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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 10:23
C03-18

Et cela se lit dans Le Monde. : « Nous traversons aujourd’hui des heures difficiles, sans doute sans précédent dans l’histoire du SNUipp-FSU et je pèse mes mots. Nous n’avons pas été capables d’analyser et d’anticiper une situation. Nous n’avons pas été en situation de l’organiser et pour la première fois de notre existence, une partie des événements nous a échappé, laissant le champ libre à d’autres qui s’en sont largement emparé [FO et SUD] ».


A un an des élections professionnelles, l’attaque est d’autant plus violente que ces mots ont été prononcés lors du dernier conseil national, les 19 et 20 novembre, par le secrétaire général adjoint de l’organisation, Christian Navarro, le numéro deux derrière le secrétaire général, Sébastien Sihr. Les nouveaux rythmes scolaires auront-ils la peau du SNUipp ? Officiellement, Sébastien Sihr estime normal « que des voix discordantes se fassent entendre ». Christian Navarro, lui, se refuse à répondre au Monde, précisant par SMS que « Sébastien Sihr est porte-parole ».

"Le SNUipp, qui a perdu un millier d’adhérents cet automne, comme le reconnaît M. Sihr, se cherche une ligne. S’il appelle à une deuxième grève nationale le 5 décembre, aux côtés de quelques syndicats minoritaires – CGT, FO, SUD et des parents de la PEEP, classée à droite –, il ne s’était pas mobilisé au niveau national le 14 novembre, alors même qu’une trentaine de ses antennes départementales participaient au mouvement. De quoi perdre son latin."

Ll’intervention de Christian Navarro a obligé Sébastien Sihr à changer de tactique. Qu’un cosecrétaire général adjoint accuse ouvertement son syndicat d’avoir fait « le minimum syndical », et l’enjoigne de « redresser la barre », explique le changement de stratégie. D’autant que Christian Navarro avait pris des accents solennels, rappelant que « ce conseil national est important, sans doute le plus important pour notre organisation syndicale depuis très longtemps ».

Et le SNES, comment il va le SNES ?
5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 17:55

In Libération 3/12/2013

 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 13:14

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In Libération 

 

Le sondage commandé par le syndicat SNUipp-FSU, auquel «Libération» a eu accès, illustre la frustration des professeurs des écoles qui se sentent peu reconnus par leur ministère.

Adeux jours d’une grève nationale dans le primaire, un sondage (1) commandé par le principal syndicat, le SNUipp-FSU, que Libération s’est procuré, éclaire d’un jour nouveau l’état d’esprit dans les écoles. Au-delà du mécontentement suscité par la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, les instits se sentent toujours aussi peu considérés et malmenés qu’avant. Comme s’ils ne percevaient pas les efforts faits en leur direction depuis l’élection de François Hollande, après les années de suppressions de postes de l’ère Sarkozy. Retour sur ce décalage entre une politique affichée et sa perception.

La priorité au primaire peu visible sur le terrain

Moins d’un tiers des instits (29%) considèrent que le primaire est une priorité du gouvernement - les enseignants les plus jeunes, les directeurs et les syndiqués étant les plus positifs. C’est peu, alors que le ministre de l’Education, Vincent Peillon, a justement fait de cette priorité la mesure phare de sa refondation de l’école, au nom d’une conviction : l’échec scolaire se joue dès les petites classes, c’est donc là qu’il faut faire peser l’essentiel de l’effort. Mais manifestement, il n’a pas convaincu.

«Cette priorité au primaire est pourtant une réalité, souligne Christian Chevalier, responsable du syndicat SE-Unsa, on n’a même jamais fait autant d’efforts : on a créé des postes, lancé le dispositif "Plus de maîtres que de classes", des nouveaux programmes vont être discutés et nos collègues commencent à recevoir leur nouvelle indemnité annuelle de 400 euros. Mais ils ne perçoivent pas encore l’impact de toutes ces mesures, il faudrait une montée en charge. Pour l’instant, on est plutôt dans la réparation [de la politique précédente, ndlr].» Sébastien Sihr (lire page 26), à la tête du SNUipp, pointe, lui, une erreur de stratégie du ministre : sa trop grande focalisation initiale sur la question de la semaine scolaire, comme si c’était la condition sine qua non de tout changement. «Les rythmes ont tout écrasé, estime-t-il, et ont masqué les mesures prises qui allaient dans le bon sens.»

