In Rue 89
Le 21 décembre 2009, le tribunal administratif de Marseille suspendait une sanction de mutation, exécutée après les votes d'une commission disciplinaire le 17 septembre. Injonction était donc faite au ministre de replacer dans sa précédente école, Erwan Redon.
Après avoir reçu tardivement cet avis qu'allait faire le ministère ? Accepter la décision ou payer consciemment des amendes, pour non exécution des décisions de justice ?
Cette seconde solution obligerait le plaignant à relancer un appel, une plainte… donc à engager de nouveaux frais, un nouveau stress ? La lutte est dure pour un petit enseignant de rien du tout lorsqu'il se trouve face au mastodonte despotique, faisant fi des lois.
Par chance, il se trouve que le bonhomme Redon a choisi de médiatiser son histoire. Un moyen de défense, de solidarité et d'attaque.
Imaginer un instant que l'État passe au dessus des lois. Nous n'aurions certainement pas manqué de railler cette désobéissance alors caractérisée.
L'Etat en pleine désobéissance caractérisée ?
En pleine évaluation nationale, alors que son inspecteur d'académie et les membres de la commission (syndicats et administration) ont été considérés comme hors la loi, cela aurait été du plus mauvais effet… Sans parler des élections régionales à venir.
Le ministre s'est exécuté. A sa manière, il a même rappelé à Erwan le peu d'estime qu'il avait pour lui en annonçant son changement d'école un vendredi soir pour le lundi suivant.
Pourtant la décision avait été indiquée une semaine avant sur le papier. Dans sa perfidie, le ministre a même, laissant croire à sa grande bonté, annulé la sanction du 17 septembre, et par là même le jugement sur le fond au Tribunal administratif.
Mais revenons 10 ans en arrière. Un p'tit bonhomme, Alain Roche, conseiller pédagogique a l'outrecuidance de dire -dans un mail privé- ce qu'il pense des procédés de recrutement de l'inspection académique en Isère.
Muté d'office pour avoir dans un mail privé critiqué l'inspection académique
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