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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 12:23

In Rue89

Sur le terrain, le mouvement universitaire entend toujours faire le plein malgré un appel à la démobilisation de Lionel Collet, président de Lyon II et patron des présidents d'université. Mais nombre d'enseignants-chercheurs sont toujours en grève. Quitte, parfois, à faire le grand écart et faire cours en tant que gréviste au cas où le calendrier des examens reste intact.


Si les listes de diffusion sont toujours aussi prolixes, elles prennent aussi une couleur nouvelle avec des enseignants, qui commencent à relayer, comme le faisaient plutôt les étudiants jusque-là, des histoires de violences policières, d'interpellations musclées et d'arrestations à gros bras.

Coup sur coup, deux histoires ont commencé à prendre de l'étoffe sur la Toile, pétitions et tracts incendiaires aidant. Les deux protagonistes n'ont pas franchement le même profil mais ont en commun d'être à la fois remontés et un peu sonnés après leurs mésaventures respectives.

Privé de tour au parc

Claude-Marie Vadrot est à la fois journaliste, blogueur, militant écologiste et enseignant à l'université Paris VIII, où il enseigne l'écologie et la communication en environnement. Le 31 mars, Claude-Marie Vadrot a voulu donner son cours sur la protection de la nature hors les murs « au titre de la solidarité avec [ses] collègues engagés dans une opposition difficile à Valérie Pécresse ».

La procédure est devenue un classique en ces temps de mobilisation universitaire et autres blocus, et Rue89 s'en est déjà fait l'écho. Cette fois, c'est au Jardin des plantes, qui dépend du Muséum national d'histoire naturelle, que Claude-Marie Vadrot avait décidé de faire cours.

Sur le coup de 14 heures 30, il s'engage dans les travées du parc parisien avec une vingtaine d'étudiants. « Tranquillement, sans pancartes, pas pour manifester », précise aujourd'hui Vadrot qui notait tout de même au passage qu'une des entrées du jardin était surveillée par des vigiles. A peine le portail franchi, le directeur adjoint de la sécurité du muséum vient à sa rencontre pour le prier de décamper : l'accès du Jardin des plantes est interdit à l'enseignant-journaliste.

Marche arrière : le cours se fera dans la rue qui longe le parc, durant une heure et demie. A la fin, Vadrot tente malgré tout de pénétrer dans l'enceinte pour une visite commentée d'un lieu en rapport avec le contenu de son exposé. Nouveau refus, début de scandale, le directeur de la sécurité arrive, dont l'enseignant affirme à présent qu'il se réclamait carrément du directeur de l'ensemble du muséum.

Une semaine après les faits, Claude-Marie Vadrot reste médusé :

« Comment se fait-il qu'on les ait prévenus ? pourquoi m'a-t-il identifié, ce qui implique qu'il avait mon signalement, connaissait mon CV ? Dieu sait si j'en ai fait des manifestations, mais là ce n'était même pas le but, c'est du pur procès d'intention. »

 

Manif à la Sorbonne, nuit au poste

Avec élèves ou pas, il n'a pas retenté sa chance à proximité du parc - « ce serait de la provocation ». Clément Onimus, lui, est encore sous le choc. Vous avez peut-être croisé sur le Net son appel à témoignages au sujet de la manifestation spontanée qui a eu lieu sous les fenêtres de la Sorbonne, le 26 mars.

Le contexte est du même tonneau : blocus de l'université parisienne par les enseignants, et quelques dizaines d'étudiants, doctorants et chargés de cours sur la place qui jouxte la fac dont les accès sont gardés par les forces de l'ordre.

