Avec la publication au BO de la circulaire de rentrée (qui ne concerne que le premier degré) accompagnée de nouvelles "recommandations", le ministre met en route la mise au pas de la maternelle. La circulaire de rentrée précise comment la hiérarchie va controler l'application des "recommandations". Celles-ci expliquent comment enseigner "le vocabulaire", les nombres et les langues étrangères en maternelle. Ces textes imposent un recadrage brutal de la maternelle amenée à devenir une école élémentaire comme les autres.
"Les acquisitions progressivement réalisées à l'école maternelle sont déterminantes pour la maîtrise future des savoirs fondamentaux... La connaissance et la manipulation des unités sonores de la langue française font l'objet d'un enseignement progressif. Dès la petite section, la construction d'une conscience phonologique est régulièrement travaillée. Elle se structure jusqu'à la grande section par des activités appropriées. La connaissance du nom des lettres et du son qu'elles produisent est progressivement enseignée... En mathématiques, les résultats de la recherche montrent que les années de l'école maternelle sont déterminantes pour découvrir et intégrer les concepts essentiels de nombre, d'espace et de calcul. Le rapport Villani-Torossian l'a rappelé".
Si dans le début de la circulaire le ministère fait référence au jeu et aux manipulations, le discours instructif selon les orientations du ministre prend nettement le pas. "Pour que les élèves s'approprient la langue française, un enseignement régulier et structuré du langage est nécessaire dans toutes les classes de l'école maternelle." La circulaire annonce une formation des nouveaux enseignants de maternelle en ce sens selon un référentiel national à paraitre.