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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 18:59

In Nouvel Obs

 

Les étudiants étrangers font les frais de l'objectif de réduction de l’immigration légale. Comme Emilie, brillante thésarde québécoise, privée de son visa étudiant. Portrait.

 

. (Cyril Bonnet - Le Nouvel Observateur) . (Cyril Bonnet - Le Nouvel Observateur)
 

 

 

Depuis six ans, Emilie Adam-Vézina était une brillante doctorante québécoise à Paris. Depuis deux mois, elle est sans-papiers. Et depuis le 8 décembre, elle risque d’être expulsée.

 

Au départ, il y a les dégâts de la circulaire Guéant du 31 mai, qui a privé des centaines de diplômés -voire surdiplômés - étrangers d'un premier emploi en France. En voici une nouvelle variante, qui s'attaque désormais aux étudiants... en cours d'études. Emilie en a fait les frais : le renouvellement de son visa vient d'être refusé, alors qu'elle n'a pas encore terminé sa thèse.

 

"J'étais au service de la recherche française"

Emilie est arrivée en France en 2005. "Une chercheuse française que j'ai rencontrée à Montréal m'a proposé de l'accompagner en France pour faire mon doctorat et poursuivre mes recherches dans son laboratoire". Pour Emilie, élevée dans un "bain bi-national avec un beau-père français ", comme elle dit avec son accent québécois, "venir faire des études en France avait un sens". Elle entame un doctorat d'anthropo-sociologie à l'Université Paris 7 Denis-Diderot. Intitulé de sa thèse : "les trajectoires migratoires et thérapeutiques de migrantes africaines en France et au Canada, atteintes du VIH-sida". Pendant six ans, elle enchaîne les contrats de recherche, qui lui fournissent des revenus, les publications scientifiques, organise bénévolement des colloques, des séminaires, obtient un financement d'un an de Sidaction… "J’étais au service de mon labo, de ma fac, et de la recherche française".

En juin 2011, deux mois avant l'expiration de son titre de séjour "étudiant", Emilie sollicite son renouvellement, comme chaque année. Et là, surprise : "On me demande impérativement la date prévue pour la soutenance de ma thèse". Emilie s'est fixé un objectif à l'automne 2012. Mais donner une date précise ? Impossible. "Je leur ai dit : 'Je pourrais vous mentir, mais honnêtement, je n'en sais rien'. On ne peut pas évaluer la durée d'une thèse en sciences sociales comme pour les sciences dures, la démarche n'est pas du tout la même. On travaille avec des humains, ce n'est pas figé".

 

"Obligation de quitter le territoire français"

Après plusieurs allers-retours à la préfecture, le couperet tombe. Elle reçoit, datée du 8 novembre, une lettre de la Préfecture de police portant le sigle " OQTF ". Traduction : "obligation de quitter le territoire français". Dans un délai de 30 jours. Délai expiré, donc, depuis le 8 décembre. Mais le plus choquant, pour Emilie, est la violence du motif invoqué : "progression insuffisante de son cursus". On estime qu’elle met trop longtemps à achever ses travaux, alors même que tous les chercheurs de son domaine reconnaissent qu'une thèse de sociologie peut se prolonger, parfois, pendant dix ans.

Premier réflexe, Emilie pense aux entretiens de validation qu'elle doit encore mener avec des femmes en France pour confirmer ses analyses de thèse. "Je me suis effondrée. Une incompréhension totale. Je suis ici depuis six ans, j'ai une vie personnelle et professionnelle, un appartement. Je n'avais jamais imaginé qu'on puisse me refuser de finir mes études, je pensais avoir été un bon soldat."

 

"Je me mets à flipper quand je croise des policiers"

Emilie bascule dans une autre réalité : elle est désormais sans-papiers. "J'étudie des cas de femmes africaines à qui cela arrive tout le temps, et tout à coup, je me retrouve dans la même situation qu'elles. Certes, je suis blanche, je sais que j'ai peu de risques de me faire contrôler. Mais on pense à des choses auxquelles on ne pensait pas avant : on se dit qu’un accident de vélo est vite arrivé, je me mets à flipper quand je vois des policiers". Tout à coup un sentiment de grande précarité. "Bien sûr, je pourrais retourner au Québec, je ne viens pas d'un pays en guerre. Mais venir vivre en France a été un vrai choix".

Sans titre de séjour, du jour au lendemain Emilie n'a plus aucun revenu. "Non seulement je ne peux plus travailler car la fac ne peut pas employer quelqu’un en situation irrégulière, mais je suis coupée de tous les droits sociaux pour lesquels j'ai cotisé depuis 2006".

