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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 20:24

In Alternatives Econo

miques

En apparence anodin, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans va obliger les mairies à financer à égalité maternelles publiques et privées sous contrat… Une dépense que l’Etat ne prévoit pas toujours de prendre en charge.

Jeudi dernier, les syndicats ont appelé les salariés de l’Education nationale à faire grève pour protester contre le projet de loi Blanquer sur « l’école de la confiance ». Les enseignants ne sont pas les seuls à contester la réforme : l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans, prévu par l’article 2 de cette loi, pourrait être lourd de conséquences pour de nombreuses municipalités.

Extension de la loi Debré

Sur l’année scolaire 2016-2017, 97,5 % des enfants de 3 ans étaient scolarisés. Même si d’importantes disparités apparaissent entre territoires – seuls deux tiers des enfants de trois ans le sont en Guyane –, la réforme ne devrait pas susciter de grands bouleversements à l’école, puisque cela représenterait environ 26 000 enfants supplémentaires à scolariser. Seule l’instruction étant rendue obligatoire, et non la scolarisation, une partie de ces enfants pourrait même ne pas rejoindre les bancs de l’école maternelle.

 

Les communes vont devoir verser aux écoles maternelles privées un forfait correspondant au coût d’un élève dans les écoles maternelles publiques

En revanche, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire entraîne une extension aux écoles maternelles de la loi Debré de 1959 qui oblige les municipalités à financer de manière égale les écoles élémentaires publiques et les écoles privées sous contrat. Les communes vont donc devoir verser aux écoles préélementaires privées sous contrat un forfait correspondant au coût d’un élève du public. Forfait calculé en tenant compte des dépenses de fonctionnement et incluant les charges (eau, électricité, etc.), des fournitures scolaires et surtout des salaires du personnel hors enseignants, dont notamment les Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles), qui secondent les enseignants dans l’accueil et l’encadrement des enfants. Damien Berthilier, président du Réseau français des villes éducatrices (RFVE) et adjoint au maire de Villeurbanne, estime ce coût supplémentaire à 150 millions d’euros pour l’ensemble des villes de France.

Une compensation partielle

Pour compenser, le gouvernement a promis une enveloppe de 40 à 50 millions d’euros seulement, réservée qui plus est aux communes n’ayant jusqu’à présent versé aucun forfait aux écoles privées. Or, les deux tiers des municipalités ont déjà signé des accords avec ces écoles préélémentaires. Mais elles leur versaient souvent un forfait par élève d’un montant inférieur au coût de la scolarisation d’un enfant dans les écoles publiques. Ces communes, qui pour la plupart vont donc devoir augmenter leur financement, ne recevront aucune aide de l’Etat. Ce qui suscite l’incompréhension des élus locaux.

 

« Nous ne savons pas si, avec un montant similaire, les écoles privées vont garantir les mêmes conditions d’encadrement », Emilie Kuchel, adjointe au maire de Brest chargée de l’éducation

 

C’est le cas d’Emilie Kuchel, adjointe au maire de Brest chargée des politiques éducatives. Dans sa municipalité, 33 % des écoles maternelles et élémentaires sont privées. Jusqu’à présent, la mairie de Brest versait aux écoles préélémentaires un forfait de 700 euros par élève. Mais avec la réforme, elle devra s’aligner sur le coût d’un élève du public, qui se monte sur sa commune à 1 600 euros. Un chiffre élevé, que l’élue justifie par le choix fait d’employer une Atsem par classe, au-delà de ce qu’impose la réglementation1. « C’est un montant que nous sommes prêts à investir pour améliorer l’encadrement des élèves et leurs conditions de travail. Mais nous ne savons pas si, avec un montant similaire, les écoles privées vont garantir les mêmes conditions d’encadrement. Nous n’avons aucune visibilité sur leur utilisation du forfait », regrette Emilie Kuchel.

