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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 12:59

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Communiqué du CNRBE, 3 mars 2012. — Après la révélation durant l'été 2010 de l'existence totalement illégale d'un fichier des enfants du voyage, nous apprenons que l'inspection académique de l'Ain ne recrute plus les directeurs d'école selon leurs compétences, mais surtout en fonction de leurs opinions, en particulier sur le sujet de la très contestée « Base élèves  1er degré » (1), ce fichier informatique apparu dans le primaire en 2004.

En effet, trois enseignants, Mmes Mathy, Vilela, et M. Simone, viennent d'essuyer un refus de titularisation au poste de directeur d'école, au prétexte qu'ils n'ont pas caché devant le jury d'examinateurs, leur opinion défavorable quant à la Base élèves. Rappelons que ces trois enseignants ont déjà fait fonction de directeurs d'école, et qu'ils ont tous trois reçu un avis favorable de leur inspecteur de circonscription. Leur progression de carrière semble donc volontairement empêchée au niveau de l'inspection académique de Bourg-en-Bresse.

Étonnamment, dans le courrier de refus envoyé à ces trois candidats, aucun motif n'apparaît, contrairement à ce que veut l'usage. Pourtant, lors des entretiens, le jury leur a clairement reproché un « conflit de loyauté », précisément par rapport à leur position quant à la collecte d'informations sur les enfants et les familles, et leur saisie dans la Base élèves.

Une fois de plus, l'Éducation Nationale (E.N.) ne respecte ni les droits des enfants, ni ceux qui les défendent.  
Le fichier Base élèves est en effet toujours contesté : une plainte au pénal et de nombreux recours au Tribunal Administratif sont en cours. Des collectivités locales et des assemblées délibérantes votent chaque jour plus nombreuses, des motions contre la Base Élèves, comme la Région Rhône-Alpes.

Car ces fichiers remettent en cause le principe de confidentialité, le respect de la vie privée, et le droit à l'éducation, comme dénoncé en juin 2009 par le Comité des Droits de l'enfant de l'ONU, chargé de surveiller l’application la Convention relative aux droits de l’enfant et qui a valeur supérieure à toute loi interne (article 55 de la Constitution).

Les directeurs d'école qui refusent de remplir Base élèves, pourtant reconnus "défenseurs des droits des enfants" depuis 2009 au regard des traités internationaux, sont plus que jamais contraints d'utiliser ce fichier sous les pressions, les menaces et les sanctions.

Refuser l'inscription d'un candidat sur la liste d'aptitude de directeur d'école sous couvert de loyauté à l'institution, est une nouvelle arme dans la panoplie de l'administration pour limiter l'opposition des directeurs d'écoles. Car il ne s’agit pas simplement de s’opposer à ce que l’école collecte et enregistre dans son fichier des données relatives aux enfants, mais de s’opposer à la mise en place d’une société, où chacun sera immatriculé, fiché, catalogué, classé, profilé, tracé, depuis son plus jeune âge et tout au long de sa vie. Une telle société ne peut se mettre en place que si elle est servie par des fonctionnaires zélés et obéissants.
Nous ne pouvons accepter que des enseignants puissent être sanctionnés dans leur parcours professionnel, au motif qu'ils sont trop exigeants quant aux questions de droits et d'éthique.

Le CNRBE soutient donc pleinement Mmes Murielle MATHY, Anabelle VILELA et M. Nicolas SIMONE dans leur exigence concernant la protection des données relatives aux enfants, collectées dans le cadre de leur scolarité, et demande à l'Inspecteur d'Académie de reconsidérer sa décision concernant ces trois candidats à la fonction de directeur d'école. Le collectif soutiendra toute démarche de recours et saisie du tribunal administratif par les intéressés.

(1) Pour un résumé des principaux griefs à l'égard de ce fichier, consulter le dernier tract du CNRBE (version PDF).