 

"Une tache dans notre coopération scientifique avec le Canada"

Après la stupeur, vient la combattivité. Aidée d'une avocate, elle a déposé deux recours auprès du tribunal administratif. Mais les procédures peuvent prendre des mois… Le président de l’université Paris 7 a écrit au Préfet pour solliciter le réexamen du dossier de "cette étudiante à la fois brillante et fortement intégrée", qui s’est "donnée sans compter dans les travaux collectifs de son laboratoire". Et souligner combien "les institutions canadiennes seraient à juste titre offusquées par la confirmation de cette mesure d’éloignement, qui serait une tache dans notre coopération scientifique".

Les lettres de soutien d’enseignants, d’universitaires, de chercheurs, se multiplient ; la pétition "Non à l’expulsion d’Emilie !" a été signée par près de 2.000 personnes à ce jour sur le site du Réseau Education Sans Frontières (RESF).

 

Etudiants placés en centre de rétention

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 18:54

gueant2 

In Libération

 

Douze organisations réclament régularisation et égalité de traitement avec les Français.

«Ce gouvernement a réussi à unir des étudiants de master 2 et des gens qui nettoient les bureaux. Il fallait quand même le faire !» Raymond Chauveau, de la CGT, a rendu hier cet hommage paradoxal au ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. Grâce à sa circulaire restreignant les possibilités de travail des diplômés étrangers, il a amené des étudiants internationaux, tout prêts à servir la mondialisation et les entreprises du CAC 40, à rejoindre la lutte des travailleurs sans papiers, généralement relégués tout en bas de l’échelle sociale.

 

Douze organisations - des syndicats comme la CGT, la FSU et l’Unef, et des associations comme SOS Racisme, Réseau Education sans frontières ou la Cimade - donnaient hier une conférence de presse sur la terrasse, chauffée, du restaurant la Grande Armée, à deux pas de l’Arc de triomphe. Un lieu très symbolique où, le 13 février 2008, la CGT avait lancé son combat pour la régularisation des sans-papiers. Le syndicat avait alors occupé les lieux, réclamant la régularisation de 9 cuisiniers, ce qu’il avait obtenu au bout de huit jours. «On revient sur les lieux du crime…» ironisait un syndicaliste.

 

Déferlement. Les organisations ont annoncé la création d’une plateforme commune exigeant «la régularisation des travailleurs sans papiers et l’égalité de traitement entre Français et étrangers dans les études comme au travail».«Nous avons commencé à nous battre il y a trois ans, et nous avons déjà obtenu pas mal, avec 5 000 personnes régularisées ou en voie de l’être, a expliqué Francine Blanche, de la direction confédérale de la CGT.Ce n’est pas normal qu’un migrant gagne moins qu’un Français à qualification égale ou que les étudiants étrangers n’aient pas les mêmes droits que les Français. Et ce n’est pas parce que la présidentielle approche qu’on va se taire.»

 

Les organisations ont fustigé les discours officiels, particulièrement ceux de Claude Guéant, voulant faire croire que l’on assiste à un déferlement d’étrangers venus voler le travail des Français et toucher les aides sociales, et donc largement responsables à ce titre de la montée du chômage et de la crise en général. Elles ont aussi dénoncé la «façon indigne» dont les étrangers sont traités dans les préfectures, et ont démonté la critique, courante au sein de la droite, selon laquelle en soutenant les étrangers on fait le jeu de l’extrême droite.

«Comme nous ne sommes plus étudiants, nous ne touchons plus nos bourses. Mais, comme nous n’obtenons pas nos papiers, les entreprises qui viennent de nous recruter nous licencient ou alors elles renoncent à nous embaucher. Et nous en sommes réduits à dormir sur des canapés chez des amis.» Hajer Gorgi, une Tunisienne de 24 ans, diplômée de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), attend elle-même depuis trois mois une réponse à sa demande de changement de statut - d’étudiante à salariée -, avec une promesse d’embauche en poche. Son amie Zineb, présente à la conférence de presse, ingénieure des Mines, vient de recevoir un refus. Hajer a dû s’improviser porte-parole du Collectif du 31 mai, créé pour défendre les jeunes diplômés touchés par la «circulaire Guéant» du 31 mai, après le départ de Nabil Sebti, un diplômé d’HEC, qui a rejoint le Maroc dimanche totalement désabusé par la façon dont la France traite les étudiants internationaux.

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 18:46

 

baseeleve.jpg

In Le Grand Soir

 

 

BASE ELEVES : lorsque la consigne est liberticide, se révolter est un devoir !

 

Appel à la résistance contre le fichage de l’enfance, signé par 111 directrices et directeurs d’écoles primaires.

