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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 18:57
Bilan de santé à l’Education : le Ministre choisit un organisme privé! (FSU)

 

 

La FSU apprend avec consternation que le ministre de l’Education Nationale vient de décider d’attribuer la gestion du bilan de santé professionnel pour les personnels de l’éducation nationale âgés de 50 ans, à un organisme privé.

L’expérimentation sur 5 départements avait été confiée l’an dernier à la MGEN, mutuelle professionnelle des agents, référencée par le ministère comme seul organisme complémentaire et qui a la confiance des personnels.

 

La FSU tient à rappeler la grande faiblesse de la médecine de prévention dans l’Education Nationale, qui conduit l’Etat à ne pas assurer les obligations comme par exemple la visite médicale quinquennale. Malgré les promesses du ministre Luc Chatel, seulement une vingtaine de médecins de prévention ont été recrutés sur les 80 annoncés et compte-tenu des départs en retraite, plusieurs académies restent sans médecin de prévention, alors que la santé des personnels de l’Education nationale se dégrade comme le relève la récente enquête du Carrefour Social.

 

Dans ce contexte, le bilan de santé à 50 ans doit être généralisé cette année et assuré par un médecin de prévention. Son organisation ainsi que les examens complémentaires y afférant, devaient être confiés après appel d’offres à un partenaire extérieur.

 

Pour la FSU ce partenaire ne pouvait être que la MGEN dont la connaissance du milieu professionnel et du système de santé, l’expérience, la compétence professionnelle et les valeurs qui les sous-tendent ne peuvent être mises en doute.

 

Pour la FSU, la décision du Ministre constitue une attaque de plus contre les personnels, au travers de leur mutuelle solidaire. C’est une décision politique qui transfère au marché une partie de la gestion de la santé des personnels. Elle fait suite à la taxation des mutuelles, devenues une cible privilégiée, au détriment des personnels.

La FSU demande solennellement au Ministre de l’Education nationale de revenir sur cette décision.

 

Communiqué de la FSU
Les Lilas, le 15 février 2012

15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 18:48

Naissance d'un blog créé par des enseignants spécialisés du RASED de Salon-de Provence. Celui-ci a pour ambition la lutte contre la fermeture des RASED dans le département du 13.

  

 

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 13:11
C03-03Ca barde dans le 94 ! :
 
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 Objet : URGENT : Fermeture de l'inspection

 

Mesdames les directrices, Messieurs les directeurs,
 
Suite à la tentative d’occupation du 7 février et à l’occupation du 14 février 2012 des locaux de l’inspection de l’éducation nationale à Choisy-le-Roi, Monsieur l’inspecteur d’académie me demande de vous rappeler que ce type d’action n’est pas légale et par conséquent inacceptable !
 
Dans ce contexte, Monsieur l’inspecteur d’académie souhaite que toute l’équipe de circonscription organise son travail en dehors de ses locaux par conséquent, l'inspection de la 13ème circonscription est fermée jusqu'à nouvel ordre !
 
Je vous invite à informer tous les enseignants de votre école que l’inspection de l’éducation nationale est fermée à compter de ce jour.
 
Nathalie Alcindor
inspectrice de l'éducation nationale
13ème circonscription-Choisy-le-Roi/Orly
Tèl : 01 46 80 35 39 - fax : 01 45 73 13 49
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 10:38

In Café Pédagogique

2010 0106

 

 

Au fur et à mesure que se tiennent les CDEN, le mécontentement monte devant les suppressions de postes. Les rectorats rendent leurs verdicts, les 14 00 suppressions de postes annoncées pour 2012 se concrétisent. La presse quotidienne régionale rend compte des mouvements locaux de protestation qui accueillent les fermetures de classe et les  coups portés aux Rased. Parents, élus, enseignants ne se mobilisent un peu partout, les petites rivières locales deviendront elles un fleuve tumultueux ?
 