 

4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:47

unsurdeux

In Chronique Education

 
Contrairement à ce qu'avait "promis" Nicolas Sarkozy, il y aura bien plus de suppressions de classes que de créations dans le primaire... Pas de “sanctuarisation”. Dans 91 départements «3.494 classes ont été fermées et seules 1.911 ont été ouvertes. Le solde négatif s'élève donc à 1.583 classes», selon le SE-Unsa.

Nous voilà bien loin des engagements présidentiels", déplore Christian Chevalier qui rappelle l'annonce du président Nicolas Sarkozy, en juin 2011, de “ne procéder hors démographie à aucune fermeture de classe de l'école primaire” à la rentrée 2012. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite “continuera mais nous sanctuariserons l'école primaire pour qu'à la rentrée 2012 le nombre de fermetures de classes n'excède pas le nombre d'ouvertures”, avait assuré le président pas encore (déjà ?) candidat.
Luc Chatel a très vivement réagi (peut-être parce que ça appuie là où ca fait mal) aux chiffres du SE-UNSA. Dans un communiqué , le ministre affirme que cet engagement sera tenu et que l’UNSA s’appuie sur des “enquêtes étranges sans aucune traçabilité ou auditabilité. ” (un nouveau mot ?!)


Cette règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux est de plus en plus contestée et le candidat Sarkozy devait profiter de son discours à Montpellier pour annoncer son assouplissement (et ainsi renier une mesure phare de son quinquennat ) Mais il a oublié de prononcer une partie de son discours . "C'est à la maternelle et dans le primaire que se livrent les premiers combats, les plus décisifs contre les inégalités. C'est là qu'il faut concentrer la lutte contre l'illettrisme avec l'objectif que pas un élève ne quitte le primaire sans maîtriser la lecture. C'est la raison pour laquelle la maternelle et le primaire, où les enseignants travaillent déjà plus longtemps que les autres, seront à l'avenir exonérés de la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite" devait-il déclarer.Dans Le Point, la journaliste Anna Cabana parle de la “journée gâchée de Sarkozy ” et pense que celui-ci “n'assure plus le show comme en 2007” et que si le discours était travaillé “Sarkozy ne l'habitait pas vraiment.”. La preuve, avec cet oubli. “Cette proposition devait être la deuxième grande annonce du jour. Eh bien, Sarkozy n'a pas prononcé le paragraphe en question. Les journalistes ont pensé qu'il y avait volontairement renoncé. Manifestement non ! Parce qu'à la fin du meeting, son service de presse nous a fait savoir qu'il fallait relayer cette proposition, alors même que Sarkozy ne l'avait pas verbalisée ! D'habitude, vous connaissez la règle : seul le prononcé fait foi. Mais là, c'est l'inverse. C'est le texte écrit qui fait foi, parce que l'orateur est un peu distrait, ou fatigué, ou bien les deux. ”. Nicolas Sarkozy a finalement fait cette annonce ce jeudi 1er mars sur France Inter.


Une autre citation pour finir : “Les promesses n’engagent que ceux qui y croient” disait un spécialiste : Charles Pasqua…

4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:20

A lire (et acheter) dans le Hors série n°56 de Politis "Ce qu'il a fait à la France"

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 17:31

C'est petit, mais toujours plaisant !

 

In Mammouh déchaîné

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 10:49

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In Le Monde

 

Nicolas Sarkozy a présenté cette semaine ses propositions sur la politique de l'éducation, axée sur un renforcement de la présence des enseignants pour mieux accompagner les élèves. Mais la politique de l'éducation s'articule aussi autour d'autres thématiques comme l'apprentissage, les rythmes scolaires ou l'université ; quels sont les propositions des candidats sur l'éducation ?

 

UN ACCES PLUS DEMOCRATIQUE A L'ENSEIGNEMENT ET UNE UNIFORMISATION DE L'ECOLE

 

Pour Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), la politique de l'éducation s'axe autour du renforcement des services publics et d'une normalisation de l'école. Tous trois sont pour l'arrêt du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et pour l'embauche d'enseignants et de personnels de l'éducation dont ils souhaitent revoir la formation (notamment au handicap).