Une réforme des rythmes oui, mais pas celle-là

Seuls 6% des enseignants interrogés soutiennent la réforme telle qu’elle a été conçue par le ministre - des journées de cours moins chargées, avec des activités en fin d’après-midi, et des apprentissages plus étalés dans la semaine, avec trois heures de classe le mercredi matin. Simultanément, 80% disent souhaiter un changement de rythmes scolaires. Et une petite minorité (14%) se dit opposée à toute réforme dans ce domaine. «On peut nourrir un certain optimisme, avec 80% de professeurs des écoles reconnaissant qu’il faut travailler cette question, souligne Christian Chevalier, dont le syndicat défend les nouveaux rythmes. Le problème est : si ce n’est pas celle-là, quelle autre réforme souhaitent-ils ? Et là, on risque d’avoir autant d’avis que d’enseignants, et des avis contradictoires.» Le responsable syndical, qui n’appelle pas à la grève du 5 décembre, reconnaît que les profs ont pu avoir le sentiment d’une «réforme assénée d’en haut» et appliquée à la va-vite. Beaucoup - experts et syndicalistes - pointent aussi des failles dans la communication du ministre lors de l’interminable polémique sur les rythmes. Pour les uns, il a bien trop parlé des activités périscolaires, au détriment du bénéfice principal de la réforme - des apprentissages plus progressifs qui vont profiter aux élèves les plus fragiles. Pour les autres, en multipliant ses interventions médiatiques, il a voulu convaincre la France entière du bien-fondé de sa réforme, mais il a oublié de s’adresser aux enseignants qui attendaient beaucoup du nouveau ministre socialiste, qui plus est prof de formation.

 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 13:11

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In L'Humanité

 

Brest, correspondance. Plusieurs syndicats appellent à une journée de mobilisation nationale, ce jeudi, pour réclamer l'assouplissement du décret instituant la nouvelle semaine scolaire dans le primaire, ou son abandon. Premier établissement à expérimenter, avec succès, le retour à 4,5 jours de classe en 2009, l’école Sanquer, à Brest, fustige la nouvelle organisation imposée depuis septembre. Reportage.

L’école Sanquer de Brest a expérimenté la semaine de 4,5 jours dès 2009. Avec des journées de cours raccourcies et une matinée d’école supplémentaire le mercredi, enfants, parents et enseignants y ont tous trouvé leur compte. Pourtant, cette année, dans cette primaire du centre-ville où tout était parfaitement réglé, le nouvel emploi du temps mis en place en septembre passe mal, illustration des difficultés suscitées par cette réforme qui fait l’objet d’un nouvel appel à la grève ce jeudi (lire ci-dessous).

Pour Philippe Le Bian, le directeur, le constat est amer : « Il n’y a eu aucune conclusion tirée de ces quatre ans de test. L’étude chronobiologique commandée n’a pas abouti et c’est inacceptable. La ville a imposé de nouveaux horaires avec des matinées allongées : deux jours longs (8 h 40-16 h 30), deux jours courts (8 h 40-15 h 10) et le mercredi matin. Notre objectif de raccourcir la journée de classe n’est donc plus atteint comme il l’était avant. » Résultat, les élèves sont fatigués, les enseignants ne s’y retrouvent pas et une grande majorité de parents regrettent l’ancien emploi du temps. Adjoint au maire en charge de la politique éducative locale, Marc Sawicki défend le rythme instauré en septembre qui permet, lors des journées courtes, de dégager plus de temps pour proposer des activités périscolaires de qualité. Pour les parents au contraire, cette organisation ne fait qu’augmenter le temps que passent les enfants en collectivité. Yveline Lavanant, en charge des CE2, ajoute : « Le bien-être des élèves a été laissé de côté. Je ne fais pas grève contre les rythmes scolaires mais contre la manière dont Brest a décidé de les appliquer. Pourquoi ne pas avoir simplement repris l’emploi du temps qui a fait ses preuves ces quatre dernières années, avec des journées de classe de 9 heures à 16 h 15, suivies de quarante-cinq minutes d’activités ? »

Unanime sur le bien-fondé de la semaine de 4,5 jours, l’équipe enseignante l’est aussi lorsqu’elle regrette que ce sujet accapare toutes les discussions alors qu’il ne réglera pas les problèmes de l’école. « La disparition des Rased (réseau d’aide aux élèves en difficulté) n’est plus du tout évoquée alors qu’elle est bien réelle, pointe Annie Le Rest, enseignante en CP. La pédagogie a disparu des écrans et les programmes n’ont pas été retouchés depuis 2008. Quant à la formation continue des enseignants, elle n’est plus qu’un vague souvenir. Ma dernière formation remonte à 2002 ! » Les professeurs de l’école Sanquer exigent un projet pédagogique de long terme à même de restaurer une véritable égalité des chances.

