de nos obligations de service. Quand on entre dans une salle, on sait si l’enseignant est là depuis longtemps ou pas. Il suffit d’ouvrir les armoires.»

«La salle de classe, c’est bien au-delà de la classe»

La suite...

20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 17:18
montre-molle-dali

4000 communes sont revenues à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. Mais très peu ont construit un projet éducatif satisfaisant, regrette la chronobiologiste Claire Leconte.   

Environ 4000 communes sont passées aux nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013. Leurs projets éducatifs sont-ils à la hauteur?
Claire Leconte: elles sont très peu nombreuses à avoir joué le jeu. Peu de projets ont été élaborés en associant l'ensemble de la communauté éducative. En fait, celles qui avaient de l'ambition ont presque toutes décidé d'attendre 2014! C'était quasiment obligatoire pour avoir le temps de mener une vraie concertation et de former les acteurs concernés. Roubaix a par exemple un projet satisfaisant appliqué dès cette rentrée. Mais elle a commencé de travailler dessus dès octobre 2012, avant même la publication du décret.
 
Il y a donc de nombreuses mairies qui appliquent la réforme sans respecter son esprit de départ?
Tout à fait. Par exemple Rouen, qui est tout de même la ville de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Valérie Fourneyron. Son projet se résume à décaler le début des cours de 15 minutes le matin et les faire finir à 16h au lieu de 16h30 les soirs. Ceci pour mettre en place un goûter financé par les parents. Quel intérêt? Sur ce type d'exemples, on est clairement en dessous des ambitions du gouvernement.
 
D'un autre côté, les communes ont une certaine liberté d'application de la réforme... Le ministre de l'Education nationale peut-il en être tenu comptable?
Qu'on laisse une liberté aux territoires, c'est obligatoire. Mais il fallait leur imposer un travail d'information et de formation de l'ensemble des acteurs concernés: ATSEM, animateurs, personnels municipaux, parents, enseignants... Et cette injonction ne pouvait venir que du ministère.
 
Le volet "rythmes", lui, reste positif?
Réformer les temps scolaires, je veux bien. Mais on n'est pas en train de le faire en profondeur. Il faut savoir que la journée type qui consiste à avoir trois heures de cours le matin, une pause, puis trois heures de cours l'après-midi date d'un édit royal de 1834! Vincent Peillon a à peine touché à cette organisation.
 
 
Vous avez collaboré au projet de la ville de Lannion, qui a été retoqué par le ministère. Pour quelles raisons a-t-il été refusé?
Le projet prévoyait sept demi-journées de classe: cinq matinées et deux après-midis, deux autres après-midis étant alloués aux activités périscolaires. Ce qui ne modifie pas le temps total de classe. Mais le décret fixe comme norme d'avoir neuf demi-journées de cours. Voilà pourquoi le projet n'a pas été validé. C'est pourtant une aberration puisqu'il n'y avait pas de contrainte de ce type avant 2008 et le retour à la semaine de 4 jours. Et il est tout aussi dommageable d'avoir cassé les bonnes volontés qui étaient à l'oeuvre: parents, enseignants et mairie étaient enthousiastes...
 
Pourquoi avoir choisi cette formule si les risques étaient connus?
Parce qu'elle est bonne. Avec ce système, il serait beaucoup plus facile d'avoir des animateurs de qualités en zone rurales car les différentes communes pourraient allouer des après-midis différents aux temps périscolaires. 45 minutes d'activité, c'est peu. Même les villes comme Paris, qui font deux sessions de 1h30, n'ont par exemple pas le temps d'emmener les enfants à la piscine. Si le ministère veut vraiment des projets solides, il doit assouplir le décret.
 
Les communes qui attendent 2014 seront-elles prêtes le moment venu?
Il est loin d'être acquis qu'elles le soient toutes. Les municipales vont perturber le calendrier
20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 16:54
En Moselle, les parents doivent s’adapter à la semaine de quatre jours et demi. Il faut surtout se débrouiller pour récupérer les enfants car aucune activité périscolaire n’a été mise en place dans cette commune.
20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 13:15

In Acrimed

La rentrée scolaire fournit chaque année aux médias un « marronnier » dans lequel la recension des « couacs » et autres « fausses notes » est toujours une pièce de choix. Cette année, les problèmes liés à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires ont largement occupé l’attention de la presse quotidienne.

 

Échantillon.

En janvier et février 2013, la grève des instituteurs parisiens contre la réforme des rythmes scolaires avait fait l’objet dans les grands médias d’un traitement certes classique, mais non moins cavalier, se contentant le plus souvent de fustiger « le corporatisme enseignant » et un mouvement « incompréhensible et injustifié » .

Quelques mois plus tard, sans complexes et en toute amnésie, les mêmes acteurs tancent cette fois l’institution pour son impréparation, sans jamais reconnaître que les craintes des grévistes étaient peut-être fondées. Quant à des excuses…

 

Du Parisien au Monde ...

