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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 20:39

In Sauvons l'Université

Monsieur le Président de l’Université Grenoble Alpes, Mesdames et Messieurs les Vice-Président.e.s,

Le 7 mai 2018 des policiers sont intervenus devant la galerie des amphithéâtres sur le campus de Saint-Martin-d’Hères et s’en sont pris aux étudiant.e.s et aux membres du personnel de l’Université Grenoble Alpes. Les forces de l’ordre ont pris pour cible toutes les personnes sur place, qu’elles soient mobilisées ou non, en grève ou non, pour ou contre la loi ORE. Des collègues ont été choqué.e.s par la violence physique, en l’occurrence un déploiement de matraquages et d’usages de gaz lacrymogène sur des personnes désarmées, ainsi que par la violence symbolique sous la forme d’insultes nombreuses à l’encontre des personnes présentes.

Nous, membres du personnel de l’IUGA et/ou du laboratoire PACTE [1] signataires de cette lettre, rappelons le caractère intolérable de l’exercice d’une telle force, en particulier à l’encontre des personnes qui font partie de notre communauté universitaire, quelles que soient leurs opinions et leurs positions politiques.

Le blocage n’est ni une solution, ni une fin en soi, ni même nécessairement une stratégie dont nous penserions tou.te.s qu’elle est valable. Ces blocages se sont pourtant imposés comme des nécessités en l’absence de toute possibilité de discussion sur le “plan campus” et sur la loi ORE avec la Présidence, et au-delà avec le Ministère. La loi est littéralement passée en “force”, appliquée avant son vote par les deux chambres législatives, puis appliquée, depuis son vote, au mépris de toutes les formes de contestations professionnelles et syndicales exprimées localement et nationalement.
La force n’est pas une métaphore, elle dit aussi l’usage répété de la violence sur le campus universitaire grenoblois. Ainsi, l’épisode grave de recours à la force ce lundi 7 mai 2018 n’était pas le premier. La présence policière augmente très fortement les tensions et nous place toutes et tous dans une grande insécurité :

- le 22 mars 2018 les forces de l’ordre interviennent sans sommation contre des manifestant.e.s lors d’un colloque, dont une majorité d’étudiant.e.s, trois personnes sont transportées à l’hôpital par les pompiers ;


- le 9 avril 2018 une dizaine de camions de CRS sont sur le campus, des policiers interviennent devant le bâtiment Veil pour empêcher un comité de mobilisation ;
le 23 avril 2018 une intervention policière devant le DLST entraîne plusieurs étudiant.e.s blessé.e.s. Une collègue, ex-directrice du DLST, a une côté fêlée par une matraque lors de cette intervention ;


- le 26 avril 2018 une intervention policière a lieu devant le bâtiment des Alpilles, des étudiant.e.s en grève et par ailleurs désarmé.e.s, sont à nouveau matraqué.e.s ;

- le 3 mai 2018 une dizaine de cars de CRS sont en stationnement à proximité des bâtiments où se tiennent des examens ;


- le 7 mai 2018 des policiers interviennent devant la galerie des amphithéâtres, matraquant et usant de gaz lacrymogènes contre des étudiant.e.s et collègues, mobilisé.e.s ou non, entraînant l’évacuation de trois étudiant.e.s à l’hôpital.

Nous ne supportons plus la situation de déni dans laquelle nous enferme la communication institutionnelle et médiatique, qui soit ne dit pas un mot de la situation, soit la présente de manière complètement biaisée.

Ainsi, il n’y pas de "casseurs" dans ce mouvement de contestation grenoblois, mais des étudiant.e.s mobilisé.e.s contre une loi dont elles et ils dénoncent, comme beaucoup d’autres à l’échelle nationale, le danger social, et qui ont un tel respect de la chose publique qu’elles et ils ont mis en place une université alternative où de nombreux et nombreuses collègues et doctorant.e.s de diverses disciplines assurent depuis au moins un mois des conférences ou du soutien.