Cette mesure représente pour Brest un coût supplémentaire de 1,6 million d’euros, à ajouter aux 2,5 millions d’euros déjà dédiés au financement du privé. « Cela nous met en difficulté financière. Nous craignons d’être obligés de devoir diminuer la qualité de l’école publique pour que l’impact de la réforme soit moins important », regrette Emilie Kuchel. Au point de supprimer l’Atsem par classe ? « Nous aimerions ne pas en arriver là mais nous pourrions y être contraints. »

Flou juridique

La colère gronde aussi à droite. A Toulouse (LR), le surcoût de la réforme pourrait frôler les 3 millions d’euros. Le budget éducation est le premier poste de dépense de la ville (170 millions d’euros par an dont 32 millions de frais de fonctionnement). Pour Marion Lalane de Laubadère, adjointe à la mairie de Toulouse en charge de l’éducation, il est hors de question de baisser la qualité des services. « Je n’ai pas envie de dégrader la qualité des conditions d’accueil des élèves pour des histoires d’Etat qui ne souhaite pas compenser de dépenses nouvelles»

Le gouvernement refuse de compenser les communes qui aidaient déjà partiellement les écoles privées car il estime que ces accords financiers sont illégaux

 

Si le gouvernement refuse de compenser les communes qui aidaient déjà les écoles maternelles privées c’est, semble-t-il, parce qu’il estime que les accords financiers sur lesquels reposent ces financements sont illégaux. « L’Etat nous a expliqué qu’à partir du moment où l’on avait décidé de financer les frais de fonctionnement du privé, il fallait verser la totalité du forfait communal », explique l’adjointe. Un argument qu’elle conteste vivement : « Nous n’arrivons pas à trouver sur quel texte de loi il s’appuie pour dire cela. Pour nous, il n’y a pas de fondement juridique à cette décision ». Même son de cloche chez Emilie Kuchel : « Nous votons le forfait au privé chaque année au conseil municipal depuis 30 ans. Or, tous les conseils municipaux sont validés par le préfet et ce dernier ne nous a jamais rien dit. »

Par ailleurs, pour conclure un accord, il faut être deux, rappellent ces élues. Et l’enseignement privé n’a jamais remis en cause ces accords. « Certaines écoles n’ont probablement pas osé contester le montant du forfait, craignant sans doute que les municipalités décident de ne plus rien leur verser », estime Yann Diraison, secrétaire général adjoint de l’enseignement catholique.

Injonctions contradictoires

Les municipalités ont en tout cas beau jeu de dénoncer le « deux poids, deux mesures » du gouvernement, qui de plus pénalise les collectivités qui avaient fait un premier pas vers le privé. « C’est une sorte de rupture d’égalité entre communes à partir du moment où l’on prend en compte un précédent alors que l’on veut créer une dépense nouvelle. Car il s’agit là bien d’une dépense nouvelle, contrainte par le cadre réglementaire », explique Rozenn Merrien, directrice de l’enfance dans la ville de Saint-Denis et présidente de l’ANDEV (Association nationale des directeurs et des cadres de l’éducation des villes et des collectivités territoriales).

Une telle mesure inquiète d’autant plus que les contrats de Cahors, signés fin 2017 entre l’Etat et les grandes collectivités locales (plus de 60 millions d’euros de budget), imposent à ces dernières de limiter la croissance de leurs dépenses de fonctionnement. « Nous espérons que ces nouvelles dépenses ne rentreront pas dans le calcul. Il semblerait que ce ne soit pas le cas mais nous attendons la confirmation », complète Marion Lalane de Laubadère. « Dans une période de coupe budgétaire, il est incompréhensible de verser de l’argent supplémentaire aux écoles maternelles privées alors qu’elles n’offrent pas de service nouveau », ajoute Damien Berthilier, président du RFVE.

Un financement sans contreparties

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 08:47

In Le Monde

La stratégie nationale pour l’autisme doit être présentée aujourd’hui. Entretien avec Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat aux personnes handicapées.