Rue89 n'était pas sur place mais, sur le Net, des vidéos de cette manif à laquelle participait Clément Onimus existent. (Voir la vidéo)


 

 

 

Ce jour-là, cet agrégé d'histoire qui sort de Normal Sup et qui est moniteur à Paris IV-Sorbonne retrouve d'abord quelques amis, puis suit la manif à deux. C'est ce qu'il continue de marteler aujourd'hui en interview, là où la police l'accuse de faire partie d'un groupe d'une demie-douzaine de provocateurs plus agités qui ont lancé des bouteilles sur les CRS sur place. Doctorant sur le Moyen Age au Proche-Orient, il est même poursuivi pour cet épisode, et garde un souvenir visiblement traumatisant de son passage au poste :

« La manif s'est terminée vers 20 heures, j'allais partir quand on s'est fait encercler avec ordre de décliner nos identités. Quelques protestations, mais j'y suis allé. Et là, un CRS a dit “celui-là, on le garde”. Menottes, et direction au commissariat Riquet à l'autre bout de Paris. J'ai mis longtemps à comprendre ce qu'on me reprochait, mais l'officier de police judiciaire qui m'a interrogé se basait en fait sur la déposition d'un CRS qui m'accusait d'avoir jeté une bouteille de vin sur un de ses collègues, dont on m'apprenait qu'il avait eu moins de huit jours d'ITT. »

 

Kafka n'est pas loin

Au début d'une garde à vue, vous pouvez demander l'assistance d'un avocat. Lui a refusé, croyant à « une histoire anodine vite expédiée ». Pas exactement : il passera 24 heures au poste et garde un souvenir cauchemardesque de sa garde à vue. Il affirme même avoir fini par signer un PV qu'il a à peine pu faire amender « épuisé nerveusement, je ne connaissais même pas mes droits : c'est la première fois que je mettais les pieds dans un commisariat ».

Kafka n'est pas bien loin selon lui quand il enchaîne 24 heures de garde à vue par 20 heures au dépot, la prison située sous le Palais de Justice de Paris. Il en ressort deux jours après la manifestation, un samedi vers 13 heures, après avoir vu la procureur :

« Ses premiers mots ont été de me dire qu'il y avait encore un Etat de droit en France. Ensuite, elle m'a expliqué qu'il ne fallait pas jeter de cailloux sur les policiers mais je ne me sentais pas vraiment concerné : j'ai toujours voté, même au consulat quand j'habitais en Egypte, et je n'ai pas grand chose d'un dangereux anarchiste contrairement à ce qu'ils affirment. »

 

Pour étayer le profil, les forces de l'ordre auraient cherché à plusieurs reprises à lui attribuer une capuche et un bandana. Préparant sa défense avec un avocat Clément Onimus fait appel aux internautes pour glaner sur le Net le maximum d'images de lui dans la manif. Il n'a pas encore trouvé de vidéo où on le voit, ni le fameux jet de bouteille.

Mais il a reçu une photo prise au début du rassemblement où il apparait avec le même pull que celui dans lequel il a passé sa nuit de garde à vue - « J'aimerais bien qu'on m'explique comment je me serais changé en plein milieu, place de la Sorbonne, pour remettre ensuite le même pull que j'avais deux heures plus tôt ».

8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 12:02
In Marianne2
Neuf semaines de grève. Le mouvement des universités entre dans un bras de fer sans précédent avec le gouvernement. En témoigne l'appel de Strasbourg, un appel au secours autant qu'une exhortation à la prise de conscience collective.


(photo : Daquella manera - Flickr - cc)
(photo : Daquella manera - Flickr - cc)


Neuf semaines de grève. Le gouvernement continue de souffler sur les braises d’un mouvement qui, contrairement aux apparences, ne s’essouffle pas. Pas de changements de fond sur le décret des enseignants chercheurs, pas de reculs sur la réforme du système universitaire, et des promesses dont la légèreté ne dupe pas le monde universitaire…


Une défiance envers les médias malgré des moyens de lutte originaux, le mouvement qui anime les universités n’en finit pas d’en appeler à la prise de conscience collective. Dernier en date, l’appel de Strasbourg en témoigne. Une charge solennelle qui détonne comme un appel au secours d’une corporation qui a bien conscience de l’impasse qui s’offre à elle alors que les examens à venir commencent à être remis en cause, que le décalage avec les universités étrangères pose problème. 


L'appel de Strasbourg

Nous, enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs, personnels administratifs et techniques de l’Université de Strasbourg, étudiants et jeunes chercheurs, nous nous adressons à l’opinion publique, à notre représentation nationale, aux partis politiques, aux organisations syndicales, aux instances européennes et à l’ensemble des médias, pour qu’ils entendent, soutiennent et relayent notre appel. 