En contact avec les étudiant.es, solidaires de leurs revendications, nous ne faisons que constater une volonté d’agir pour la société, pour les générations futures, dans le sens de préserver et améliorer l’accès à l’éducation pour tou.te.s. C’est l’absence d’espaces de discussions, de négociations et de délibérations avec les instances publiques qui les pousse à considérer le blocage comme étant un des seuls moyens possibles pour faire réagir les instances publiques et travailler à l’ouverture de tels espaces.
Les étudiant.e.s engagé.e.s, avec lesquel.le.s nous sommes solidaires, cherchent à être entendu.e.s. Nous, personnels, enseignant.e.s et enseignant.e.s chercheur.e.s demandons avec elles et eux l’ouverture de débats de fond sur les valeurs que promeut la réforme, la conception de l’éducation et de l’enseignement qu’elle engage, et ses conséquences sur les modalités de nos pratiques professionnelles.

Non, la violence n’est pas celle des étudiant.e.s mobilisé.e.s mais des forces de l’ordre qui, à plusieurs reprises, ont précisément usé de violences à l’encontre des étudiant.e.s et personnels, qu’elles soient mobilisé.e.s ou non. Qu’en est-il de la franchise universitaire, garante pour nous tous depuis le Moyen Âge de notre indépendance critique face à tous les pouvoirs, et de la quiétude des débats, y compris les plus polémiques ?

Quel signal la société envoie-t-elle à la jeune génération qui ose formuler des revendications d’égalité, de démocratie, d’éducation pour tou.te.s, pour le respect des choix d’études réels de chaque nouvelle et nouveau bachelier.e ? Répondre par la force et la violence revient à un déni de leurs revendications et des valeurs qu’ils et elles portent. Ce déni est aussi celui de nos revendications en tant que personnels, qui partageons l’idéal d’une université démocratique, ouverte à tou.te.s, respectant les voeux réels d’étude de toutes et tous, et tout au long de la vie, indépendante des intérêts particuliers et privés, au service de l’intérêt général et de savoirs critiques, en prise avec les questions sociales.

Dans de telles conditions d’insécurité organisées par la Présidence et les forces de l’ordre, dans un tel contexte de mise sous silence de revendications légitimes, nous demandons à ce que les examens puissent être aménagés, comme c’est le cas dans de nombreuses universités, comme l’Université de Nanterre ou encore de Paris 3 Sorbonne.
• Nous demandons que localement et nationalement un débat de fond puisse avoir lieu qui porterait sur la loi ORE et ses implications pour l’Université que nous tentons collectivement de construire, dans un cadre démocratique, d’égalité de toutes et tous pour l’accès aux études et la réussite, et de défense de l’intérêt général.
• Nous demandons enfin la fin des violences policières et le retrait immédiat des forces policières qui n’ont rien à faire sur notre campus.
Cette lettre, en cours de signature, a déjà reçu plus de 60 soutiens des membres de l’IUGA [2] et/ou du laboratoire PACTE.
Pour lire la liste des signataires, ouvrez le pdf ci-après.


Nous n’accepterons pas la répression policière contre les étudiant⋅e⋅s et personnels mobilisé⋅e⋅s sur le campus !

Monsieur le Président de l’UGA,

Nous constatons avec consternation que vous avez décidé de faire intervenir les forces de l’ordre contre les étudiant⋅e⋅s et personnels mobilisés contre la loi ORE qui occupaient pacifiquement des locaux de l’université (ou qui se tenaient simplement au abords de ceux-ci), et ceci à de multiples reprises [3] .
Nous nous insurgeons contre un usage de la force disproportionné, inutile, qui va à l’encontre des fondements mêmes de notre institution universitaire. Nous réitérons notre refus (exprimé en AG des personnels le 12 avril dernier, première motion votée) de toute intervention policière à l’encontre des étudiants et personnels mobilisés.

Dans toute mobilisation sociale la notion de "rapport de force" se mesure à l’aune de la capacité à débattre, convaincre et rassembler le plus grand nombre. L’université, plus que toute autre institution, doit rester un espace de débat, de dialogue et d’échange. Le "blocage", qu’il faudrait appeler plus exactement "occupation du lieu de travail" ou "piquet de grève", n’est qu’une modalité d’action parmi tant d’autres, qui, bien entendu, peut et doit être rediscutée à tout moment en fonction de son efficacité. Sa finalité est d’ouvrir cet espace au débat démocratique : il n’est pas une entrave à "la liberté de travail" (pour reprendre vos termes) ou d’étudier, mais vise au contraire à créer un véritable espace de discussion pour pouvoir, in fine, mieux travailler et mieux étudier. Ce doit être une invitation à chaque étudiant⋅e et à chaque membre du personnel de se réapproprier, momentanément, les lieux de son université pour pouvoir discuter de son avenir : ce n’est pas une entrave, c’est un (des) moyen(s), pour ouvrir la porte aux grandes Assemblées Générales quand elles deviennent indispensables.