A Hellenes dans le Nord, lundi 13,  une cinquantaine de parents d'élèves ont occupé l'école maternelle Jenner pour « dire non à la fermeture de l'une des neuf classes », prévue à la rentrée prochaine. Dans ce quartier où des logements se construisent, la moyenne par classe pourrait être de 32 élèves l’an prochain. Dans le sud, plusieurs centaines d’enseignants (2000 selon les syndicats, 400 selon la police) ont défilé à Marseille le même jour pour protester contre les 159 suppressions de postes annoncées en primaire et en maternelle. A Toulon, parents, enseignants et élus ont manifesté le 13 contre les fermetures de classe et les suppressions de Rased prévues dans le Var. Dans le Territoire de Belfort, 200 personnes se sont réunies devant la préfecture à l’heure de la tenue du comité départemental de l’éducation nationale. A l’intérieur, faute de quorum, le comité ne s’est pas tenu. 
 
Manifestation également à Lons le Saunier le 14 février, jour de la tenue du CDEN. Dans le canton de Saint Mont dans le Gers, les parents occupent les écoles. «Le Rased, ça aide ! Sauvons le Rased ! », pouvait-on lire sur les banderoles. Dans la Nièvre, le 14 février, 65 % des enseignants des écoles étaient en grève et près de 500 manifestants se sont réunis à Nevers devant la Préfecture. En région parisienne, 40 enseignants sur les 41 du lycée Blériot de Suresnes ont organisé une grève surprise le 14 février. Hier, le lycée professionnel Beau-de-Rochas de Digne-les-Bains était lycée mort. A Starsbourg comme à Périgueux plusieurs centaines d'enseignants ont manifesté contre les suppressions de postes et particulièrement les Rased. A Brétigny sur Orge (91), les professeurs et parents du lycée Timbaud occupent l'établissement dans la nuit du 14 au 15.

15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 09:23

 

07-copie-1.pngIn Le Monde

 

La suppression de la carte scolaire devait consacrer le "libre choix" des familles, favoriser la mixité scolaire. Plus de cinq ans ont passé depuis l'engagement d'une réforme de la sectorisation pris par Nicolas Sarkozy, lancé dans la course à l'Elysée de 2007, et aucun bilan officiel n'a été communiqué. Les données statistiques, distillées au compte-gouttes, restent très parcellaires. Une certitude : l'objectif d'une "suppression de la carte scolaire à l'horizon 2010" s'est vite transformé en "assouplissement" dans la bouche de Xavier Darcos, le prédécesseur de Luc Chatel rue de Grenelle. Et il a pris la forme de dérogations accordées par les inspecteurs d'académie dans le second degré.

 

Une réforme en trompe-l'oeil ? "Ni les effectifs ni la composition des collèges et lycées n'ont été bouleversés au niveau national", soutiennent Gabrielle Fack et Julien Grenet, chercheurs à l'Ecole d'économie de Paris et auteurs d'un "Rapport d'évaluation de l'assouplissement de la carte scolaire" publié fin janvier.

 

La preuve par les chiffres : si la part d'élèves demandant une dérogation est passée, entre 2006 et 2009, de 6 % à 11 % pour l'entrée au collège, et de 8 % à 12 % pour le lycée, la proportion d'élèves bénéficiant d'une dérogation n'a atteint que 8 %. Pourquoi si peu ? "Les inspecteurs d'académie n'accordent des dérogations que dans la limite des places disponibles, car les élèves du secteur restent prioritaires dans l'établissement de leur secteur", répond Julien Grenet. Voilà pour l'offre. Du côté de la demande, "les requêtes des familles n'ont que légèrement augmenté", poursuit-il, "sans doute par défaut d'information, et parce que la préoccupation reste somme toute très urbaine, ancrée dans les grandes agglomérations, et donc limitée".