Nous, enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs, personnels administratifs et techniques de l’Université de Strasbourg, étudiants et jeunes chercheurs, nous nous adressons à l’opinion publique, à notre représentation nationale, aux partis politiques, aux organisations syndicales, aux instances européennes et à l’ensemble des médias, pour qu’ils entendent, soutiennent et relayent notre appel.



Trois mois après la publication de l’Appel de Strasbourg, après huit semaines de grève et de multiples manifestations, nous observons que la mobilisation la plus importante, la plus unanime et la plus longue de ces quarante dernières années continue d’être ignorée par le Gouvernement, et demeure encore mal connue par l’opinion publique. Aussi nous tenons à afficher notre soutien aux médias et aux journalistes qui ont le courage de dénoncer les nombreuses violences policières dont notre mouvement est la victime, ainsi que les mensonges du Gouvernement qui conduisent aujourd’hui à une grave désinformation. Celle-ci tend à travestir la force de notre mobilisation, la clarté de nos revendications et la teneur réelle des «réformes» imposées. Malgré les affirmations péremptoires de Pécresse et Darcos, toute la population de notre pays doit savoir qu’à ce jour aucun dossier n’est réglé, malgré quelques concessions à la marge :
-  la logique du décret réécrit sur le statut des enseignants-chercheurs reste celle du texte initial (ce qui a été admis par Claude Guéant lui-même).
-  Darcos essaye d’échanger un moratoire sur le contenu des concours contre une application immédiate de la «réforme» de la formation des enseignants.
-  aucune avancée n’a été obtenue dans le dossier du démantèlement des organismes publics de Recherche, ni dans les autres dossiers portés par notre mouvement (contrat doctoral unique, individualisation de carrières des personnels administratifs et techniques, externalisation des tâches).
-  les gels de suppressions de postes pour 2010 et 2011 ne sont que des promesses, qui n’impliquent ni retour sur les suppressions de 2009, ni réponse à notre demande d’un plan de création d’emplois statutaires scientifiques.


Le combat que les médias ont à mener et que certains d’entre eux ont entrepris est le même que le nôtre : la défense de liberté d’expression et de la libre circulation des idées contre un Gouvernement qui pratique l’artifice, la manipulation et l’intimidation. Nous l’affirmons avec gravité : la démocratie est en danger. Usant de tous les moyens de pression et de répression à sa disposition, notre Gouvernement se sert du dossier universitaire comme d’un laboratoire préparant l’extension d’une politique régressive dans tout le Service public d’Éducation et, au-delà, dans l’ensemble de la Fonction publique et dans les associations qui assurent des missions d’intérêt public.

Aussi nous prenons à témoin toute la population de notre pays de ce que notre Gouvernement ne sait répondre que par un grave déni de démocratie, par une irresponsable obstination à faire passer de mauvaises «réformes» quel qu’en soit le prix et par un refus incompréhensible d’entendre notre colère légitime et notre force de proposition.


Avec tous ceux qui nous soutiennent depuis des mois dans notre combat, avec les parents d’élèves, les élèves et les étudiants, avec toute la communauté d’Enseignement et de Recherche, de la maternelle à l’Université, qui s’est mobilisée massivement le 19 mars et encore le 2 avril, nous demandons solennellement à notre représentation nationale et à tous nos élus de relayer enfin, dans toutes les instances et assemblées, notre double demande d’un retrait sans délais de toutes les "réformes" contestées et de l’ouverture du grand débat national que le monde de l’Enseignement et de la Recherche est en droit d’attendre. Nous formulons également une demande pressante aux organisations syndicales, et en particulier à leurs directions respectives, afin qu’elles s’abstiennent de brader nos revendications dans une mascarade de négociations qui aggravent l’illisibilité et l’inapplicabilité de «réformes» mal conçues dans la plus grande précipitation. Nous les appelons à soutenir explicitement les motions de la Coordination Nationale des Universités qui exigent depuis deux mois le retrait pur et simple des "réformes" incriminées.