Dans des circonstances exceptionnelles, il peut être nécessaire de marquer une pause pour prendre la parole et réfléchir au moyen de sortir de la crise par le haut. "Assurer la continuité du service public", comme vous le dites, c’est ni plus ni moins ce que font celles et ceux qui remettent au centre de la discussion le Service Public que l’on veut, que l’on souhaite, que l’on ambitionne pour toutes et tous. Et ceci afin de ne pas accepter de poursuivre nos études et notre travail "dans des conditions de travail les moins dégradées possibles", comme vous l’écrivez de façon révélatrice, car nous, nous ne nous satisfaisons plus de ce pis-aller continuel qui dégrade notre système universitaire depuis de longues années.

Dans toute mobilisation sociale la notion de "rapport de force" n’est pas censée se mesurer à la force de la matraque et des bombes lacrymogènes. Céder à ces sirènes, c’est accepter la défaite du débat, de la démocratie, de l’esprit même de l’université.

Monsieur Lévy, avec votre conception étonnante du débat démocratique et de la participation citoyenne, trouveriez-vous opportun que nous organisions un vote électronique, pour déterminer, sans autre forme de contextualisation "si oui ou non vous êtes encore légitime pour nous représenter ?"
Addendum du 7 mai 2018 : deux semaines semaines après la rédaction de cette lettre ouverte, nous constatons avec colère que le recours à la violence s’est banalisé, et que la répression policière s’est encore durcie. Ce matin, 7 mai, devant la Galerie des amphis, des étudiant.e.s et personnels ont été blessé.e.s.

Liste des signataires dans le fichier joint.


PDF - 88.4 ko
Pacte
PDF - 95 ko
UGA violences policières

[1Pacte, laboratoire de sciences sociales,

[2IUGA : Institut d’urbanisme et de géographie alpine de l’université Grenoble Alpes

[3Notamment le 23 avril et le 7 mai au matin, si on ne retient que les interventions les plus violentes.

10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 20:34

In Libération

A l’image des nuages obscurcissant le ciel, l’hospitalisation depuis mercredi en soins intensifs d’un étudiant blessé par l’explosion accidentelle d’une grenade défensive lors de son interpellation par la police, a fait monter la pression d’un cran sur le front toulousain des conflits sociaux. Il était cinq heures trente du matin ce mercredi lorsqu’un groupe d’une cinquantaine d’étudiants tout juste évacués par les CRS de l’université Jean-Jaurès dans le quartier du Mirail, débarque à la gare Matabiau. Avec pour objectif, selon les témoignages recueillis par Libération, d’y tenir leur AG dans le local syndical des cheminots de la SNCF qui soutiennent depuis début mars leurs revendications.

«Maintenu au sol»

A la sortie du métro, le groupe se serait alors retrouvé face à plusieurs équipages des brigades anticriminalité (BAC) déployés pour les empêcher de pénétrer dans l’enceinte de la gare. Dans ce contexte tendu, ces derniers décident néanmoins d’interpeller Guillhem, l’un des manifestants, suspecté d’avoir détérioré une caméra de surveillance dans la faculté, au départ de l’action.

Insultes. Bousculades. Maintenu au sol, le jeune homme, aurait alors été grièvement blessé par l’explosion de la grenade à main de «désencerclement» détenue par l’un des policiers en civil chargés de son interpellation. Dans quelles conditions cet incident a-t-il eu lieu ? Selon le témoignage de Lola (1), 22 ans, étudiante, recueilli par Libération jeudi, le jeune blessé, «d’allure frêle était maintenu au sol quand l’un des policiers aurait sorti la grenade de sa poche dans le but de faire reculer le groupe de manifestants». Une vidéo de la scène aurait été tournée par les manifestants.

«Lésions pulmonaires»

La suite...