6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 08:27

In Café Pédagogique

"Il n'y a pas de changement en ce qui concerne le privé lié à cette évolution", nous avait dit le 27 mars JM Blanquer à propos de la scolarité obligatoire avancée à 3 ans. Mais finalement le ministre n'est pas très sur. Répondant à une question de la sénatrice RDSE Mireille Jouve le 5 avril, le ministre répond que " le forfait d'externat est (déjà) acquitté par les trois quarts des communes". Il ajoute que "l'obligation de scolarité à 3 ans n'ajoutera pas forcément aux dépenses des communes, d'autant que l'on attend une baisse démographique dans les prochaines années qui devrait dégager des marges de manoeuvre. Mais si c'était le cas, nous respecterions la Constitution", ce qui veut dire que l'Etat serait obligé de financer la mesure. Dans sa réponse le ministre "oublie" d'évoquer les emplois d'atsems dans les écoles privées qu'il faudra aussi que les villes prennent en charge.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 18:01

 

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In Café Pédagogique

 

 

  14-03-2013-18-12-45.jpg

L'enseignement en maternelle a-t-il un impact sur le réussite scolaire plus tard ? Oui répond l'OCDE qui démontre, à partir de PISA, que les jeunes qui ont été scolarisés en maternelle ont un niveau plus élevé. Mais alors pourquoi la France, le pays qui scolarise tousles bambins dès 3 ans, n'a-t-elle pas de meilleurs résultats ?

 .../...

 

Pourquoi alors la n'obtient -elle pas les meilleurs résultats dans PISA ? C'est que la France a une autre particularité : elle fait partie avec la Chine et la Turquie, des pays où l'encadrement en maternelle est très faible. On compte un enseignants pour plus de 20 élèves alors qu'on est en dessous des 12 élèves ne Finlande.  

 

Ainsi nous ne  tirons pas tout le  profit de l'avantage de la scolarisation précoce.

  

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 13:15

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Par Roland Goigoux


Depuis leur parution, les tests d’évaluation des compétences phonologiques publié spar le ministère font l'objet d'un débat. Que valent-ils réellement ? Sont-ils scientifiquement établis ? Sont-ils utilisables dans le système éducatif français ? Nous avons demandé à Roland Goigoux, professeur à l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, son expertise. Pour lui, "l’intention est bonne mais sa réalisation est déraisonnable".

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 17:30

In LibéLyon

 

 

C03-18Certes, tout n'est pas joué à la maternelle, mais les premières années d’école sont déterminantes pour le devenir de l’enfant. En 2009, la ville de Grenoble (Isère) a décidé d'expérimenter une pédagogie visant à l'adaptation et à l'intégration progressive des tout-petits à l'école maternelle. Alors que ce dispositif, baptisé Structure passerelle, mené avec l'Education nationale et la Caisse d'allocations familiales, semblait montrer son efficacité, il est condamné. L'inspection académique de l'Isère a décidé, en effet, de ne plus assurer sa part du financement.

 

Et elle a pris la même décision, pour les mêmes motifs, à l'encontre de l'Espace passerelle mis en place par la ville voisine de Saint-Martin-d'Hères (Isère).
 

Les dispositifs passerelles ne sont pas une nouveauté. Ils ont été impulsés par la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 1989 et la note de service n° 91-015 du 23 Janvier 1991.

 

Considérant que « La " petite enfance ", de 0 à 6 ans, est une période déterminante pour le développement de l'enfant et souvent délicate pour les familles, notamment dans les milieux les moins favorisés », ce texte préconisait que l'entrée à l'école maternelle soit « préparée » dans des « structures périscolaires ».

 

En 2009, la municipalité grenobloise saute le pas. Et créé une structure passerelle. Animée par une éducatrice de jeunes enfants, un agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) et un professeur des écoles, elle « rayonne sur les trois écoles maternelles du secteur 5 situées en Réseau d'Education Prioritaire. Le secteur 5 compte un grand nombre de familles en grande précarité socio-économique et peu d'enfants de ce secteur bénéficient des structures d'accueil petite enfance », précise la municipalité.

 

« Les études montrent que les enfants de trois ans issus des classes populaires ont jusqu'à neuf mois de retard par rapport aux autres enfants », explique Paul Bron, adjoint à l'éducation du maire de Grenoble.

"La loi prévoit une possibilité de scolarisation des enfants de moins de trois ans dans les quartiers en ZEP (zone d'éducation prioritaire, ndlr) mais vu les restrictions budgétaires, ils sont de moins en moins fréquents. 35% des moins de trois ans étaient scolarisés il y a quelques années, 13% aujourd'hui », poursuit l'élu.