 

S'il est un lieu où l'assouplissement de la carte scolaire est perceptible, c'est en zone d'éducation prioritaire. Mais là encore, selon ce rapport, le lien de causalité est plus ténu qu'il n'y paraît ; comme si la réforme n'avait fait qu'amplifier l'évitement de certains établissements. Les effectifs d'élèves dans les collèges labellisés Réseau ambition réussite (RAR) et Réseau de réussite scolaire (RSS) ont diminué entre 2006 et 2009, respectivement de 9 % et de 2 %, quand dans le même temps ceux hors éducation prioritaire augmentaient de 3 %. Mais seulement 30 % à 40 % de cette érosion serait imputable à la réforme. D'autres facteurs, démographiques notamment, jouent, "comme le fait que les familles évitent de s'installer dans ces secteurs... ou déménagent avant l'entrée de leurs enfants en 6e", relève Julien Grenet.

 

 

Pour les deux économistes, la réforme n'a ni augmenté la ségrégation sociale - "très forte dans les établissements français", reconnaissent-ils -, ni poussé davantage de familles vers l'école privée - dont les effectifs, en hausse, n'ont pas connu d'infléchissement particulier en 2007. Mais en changeant d'échelle pour s'intéresser aux évolutions locales, année après année, d'autres effets se révèlent. C'est ce que mettent en lumière trois membres de l'Observatoire sociologique du changement, rattaché à Sciences Po Paris, Marco Oberti, Edmond Préteceille et Clément Rivière, dans un rapport que Le Monde s'est procuré.

 

Après deux ans d'enquête dans deux départements pour le moins contrastés, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, un premier constat s'impose : les demandes de dérogation augmentent davantage là où l'offre scolaire est attractive, et les "profils sociaux" des collèges diversifiés. "Contrairement à l'idée d'un élargissement des choix pour les ménages des quartiers populaires, il y a plus de requêtes dans les Hauts-de-Seine, où l'offre scolaire permet aux familles une "montée en gamme", qu'en Seine-Saint-Denis, où les collèges sont d'un profil social nettement moins favorisé et moins attractif", explique le sociologue Marco Oberti.

 

Dans le premier département cité, ce sont 20 % des élèves qui demandent une dérogation à l'entrée en 6e, contre 11 % dans le second. Dans l'un comme dans l'autre, les demandes ont progressé à partir de 2007, mais l'évolution diverge en 2011, pour croître encore dans les Hauts-de-Seine, mais diminuer sensiblement en Seine-Saint-Denis. "C'est comme si, face à un taux de satisfaction en baisse, les familles tentaient moins leur chance", analyse M. Oberti.

 

FAUX ESPOIRS

De fait, la courbe des obtentions de dérogations, sur le déclin, en démotiverait plus d'un. Dans les Hauts-de-Seine, si 50 % des demandes en 6e étaient satisfaites en 2008, elles n'étaient plus que 32 % en 2011. En Seine-Saint-Denis, on est passé de 60 % à 30 %. Les élèves boursiers, qui, sur le papier, devaient bénéficier de l'assouplissement de la carte scolaire en priorité - après les élèves handicapés et malades -, n'y ont pas gagné grand-chose. Sinon de faux espoirs : leur part parmi l'ensemble des demandes de dérogation est marginale - elle passe de 2 % à 3 % dans les Hauts-de-Seine, baisse de 4 % à 3 % en Seine-Saint-Denis. Le taux d'obtention est tout aussi modeste : il stagne à 5 % dans les Hauts-de-Seine, et chute même en Seine-Saint-Denis, de 7 % à 4 %.

 

On est en deçà des chiffres mis en avant par Julien Grenet. Pour lui, à l'échelle nationale, 9 % des dérogations en 6e sont accordées aux boursiers... qui ne sont que 4 % à en faire la demande. "Au défaut de communication de l'institution s'ajoute une forme d'autocensure de la part d'élèves, attachés à leur quartier, à leurs camarades. Et ça, c'est difficilement quantifiable", affirme Julien Grenet.