- Directrices, directeurs d’écoles qui avons refusé, refusons et refuserons de mettre en place le traitement automatisé de données à caractère personnel et nominatif Base Elèves,

- Directrices, directeurs d’écoles ayant renseigné Base Elèves contre notre gré, suite aux pressions administratives et menaces de sanctions continuelles

- Enseignantes, enseignants opposés au fichage de l’enfance,

 

NOUS APPELONS A NE PLUS INSTALLER OU METTRE A JOUR BASE ELEVES, A NE PAS METTRE EN ŒUVRE LE LIVRET PERSONNEL DE COMPETENCES ELECTRONIQUE (LPC), ET A BLOQUER TOUTE REMONTEE DE DONNEES NOMINATIVES.

 

Trois ans après notre premier appel, malgré le harcèlement administratif et les pressions incessantes que nous subissons au quotidien, malgré les sanctions qui se sont abattues sur beaucoup d’entre nous, et parce que la multiplication des fichiers dans l’Education Nationale confirme malheureusement les craintes que nous exprimions alors, nous décidons de réaffirmer notre volonté de ne pas être utilisés comme acteurs premiers d’une traçabilité des élèves et d’un contrôle social de la population.

 

En effet, alimenter le fichier Base Elèves, présenté comme un simple outil de gestion par le ministère de l’Education Nationale, est loin d’être un geste anodin. Outre qu’il fait sortir des écoles les renseignements personnels et souvent confidentiels que nous sommes amenés à recueillir dans l’exercice de nos fonctions, concernant les enfants, mais aussi leurs familles et leurs proches, il engendre automatiquement l’immatriculation de chaque enfant dans la Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE), en lui attribuant un Identifiant National Elève (INE). À terme, ce numéro unique suivra l’enfant pendant toute sa vie scolaire et étudiante, puis tout au long de sa vie professionnelle (loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie) ; il est la clé rendant possibles toutes les interconnexions avec les fichiers parallèles créés l’un après l’autre dans l’ombre de Base Elèves. Ainsi a-t-on vu réapparaître en 2010, sous forme du Livret Personnel de Compétences numérique (dont la généralisation est prévue), le fichage des compétences et des incompétences de chaque enfant, données qui avaient été retirées de Base Elèves par l’arrêté d’octobre 2008 après que le ministre de l’époque, Xavier Darcos, en avait jugé le fichage liberticide.

 

Les fichiers scolaires nominatifs informatisés et centralisés rompent avec les principes déontologiques du métier d’enseignant. La confidentialité et la maîtrise des données saisies ne sont plus respectées. Le pouvoir et la responsabilité de l’enseignant sur les enfants et les familles deviennent démesurés. Sans avoir besoin de rappeler les dangers d’internet et le fait que la sécurisation des données sera toujours illusoire, toutes les dérives sont possibles : contrôle social, traçabilité des individus, déterminisme, tri, classement et orientation automatique des élèves suivant des critères opaques, recherche d’enfants migrants, partage de données avec d’autres administrations, ventes de fichiers …

 

Aucune information nominative ne doit sortir de l’école. Les données qu’il faut conserver doivent être strictement anonymes, dans un cadre législatif soucieux des libertés individuelles et du droit à l’oubli dans notre ère numérique. C’est le sens de la demande du Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies qui recommande à la France “que seules des données anonymes soient entrées dans des bases de données et que l’utilisation des données collectées soit régulée par la loi, de manière à en prévenir un usage abusif.”

 

- En tant que citoyens, nous ne pouvons accepter que l’Etat français, qui a pourtant ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, continue de refuser de mettre en œuvre ces recommandations.

- En tant qu’enseignants, nous préférons respecter notre éthique professionnelle et notre morale personnelle plutôt que d’obéir à notre hiérarchie qui nous demande d’immatriculer nos élèves, de ficher leurs capacités et leurs incapacités, leurs bonnes et mauvaises attitudes.

Nous ne pouvons accepter que l’administration de l’Education Nationale rejette systématiquement les demandes d’exercice du droit d’opposition des parents au fichage de leur enfant, droit pourtant rétabli par le Conseil d’Etat. Ce déni met à mal les liens de confiance que nous construisons au quotidien entre les parents de nos élèves et l’école.

- En tant que directeurs d’école, responsables des enfants qui nous sont confiés, nous ne pouvons considérer le fichage de mineurs comme une simple formalité administrative, nous ne pouvons accepter que ce fichage fasse désormais partie de nos missions.