Nous interpellons enfin la Commission Européenne ainsi que les parlementaires européens afin qu’ils se mettent à l’écoute des aspirations et des demandes de tous ces enseignants, chercheurs et étudiants européens qui n’acceptent plus aujourd’hui, ni le sacrifice des Humanités et des Sciences Humaines et Sociales sur l’autel de «l’Économie de la connaissance», ni la dépendance accrue de la Recherche scientifique aux seules lois de la rentabilité, du marché et de l’industrie. Nous nous adressons à tous les partis politiques et tous les candidats aux élections européennes, pour qu’ils se saisissent des questions de l’Enseignement et de la Recherche, et prennent clairement position sur les «réformes» en cours, sur la nocivité de la loi LRU et de ses conséquences en chaîne, et sur l’entreprise de destruction massive du Service public engagée par le Gouvernement français.



Collectif des Appels de Strasbourg (2 avril 2009)

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 21:44

Source AFP

La majorité des membres des trois conseils de l'université Montpellier II (Sciences) et de la présidence s'est déclarée opposée aux principales réformes en cours dans l'enseignement supérieur et la recherche, au cours d'un congrès qui s'est achevé mardi.


Le congrès réunit le conseil d'administration, le conseil scientifique et le conseil des études et de la vie universitaire. Sa tenue avait été réclamée par "le comité de mobilisation" de l'université.

Dans une première motion, adoptée par 63 voix contre 1, les trois conseils et la présidence déclarent s'opposer "aux dispositifs en cours", à savoir notamment "le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs, la réforme de la formation des enseignants, la suppression des postes 2009".


"En ce qui concerne la réforme dite de la +masterisation+ de la formation des enseignants, le congrès et la présidence demandent le retrait de cette réforme", ajoute la motion, et souhaitent l'ouverture d'une négociation afin d'aboutir "à une réforme consensuelle".


Les trois conseils et la présidence signifient aussi dans cette motion leur refus de la mise en place des chaires organisme-université.


Trois autres motions ont été adoptées, dont l'une soulignant que les mesures entraînant la mobilisation d'une partie des personnels et étudiants "ont pour toile de fond la loi" relative à l'autonomie des universités, dite Liberté et responsabilité des universités (LRU). Les membres des trois conseils demandent donc "la réécriture d'une loi sur l'université".


Enfin, mardi, à l'issue du congrès, la présidence de Montpellier II et ses trois conseils se sont désolidarisés (50 voix pour, 0 contre) "de l'appel de Brest" - voté par des membres de la Conférence des présidents d'université (CPU) présents à Brest fin mars - "dans leur demande d'arrêt de la mobilisation des personnels et étudiants contre les projets de réforme en cours".

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 21:28



Rennes

Rennes 2: la fac bloquée par les piquets de grève

Rennes 2: la fac bloquée, des cours se déroulent en plein air

Universités : La coordination favorable à la validation automatique du 2e semestre étudiant

Rennes 2. Retour au calme et possible dépôt de plainte

 

Manche

Réforme du lycée : Sarkozy reçoit mercredi des lycéens de la Manche

 

Bordeaux

600 signatures contre la fermeture d'une classe

 

Gironde

Une pétition au menu du goûter

 

Montbard

Quel train se cache derrière celui des réformes ?

 

Coulon

Plus d'inscriptions contre la fermeture de classe

 

Albi

Fermeture de l'école : «La mairie ne tient pas compte de notre avis»

 

Tergnier 

Petits blocages à l'école maternelle Roosevelt

 

Castelnau-Rivière-Basse

 Une classe menacée de fermeture

 

Béthune

Les délégués départementaux défendent toujours l'école républicaine


Reims

La fac sombre dans les contradictions

 

Nîmes

500 signatures pour le maintien des postes  Rased

 

Rouen

Des enseignants chercheurs de Rouen refusent de présider les jurys du bac

 

Strasbourg

La présidence de l'université de Strasbourg occupée par des étudiants

Strasbourg. La présidence de l'université occupée par des étudiants

 

Honfleur

Xavier Darcos rencontre les élèves et les professeurs de Honfleur, jeudi

 

Gardanne

Etudiants, enseignants et salariés manifestent à Gardanne (vidéo)

 

Orléans

La présidence de l'université occupée par des étudiants

 