« Notre objectif était de voir comment on peut accompagner la scolarisation précoce des enfants de 2 à 3 ans repérés par les services sociaux, dans un cadre confortable ».

 

Depuis son démarrage en novembre 2009, la structure passerelle a accueilli 61 enfants. Un cabinet extérieur, le cabinet CITI'S, a été chargé de l'évaluation du projet.

Les premiers résultats montrent que l'objectif est atteint pour une majorité des enfants. Selon l'observation faite par les enseignants, les deux tiers des enfants sont en situation plus favorable que la moyenne ou ont rattrapé le niveau moyen de la classe.

 

Alors que la ville de Grenoble et l'Education nationale avait signé, en 2009, une convention d'objectifs pour 5 ans, l'inspection académique a donc décidé de mettre prématurément un terme à cette expérience en supprimant le poste de professeur des écoles.

 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 10:00

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In Mammouth déchaîné

 

En tous cas, le ministre est très satisfait!

En réponse au sénateur  de l'Aude Roland Courteau  qui l'interrogeait sur l'effondrement de la scolarisation des enfants de deux ans en école maternelle, Luc Chatel déclare, se référant à l'article  L. 113-1 du code de l’éducation, qu' "Il résulte de ces dispositions que la scolarisation des enfants de moins de trois ans ne saurait constituer une obligation pour le système éducatif, y compris lorsque les écoles et classes maternelles sont situées dans un environnement défavorisé.

 


L’accueil de ces enfants de moins de trois ans dans une école maternelle disposant de places est une possibilité ouverte à leur demande, mais non un droit. Ainsi, la mission du ministère de l’éducation nationale telle qu’elle est inscrite explicitement dans le code de l’éducation est effectivement accomplie. " source 

 

Précisons donc à l'attention du ministre que ce droit, qui est en effet une possibilité et n'est pas une obligation, est néanmoins défini comme un objectif politique et social confirmé par la loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école, et que c'est une bien singulière façon pour le ministère de satisfaire cet objectif que de contribuer toujours un peu plus à l'effondrement des petites sections de maternelle où le taux de scolarisation est passé de 34,5 % en 2000 à 12,6 % en 2010 et continue à se détériorer..

 

et toujours plus !.

3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 17:49

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 10:12

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In Snuipp

 

Le ministère veut proposer des outils d’observation et de renforcement pour les élèves de grande section. Premier projet : des activités de phonologie peu adaptées, très mécaniques et uniquement inspirées de l’approche médicale.

Selon le ministère, ce devrait être la grande nouveauté de l’année : un programme d’aides pour les élèves de grande section dans dix domaines clés de la maternelle ( voir ci-dessous). Oublié donc l’épisode calamiteux d’octobre dernier qui consistait à les évaluer, pour classer les élèves en trois catégories ( RAS, à risque, à haut risque).
Présenté dans la circulaire de rentrée, ce nouveau programme est constitué d’outils d’observation et de renforcement pour les élèves de grande section de maternelle qui auraient des difficultés dans l’un des dix domaines clés. Le ministère insiste sur leur caractère non obligatoire. Ils sont seulement mis à la disposition des enseignants.

Phonologie : une seule manière de faire ?

 Le premier programme, concernant le domaine de la phonologie, a été présenté au SNUipp-FSU le 27 mars dernier. Le ministère le soumet comme un projet en cours d’élaboration, destiné à être opérationnel pour Septembre. D’autres devraient suivre en décembre, comme la compréhension de l’écrit et le vocabulaire.
Premier constat : Le projet est loin d’être abouti. Pour le SNUipp-FSU, tout cela n’est même pas très sérieux. D’une part, l’approche proposée reste “monocolore”. Les activités ont été conçues par des médecins et l’équipe du Dr Zorman, à partir du programme « Parler » édité chez la Cigale. Très clairement, le ministère vend ici « une seule manière de faire ». C’est ainsi que pour la phonologie, sont écartés des outils conçus par d’autres spécialistes, reconnus et testés par les enseignants. Jean-Michel Blanquer, Directeur général de l’enseignement scolaire, un des responsables du projet, assume ce « parti-pris » qui favorise une chapelle de la recherche. Sur quelles bases et selon quelles conclusions sérieuses ?