10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 09:59

In La Dépêche

Le déblocage de l'université Jean-Jaurès de Toulouse par les forces de l'ordre a débuté dans la nuit de mardi à mercredi à 3h45 du matin. Entre 60 et 70 étudiants étaient présents dans le grand amphithéâtre de l'université quand environ 200 CRS et policiers de terrain sont intervenus.

Prévenus par une fuite de l'action des policiers, quelques étudiants et personnels grévistes étaient chargés à tour de rôle de surveiller l'accès de l'amphi depuis l'accueil du bâtiment principal. Sur place, les CRS ont fait sauter les barricades montées avec des chaises, des tables et divers gros objets puis ont demandé aux grévistes de se rassembler devant l'accueil. Malgré quelques heurts, l'évacuation du campus universitaire du Mirail s'est relativement bien passée, témoigne une étudiante gréviste. Les forces de l'ordre au sol ont été appuyées par un hélicoptère qui survolait le campus.

L'entrée principale donnant accès au bâtiment de l'Arche, l'autre bâtiment occupé depuis le 6 mars, a été très vite bloquée par un cordon de CRS, casqués et équipés de boucliers.
Un dispositif de désencerclement explose accidentellement

Vers 6 heures du matin, une cinquantaine de jeunes ont pris la direction de la gare Matabiau en métro avec l'idée de la bloquer. Lors de ce trajet, un étudiant faisant partie du groupe aurait détérioré une caméra du métro.
Les policiers l'auraient formellement identifié à la sortie de la station "Arche Marengo" avant de procéder à son interpellation.

De source policière, le manifestant se serait alors rebellé, obligeant deux policiers à le maîtriser, l'un d'entre eux avait une grenade de désencerclement dans sa poche.
Lors de l'interpellation, cette grenade aurait dégoupillé accidentellement. Un policier a été brûlé, l'autre blessé par les éclats. Le jeune homme a, lui, subi l'effet de souffle au moment de la détonation, à hauteur du thorax.

Il a immédiatement été transféré à l’hôpital. Selon un communiqué du parquet de Toulouse transmis hier soir, "la personne interpellée souffre notamment de lésions pulmonaires entraînant une incapacité totale de travail de 15 jours selon le médecin légiste requis ce jour". Quant aux deux policiers, ils souffrent selon le parquet " de blessures plus légères notamment au niveau des membres inférieurs."

Sa famille et son avocat demandent une ouverture d'information.


La suite...

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COMMUNIQUÉ : GUILHEM GRAVEMENT BLESSÉ SUITE À L'ÉVACUATION DU MIRAIL

Suite à l’évacuation de l’université du Mirail, une seconde intervention policière a eu lieu à l’encontre des étudiant.e.s expulsé.e.s, dans le quartier Matabiau.

A cette occasion, Guilhem a été interpellé.

Selon les termes de la dépêche du midi une bousculade a suivi durant laquelle « le dispositif de désencerclement du fonctionnaire a explosé accidentellement sur sa tenue ». Les autorités précisant au journal « L’individu et deux fonctionnaires de police ont été légèrement blessés, ils ont été tous les trois pris en charge par les secours ».

Nous savons que la garde à vue de Guilhem a été levée à 13 heures 20 ce jour, probablement en raison de son état de santé.

Après avoir été pris en charge par les services d’urgence de Purpan, il est actuellement sous surveillance à l’hôpital Larrey et souffrirait d’un hémopneumothorax avec plaies au thorax.

Les policiers blessés seraient, quant à eux, sortis de l’hôpital.

Nous, famille et avocates de Guilhem, demandons à ce que toute la lumière soit faite, au besoin par l’ouverture d’une mesure d’instruction judiciaire, sur :
- les conditions d’interpellation de Guilhem,
- les conditions d’intervention des « forces de l’ordre » avec des armes et notamment ce qui pourrait être une grenade de désencerclement.

Nous nous indignons de l’usage d’armes par la police, particulièrement dans le cadre d’un mouvement social et à l’encontre de civils.

Nous rappelons que la grenade de désencerclement a déjà mutilé notamment à Bure et Sivens et qu’une opération de maintien de l’ordre avec des armes a déjà causé la mort d’un manifestant à Sivens.

Nous appelons, face à la gravité de la situation, à garder la tête froide et ne pas perturber les enquêtes à venir par des rumeurs non vérifiées, précision étant faite que Guilhem pourrait toujours être poursuivi.