Les candidats de LO et du NPA proposent la création d'un service public de la petite enfance et, avec le candidat du Front de gauche, ils souhaitent scolariser les enfants dès 2 ans. Par ailleurs, ils sont fermement opposés à toute orientation précoce et M. Poutou propose une école commune sans sélection ni orientation de 3 à 18 ans quand M. Mélenchon souhaite que les mêmes programmes soient enseignés à tous jusqu'à la fin du collège et que la scolarité soit obligatoire jusqu'à 18 ans.

Sur les rythmes scolaires, le candidat du NPA propose plus de souplesse et de réserver le temps scolaire au matin et l'après-midi aux activités extra-scolaires. Il propose en outre d'ouvrir un débat public sur les contenus des cours et défend, comme Mme Arthaud, un système sans note ni classement.

Concernant les études supérieures, M. Poutou souhaite construire au moins 220 000 logements étudiants et accorder une allocation d'autonomie aux étudiants, tout comme M. Mélenchon, qui veut augmenter les montants des bourses. Tous deux refusent par ailleurs une privatisation du secteur (ils sont pour l'abrogation de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU)) et une perte de la mainmise de l'Etat aux profit des entreprises dans l'université.

>> Lire : "Mélenchon dénonce la financiarisation de l'école"

 

Avec un peu moins de ferveur, Eva Joly (Europe Ecologie - Les Verts) défend elle aussi une uniformisation de l'école avec la mise en place d'une "école fondamentale" réunissant le primaire et le secondaire. Elle souhaite également l'arrêt du "un sur deux" et veut embaucher 20 000 postes de cadres éducatifs et enseignants, dont elle compte rétablir l'année de formation en alternance avec la pratique en classe (supprimée en 2009). Mme Joly propose enfin de revoir le système d'affectation des enseignants, notamment dans les zones difficiles (allègement des charges horaires et pas d'affectation non désirée pour les enseignants de moins de cinq ans d'expérience). Elle compte également créer un service public de la petite enfance et 400 000 places d'accueil pour les jeunes enfants.

Par ailleurs, la candidate met en avant les innovations pédagogiques dans les cours ainsi que les activités artistiques et culturelles. Elle propose également un plan national d'éducation à la préservation de la nature et de systématiser l'enseignement des sciences de la nature à tous les niveaux. Comme Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, elle souhaite abandonner le système des notes.

La candidate d'EELV souhaite enfin la construction d'au moins 50 000 chambres universitaires, l'abaissement des frais d'inscription à l'université et l'abrogation la loi LRU (qu'elle remplacera par une "loi élaborée avec la participation de tous les acteurs").

>> Lire : La liste des propositions d'Eva Joly

 

Corinne Lepage (Cap21), comme l'autre candidate écologiste Mme Joly, veut introduire davantage d'innovation dans les programmes scolaires en s'ouvrant à d'"autres formes d'apprentissage des connaissance" et réviser les rythmes scolaires.

Dans le supérieur, elle ne compte pas revenir sur la LRU et propose de concentrer les efforts sur quelques universités (metttre en place une "Silicon Valley à la française"). Elle suggère un nouveau modèle d'établissement, offrant des formations professionnelles en deux ans et servant aussi de lieux de vie ouverts sept jours sur sept.

 

François Hollande (Parti socialiste) attache lui aussi une certaine importance à l'acquisition d'un même socle commun de compétence pour tous, particulièrement sur les fondamentaux (français, mathématiques, etc.). Le candidat socialiste, qui propose de scolariser les enfants dès 2 ans et de créer un service public de la petite enfance, souhaite par ailleurs revoir les rythmes scolaires en allongeant l'année pour alléger les journées de travail. Pour les jeunes sortis de l'école à 16 ans et sans formation, il veut proposer une "solution de formation, d'apprentissage ou un service civique", pour, à terme, diviser par deux le nombre de jeunes sortant sans qualification du système scolaire.