Bordeaux

Les raisons d'un blocage inquiétant

 

 

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 21:01

Déclaration du président de l'Université Paris-4 Sorbonne, Georges Molinié :

« Contrairement à la teneur du dernier communiqué de la CPU, il apparaît qu’il n’y aucune raison d’amoindrir le mouvement de résistance aux projets relatifs à la formation des enseignants du primaire et du secondaire. Subsistent en effet trois dispositions inacceptables pour l’organisation de l’année 2009/2010 : la suppression de l’année de formation en alternance avec le statut d’élève fonctionnaire-stagiaire après la réussite au concours ; l’existence de trois statuts d’inscription au concours du CAPES pour 2009/2010 ; le maintien d’un lien quelconque avec un master pour cette inscription. Et je n’évoque pas la question des stages ni des formations spécifiques. Il n’y a donc pas suspension d’un an du dispositif, mais mastérisation en douce sans discussion. Dans ces conditions, on a toutes raisons pour continuer le mouvement. »

Texte du Conseil d’Administration de l’Université Paris-4 Sorbonne :

Depuis huit semaines, l’université française traverse une crise majeure. A Paris-Sorbonne, comme ailleurs en France, la grève des cours a été pour la communauté universitaire — enseignants, personnels administratifs, étudiants — la seule réponse possible face à un gouvernement cherchant à imposer, sans concertation digne de ce nom, une refonte complète et immédiate du statut d’enseignant-chercheur et des concours de recrutement aux métiers de l’enseignement.

Parce qu’elle a été massive, cette lutte a, d’ores et déjà, contraint le gouvernement à des concessions importantes : preuve, s’il en était besoin, que la concertation préalable n’avait pas été suffisante ! Mais, sur des points essentiels, comme la formation des futurs professeurs et chercheurs, le gouvernement refuse encore d’écouter la voix de la raison et du bon sens, prétendant toujours imposer ses diktats.


Le Conseil d’administration de Paris-Sorbonne, extrêmement préoccupé par l’absence de réponses claires et satisfaisantes de la part des autorités publiques, alerte solennellement les ministères concernés sur le risque désormais imminent d’une non-validation du semestre en cours. Dans ces circonstances graves et exceptionnelles, il rappelle que toute la communauté de Paris-Sorbonne, gréviste ou non gréviste, ne souhaite qu’une seule chose : pouvoir travailler et faire travailler les étudiants dans les conditions dignes d’une université qui a vocation à former les esprits et les préparer à la vie citoyenne.


Le Conseil d’administration de l’Université Paris-Sorbonne, réuni en formation plénière le 3 avril 2009, prend acte de la reconduction des concours pour l’année 2009-2010, qui constitue une mesure positive. Comme le Conseil d’école de l’IUFM de Paris réuni le 25 mars 2009, il s’associe aux conclusions exprimées par la CDIUFM le 23 mars 2009, qui restent d’actualité à la lecture du communiqué de presse diffusé par le Ministère de l’Education nationale le 31 mars 2009. Il faut en effet attirer l’attention sur :

► le degré de confusion et d’incohérence atteint par la réforme du recrutement et de la formation des enseignants à force d’ajouts et de rectifications successifs ;

► les mesures concernant le caractère transitoire de l’année 2009-2010, qui ne font que rajouter un peu plus de confusion et d’incohérence ;

► la juxtaposition de trois catégories d’étudiants qu’il faut désormais traiter de manière différente ;

► la nécessité de bricoler un dispositif à la hâte pour un nombre significatif d’étudiants, ceux qui préparent les concours de professeurs des écoles, des lycées professionnels, de conseiller principal d’éducation ;

► l’obligation pour la plupart d’entrer dans la logique de préparation des actuels concours et de s’inscrire simultanément dans des masters (quand ils existent) qui ont été construits dans une toute autre logique ;

► et, au bout du compte, la dévalorisation et la perte de crédibilité pour ces masters.