 

Des variations plus significatives à l'échelle locale que nationale : c'est ce que soutient également Choukri Ben Ayed, professeur à l'université de Limoges, qui appelle à prendre les différentes enquêtes dans ce qu'elles ont de complémentaire. "Elles convergent toutes, ou presque, pour souligner, localement, l'accroissement des processus ségrégatifs, soutient ce sociologue, mais les conséquences sont surtout perceptibles dans les espaces déjà fragiles, où les collèges qui étaient déjà les plus fuis le sont davantage encore, attisant le sentiment de disqualification de certaines familles."

 

En 2010, le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement, a enquêté auprès de 2 758 établissements, et donné voix au chapitre aux principaux et proviseurs. Un tiers d'entre eux, en zone urbaine, ont ressenti l'impact de la réforme, et "un quart des établissements dits sensibles ont été précipités dans une situation sans issue", affirme Philippe Tournier, secrétaire général du syndicat, qui n'hésite pas à parler de "ghettoïsation" - comme l'avait déjà fait l'Inspection générale de l'éducation nationale dans un rapport en 2008, et la Cour des comptes en 2009.

 

La suite...
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 09:13

In Sauvons l'Université

 

C03-01.jpgDémission d’un quart du jury de l’agrégation externe de mathématiques : les effets de la mastérisation. [1]

 

Le système éducatif français est en crise, la situation est grave. La crise apparaît d’abord dans l’asphyxie des moyens. Les fermetures de classes se succèdent à un rythme accéléré dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Les universités n’arrivent pas à accueillir décemment les étudiants ; elles sont précipitées dans une course effrénée aux financements. Il y a une baisse alarmante des effectifs dans les études scientifiques ainsi que dans les filières professionnelles.

 

Les mesures indignes prises récemment à l’encontre des étudiants étrangers aggravent encore la situation. Élèves, étudiants, parents, chefs d’entreprises, enseignants, tous perdent peu à peu confiance dans notre système de formation. Un signe alarmant est la désaffection croissante des étudiants pour le métier de professeur. Amorcé au début des années 2000, le phénomène a connu en 2011 une accélération brutale, effet immédiat de l’entrée en vigueur de la réforme de la formation et du recrutement (connue sous le nom de « masterisation »). Par exemple, au CAPES externe de mathématiques, où il y avait 846 postes ouverts en 2010 et 950 en 2011, le nombre de candidats présents aux épreuves écrites est passé de 2695 en 2010 à 1285 en 2011 (-53%), le nombre d’admissibles de 1919 à 1047 (-46%), le nombre d’admis de 846 à 574. Ainsi, l’effondrement du nombre de candidats a été tel que le jury n’a pu pourvoir en 2011 que 60% des postes offerts. De tels chiffres se passent de commentaire. Sans être encore aussi catastrophique, la situation de l’agrégation n’en est pas moins alarmante : le nombre de candidats présents à l’écrit a régulièrement baissé depuis 2006 (ils étaient 1853 en 2006 et 1124 en 2011), alors qu’en même temps le nombre de postes augmentait. Les effectifs des préparations au CAPES ou à l’agrégation restent cette année à un niveau très bas. Pourtant le besoin en professeurs est énorme. Les rectorats en sont à publier des petites annonces pour rechercher les professeurs de mathématiques qui leur manquent. On recrute ainsi dans l’urgence des personnels précaires, non qualifiés et sans formation professionnelle. Les zones « difficiles » sont les premières touchées, ce qui va à l’encontre de l’égalité des chances et compromet la vie des générations à venir.

 

Pour une très grande part, la crise de l’école provient des déséquilibres de la société et de l’économie, dans le monde comme en France, entraînant une perte de confiance et des difficultés d’adaptation. Ceci devrait être une raison de plus pour faire de l’école une priorité, un devoir pour la nation afin de mieux préparer l’avenir.
Pour améliorer l’école il faut reconnaître ses problèmes. Notre système éducatif a certainement ses faiblesses, qu’il faut corriger. Cependant il a aussi des forces considérables, qu’il faut absolument préserver. L’une d’elles, reconnue dans le monde entier, était sa capacité de formation et de recrutement des enseignants, garantissant de très solides bases scientifiques et humanistes. Or dans sa frénésie de réformes, le ministère de l’éducation nationale est en train de détruire sciemment cette capacité.