 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 07:56
 
Le diocèse de Paris a lancé une campagne de communication à la rentrée.
RÉCIT

Traditionnellement, l'éducation religieuse était proposée le mercredi matin. Avec la réforme de Vincent Peillon, l'Eglise adapte «son offre».

Cette semaine, sœur Antonella court partout. Avec la rentrée des classes, elle tracte à la sortie des écoles publiques et privées de Sanary-sur-Mer (Var) pour annoncer la bonne nouvelle : le catéchisme, - ou devrait-on écrire KT comme sur la brochure - s’adapte à la réforme des rythmes scolaires.
Jusqu’ici, comme dans beaucoup de paroisses en France, le caté, c’était traditionnellement le mercredi matin. Mais avec la semaine de quatre jours et demi, les élèves de Sanary ont désormais classe à ce moment-là. Les sœurs de la paroisse de Saint-Nazaire ont alors élaboré un plan B pour garder leurs troupes et éventuellement séduire des petits nouveaux.
Le kit «goûter, caté et devoirs»
«Voilà notre idée, explique sœur Antonella, toute essoufflée : le mardi et le jeudi, on se propose de récupérer les enfants à l’école à 15h30.» Elles iront les chercher à pied ou d’un coup de minibus, c’est selon. Puis, «goûter convivial tous ensemble», poursuit la religieuse. 16h15, l’équipe «aide aux devoirs» prend la main, avant de passer le relais aux alentours de 17h15 au père Rodrigo pour l’enseignement religieux. 18h25, indique la brochure, «fin du KT», les parents viennent chercher leurs enfants. «Pour eux, c’est pratique. Les devoirs seront faits, le goûter pris.»
Les soeurs accueillent tout le monde, baptisé ou pas. Et tout est gratuit. «C’est la foi qui nous pousse à agir, dit sœur Antonella. L’amour de Jésus nous guide.» Les inscriptions sont ouvertes depuis quelques jours, trop tôt pour tirer un bilan donc mais, confie-t-elle, «ça semble bien parti».
16 000 enfants à Paris
A Paris, aussi, les paroisses ont revu leur formule. «On réfléchit depuis quelque temps déjà, à une nouvelle offre plus globale. L’archevêque nous a demandé de profiter de cette réforme de l’éducation pour élargir le temps du catéchisme. C’est ce qu’on a fait», se félicite Pauline Dawance, responsable de la catéchèse pour le diocèse de Paris. Elle a même lancé une campagne de communication avec des affiches qui annoncent : «Nouveaux rythmes scolaires, le catéchisme s'adapte.»«C’était un défi pour nous, assure-t-elle. 16 000 enfants sont catéchisés dans la capitale dont 5 000 en école publique concernée par la réforme.»
La plupart des paroisses a opté pour le mardi en sortant de l’école, avec en option souvent «ramassage des enfants». A quelques variantes près. Sur l’île Saint-Louis, les CE1-CM2, qui auraient judo ou solfège le mardi soir, peuvent se rabattre sur le dimanche matin avec le pack caté-messe de 9h45 à 12 heures. Repéré aussi : l’option «mercredi midi, avec ramassage à la sortie de l’école et pique-nique tiré du sac».
«Redonner un élan au catéchisme»
5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 07:47

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In NouvelObs

 

 

Plusieurs syndicats de l'Education nationale ont lancé un nouvel appel à la grève pour ce jeudi. Un an après la première manifestation, quelles sont leurs revendications ?

 

Pour la sixième fois en un an, des cours ne seront pas assurés dans les écoles primaires jeudi 5 décembre. Plusieurs syndicats, dont le SNUipp-FSU, majoritaire chez les enseignants du primaire, ont appelé à une nouvelle grève, accompagnée de manifestations, contre la réforme des rythmes scolaires. Quelle sera cette fois la participation ? Les syndicats s'attendent à un taux un peu supérieur à quatre instituteurs sur dix, le même que lors de la grève précédente mi-novembre. Le ministère de l'Education nationale, lui, mise sur moitié moins.