M. Hollande compte également arrêter le "un sur deux" dans l'éducation et embaucher 60 000 professionnels de l'enseignement – sans pour autant augmenter le nombre global de fonctionnaires. Il propose de revaloriser leur salaire et de restaurer l'année de formation pratique.

Dans les études supérieures, il souhaite décloisonner les filières universitaires et renforcer les passerelles pour éviter des spécialisation trop précoce et réformer la loi LRU pour une "autonomie réelle des établissements". Enfin, il souhaite lui aussi créer un système d'allocation d'étude.

>> Lire : François Hollande promet de débarrasser l'école du sarkozyme

 

Dominique de Villepin (République solidaire), un peu comme ses concurrents d'extrême gauche, se prononce pour une solide école commune et continue de 3 à 18 ans. Mais il suggère de la diviser en deux parties, avec une "école du socle" commune à tous jusqu'à 14 ans et une "école de la détermination" avec orientation et spécialisation progressive jusqu'à 18 ans et compte ainsi sortir du collège unique. Il propose la suppression des ZEP et le transfert de ces crédits vers un "droit personnalisé à l'enseignement prioritaire" affecté anonymement à des élèves en fonction de critères scolaires et sociaux.

L'ancien premier ministre veut également rendre possible l'apprentissage dès 14 ans et propose de créer des grands établissements régionaux pour les études supérieurs tout en interdisant le recrutement local des enseignants-chercheurs. Il veut également permettre l'accès à un "revenu citoyen" de 550 euros par mois dès 18 ans et reserver des places dans toutes les filières sélectives (CPGE, STS, IUT) aux 5 % des élèves de chaque lycée ayant eu les meilleurs résultats au bac

Concernant les statuts des enseignants, M. de Villepin propose d'introduire une distinction entre les jeunes enseignants et les enseignants confirmés dans les horaires, les mutations, les rémunérations et de développer les passerelles à mi parcours dans les carrières.

>> Lire : l'entretien de Dominique de Villepin accordé au Monde

 

UNE EDUCATION PLUS PERSONNALISÉE

Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) veut lui un renforcement de la présence des enseignants pour un meilleur encadrement individuel des élèves. Tout en donnant plus d'autonomie aux chefs d'établissement, il propose aux enseignants du secondaire qui le souhaitent de pouvoir travailler huit heures de plus par semaine (passer de dix-huit à vingt-six heures hebdomadaires) pour augmenter leur salaire d'environ 25 % (soit 500 euros par mois). Le but est d'augmenter leurs horaires de présence dans les établissements pour mieux accompagner les élèves qui éprouvent des lourdes difficultés scolaires.

>> Lire : Nicolas Sarkozy propose aux enseignants de travailler plus pour gagner plus

>> Lire des témoignages d'enseignants : "Rester 26 heures dans le collège ? C'est déjà le cas"

>> Lire : Sarkozy, les profs et l'argent : de 2007 à 2012

Il a également annoncé qu'il arrêterait le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans le primaire. Dans la même idée d'accompagnement personnalisé des élèves, le candidat de l'UMP veut, comme M. Bayrou, sortir du collège unique et permettre l'entrée en apprentissage dès 14 ans.

M. Sarkozy a par ailleurs montré sa satisfaction envers les "internats d'excellence" qu'il compte pérenniser. Sur le supérieur, pas plus de propositions, si ce n'est la poursuite de la loi LRU qu'il a lui-même fait voter.

 

UNE ÉCOLE PLUS CLASSIQUE ET LA PRIORITÉ AUX FONDAMENTAUX

La suite...