Il existe pourtant une solution simple, claire, cohérente, efficace et lisible : puisque l’on proroge officiellement les concours actuels, il suffit de proroger l’année qui les prépare et l’année de formation professionnelle en alternance qui les suit. Le Conseil d’administration de l’Université Paris-Sorbonne demande donc :

► que les conditions d’inscription aux concours soient réellement les mêmes pour la session 2010 qu’en 2009, y compris pour les étudiants sortant de L3 ;

► que les programmes de formation et de préparation aux concours, comme leurs lieux — en particulier les IUFM ­— soient également maintenus pour 2010/2011 ;

► que le succès des candidats aux concours 2010 donne accès aux mêmes droits qu’en 2009, et notamment à une année de formation en alternance rémunérée, sans l’obligation d’obtenir un M2 l’année suivante comme condition préalable à leur recrutement comme enseignants stagiaires.

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 20:56

In Libération

Des étudiants ont envahi le Crous de Port-Royal et ont retenu pendant presque deux heures le directeur de l'établissement. La police est intervenue avec violence pour évacuer les lieux.


 

Midi, l'heure du repas au Crous de Port-Royal à Paris. Une cinquantaine d'étudiants, principalement de l'université Paris 8, envahissent le restaurant universitaire pour organiser une opération «repas gratuit» pour les étudiants.

Ils veulent dénoncer la transformation des Crous, d'après les recommandations du rapport Lambert. La direction du Crous décide de fermer l'établissement pour empêcher cette distribution gratuite de nourriture. Les étudiants qui étaient venus juste pour manger sont dépités, et ne soutiennent pas l'action de leurs camarades.

De l'occupation à la séquestration

Devant l'échec de leur action, les jeunes montent dans les étages du bâtiment pour rencontrer la direction. Ils se retrouvent face à face avec Denis Lambert, le directeur du Crous, et l'auteur du fameux rapport mis en cause.

Les étudiants veulent des explications et décide de le séquestrer dans une salle en compagnie de Jean-Luc Hembise, le directeur-adjoint du Crous. Au total, la «conversation» dure 1h30 environ. Les étudiants exposent leurs revendications: la baisse des tarifs de tous les services du Crous, l'augmentation du nombre et du montant des bourse, la création de postes supplémentaires Biatoss (Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé)...

Peu à peu la discussion se ferme, et les deux «séquestrés» refusent le dialogue. Si le désaccord est évident, le ton reste calme et aucune menace ou insulte ne fuse. Jusqu'à l'arrivée de la police.

«C'est une honte !»

Une quinzaine de policiers font irruption dans la salle vers 14 heures et évacuent avec brutalité les occupants. Alors que les étudiants s'étaient mis d'accord pour ne pas résister par la violence, et ne pas faire dégénérer la situation, ils sont éjectés sans ménagement.

Scène d'empoignades, de personnes piétinées, de bras tordus, une employée dans le couloir s'écrie outrée: «Vous n'avez pas le droit! Ils étaient calmes, c'est une honte !» L'évacuation s'effectue au pas de charge et les étudiants se retrouvent dehors.

Devant le bâtiment ils sont encerclés par la police qui réclame les pièces d'identité. S'ensuit une mêlée dans laquelle des étudiants sont malmenés et trainés sur le sol. Plusieurs interpellations ont lieu dans la foulée.

Alors que la pression retombe autour du Crous, quelques membres du personnel sortent dans la rue pour exprimer leur indignation devant les méthodes employées par la police. Les étudiants, eux, voient partir les fourgons emmenant leurs camarades.

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 19:10

In Libération

Les présidences de Rennes 2 et de la fac de Strasbourg envahies, le président de l'Université d'Orléans séquestré, tout comme celui du Crous de Paris, les jurys du bac menacés... Climat tendu dans les universités.

 

A Orléans, un groupe d'étudiants retient le président de la fac dans son bureau.

A Orléans, un groupe d'étudiants retient le président de la fac dans son bureau.


Ces jours-ci, mieux vaut avoir des compétences en gestion de crise si l'on est président d'université. Après Rennes 2 hier, c'est au tour des facs de Strasbourg et d'Orélans d'être investies aujourd'hui par les étudiants opposés à la loi LRU sur l’autonomie des universités.