 

Nous ne pouvons pas rester passifs devant cette entreprise de démolition.

 

La masterisation a été imposée sans aucune concertation, contre l’avis quasi unanime de la communauté éducative (cf. le récent rapport Jolion [2] ). L’exigence du diplôme de master pour tous les concours d’enseignants a détourné un grand nombre de candidats potentiels. Beaucoup des meilleurs étudiants, pour lesquels la deuxième année de master est une ouverture naturelle vers la recherche, ont déserté les préparations à l’agrégation. D’un autre côté, des étudiants moins brillants ont reculé devant la difficulté supplémentaire que représentait le master. Le flux, modeste mais régulier, et bénéfique, de candidats venus d’autres secteurs d’activité professionnelle pour une reconversion a été stoppé net.

 

L’un des aspects les plus graves de la réforme en cours est l’attribution d’un service d’enseignement à temps plein aux lauréats, juste après le concours. Cette mesure n’a aucune autre justification que l’exigence d’économies budgétaires. Elle a d’ailleurs été désapprouvée par le Conseil d’Éta [3]. La formation professionnelle est ainsi sacrifiée.

 


Une réforme aurait dû avant tout motiver les étudiants et les mettre dans les meilleures conditions de préparation. C’est exactement le contraire qui s’est produit.

 


La masterisation a déjà changé le visage de l’agrégation, en diminuant fortement le nombre des candidats. Or ce concours est un des points les plus forts de notre système. Son intérêt principal est de garantir un recrutement de qualité indiscutable.

 

Le stage qui suivait l’admission complétait la formation professionnelle. Les conditions nouvelles d’inscription ont changé la donne, là où il n’y avait aucune nécessité.

 


Une conséquence de la suppression de l’année de formation professionnelle après le concours a été l’introduction de l’épreuve « agir en fonctionnaire de l’état et de façon éthique et responsable », censée tester la déontologie et les qualités humaines du candidat en un quart d’heure lors de l’oral, plutôt qu’au cours d’une année d’apprentissage sur le terrain. Le jury de l’agrégation de mathématiques, pratiquement unanime, avait lors de la session 2010 indiqué dans une motion rendue publique son opposition à l’instauration de cette nouvelle épreuve dans ces conditions.

 

Plusieurs jurys d’autres disciplines en avaient fait autant. La moitié du jury de l’agrégation de philosophie avait même démissionné pour protester contre l’absurdité de l’épreuve « agir ». Le ministère n’a même pas daigné répondre à ces critiques. Au contraire, il s’est ingénié à dénaturer encore plus le concours en y introduisant des contraintes nouvelles (certification en informatique et en langues, à un niveau clairement irréaliste), toujours sans concertation et sans préparation.

 

À ces contraintes s’est ajoutée une complication supplémentaire : le ministère a imposé à tous les jurys un calendrier extrêmement serré qui, pour les concours à gros effectifs comme celui de mathématiques, a transformé la session d’oral 2011 en un marathon très difficile à gérer. Annoncé comme exceptionnel par le ministère, ce resserrement du calendrier a été accepté par notre jury, soucieux de préserver l’agrégation, de permettre aux candidats de faire valoir leur travail de préparation, et d’assurer aussi bien qu’il le pouvait le recrutement de professeurs pour pourvoir les 288 postes mis au concours en 2011.

Mais les membres du jury ont en même temps voulu renvoyer à leur tutelle un message d’alerte exprimant leur inquiétude quant à la détérioration du concours et plus généralement des conditions de formation et de recrutement des professeurs.