Mais cette fois-ci, les syndicats grévistes ont également décidé de rappeler le gouvernement à sa promesse de faire de l'école primaire une priorité. Et ce, dans un contexte particulièrement explosif : le 18 novembre dernier, Vincent Peillon donnait le coup d'envoi d'une concertation sur la réforme du statut des enseignants. Un chantier aussi vaste que périlleux pour le ministre. "Le Nouvel Obs" fait le point sur les revendications des grévistes.

  • Réécrire ou abroger le décret sur les rythmes scolaires

La réforme des rythmes scolaires reste le point névralgique de la contestation. Le SNUipp demande une réécriture du décret, pour l'assouplir. Dans un communiqué, le syndicat pointe le "climat d'exaspération" qui régnerait dans les écoles, et demande une remise à plat de la réforme "partout où les écoles le demandent". Mais aussi l'annulation de la généralisation de la réforme à la rentrée 2014, ainsi que "l'ouverture immédiate de discussions pour écrire un nouveau décret des temps scolaires".

FO, la CGT et Sud vont plus loin, et exigent l'abrogation pure et simple de la réforme. Selon FO, elle "crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…). Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés." Les trois syndicats ne se prononcent pas quant à une éventuelle solution alternative.

La Peep, deuxième fédération de parents, classée à droite, a appelé les parents à manifester "aux côtés des enseignants", demandant "une grande concertation" sur les rythmes.

  • Renforcer les moyens donnés à l'école primaire

Au rayon des nouvelles revendications des instituteurs : l'augmentation des moyens donnés à l'école primaire. Le secrétaire général du SNUipp, Sébastien Sihr, estime que la priorité au primaire affichée par le gouvernement "ne peut pas se résumer à une réforme des rythmes mal fichue", et réclame une "transformation", basée sur "un budget ambitieux", "la baisse des effectifs par classe", "la montée en charge" du dispositif 'plus de maîtres que de classes'", "le renouveau de la formation continue", ainsi que le renforcement des Rased (réseau d'aide aux élèves en difficulté). Des revendications partagées par l'ensemble des syndicats grévistes.

  • Améliorer les conditions de travail des enseignants

Pour améliorer les conditions de travail des enseignants, le SNUipp réclame tout d'abord du temps pour travailler en équipe. Parmi les principales revendications : trois heures hebdomadaires libérées pour les profs, ainsi qu'une "amélioration des décharges de direction pour le fonctionnement des écoles". Traduisez : la possibilité pour les directeurs de petites écoles de se concentrer uniquement sur le fonctionnement de l'établissement, en se déchargeant de leurs obligations d'enseignement.

Il est aussi question de laisser une marge de manœuvre plus grande aux enseignants, et de "respecter [leur] professionnalité". Pour ce faire, le SNUipp-FSU demande la "fin du caporalisme et des injonctions".

  • Peser sur les négociations en cours ?

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 20:15

In Les Echos

 

C03-18Le principal syndical du primaire appelle à une grève nationale ce jeudi. L’opposition défend une proposition de loi laissant le libre choix aux maires.

 

La contestation contre la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires est-elle en train de s’essouffler ? Selon le ministère de l’Education, la grève des enseignants du primaire ce jeudi mobilisera moins de grévistes que celle du 14 novembre, avec 21,35 % d’intentions de grève au niveau national et 22 % à Paris contre respectivement 26,6 % au niveau national et 53 % pour Paris le mois dernier. Le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, prévoit, de son côté, 40 % de grévistes. A Paris, fer de lance de la contestation, il annonce plus de 30 % de grévistes, contre 70 % le 14 novembre.

Plusieurs syndicats appellent à la grève et auront à cœur d’entretenir la contestation pour faire aboutir leurs revendications, différentes. Le SNUipp-FSU réclame une réécriture du décret sur les rythmes pour l’assouplir, mais aussi des mesures pour la « transformation de l’école », tandis que FO, CGT et Sud demandent l’abandon de la réforme.

80 % des enseignants souhaitent un changement des rythmes

Sur le fond, le SNUipp entend montrer que le ministre n’a pas su convaincre les enseignants. Selon un sondage commandé par le syndicat et diffusé par « Libération », seuls 6 % des enseignants interrogés soutiennent la réforme, même s’ils sont 80 % à souhaiter un changement des rythmes scolaires. A défaut d’emporter l’adhésion de tous les enseignants, Vincent Peillon a tenté de les conforter. En insistant, ce mercredi, à l’Assemblée, sur leur « travail remarquable ».