 

3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 18:06

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In Rue89

 

 

Monsieur le Président, vous voulez augmenter le temps de présence des enseignants dans les établissements, de dix-huit heures à vingt-six heures. On arrive, on ouvre la porte, les élèves entrent, la sonnerie retentit, les élèves sortent, on ferme la porte et on rentre chez nous ? C'est ça ?

Vous pensez que le travail des enseignants se résume à la présence devant les élèves, sans préparation, sans réunion inter-équipe, sans photocopies, sans conseils aux élèves, sans rencontres parents-professeurs, sans conseils de classe ?

Vos conseillers vous ont mal informé. Puisque par vos déclarations vous nous forcez à compter nos heures – ce que je ne fais jamais –, je l'ai fait cette semaine.

Je suis agrégé. Je vous vois venir d'ici : « Mais quel fainéant : il n'enseigne QUE quinze heures par semaine ! »

Oui, légalement, mais avec les suppressions de postes, je me retrouve déjà avec une heure supplémentaire que je ne peux refuser : seize heures (et j'ai de la chance de n'en avoir qu'une).

Responsable de laboratoire, j'ai également une heure de présence en plus pour la gestion du laboratoire (matériel, commandes, budget).

Mais détaillons cela.

Lundi : sept heures et demi de présence

Début des cours à 7h30. J'arrive, comme presque tous les jours, un peu avant 7h15 pour :

  • faire des photocopies,
  • relever mon casier,
  • faire le tri des communications avec la hiérarchie,
  • lire les panneaux d'affichage.

Ensuite : quatre heures de cours non stop (dix minutes de récréation pour ranger le matériel et préparer le suivant). Fin des cours à 11h30.

Avant de rentrer : réunion pour les travaux personnels encadrés (TPE) de 11h30 à 12h30.

Les bulletins, remplis au lycée

L'après-midi est consacrée à la préparation du conseil de la classe dont je suis professeur principal : deux heures de remplissage d'appréciations pour 33 élèves de terminale et de bilan de leurs intentions d'orientation. Je pourrais le faire chez moi mais je le fais à l'établissement (facilité d'impression des bulletins).

Mardi : cinq heures

Le matin, pas de cours : je vais courir un peu puis, de chez moi, prépare mon TP de jeudi avec les terminales.

Début des cours à 14 heures. J'arrive à 13h30 pour la préparation de la salle (matériel de TP, vidéoprojecteur...). Il ne s'agit pas de faire tout cela en présence des élèves de sixième sinon c'est énervement et chahut garantis.

Fin des cours ? Zut, j'oubliais : l'heure de vie de classe avec mes terminales pour faire le point sur leurs vœux post-bac.

Arrivent les conseils de classe des secondes, de 17h15 à 18h30.

Mercredi : quatre heures et quart

Début des cours à 7h30 mais arrivée comme d'habitude un quart d'heure avant. Fin des cours à 11h30.

Jeudi : dix heures

Cours de 7h30 à 11h30 puis de 13 heures à 16 heures.

Conseil de classe de seconde de 16h30 à 17h45.

Conseil de classe de terminale de 18 heures à 19h15.

Vendredi : zéro heure... au lycée

Pas de cours : quel veinard ! Un week-end de trois jours !

Zut : un paquet de copies à corriger, un devoir et une sortie géologie à préparer, un TP à peaufiner... sont incontournables si je veux avoir un samedi et un dimanche à accorder à ma famille. Sans oublier un petit passage par l'établissement (mais je n'y suis pas obligé ) pour faire quelques photocopies.

Vous allez me dire : « Mais des conseils de classe, il n'en a qu'une fois par trimestre ! » Certes, monsieur le Président ! Mais quand ce n'est pas cela c'est :

  • une rencontre parents-professeurs,
  • une réunion de projet d'établissement,
  • une réunion sur des projets interdisciplinaires,
  • la gestion des achats de matériel,
  • une réunion sur la mise en place du socle commun....
La suite...