Maitres Claire DUJARDIN et Sara KHOURY, avocates à la Cour

La famille de Guilhem

9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 09:38
9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 09:30
7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 17:28

In blog Médiapart Stéphane Ortega

Le gouvernement mise sur la tenue des partiels pour vider les campus et éteindre la mobilisation étudiante entamée au mois de février. De retour des vacances de Pâques les assemblées générales étudiantes réfléchissent à la façon de poursuivre la mobilisation. Les ratés attendus de Parcoursup pourraient faire rebondir le mouvement à partir du 22 mai ou à la rentrée de septembre.
 

Dès le jour de la rentrée des vacances de Pâques à Paris, plus de 1800 étudiants se réunissent à Nanterre en assemblée générale. À une très large majorité, ils votent le blocage de leur université jusqu’au lundi suivant. Des partiels prévus cette semaine sont reportés. À Rennes, près de 2000 étudiants reconduisent le blocage jusqu’au 7 mai, rendant la tenue des examens, prévus dans la deuxième quinzaine de mai, incertaine. Toulouse Le Mirail est occupé depuis le 6 mars malgré une menace d’expulsion rendue possible par une décision du tribunal administratif du 2 mai.

Par contre, à Bordeaux, la fin de l’occupation a été votée. À Nancy, c’est la police qui évacue des étudiants tentant d’empêcher l’accès aux partiels le 3 mai. Le même jour, les forces de l’ordre délogent une tentative d’occupation à Strasbourg et interviennent sur le campus de la faculté de Grenoble. Certaines académies sont encore en vacances, mais les assemblées générales étudiantes réfléchissent à la meilleure façon de poursuivre la contestation. Le 3 mai, journée de mobilisation cheminote, le mouvement contre la loi orientation et réussite des étudiants (ORE) cherche à s’étendre aux lycées. Sans grande réussite, malgré quelques établissements bloqués comme à Tours où une manifestation réunit environ 2000 jeunes.

Passe tes examens d’abord !

Emmanuel Macron avait grondé : « il n’y aura pas de diplômes en chocolat ». C’est sur ce point que la tension se cristallise depuis plusieurs semaines. Pour le gouvernement, les examens doivent se tenir normalement et le plus vite possible. Pour ce dernier, la tenue des partiels est synonyme de fin de l’année universitaire, de campus vides et d’assèchement de la mobilisation. Une façon aussi d’affirmer son autorité face à un mouvement qu’il refuse de reconnaître en tant que tel, préférant le réduire à l’intervention de « professionnels de l’agitation ». Dans sa volonté de clore l’année universitaire, le gouvernement trouve des alliés de poids : les présidences des universités. Au mois d’avril, 63 présidents d’université sur 73 signent une tribune réclamant des moyens tout en appuyant la réforme et Parcoursup.

 

parcoursup

Depuis, nombre d’entre eux ont fait appel à la force publique pour évacuer les facultés occupées. Profitant des vacances, celles de Montpellier, Dijon, Metz et bien d’autres ont été évacuées. Ainsi, après Bordeaux au mois de mars, l’intervention de la police sur les campus est devenue la norme de la gestion de la contestation au fur et à mesure que l’échéance des examens se rapproche. Dans le même temps, tous les bidouillages sont de mise pour clore l’année. Ici, les examens sont délocalisés avec présence policière à l’entrée, là ce sont des devoirs à la maison qui font office d’examens terminaux, ailleurs le numérique vole au secours de la volonté de faire passer les partiels à tout prix. Quitte à prendre quelques libertés avec les règles de convocation ou d’anonymisation des copies et à transformer le « pas de diplômes en chocolat », annoncé par Emmanuel Macron, en « validation à exigences limitées ».

 

« Les facs ne peuvent pas se permettre de voir baisser leur taux de réussite aux examens », rappelle Florent Chapelle, porte-parole de la fédération Solidaires étudiant-e-s. Pour le syndicaliste étudiant, la concurrence entre les universités, la course aux financements et à l’excellence expliquent en partie leur acharnement à valider l’année, coûte que coûte. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait le semestre, en quelque sorte. Pourtant, la validation de l’année universitaire n’est pas un long fleuve tranquille. En plus des tentatives de blocage des étudiants mobilisés, des enseignants rechignent à jouer le jeu et certaines UFR refusent tout simplement de convoquer les examens.