Nous ne pouvons accepter que des enseignants soient sanctionnés pour refus de Base Elèves alors qu’ils sont reconnus comme Défenseurs des Droits de l’Enfant par l’ONU. Nous ne pouvons continuer à voir notre métier dévoyé et rendu potentiellement nuisible à nos élèves. Nous ne pouvons accepter le fatalisme qui accompagne l’avancée du rouleau compresseur du fichage de l’enfance. Notre responsabilité est grande. Sans notre concours, ce fichage devient impossible !

 

Parce qu’il ne suffit pas de s’indigner ponctuellement,

– les signataires de ce texte réaffirment qu’ils bloqueront la machine en refusant l’immatriculation des élèves, en refusant d’alimenter et de mettre à jour le fichier Base Elèves, en refusant la mise en œuvre du Livret Personnel de Compétences numérique et toute transmission de données nominatives.

– ils appellent l’ensemble de leurs collègues à faire de même pour combattre ce fichage en le dénonçant et en refusant d’en être les vecteurs.

 

Contact :

CNRBE:Tel : 05 65 99 80 52 (Appel des directeurs)

base-eleves@orange.fr

http://retraitbaseeleves.wordpress.com/2011/11/14/appel-a-la...

9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 12:34

chatel2

In Libération

 

Le ministre de l'Education se gargarise d'une hausse de 18% des salaires des professeurs débutants entre 2007 et 2012. Il faut le dire vite.

 

«Depuis 2007, nous avons pu augmenter de 18% nos enseignants en début de carrière qui passeront le cap symbolique des 2 000 euros le 1er février.»

Luc Chatel, le 6 décembre sur France Inter

 

INTOX

A l’approche de la présidentielle, Luc Chatel prépare le bilan du quinquennat en matière d’éducation, un exercice délicat en raison des suppressions de postes - 66 000 depuis 2007. Le ministre a pourtant trouvé un angle d’attaque : les socialistes, dépensiers invétérés, ont multiplié le nombre de profs, cela n’a pas empêché les résultats des élèves de décliner. Toujours selon Chatel, le pouvoir sarkozyste, lui, a trouvé «la» solution : il diminue le nombre de profs, mais il les paie mieux.

Le 24 novembre, au Salon de l’éducation, Chatel avait réservé une surprise, annonçant que les profs en début de carrière allaient franchir le cap des 2 000 euros brut mensuels. Invité mardi de France Inter, il s’est félicité des largesses du gouvernement. «C’était un engagement que le candidat Sarkozy avait pris devant les Français : je veux moins d’enseignants, mieux rémunérés», a-t-il expliqué. Avant de rappeler que grâce au non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, «nous avons pu augmenter de 18% nos enseignants en début de carrière qui passeront le cap symbolique des 2 000 euros le 1er février».

 

DESINTOX

Si l’on retient les chiffres cités le 24 novembre par le ministre - 1 690 euros brut perçus en 2007 par un débutant comparé aux 2 000 euros le 1er février 2012 -, son calcul est juste : en cinq ans, le salaire d’un jeune prof - des écoles ou certifié - a augmenté de 18%. Le problème est qu’en présentant ainsi la situation, Chatel enjolive la vérité et compare des choses pas tout à fait comparables. D’abord, depuis 2007, la dépréciation par l’inflation a été de l’ordre de 10%. Or, si l’on prend le salaire de 2007 en tenant compte de la hausse des prix avec celui de 2012, ce n’est plus 18% d’augmentation que l’on trouve mais 8%. Il y a bien un effort financier de l’Etat, mais il est déjà moindre que celui affiché.

Ensuite, le ministre fait comme si la réforme de la formation des enseignants - la décriée masterisation - n’était pas passée par là. Depuis 2010, les profs sont désormais recrutés au niveau master, c’est-à-dire à bac plus cinq - contre bac plus trois, c’est-à-dire au niveau licence, jusqu’ici. Cela signifie que le futur prof doit financer deux années d’études supplémentaires. Sans faire aucun calcul, cela relativise les 8% de hausse en euros constants.

Autre conclusion : un prof débutant en 2007 n’est pas le même qu’un prof débutant en 2012. Le premier commençait par une année en alternance, à l’échelon 1 durant ses trois premiers mois d’exercice comme stagiaire, puis à l’échelon 2 les neuf mois suivants avant d’être titularisé à l’échelon 3. Le second, lui, débute directement au troisième niveau. Dès lors, que compare exactement Chatel ? Selon un conseiller budgétaire cité par l’agence spécialisée en éducation AEF, le ministère a fait, pour 2007, «une moyenne de la rémunération d’un enseignant durant sa première année d’exercice, de l’échelon 1 (1 577 euros) à l’échelon 3 (1 785 euros)». Et il est arrivé au chiffre qu’il prend pour référence de 1 690 euros. Mais plusieurs syndicats contestent ce mode de calcul un peu trop alambiqué pour être juste. Pourquoi, par exemple, ne pas plutôt comparer l’échelon 3 de 2007, lorsque le jeune prof formé à l’ancienne prenait en charge une classe après une année en alternance, avec l’échelon 3 de 2011 - le prof prenant désormais tout de suite une classe ? Dans ce cas, la hausse s’affaisse à 12,5%, hors inflation.