 

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 20:50
C03-01.jpgPar GÉRARD ASCHIERI Syndicaliste, BERTRAND GEAY Sociologue, CHOUKRI BEN AYED Sociologue, CHRISTINE PASSERIEUX Militante pédagogique
 

Les auteurs sont tous membres du conseil de campagne du Front de gauche.

 

On connaît désormais un peu mieux les projets de François Hollande pour l’enseignement et la recherche. Force est de constater qu’ils ne sont pas à la mesure des difficultés et des attaques que subit le service public. Certes, la volonté exprimée par le candidat du Parti socialiste d’inverser la politique éducative en matière d’emploi va dans le bon sens. Et ses intentions pour l’enseignement maternel et élémentaire ou pour la formation méritent attention. Mais l’absence de prise en compte des transformations qu’a connues le service public laisse pantois : rien sur la mise en concurrence des établissements, rien non plus sur la désectorisation, toujours rien sur la transformation managériale des fonctions de responsable d’établissement ! C’est ainsi toute l’offensive du néolibéralisme sur le terrain scolaire qui est purement et simplement ignorée, alors même que l’on sait aujourd’hui à quel point ce type de politique ne fait qu’aggraver les inégalités et tirer vers le bas l’efficacité d’ensemble du système.

 

Pire : de nombreux éléments attestent d’une volonté de poursuivre voire, à certains égards, d’aggraver cette politique. Ainsi, dans l’enseignement supérieur, non seulement il n’est nullement question d’abroger la loi libertés et responsabilités des universités, mais il faudrait accélérer la «mise en œuvre des investissements d’avenir». Les gels de postes et l’arbitraire des répartitions de crédits pourront ainsi se poursuivre sans encombre.

 

Dans les enseignements primaires et secondaires, il n’est pas envisagé de compenser les inégalités entre collectivités territoriales et un «nouvel acte de la décentralisation» pourrait bien s’appliquer. La récente réforme des lycées n’est pas remise en cause alors qu’elle affaiblit les différentes séries, met en péril la voie technologique et installe une organisation locale des enseignements. Le «socle commun de connaissances et de compétences» est conforté, en lieu et place des programmes nationaux. L’école à plusieurs vitesses pourra ainsi s’installer toujours plus au cœur même des processus d’apprentissage. Loin de reconnaître à l’école sa visée émancipatrice, ce projet institutionnalise la fracture sociale de la jeunesse, avec ses établissements fermés pour les fauteurs de troubles et le service civil pour les déscolarisés.

 

C’est comme si les grandes mobilisations des jeunes, des parents et des personnels n’avaient pas existé, de 2003 à 2011, contre la loi de décentralisation, contre la loi d’orientation, les réformes universitaires ou la réforme du lycée.

 

Cette incompréhension manifeste à l’égard de tous ceux qui défendent la cause du service public s’exprime aussi dans l’absence de propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement démocratique et le rayonnement de l’école laïque. On ne trouve rien, par exemple, sur le statut de parent délégué, qui permettrait une participation plus active et socialement plus diversifiée des parents d’élèves. La place des associations complémentaires de l’école est également passée sous silence, alors qu’elles ont un rôle majeur à jouer pour reconquérir le terrain occupé par toute une série d’officines. La question de la gratuité n’est pas abordée.

 

Enfin, la mesure phare du programme de François Hollande, les «60 000 postes», apparaît bien insuffisante pour atteindre l’ensemble des objectifs fixés. Rappelons que c’est plus de 70 000 postes de différentes catégories de personnels qui ont été supprimés de 2008 à 2012 et que le petit baby-boom des années 2000 entraînera mécaniquement une augmentation des effectifs de l’ensemble des niveaux d’enseignement. En réalité, le projet de François Hollande prétend réaliser l’impossible en matière d’emploi public : répondre un tant soit peu aux besoins sociaux tout en respectant la politique d’austérité de l’Union européenne. Le redéploiement des postes de fonctionnaires devient alors la seule variable d’ajustement possible, selon le trop fameux principe du «déshabiller Pierre pour habiller Paul».