Parcoursup : le pire est à venir

La suite...

 

7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 13:56

In France Info

Des étudiants de Nanterre réunis en assemblée générale ont voté, lundi 7 mai, pour le blocage illimité de leur université, paralysée depuis trois semaines par des opposants à la réforme de l'accès à la fac,

La suite...

7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 13:33

in Npa

L’interfédérale de l’éducation a publié jeudi dernier un appel à la mobilisation. Ce texte, sans appeler explicitement à la grève, met en avant la date du 16 mai. Cela peut être utile pour fédérer, avant le 22 mai, les colères dans l’éducation. D’autant que les cheminot.e.s seront mobilisé.e.s le 14 et les hospitalier.e.s le 15. Mais ce qui manque vraiment, c’est de faire le lien avec les personnels du 1er et du second degré alors que les raisons ne manquent pas : entre la réforme du lycée, les suppressions de postes, la nouvelle attaque en préparation contre les concours et les attaques contre la liberté pédagogique, il y a largement de quoi être mobilisé dans les écoles et les lycées.

 

Appel de l’interfédérale de l’éducation du 3 mai 2018

Jeudi 3 mai, nous nous sommes à nouveau mobilisés, avec les personnels, les étudiant.es et lycéen.nes, contre la loi ORE, la mise en place de ParcourSup, la réforme du bac et du lycée. A Paris, et dans de nombreuses autres villes, nos cortèges ont rejoint ceux de nos collègues cheminot.es en grève et mobilisés pour défendre le service public ferroviaire, leurs conditions de travail et leur statut.

Nos organisations tiennent à dénoncer l’attitude des ministres de l’éducation nationale, de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation qui refusent obstinément d’entendre les organisations syndicales, les personnels et les jeunes mobilisés depuis des mois. Ils répondent par la répression. Nous condamnons fermement les interventions répétées des forces de l’ordre dans les universités et devant les lycées dans le seul objectif de briser la grève et la résistance. Le gouvernement joue le pourrissement et l’isolement. En réalité, ce sont les ministres qui sont isolés : l’écrasante majorité des organisations syndicales enseignantes avec l’UNEF et les organisations lycéennes font bloc depuis des mois pour le retrait des contre réformes. La majorité des syndicats du supérieur et l’UNEF ont quitté les concertations sur la licence. Une fois de plus, ces « concertations » arrivent à leur terme sans aucune communication du projet de texte gouvernemental… Dans le même temps, dans plusieurs universités, par centaines voire par milliers les étudiants se réunissent en AG. De plus en plus, les personnels prennent position pour refuser la loi ORE, refuser Parcoursup.

Compte tenu de l’ampleur des attaques, pour faire obstacle aux réformes en cours, défendre nos services publics, nos statuts, améliorer les conditions de travail et d’études de toutes et tous, nous appelons à amplifier nos mobilisations, la situation appelle la construction du rapport de force interprofessionnel.

Nos organisations rappellent leurs revendications communes :
- la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
- Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier·es sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
- L’abandon de la réforme « Blanquer » du lycée qui instaure un lycée du tri social, crée, en lien avec la loi ORE, des parcours d’initiés et supprime des postes.
- L’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
- Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
- L’abrogation de la loi ORE, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun·e au supérieur.
- L’ouverture de réelles négociations sur l’arrêté Licence, le maintien de la licence comme grade universitaire, diplôme national et qualifiant.
Elles mettent en débat dans les AG qui se tiennent en ce moment et la Coordination Nationale des Universités que nos organisations soutiennent et qui se réunit ce samedi ainsi qu’à la Coordination Nationale des Étudiant.es une prochaine date de mobilisation le mercredi 16 mai.

Elles appellent les personnels, étudiant.es et lycéen.nes à rejoindre, étendre et renforcer le mouvement de contestation de la loi ORE, des réformes du Bac et du lycée ainsi que de toutes les contre-réformes du gouvernement. L’enjeu est le suivant : obtenir le retrait de ces réformes et mettre un coup d’arrêt à l’entreprise de casse des services publics de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 13:27
6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 17:05

 

Retour de pot-au-feu chez les étudiants

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