A l’UMP, dont le président Jean-François Copé a fait de cette réforme un thème pour les élections municipales , on ne baisse pas les armes sur ce dossier. Coïncidence du calendrier, le groupe UMP défend jeudi matin une proposition de loi sur le sujet de l’ex-ministre du Travail Xavier Bertrand, qui voit dans la grève, le signe que le blocage sur cette réforme « ne fait que se renforcer ». Même si, à l’instar du député UMP du Bas-Rhin, Patrick Hetzel, co-signataire du texte, on se défend - alliance de la carpe et du lapin - de s’appuyer sur le mouvement du SNUipp-FSU.

« Sortir par le haut » d’une opposition trop systématique

4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 19:06

In Politis

 

 

à partir de 3mn21

4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 17:26

In Sarkofrance

Nous étions le 10 octobre dernier. Un ministre, justement en charge du sujet, lâchait un faux scoop: "Vous allez voir en décembre on va avoir les nouvelles études Pisa. La France décroche totalement dans les performances de ses élèves. Sur dix ans, ça devient dramatique." Ce ministre s'appelait Vincent Peillon, et il avait raison, avec 7 semaines d'avance.

Quel choc ! Quelle surprise ! Un classement international, le dénommé PISA, place la France dans les bas-fonds des acquis scolaires de base - lire, compter. L'enquête a été menée au printemps 2012. Et voici tout ce que la France compte d'experts et de commentaires multiplier les explications et les indignations.

Ce 3 décembre de 2013, on nous prenait pour des cons.

Un ancien ministre de l'enseignement supérieur, probable candidat perpétuel à n'importe quelle présidentielle à venir, le dénommé Laurent Wauquiez, s'est avancé à attribuer à Vincent Peillon la responsabilité de ces mauvais résultats. L'étude, portant sur 5000 élèves français, avait été réalisé en mai 2012.

Un responsable de l'Institut Montaigne expliquait dans les colonnes des Echos ce même 3 décembre: "on ne finance pas suffisamment le primaire, on surfinance le secondaire de 20 % par rapport aux autres pays de l’OCDE et on sous-finance l’enseignement supérieur." Laurent Bigorgne bataille depuis longtemps pour un rééquilibrage en faveur du primaire. Mais que n'a-t-il dit, depuis l'institut neo-lib qu'il préside depuis 2010, contre les réductions de moyens et d'effectifs ?

Il y a quelques mois, quelques années tout au plus, nous entendions ceci:

"Si nous obtenons que des professeurs, dans le cadre de la réflexion sur leur métier, acceptent d'être moins nombreux mais d'avoir un temps de travail différent, volontaire, évidemment, grâce à des volants d'heures supplémentaires importants, nous pouvons sans doute trouver des ajustements" Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, juin 2007.

"Nos enseignants sont mal payés parce qu'ils sont trop nombreux" Nicolas Sarkozy, février 2012


"Si j'exonère l'Education Nationale, où est-ce que je les trouve, les économies ?" Nicolas Sarkozy, janvier 2010

"S'il suffisait d'embaucher des profs pour que l'école fonctionne et que les profs soient heureux, on aurait l'école qui fonctionne le mieux au monde et les profs les plus heureux au monde" Nicolas Sarkozy, février 2012
Et donc, ce jour de décembre 2013, quelle surprise d'apprendre que la France était reléguée au 25ème rang, sur les 65 pays mesurés en matière de calcul et de lecture.

Rappelons donc quelques chiffres et données, à celles et ceux qui font mine de découvrir le désastre:

1. L'effort de financement global de l'éducation en France a baissé de près d'un point de PIB entre 2000 et 2009. Le budget de l'Education nationale (hors recherche et enseignement supérieur) représente 21% du budget de l'Etat en 2012 contre 28% en 2007.

2. Les élèves sont en augmentation constante depuis 2006 dans le primaire (+59.000 en 5 ans), comme au collège (+41.000). Plus de 154.700 postes d'enseignants ont été supprimés entre 2000 et 2011. La réduction des effectifs de la fonction publique, et en particulier enseignants, a été le dernier marqueur idéologique de Nicolas Sarkozy.

3. D'après l'OCDE, la France est l’un des pays qui "amplifie le plus sur le plan scolaire les inégalités sociales avec une part croissante d’élèves en difficulté : 15% en 2000 contre 20% en 2009."