 

Il n’y a ainsi guère d’autre cohérence au projet de François Hollande que celle consistant à s’ajuster le moins mal possible aux prescriptions éducatives et économiques du néolibéralisme. L’urgence de la situation scolaire est pour le moins ignorée et l’ambition pour le service public fait singulièrement défaut.

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 20:36

In Le Blletin Officieux de ta Planète

 

 

épisode 54 :Travaillez plus, fainéants.

Mardi soir, meeting du candidat Sarkozy à Montpellier.

 

“Travailler plus pour gagner plus”. Voilà un slogan que nous n’avions pas entendu depuis cinq longues années. Le voilà de retour. Une petite précision est à noter: M.Sarkozy s’adresse cette fois ci aux enseignants.

 

En effet, on le sait tous et depuis toujours, la belle bande d’enseignants paresseux qui ne bossent que 26 ou 18heures par semaine ne seront certainement pas contre une valorisation salariale en échange d’un peu plus d’heures de travail…

 

Quel respect du corps professoral M.Sarkozy! Et quel regard aigu de la profession! Vous nous séduisez. C’est alléchant comme proposition et les professeurs ne devraient désormais plus se plaindre, n’est ce pas?

 

Oui, sauf que…Avez vous songé à la préparation de classe? aux corrections? aux réunions avec les collègues, les parents, la municipalité? à l’aide personnalisée?

 

A combien d’heures totales estimez-vous l’ensemble de ce travail? Trois heures?  Dix heures?…

 

Pour Jean-Eudes, ces heures avoisinent les vingt-quatre heures. Alors faisons un calcul: 26 + 24= 50 ! Oh! cinquante heures par semaine?

 

Faisons un deuxième calcul… Si 8h de plus correspondent à 500euros de salaire supplémentaire comme vous le proposez… Alors 24h correspondent à 1500euros de plus par mois!!! Wouhhouuuuu! Jean-Eudes double son salaire!!

 

M.Sarkozy, sauf votre respect,  à ce prix là, vous pourriez peut être restituer quelques postes dans l’éducation nationale car 1500euros…c’est quand même le salaire mensuel d’un prof.

 

Allez, un dernier calcul, soyons fous!

 

Aujourd’hui, Jean Eudes a 29 élèves dans sa classe. Vous lui proposez de gagner 3000euros par mois pour 40 élèves?

 

Et si on faisait  absolument l’inverse de votre projet?

 

Un professeur pour 20 élèves avec son salaire actuel.

 

C’est une idée ça non? Et puis Merde à la fin! Que vient faire le fric dans toute cette histoire…

 

La suite et d'autres histoires...

 

 

 

2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 14:03

In Libération

 
 
Par MARIE PIQUEMAL

Dans son discours, ce mardi à Montpellier, le candidat Sarkozy a dessiné son projet pour l'école. Les esprits se sont surtout focalisés sur cette proposition faite aux profs de collège et de lycée de passer plus de temps dans leur établissement en échange d'un complément de salaire.

D'autres propositions, passées plus inaperçues, méritent qu'on s'y arrête, tant elles témoignent d'un tournant très à droite et d'un retour à une école vieille de quarante ans. Démonstration en trois points.

Mettre fin au collège unique

La proposition «Il faut repenser le collège», a martelé Nicolas Sarkozy. «En voulant mettre tout le monde dans le même moule, le collège unique a fait exploser les inégalités au lieu de les réduire.»

Dans sa lettre aux éducateurs de 2007, Nicolas Sarkozy annonçait déjà son intention de réformer le collège unique. Le débat est récurrent, surtout en période électorale. «C'est un sujet porteur à droite surtout. Il ressort là l'éternel débat des quarante dernières années...» estime l'historien de l'éducation Claude Lelièvre. Le collège unique a été mis en place en 1975 (réforme Haby). Son but est d'accueillir dans un même type d'établissement tous les élèves de la sixième à la troisième et de leur offrir un enseignement identique afin d'élargir et de démocratiser l'accès à l'éducation.