 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 15:20

 

In Le Monde

 


Notre-Dame-de-Caderot : l’école catholique de Berre L’Etang (Bouches-du-Rhône), un établissement privé sous contrat avec l’Etat, a des faux-airs de mas provençal. Une architecture agréable, avec sa façade beige-rosée et ses tuiles orangées. Des effectifs confortables - 160 élèves accueillis sur sept niveaux, de la petite section de maternelle au CM2, par sept enseignants. Un quotidien tranquille… ou presque : depuis hier au soir, mardi 6 décembre, une quinzaine de parents d’élèves séquestrent la directrice, Christine Courtot, une secrétaire, deux professeures ainsi que le président de l’OGEC, une association composée de membres émanant de diverses structures diocésaines et de bénévoles, assurant la gestion économique, financière et sociale de l’école.

 

Devant la grille restée fermée, une banderole : « Ecole occupée ». Pas de suppressions de postes, ici. La colère des familles a un nom : celui de l'enseignant en charge de la classe de CM1. Ce professeur des écoles stagiaire, 24 ans, arrivé en septembre, n’a visiblement pas su faire ses preuves selon certains parents. « Il y a pire, pourtant, comme première affectation », soutient Bénédicte Marcon, maman d’Ambre, 9 ans, élève de CM1, et qui s’est improvisée « preneuse d’otages ». « Il est peut-être stagiaire, mais il n’a que seize enfants face à lui, dont dix se connaissent depuis le CP, et une équipe enseignante soudée, prête à l’aider. »


Que reprochent exactement les parents au jeune enseignant ? Peu de travail en classe, pas de devoirs, aucune autorité mais des punitions disproportionnées, une ambiance bruyante, angoissante… « Fin septembre, l'enseignant s’était engagé à démarrer, enfin, le programme scolaire, nous assurant qu’il avait procédé aux évaluations diagnostics. Mais après la Toussaint, rien n’a vraiment changé. Les leçons sont un peu plus longues, mais pas mieux structurées. Un exercice par semaine, en français comme en maths, je doute que cela ne suffise », déplore cette mère d’élèves. « Nos enfants s’ennuient, ils s’occupent comme ils peuvent. Beaucoup pleurent, ne veulent plus venir en classe, certains se roulent par terre, perdent un peu les pédales… ». Des enfants en danger ? « Non », reconnait Mme Marcon, « mais en situation d’insécurité. Ils sont livrés à eux-mêmes, parfois exclus de la classe sans surveillance…Ils pourraient faire une bêtise », craint-elle, évoquant « le cas d’un petit garçon puni… sur un balcon ».

 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 15:12

In Libération

 

 

 

La mission de l’Assemblée nationale chargée de tirer le bilan de la masterisation, contestée y compris à l'UMP, a remis ses conclusions.

 

La «masterisation», ce n'est toujours pas ça. La formation des enseignants, réformée dans la douleur en 2010, doit à nouveau être remise à plat si l'on veut «préserver l’attractivité du métier», selon les conclusions de la mission de l’Assemblée nationale chargée de plancher sur le sujet.

Adopté par les députés de droite, sauf Serge Couanau, et rejetté par l'opposition, le rapport parlementaire a fait l'objet de discussions très vives au sein de la commission.

En juillet dernier, la même commission s’était opposée à la publication d’un rapport très similaire, un événement rarissime, parce qu'il proposait, à terme, de «remplacer le concours par le master et confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter sur la base d’un entretien professionnel les enseignants».

Cette fois, la proposition très critiquée à l’époque a été retirée, l’idée ne figurant plus que dans le corps du rapport.

Chute inquiétante du nombre de candidats

Tirant un «bilan contrasté de la masterisation de la formation et du recrutement des enseignants intervenue en 2010», le rapport déplore notamment «un allongement de la durée des études discriminant sur le plan social» et «une chute inquiétante du nombre de candidats aux concours».

Alors que la France était déjà isolée en Europe avec une formation très axée sur les disciplines et les savoirs académiques, au détriment de la pédagogie pour faire cours à des classes hétérogènes, cette réforme a même «paradoxalement accentué le recrutement disciplinaire», critique le rapport.