A l'Université de Strasbourg (UDS), un groupe de 100 à 150 étudiants a investi lvers 16 heures la salle du conseil, perturbant une réunion de la présidence au cours de laquelle les 31 directeurs d'Unités de formation et de recherche (UFR) présents venaient de voter la fin du blocage des trois bâtiments de l'université réoccupés depuis la reprise des cours lundi.


Plusieurs isssues ont été barricadées mais il était encore possible de quitter la salle du conseil. Les étudiants ont lu un appel à la présidence dans lequel ils dénoncent entre autres le fait que le grand amphithéâtre d'un des bâtiments occupés ait été scellé par des vis et des barres de fer.

Lundi, l'assemblée générale des étudiants avait voté à une large majorité le blocage des locaux de la présidence de l'Université de Strasbourg (UDS) et de plusieurs facultés, tandis que la présidence avait menacé de faire appel à la police «en cas de débordements».


A
Orléans, Depuis 14 heures, une grosse soixantaine d’étudiants, essentiellement issus de la coordination nationale étudiante, retiennent Gérald Guillaumet, le président de l’université, dans son bureau du Château d’Orléans La Source. Les étudiants demandent au président de prendre des positions plus tranchées face à sa ministre Valérie Pécresse.


Même méthode mais atmosphère plus tendue au Crous de Paris, où des étudiants
ont retenu pendant presque deux heures le directeur de l'établissement. La police est intervenue avec violence pour évacuer les lieux. Les revendications sont cette fois sur la baisse des tarifs de tous les services du Crous, et l'augmentation du nombre et du montant des bourse, la création de postes supplémentaires Biatoss (Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé).

Autre signe de tension ces jours-ci, le conflit pourrait maintenant affecter le lycée et le passage du bac: des universitaires
commencent en effet à envoyer dans leurs rectorats des lettres refusant de siéger dans les jurys de baccalauréat (jurys présidés par des universitaires).

 

 

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 12:50
 

In Collectif des écoles de l'ouest lyonnais

RESF

Objectif chiffré de reconduites à la frontière pour 2010 :28 000

Objectif chiffré d’interpellations d’aidants pour 2010: 5 500

(source : Loi de Finances 2009)

Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

 

Aujourd’hui, en France, il est devenu criminel d’accueillir, d’accompagner, ou seulement d’aider une personne en situation irrégulière ...


Alors, si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

Mercredi 8 avril 2009, à 10h00,devant les palais de Justice de Paris, Lille, Marseille, Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Rennes et ailleurs en France, nous serons 5 500 au moins à nous présenter comme prisonniers volontaires, affirmant avoir, un jour, aidé un homme ou une femme sans-papiers en difficulté. Nous serons 5 500 citoyens décidés à rester des « aidants » !


Rejoignez-nous et faites passer le message dans vos réseaux !



Pour faire part de votre participation contactez Teddy Roudaut à Emmaüs France

troudaut@emmaus-france.org  /01 41 58 25 32

 

Chers amis,

L’appel à la mobilisation citoyenne initié par Emmaüs France continue de connaître un succès considérable. La communication média a commencé aujourd’hui avec l’envoi d’un communiqué que vous pouvez relayer à vos contacts : file/CPmobilisation%20citoyenne8avril.pdf

 

 

 

Si vous souhaitez vous inscrire en tant que délinquant solidaire ou vous informer, un site Internet a été mis en place : http://www.delinquants-solidaires.org/


Pour l’instant, des rassemblements sont prévus dans près de 40 villes (voir la liste des contacts :

file/contacts_villes8avril.pdf). Pour proposer un rassemblement dans une ville qui n’a pas encore été identifiée, vous pouvez le faire dès aujourd’hui auprès de Teddy par mail : troudaut@emmaus-france.org . Chaque ville a un ou plusieurs coordonnateurs auprès desquels vous pourrez vous renseigner : le tableau ci-joint est actualisé sur le site Extranet d’Emmaüs France : http://extranet.emmaus-france.org (où vous pourrez retrouver plus généralement tous les documents : revue de presse, flyers, banderoles, affichettes, etc.).


Nous comptons sur vous pour continuer à relayer et participer à ces actions !

Amitiés,

Sandrine Witeska / 01 41 58 25 30 / switeska@emmaus-france.org

 

Campagne Laissez-les grandir ici !