«Mettre fin au collège unique, c'est renoncer à cette ambition. C'est considérer que, pour certains enfants, cela ne vaut pas le coup d'investir et qu'une orientation fin cinquième suffit», déplore Roland Hubert, cosecrétaire général du Snes-FSU, syndicat majoritaire dans le secondaire. «C'est aussi céder à la pression d'un système éducatif nécessairement sélectif pour être performant. Comme si un pourcentage devait obligatoirement échouer pour que d'autres réussissent. Quand on y réfléchit deux minutes, cela n'a aucun sens», renchérit Thierry Cadart, du Sgen-CFDT.

Des profs polyvalents

La proposition Nicolas Sarkozy souhaite réduire le nombre d'enseignants pour les classes de sixième et cinquième, «en formant des professeurs polyvalents». Certains seraient en charge de l'enseignement des disciplines littéraires, d'autres des matières scientifiques. Avec un découpage en deux blocs de sept heures.

Là encore, rien de franchement nouveau. L'expérience a déjà été tentée à l'époque de la création du collège unique. Dans le jargon, ces profs s'appellent les PEGC (pour professeurs d'enseignement général de collège). Ce corps d'enseignants, aujourd'hui en voie d'extinction, est bivalent (en charge de l'enseignement de deux matières). Thierry Cadart rappelle : «Avant, il y avait d'un côté le petit lycée avec des professeurs certifiés et de l'autre le cours complémentaire avec des instituteurs. Au moment du passage au collège unique, on a proposé à ces derniers d'enseigner au collège... sans bénéficier du même statut que les profs certifiés : plus d'heures de service, moins bien payés et deux matières à enseigner. Cela a créé des frustrations, des rivalités, ils étaient un peu perçus comme des enseignants de seconde zone. Si l'idée aujourd'hui est de remettre ces PEGC en service, cela n'a aucun sens.» Autre limite pointée par Roland Hubert : «Ces profs avaient naturellement tendance à enseigner leur matière de prédilection au détriment des autres.»

Pour Claude Lelièvre, en faisant cette proposition, Nicolas Sarkozy touche à l'identité même des enseignants. Les professeurs certifiés se définissent d'abord par leur discipline, plus encore aujourd'hui depuis la suppression de la formation dans les IUFM. La sélection pour devenir professeur s'effectue seulement sur les connaissances disciplinaires et non pédagogiques. En proposant la polyvalence, Sarkozy remet en cause le statut même du professeur. «On voit bien venir l'idée derrière : qu'il y ait demain un seul concours pour enseigner du primaire à la terminale, c'est encore une fois une gestion très managériale de l'éducation sans tenir compte de l'aspect humain. Enseigner une matière ne s'improvise pas», se désole Marion, jeune prof de français dans un collège de Seine-et-Marne.

Un bac plus sélectif
2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 14:00

In Les Echos

 

La création de 60.000 postes d'enseignants défendue par François Hollande est très largement préférée au « moins de profs mieux payés » proposé par le président-candidat, montre le baromètre mensuel CSA pour « Les Echos ».

 

Nicolas Sarkozy a encore un sérieux travail de persuasion à effectuer auprès des Français sur l'école. Son grand slogan sur ce sujet central de la campagne, « des enseignants moins nombreux mais mieux payés », ne convainc qu'un quart des Français interrogés (26 %) par CSA pour « Les Echos ». Ils sont plus des deux tiers (70 %) à lui préférer l'une des propositions phares de son rival socialiste, François Hollande, « davantage d'enseignants quel que soit leur niveau de salaire ». Même les sympathisants de droite lui donnent majoritairement tort (51 % contre 46 %). Un résultat sans appel.

 

La suite...

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