3. En 2011, l'Etat ne consacrait que 5.620 euros par an et par élève dans l'enseignement primaire contre 9.110 euros dans l'enseignement secondaire.

4. La France est rémunère mal ses enseignants si l'on se compare à nos voisins européens: en 2009, le salaire moyen de début de carrière pour un enseignant du primaire dans l'UE à 21 était par exemple de 30.150 dollars contre 24.006 en France et de 39.735 dollars après 15 ans d'exercice contre 33.359 dollars.

5. Le taux de scolarisation à deux ans a chuté de 35% en 2002 à 13,6% en 2010. En primaire, ce ne fut pas mieux: en 5 ans de mandature Sarkozy, le nombre classes primaires a baissé d'environ 500 par an alors que le nombre d'élèves en primaire a progressé de 52.000.
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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 17:16

In L'Humanité

 

Alors que les résultats de l’enquête Pisa, révélée ce matin par l’OCDE, montre un nouveau recul de l’école française, le sociologue Jean-Pierre Terrail donne des pistes pour relancer la démocratisation de notre système éducatif.


Rendu des copies. L’OCDE publie ce matin les résultats de l’enquête internationale Pisa sur les performances des élèves de quinze ans en 2012. Des conclusions largement anticipées par Vincent Peillon. Fin octobre, le ministre de l’Éducation nationale a déjà révélé que le constat dressé par les experts serait peu amène. Et que les écarts entre les élèves qui réussissent et ceux en grande difficulté s’étaient encore accrus par rapport à 2009 « dans des proportions qui sont inacceptables ». Animateur du Groupe de recherches sur la démocratisation scolaire, le sociologue Jean-Pierre Terrail analyse ces résultats.

 

Ces résultats vous surprennent-ils ?

Jean-Pierre Terrail. Il faut les replacer sur une longue période. Entre 1987 et 1997, les travaux du ministère, en France, montraient déjà une stagnation des acquis à la sortie du primaire. Puis, de 1997 à 2007, il note une dégradation de ces résultats qui concorde avec les dernières enquêtes Pisa. Ce n’est donc pas une surprise. L’efficacité du primaire n’a pas bougé depuis vingt-cinq ans.

 

Comment analysez-vous ce recul de l’école française ?

Jean-Pierre Terrail. Cette dégradation est à la fois le fruit de l’institution scolaire – avec la mise en cause des conditions de travail, l’encadrement dans les classes, la fatigue des enseignants, etc. – et de la dégradation de la situation sociale dans son ensemble, avec de plus en plus de familles en difficulté dans les milieux populaires. Mais aujourd’hui nous sommes arrivés à une situation intenable. Les inégalités scolaires ont été longtemps tolérées, car elles se situaient dans un trend ascendant, le fils faisant plus d’études que le père, etc. Ce processus est bloqué depuis le milieu des années 1990. Toute une partie de la population sort de l’école sans maîtrise suffisante de la langue écrite, alors même que notre société est de plus en plus complexe, avec un développement accéléré des sciences et des technologies. Cette fracture qui s’accroît est extrêmement dangereuse pour l’avenir démocratique du pays.

 

Comment agir ?

Jean-Pierre Terrail. Vu la difficulté de la situation, les réformettes n’auront aucun effet. C’est la conception d’ensemble de notre système éducatif qui est aujourd’hui en cause. La mise en concurrence systématique des élèves, que l’école organise depuis les années 1960, se fait toujours au détriment des classes populaires. La culture de l’échec domine avec, à la disposition des enseignants, tout une série de moyens institutionnels pour « régler » la difficulté intellectuelle par des solutions administratives : la mauvaise note, le redoublement, les classes Segpa… Si on veut démocratiser l’école, il faut, me semble-t-il, mettre en place un tronc commun sans redoublement au long duquel les difficultés intellectuelles seront réglées par des solutions intellectuelles. Autre grande question : celle des dispositifs pédagogiques. L’institution scolaire dispose d’une marge de manœuvre, à condition d’ouvrir le dossier des pratiques en classe. Une enquête récente vient de montrer, par exemple, que le choix du manuel scolaire d’apprentissage de la lecture a un impact aussi fort sur la réussite que le niveau culturel des parents… L’influence de ce dernier existe mais on dispose de moyens pour réduire considérablement ces écarts. À condition d’en avoir la volonté politique.

 

La « priorité au primaire » de Vincent Peillon est-elle à même d’inverser la donne ?

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