 


Rendez vous :
Roanne 10h Palais de Justice place Clémenceau
St Etienne 10h Palais de Justice
Lyon Tribunal de Grande Instance Servient 12h30 
7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 12:44
In La Depeche.fr

Et de deux enseignants columérins sanctionnés par l'Inspection d'académie de la Haute-Garonne ! Après Alain Refalo, chef de file des enseignants « désobéisseurs » de l'hexagone auteur d'une lettre ouverte de « désobeissance » adressée début novembre à l'inspecteur d'académie, Anne Loconte, a à son tour « désobéi » aux réformes Darcos et refusé de les appliquer comme son collègue Alain Refalo.


Anne Loconte et Alain Refalo, enseignants « désobeisseurs » de Jules Ferry, déterminés à poursuivre leur action. Photo DDM.

2750 « Désobéisseurs »

C'est juste avant les vacances de février que la sanction financière est tombée pour Alain Refalo et c'est juste avant les vacances de Pâques, qu'Anne Loconte s'est vue signifier sa punition. L'un comme l'autre écopent de deux jours de retrait de salaire par semaine. L'un comme l'autre continuent leur combat. « Il y a un gagnant et un perdant » expliquent les deux enseignants de l'école Jules Ferry. « Nous sommes gagnants car nous sommes convaincus du l'école publique et l'avenir des élèves par notre action, et il y a un perdant, c'est l'Inspection d'Académie à laquelle nous réaffirmons notre refus d'obéir. » 2750 enseignants ont à leur tour refusé « d'obéir » à la réforme de Xavier Darcos qui préconise entre autres de prendre les enfants en difficultés par petits groupes sur les deux heures facultatives données par les enseignants à l'aide personnalisée.

La suite...

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 12:38

In Sciences2




Les tensions s’accroissent dans les universités. Le gouvernement joue le pourrissement et la reprise en main, feint l’alarme devant les heurts provoqués par les occupations de locaux. Hier soir, Valérie Pécresse a lancé un appel à la reprise des cours (lire son communiqué ci dessous).

De leur côté, les contestataires ne désarment pas. Demain une manifestation est organisée à Paris, départ à 14h30 de Denfert Rochereau. Hier, la Coordination nationale des universités, a lancé un appel (lire communiqué ci dessous) à poursuivre le mouvement de grève, répondant ainsi à Lionel Collet, le président de la CPU, qui estime lui qu’il faut reprendre les cours. Même détermination du principal syndicat de l’enseignement supérieur, le Snesup FSU dans son appel lancé par son congrès tenu la semaine dernière (lire communiqué ci-dessous).

Un large front syndical et associatif se maintient sur la question de la formation des enseignants, qui fait douter de la capacité du gouvernement à imposer son point de vue, cette année comme l’an prochain.

Sur le terrain, la situation est contrastée, mais ne permet pas de savoir quelle tendance est en train de l’emporter. On note toutefois le maintien de nombreuses initiatives - cours publics (Sorbonne, Petit Palais, Paris-3 Paris-10...), rassemblements divers (Besançon aujourd'hui), A-G (à Paris-8, Paris-12 Amiens, Grenoble, Lille-1, Orléans, Rouen... aujourd'hui). Une coordination des laboratoires se tient aujourd’hui à Orsay.

Hier, plusieurs centaines de personnes - enseignants et étudiants - de l’université Paris-8 sont venues renforcer la ronde infinie des obstinés, devant la mairie de Paris, conduites par le président Pascal Binczak. Elles ont reçu le soutien des groupes d’élus du PS, du PCF, des Vert et des centristes du Conseil de Paris. A Strasbourg, une assemblée de 1200 étudiants a voté l’occupation des locaux d’après France Inter. L’assemblée de l’UFR d’histoire de Paris-1 Panthéon Sorbonne a voté la grève... jusqu'au 4 mai,  au lendemain des vacances de Pâques, d’après une participante. 


De nouvelles formes d’actions sont décidées. Les démissions des fonctions administratives se multiplient, ici celle de 75 universitaires d'Amiens. La rétention des notes se poursuit. La menace sur le bac se confirme avec le refus de présider les jurys.

La suite...

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