Des activités peu adaptées à l’âge des élèves

Par ailleurs, les activités proposées sont pour nombre d’entre elles peu adaptées à l’âge des élèves de grande section. C’est ainsi que des exercices de renforcement sont proposés dans le premier trimestre de GS ( découpage de mots en phonèmes : BOL : « B » « O » « L ») alors qu’ils sont de fin de GS, voire de début de CP. A vouloir faire trop tôt, cette approche va finir par défavoriser les élèves les moins avancés.
D’autres exercices sont même définitivement à côté du sujet. Concernant le découpage syllabique des mots par exemple, les exercices se proposent de se servir de supports images, elles même découpées. Le lien entre le mot entendu et l’image est complétement artificiel.

Selon Mireille Brigaudiot, spécialiste du langage, cela va entrainer de la confusion chez les enfants, notamment les plus fragiles. Pour le SNUipp-FSU elle explique : « on leur fait croire qu’écrit et dessin fonctionnent dans le même registre : couper un mot en deux ou couper un dessin en deux c’est pareil ; on a à chaque fois deux morceaux de quelque chose. Or, c’est faux ! surtout pour l’écriture du français qui contient par exemple des semi-voyelles ne permettant pas de « couper-séparer » les lettres. Dans le mot « moyen », la lettre Y appartient à la fois à la première syllabe qui est [mwa] et la seconde qui est [jî]  »

Autre exemple : l’enfant doit séparer le carton comportant l’image d’un mot. Là encore Mireille Brigaudiot analyse : « non, un mot n’a pas d’image ! au mieux, un référent peut être illustré. Les enfants entrent dans le langage en traitant simultanément les noms et tous les autres mots, pas du tout comme des éléments de catégories mais comme des énoncés : chaînes sonores longues, portées par l’intonation et l’affect d’un adulte dans une relation. En entendant « et oui ! on va aller au square » quand il dit en écho à un an et demi « kar » (fin de l’énoncé « square ») il a, d’une certaine manière, très bien segmenté ce qu’il a entendu. Or, ce “travail” s’est fait SANS référent sous les yeux. Par opposition, je rappelle que des expériences ont été faites dans plusieurs pays pour entraîner les bébés à dire des mots en leur montrant des images (en France, par ex Rachel Cohen dans les années 70), avec entraînement, et que tout ça a été abandonné »

A revoir

 Pour le SNUipp-FSU, ce premier projet est à revoir. Le risque est grand de vouloir normaliser ces activités dans toutes les classes. Pour rappel, le ministère a prévu de former 2 000 conseillers pédagogiques pour ces outils. Ce programme dénote d’une vision rigide et mécanique des apprentissages. La Grande section risque de ne devenir qu’une usine à fabriquer des CP. Avec de tels outils, plus besoin de former les enseignants à l’enseignement en classes maternelles, il suffit de prescrire des techniques. Le SNUipp estime que la maternelle mérite mieux. Il faudrait une vision globale des trois à quatre années de maternelle pour envisager des activités permettant, avec bienveillance et attention, d’aider tous les élèves à progresser dans leurs apprentissages sensoriels, moteurs, intellectuels, langagiers et culturels.
Il a demandé au ministère de revoir complétement cette première copie...avec un peu de sérieux cette fois !

Les dix domaines proposés par le ministère

Pour la maîtrise de la langue :
- Comprendre un texte oralisé et se familiariser avec l’écrit
- Reconnaître à l’oral les mots, les syllabes, les phonèmes (segmenter, discriminer) et connaître les lettres de l’alphabet
- Avoir suffisamment de vocabulaire
- Avoir une conscience syntaxique (qui fait quoi, où, quand, comment ?)
- S’exprimer oralement

Pour les mathématiques :
- Le sens des nombres
- L’espace et la géométrie

Pour les compétences transversales :
- La motricité fine et les capacités graphiques
- L’attention et la mémoire
- S’organiser dans les tâches, planifier. 