Il faut «réformer la réforme afin de préserver l’attractivité du métier», a déclaré le rapporteur, Jacques Grosperrin, député (UMP) du Doubs.

Pour ce faire, «les épreuves d'admissibilité devraient être organisées en fin de licence», dans le souci de «protéger le master des effets délétères du concours», tandis que l'admission interviendrait en fin de master. Le master, «spécialisé par métier d'enseignement», devrait comprendre des «stages de pratique accompagnée et en responsabiblité», limités à «à un tiers du service de référence» et rémunérés.

S'agissant de l'épineuse question de l'accompagnement des professeurs stagiaires, souvent trop livrés à eux-mêmes, «le tutorat doit être renforcé» et «il faut créer des maîtres formateurs dans le second degré».

 

 

7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 11:50

In Café Pédagogique  

                   

 

 

     
                                   
C. Ben Ayed : " Qu’offre-t-on aux familles en supprimant la carte scolaire ? Un sauve-qui-peut !" 

A qui profite le libre choix de l'école ? La suppression de la carte scolaire a été présentée comme une liberté accordée aux familles. Pour ses auteurs, elle entre dans la grande famille des mesures modernes "d'empowerment" qui visent à redonner du pouvoir aux acteurs de terrain. Toujours selon eux, grâce à un choix rationnel, les parents vont par leur choix exercer une pression sur les écoles qui aidera les plus faibles à s'améliorer. Mais est-ce vraiment comme cela que ça se passe ? Pour Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’université de Limoges, qui publie un passionnant article dans le numéro 175 de la Revue Française de Pédagogie, cette mobilité se traduit pour les enfants des familles populaires par une fragilisation de leur niveau scolaire. Au final, la libéralisation accroit les inégalités scolaires. Choukri Ben Ayed nous explique pourquoi.



Quelles étaient vos motivations pour entreprendre cette recherche sur le choix de l’école ?

 

Elles étaient au fond assez simples : depuis plusieurs années on assiste en France, tant dans les milieux politiques que scientifiques, à un débat sur le libre choix de l’école. Curieusement on convoque peu dans ce débat des travaux se souciant de mesurer les relations entre choix de l’établissement et parcours scolaires. Le choix de l’école est souvent présenté par les politiques comme une solution « fourre tout ». Les opposants à cette politique lui opposent des arguments au nom de l’intérêt général : le choix de l’établissement est défavorable à la structure générale des inégalités scolaires. Certes mais l’est-il également pour ceux qui y ont recours ?


Quelles sont les principales conclusions auxquelles vous aboutissez ?


Formulons deux préalables avant de répondre. En premier lieu cette question simple en apparence est d’une redoutable complexité dès lors que l’on essaie d’associer « choix » de l’école et trajectoires scolaires. Les données quantitatives sont très rares sur ce point, celles analysées sont extraites du panel 1995 de l’Éducation nationale qui code les changements d’établissement tout au long de la scolarité (ces changements pouvant recouvrir des significations très différentes). Ce n’est pas la panacée mais cela permet une première approche qui plus est sur un échantillon représentatif de l’ensemble des élèves français.


En second lieu nous ne partons pas de rien. Des recherches précédentes avaient déjà appréhendé cette question. Tout se passe comme si leurs acquis avaient été occultés par l’actualité parfois brûlante du débat sur le choix de l’école. Dès les années 1980, Robert Ballion et Françoise Oeuvrard avaient montré, à l’occasion de l’évaluation des premières mesures d’assouplissement de la carte scolaire, que le choix de l’école accroît les inégalités scolaires. Les familles populaires étaient loin d’être celles qui bénéficiaient le plus de cette politique, faisant l’impasse sur cette pratique faute d’information, ou se repliant sur des établissements peu prisés anticipant en quelque sorte des risques de refus potentiels.


Les travaux de Gabriel Langouët et Alain Léger, ainsi que ceux que j’avais menés quelques années plus tard, avaient clairement identifié les profils des élèves « mobiles » entre enseignement public et privé, plus souvent en difficulté scolaire. Ces travaux écornaient ainsi le mythe de l’acteur rationnel : ceux qui changent ont en effet des raisons de le faire mais pas celles que l’on croit ; il ne s’agit pas nécessairement d’optimiser un capital scolaire initial mais au contraire de chercher une solution de recours suite à de premiers déboires scolaires. Aurélie Picot, dans ses travaux ethnographiques consacrés aux familles populaires « choisisantes » ne dit pas autre chose. Nos travaux récents consacrés aux disparités territoriales d’éducation  en France ont également établi que les espaces où les offres scolaires sont les plus denses (donc les plus propices au choix de l’école) sont également ceux où les inégalités sont les plus fortes et les résultats scolaires les plus faibles (cf. S. Broccolichi, C. Ben Ayed, D. Trancard (coord). Ecole : les pièges de la concurrence. Comprendre le déclin de l’école française, La Découverte, 2010).