- Spécialiste du genre, Le Parisien Aujourd’hui en France trouve dans cette affaire tous les ingrédients pour fabriquer des Unes racoleuses à souhait. Perdant tout sens de la mesure, il commence le 22 janvier 2013 par verser de chaudes larmes sur le sort des pauvres enfants privés d’école par les grévistes :

Puis, le 2 septembre 2013, soit le jour même de la rentrée, Le Parisien retourne sa veste, anticipe d’éventuels problèmes d’organisation et dénonce un chaos imaginaire :

- Le Monde, qui ne rate jamais une occasion de blâmer la frilosité, voire l’arriération de ceux qui n’applaudissent pas les réformes libérales – quels que soient leur objet, leurs finalités et leurs conséquences –, avait été particulièrement virulent à l’encontre des enseignants qui se mobilisaient contre une réforme qu’ils jugeaient mal pensée. Dès le titre de l’éditorial daté du 22 janvier 2013, le ton était donné : « L’école, ou le triomphe du corporatisme », et la suite se révélait… pire encore : si les instituteurs se mettent en grève, c’est pour éviter « de perdre dans l’affaire un privilège qui remonte à la monarchie de Juillet », ils aggravent de surcroît leur cas en tentant « d’entraîner les parents dans leur combat », bref, le « corporatisme étriqué » dont ils font preuve « est lamentable » !

 

Pourtant, quelques mois plus tard, Le Monde préfère oublier cette saine colère et, avec un culot certain, titrer sur « Le consensus oublié sur la réforme des rythmes scolaires » avant de demander : « Qui se souvient qu’on parlait encore, il y a un an, d’une réforme faisant "consensus" ? Qu’enseignants, parents, chercheurs, collectivités, associations..., réunis sous les ors de la Sorbonne pour une "grande concertation" estivale, semblaient parler d’une même voix pour dénoncer l’ineptie de la semaine de quatre jours ? »

 

Plutôt que d’admettre qu’il s’est égaré, qu’il a induit ses lecteurs en erreur, et que les réticences des enseignants pouvaient être fondées [1], le quotidien du soir préfère donc occulter une mobilisation qui lui fait particulièrement horreur et inventer rétrospectivement un « consensus » qui n’a jamais existé, mais qui a l’avantage de justifier a posteriori sa compulsion réformatrice…

 

… et de Libération au Figaro

 

La suite...

20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 12:44

In Gazette des communes

 

Les pionnières essuient les plâtres de la réforme et c’est rien de le dire ! Vues du terrain, les premières sessions de « temps d’activité périscolaire » (TAP) ratent les ambitions de la réforme. Les corrections sont déjà en chemin.

 

« Nous avons récupéré des bombes, à 16h ! Les enseignants ont pour consigne de ne plus faire de récré, du coup, les enfants n’ont plus de temps pour souffler », constate Katia Arnould, membre du SEP-UNSA, directrice de l’association Espace Jeunesse, qui organise les accueils périscolaires et la réforme pour la mairie du Séquestre (1570 hab., Tarn).

« Par souci de faire profiter les enfants de toutes les activités, nous avons levé des maternelles de la sieste et pressé les élémentaires de choisir leur activité. Les premiers étaient de vrais petits « zombies » et c’était raté aussi pour les seconds », déplore le directeur d’un centre de loisirs en Seine-et-Marne, qui souhaite garder l’anonymat.

 

Dans ces deux communes, les TAP, placés en fin de cours, sont gratuits. Mais en dépit des moyens mis en œuvre par les collectivités, le choix de l’horaire et l’absence de récréation a, semble-t-il, vidé ces TAP de leur sens : « il leur faut bien une demi-heure pour taper dans un ballon, souffler, courir, goûter et être disponibles à nouveau ». Autant dire qu’il ne reste rien, ou presque, du TAP de 45mn positionné en fin de classe les lundis, mardis, jeudis et vendredis.

 

« On assiste à une surenchère d’activités. C’est bien une réforme des rythmes scolaires, qui permet de répartir les 26 heures différemment, mais ce n’est pas une réforme des temps de l’enfant. Elle nie le besoin des enfants de se construire en jouant », s’insurge Katia Arnold.

 

Rôdage nécessaire - « Hier, j’ai travaillé jusque 22 heures, pour aider les collègues. Dans mes rêves, je coche des enfants sur des listings de « TAP », on est tous sur les nerfs. Je m’attendais à quelque chose de léger, avec des enfants détendus, des moments d’animation bien posés. Nous luttons contre la garderie et là… c’est l’usine ! », déplore le directeur de centre de loisirs de Seine-et-Marne.

 

Tout changement entraîne des frictions et des ratés : la réforme des rythmes scolaires ne fait guère exception.

Outre les problèmes d’inscription des enfants aux ateliers, la gestion du flux des parents venant chercher leur progéniture exige parfois d’être revue. « Ce n’est ni la catastrophe absolue, ni la réussite absolue. On n’est pas rôdé, il y a quelques difficultés. Par exemple, comme tous les parents n’ont pas rendu leurs fiches, mercredi dernier, nous ne savions pas quel enfant de maternelle restait pour la sieste. On en a fait dormir quelques-uns qu’il a fallu réveiller… et empêché de dormir d’autres, dont on attend toujours les parents ! », constate Thierry Bonus, animateur lecture de la Ville de Paris et membre du collectif fédéral animation de la Fédération des services publics.

 

Thierry Bonus pointe surtout du doigt les dysfonctionnements rencontrés avec les associations, qui ont répondu à l’appel à projets de la Ville de Paris et n’ont pas honoré leur engagement : « certaines ne sont tout simplement pas venues. D’autres exigent des groupes d’enfants plus petits que ceux autorisés par les taux d’encadrement ». Dernier souci : qui prend en charge l’hygiène des petits de maternelle, quand les ATSEM enfilent une casquette d’animateur ?

 

Animateurs invisibles

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