Lire aussi :

- un article du journal Le Monde du 30 mars 2012

31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 17:29

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In Le Monde

Les élèves de maternelle seront bien évalués

 

Qu'est-ce qu'un "outil d'observation des besoins" ? C'est tout simplement la version repensée, discutée et amendée, des évaluations d'élèves que le ministère de l'éducation nationale comptait imposer en grande section de maternelle et que Le Monde avait dévoilées le 13 octobre 2011.

L'habillage est plus politiquement correct et présenté dans la circulaire de rentrée 2012, parue jeudi 29 mars. Y est préconisée non plus une "évaluation" à proprement parler, mais une phase d'"observation" des besoins des élèves, menée par les enseignants au premier trimestre de la grande section. S'ensuit la mise en place d'une "aide différenciée", soit dans la classe - en petits groupes -, soit dans le cadre de l'aide personnalisée.

 

 "DISPOSITIF PARMI D'AUTRES"

Ont disparu l'évaluation systématique et le classement des élèves "à risques" et "à hauts risques", comme il en était question dans la première version du projet. Reste un "dispositif parmi d'autres, offert aux enseignants comme un outil pédagogique", explique Jean-Michel Blanquer, le directeur de l'enseignement scolaire à l'origine du projet. "Grâce à une concertation approfondie, nous avons abouti à un consensus scientifique", précise-t-il.

Ce consensus se serait fait autour des dix compétences qui seraient prédictives de la réussite dans les apprentissages fondamentaux. Cinq portent sur la maîtrise de la langue. Elles intègrent la capacité à "comprendre un texte oralisé", à " reconnaître à l'oral les mots, les syllabes, les phonèmes", à "avoir suffisamment de vocabulaire" ou encore à "s'exprimer oralement". En mathématiques, il faudra que les enfants aient "le sens des nombres", mais aussi quelques repères en espace et en géométrie. S'y ajoutent trois compétences transversales : la motricité fine et les capacités graphiques, l'attention et la mémoire, et la capacité à s'organiser dans les tâches.

Interrogé en novembre 2011 sur l'opportunité de maintenir une évaluation du comportement des enfants, qui avait fait scandale dans le premier projet, le ministre Luc Chatel disait n'avoir pas tranché. M. Blanquer concédait hier que ce sujet est gardé "pour la dernière partie des travaux".

M. Blanquer tient à préciser que les documents que Le Monde a entre les mains "ne sont pas des outils définitifs", puisqu'ils "sont soumis à discussion avec les syndicats". Reste que la circulaire de rentrée est explicite, fixant le cadre et le cap. Et que les premiers outils qui comprennent des tests et des exercices d'entraînement et qui concernent la "manipulation des phonèmes", devraient être "mis à la disposition des enseignants" avant la rentrée scolaire.

 

"PRESSION SUR LA GRANDE SECTION DE MATERNELLE"

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In Europe1

 

 

Maternelle : un nouveau projet sur la table

 

En octobre, le gouvernement a abandonné un projet d'évaluation des élèves de maternelle. © MAXPPP

Le ministère de l'Education nationale a revu sa copie et ne parle plus d'"évaluation" des élèves.

Quelques mois après l'abandon d'un projet qui avait suscité la polémique, le ministère de l'Education nationale remet la question des difficultés en maternelle sur la table. Le projet abandonné en octobre avait provoqué l'ire des syndicats et des parents d'élèves, qui dénonçaient un "étiquetage" des élèves dits "à risque".

Pour la rentrée 2012, le ministre Luc Chatel propose aux enseignants des outils d'"observation" des élèves. Cette fois, la notion de catégorisation des enfants a disparu et le ministère insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'évaluations, comme dans le projet d'octobre, mais de simples outils pour repérer les difficultés.

Compréhension d'un texte lu

Les enseignants pourront donc choisir de faire passer ces petits tests à leurs élèves, portant notamment sur la compréhension d'un texte lu ou la reconnaissance des syllabes.

Pour Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire, l'enjeu est de taille. "On sait que les 15 à 20% d'enfants qui ont des difficultés à la fin du CM2, en réalité, on les retrouve dès la fin de l'école maternelle parce qu'on voit qu'ils ont des problèmes de vocabulaire, de logique", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.

Des apprentissages trop techniques

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