Vos résultats sont alors en concordance avec ces travaux ?


Tout à fait ils en constituent le complément : les élèves mobiles analysés dans cette enquête (au sein de l’enseignement public ou du public vers le privé et inversement) sont en effet plus souvent en difficulté scolaire et connaissent les trajectoires scolaires les plus défavorables. Cette situation est particulièrement flagrante pour les élèves de milieux populaires et dans le cas de changements d’établissements multiples. Ces désavantages sont perceptibles à tous les niveaux : taux de retard, acquisitions à l’entrée en 6ème, brevet des collèges, baccalauréat.


Restons néanmoins très prudents sur le sens des causalités : on ne peut en effet affirmer que l’origine des difficultés scolaires de certains élèves est directement liée à un changement d’établissement. L’enquête s’emploie plus modestement à construire le profil des élèves mobiles par opposition aux élèves stables. Ce qu’elle montre c’est que les changements d’établissement ne sont pas liés au hasard, ils sont concomitants d’un déclin des performances scolaires et ce « remède » ne modifie en rien le sens de la pente de ces trajectoires scolaires descendantes.


Finalement, vous parait-il possible, compte-tenu de votre analyse, de définir des "plus-values" ou "moins-value" de la suppression de la carte scolaire, puisque vous semblez renverser le rapport causes-conséquences ?


Dans ce type de travail toujours en cours, il est difficile de tenir ce genre de propos en positif ou en négatif. Ce que l’on peut dire en revanche, de façon probablement concordante avec beaucoup de familles, c’est que changer d’établissement n’est pas un acte anodin, il est coûteux, source de complications etc. Du reste les conditions de possibilité sont plus ou moins ouvertes ou fermées selon les milieux sociaux et l’origine géographique.


Les familles, particulièrement populaires, ne changent pas pour changer, par goût zélé pour le consumérisme scolaire. Elles changent lorsqu’il y a un problème et lorsque ce changement est perçu comme une ultime solution (n’oublions pas qu’elles ne changent pas toutes loin s’en faut). Au fond qu’offre-t-on aux familles en supprimant la carte scolaire ? Une voie de sortie hasardeuse ? Un sauve-qui-peut ? C’est une chose de faire miroiter des lendemains qui chantent : « si cette école ne vous convient pas allez ailleurs » ! C’en est une autre de se soucier du devenir des populations dites « choisissantes ». Ce que montre l’enquête, c’est que ceux qui semblent profiter le plus du choix de l’école, ce sont les bons élèves issus de milieux aisés, c’est-à-dire ceux qui n’auraient pas besoin de cette pratique pour réussir et qui sont les plus éloignés des établissements scolaires problématiques.


En quoi pensez-vous que vos travaux éclairent d'un jour nouveau les travaux sur le choix des familles qui recourent à la notion de stratégies scolaires ?

 

La suite...

 

 

 

 

 

     
               
7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 11:46

 

Le billet d'humeur de Sophia Aram dans le 7/9 sur France Inter, l'invité était Luc Chatel (8h55 - 7 décembre 2011)

 

7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 08:38

 

 

Pour ceux qui n’y croient pas (encore) voici un extrait d’un doc officiel sur les effectifs et heures d’enseignement des collèges d’un des départements français.

No comment.

Et toujours plus !... et ce le saisissant témoignage de Dimitri, Français d'origine Grecque, sur la situation réelle du peuple Grec sous la pression des marchés et de l'Europe Libérale....ce qui nous attend peut être?

 

7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 08:30

 

 

Depuis 2007, Nicolas Sarkozy et ses proches ont utilisé deux d'arguments pour légitimer la réduction du nombre d'enseignants au sein du service national d'éducation: la baisse supposée du nombre d'élèves depuis 2005, et les nécessaires économies budgétaires. A l'approche du prochain scrutin électoral, l'examen du dernier budget de l'Education nationale concocté par le gouvernement Sarkozy a permis de dresser le bilan d'une mandature gâchée.

La politique éducative de Nicolas Sarkozy peut se résumer en quelques phrases: moins d'enseignants, moins d'enseignements, davantage de décrochages, donc moins d'élèves, donc moins d'enseignants.

Un cercle vicieux assez inédit en France.

Premier degré: plus d'élèves, moins d'instituteurs. 
Le nombre d'élèves augmente dans l'enseignement élémentaire. « En 2010-2011, l’augmentation dans le premier degré public est de 19 274 élèves par rapport à 2009-2010 et de 24 807 élèves en deux ans». Le gouvernement ne le crie pas sur les toits, mais le nombre d'enseignants a finalement un peu progressé dans cette catégorie, sur la même période: 7 243 personnes en 2010-2011 (soit 5 147 ETPT sur l’année 2010), à cause d'un « désajustement entre les flux d’entrées et de sorties du fait principalement de départs en retraite inférieurs aux prévisions. »


Cette hausse du nombre d'élèves en primaire est une constante depuis 2006. Pour afficher des statistiques globales du nombre d'élèves en baisse, le gouvernement y ajoute les maternelles, où le nombre d'élèves est en baisse quasi-continue depuis 2006. Joli maquillage statistique, puisque la scolarisation en classe maternelle publique est loin d'être aussi répandue que la scolarisation en classes primaires publiques. Pour ces dernières, le nombre d'élèves est en forte hausse depuis 5 ans :

2006: 3 486,80 millions
2007: 3 511,60 millions, soit +25.000
2008: 3 526,80 millions, soit +15.000
2009: 3 532,90 millions, soit +6.000
2010: 3 544,80 millions, soit +12.000

Pour 2011, le gouvernement prévoit une baisse de 6.000 élèves, mais un rebond de +16.000 en 2012. A l'inverse, il supprime 7.645 postes d'enseignants l'an prochain.

Malgré cette hausse du nombre d'élèves en primaire, le nombre d'écoles baisse d'environ 500 par an: -523 en 2009, puis à nouveau 453 en 2010.

La proportion d'enseignants affectés au remplacement dans le primaire baisse: de 8,39% pour la saison 2007-2008, ce taux est monté à 8,44% en 2008/2009, pour descendre ensuite à 8,32% en 2009/2010 puis 8,05% en 2010/2011. Pour 2011/2012, le gouvernement s'est fixé comme objectif de remonter à 8,4%. Avec moins d'enseignants.

Pour 2012, le nombre d'enseignants du premier degré est prévu à 318.626, dont 162.327 en primaire, 84.296 en maternelle, et 26.134 pour des remplacements.

Collèges: l'arnaque continue.
Le nombre de collégiens dans les établissements publics souffre de la même présentation statistique biaisée: s'il a bien chuté de 1995 à 2006, il progresse régulièrement depuis 2007.

2006: 2 443,7 milliers
2007: 2 421,8 milliers, soit -22.000 élèves
2008: 2 425,3 milliers, soit + 4.000 élèves
2009: 2 440,4 milliers, soit + 15.000 élèves
2010: 2 453,2 milliers, soit +13.000 élèves
2011: 2 484,2 milliers, soit +31.000 élèves
Et pour 2012... le gouvernement s'attend à dépasser le cap symbolique des 2,5 millions d'élèves... 

Le nombre de professeurs en collège est prévu à 168.228 l'an prochain, en progression de ... 779 postes en deux ans.

Lycées: le décrochage ?
Cherchez l'erreur: le nombre d'élèves dans l'enseignement public primaire et dans le 1er cycle du secondaire augmente, mais il baisse (légèrement) au lycée. Une baisse qui, combinée à celle observée en classes de maternelles, permet au gouvernement de supprimer entre 7000 (l'an prochain) et 16.000 postes par an depuis 2007.


L'explication semble couler de source: les élèves décrochent ou filent dans le privé. Rappelons qu'une tranche d'âge correspond à environ 600.000 enfants. 

Dans les voies générales et technologiques, le nombre d'élèves semble fondre depuis 5 ans:
2006: 1.182,6 milliers
2007: 1.160,2 milliers, soit -22.000 élèves
2008: 1.137,1 milliers, soit -23.000 élèves
2009: 1.121,8 milliers, soit -16.000 élèves
2010: 1.115,8 milliers, soit -6.000 élèves
Pour 2011, la rentrée affichait un nombre stable d'élèves, mais pour 2012, le gouvernement table pour une augmentation de 4.000.

Le constat est similaire pour les lycéens professionnels, dont le nombre a baissé de 9.000 entre 2006 et 2011, pour atteindre 553.000. L'an prochain, le gouvernement prévoit même une hécatombe, -33.000 élèves en une seule année !
 
 Le bobard de Sarko
Résumons-nous: en cinq ans, le nombre d'élèves dans l'enseignement public a progressé de 43.000 en primaire, puis de 85.000 au collège, avant de chuter de 44.000 dans les lycées. Dans le même temps, le gouvernement explique qu'il faut réduire le nombre d'enseignants car le nombre d'élèves aurait baissé
 
La suite...
 
 

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