Cette démarche n’était pas destinée à être rendue publique, mais un nouveau diktat ministériel concernant la session 2012 a mis le feu aux poudres : le calendrier, loin de redevenir normal, allait être encore plus resserré ; le jury disposait de moins de temps alors que vingt postes de plus étaient à pourvoir. La seule façon d’organiser le concours en respectant les délais imposés et sans porter atteinte à l’équité des épreuves pour tous les candidats serait de diminuer le nombre d’admissibles : prendre une telle décision pour des raisons purement administratives est pour nous inacceptable.


Une lettre circonstanciée, signée par une grande majorité des membres du jury 2011, fut adressée au ministre, détaillant nos inquiétudes sur le fond, et lui demandant surtout de revoir les dates d’oral (nous suggérions par exemple de moduler celles-ci suivant les effectifs de chaque concours). Le mécontentement était tel que les signataires faisaient part de leur intention de ne pas siéger en 2012 s’ils n’obtenaient pas de réponse. Il y eut certes une réponse, mais indirecte et accablante : adressée au président du jury, elle le chargeait en quelque sorte de calmer ses troupes, maintenait les contraintes absurdes du calendrier et ne disait pas un mot des questions de fond.


Aussi, trente d’entre nous, soit plus d’un quart du jury 2011, ont décidé qu’il n’était plus possible d’assister passivement à la destruction de notre système de formation et de recrutement. Ils ont pris la grave décision de démissionner et de rendre publiques les raisons de leur geste.

Le mépris avec lequel la DGRH et le ministère ont traité leur personnel à cette occasion va bien avec le fond et la forme des réformes récentes. C’est contre tout cela que les démissionnaires protestent aujourd’hui.

 

La protestation de membres d’un jury d’agrégation peut apparaître comme dérisoire au regard de la crise que traverse la société, en particulier du chômage qui frappe 25% des jeunes. À ceux qui voient dans notre démarche une réaction élitiste, émanant de quelques privilégiés, nous disons que la formation de la jeunesse est la question clé aujourd’hui, et que nous refusons la destruction en cours des outils de cette formation.
Quelle chance a-t-on d’entrevoir la sortie de la crise si on renonce à donner une formation de qualité aux futurs citoyens ?


Or les conséquences des réformes actuelles sont déjà visibles : on enverra dans les classes de jeunes professeurs moins motivés, moins bien formés scientifiquement, sans ou presque sans formation pédagogique ni professionnelle. Un gâchis patent, pour ces professeurs autant que pour leurs élèves.


Le système d’éducation français a longtemps été un modèle. Il est urgent qu’il le redevienne. Nos universités devraient attirer des étudiants du monde entier. C’est particulièrement vrai en mathématiques, où l’école française est une des meilleures du monde. Mais ne nous y trompons pas, l’élite ne peut pas reposer sur du vide. Nos médailles Fields ne sont pas une rente éternelle. La dégradation générale aura inévitablement des répercussions sur l’ensemble du tissu scientifique, et en particulier sur notre recherche de pointe.


Il est urgent de redonner au métier d’enseignant l’éclat qu’il a perdu. N’attendons pas qu’il soit trop tard. En défendant un outil de formation et de recrutement efficace, c’est à l’avenir de tous les jeunes que nous pensons.

 

Liste des trente démissionnaires* [4]
Dominique Barbolosi Professeur, université d’Aix-Marseille
Daniel Bennequin
Professeur, université Paris Diderot
Laurent Bernis
Professeur de classes préparatoires, lycée Kerichen, Brest
Franck Boyer
Professeur, université d’Aix-Marseille
* Olivier Brinon
Maître de conférences, université Paris-Nord
Marie-Line Chabanol
Maître de conférences, université Bordeaux 1
René Cori
Maître de conférences, université Paris Diderot
Hubert Correia
Professeur de classes préparatoires, lycée Michel Montaigne, Bordeaux
* Clément De Seguins Pazzis
Professeur de classes préparatoires, lycée Sainte-Geneviève, Versailles
Sandrine Dozias
Professeur de classes préparatoires, lycée Descartes, Tours
* Denis Favennec
Professeur de classes préparatoires, lycée Michel Montaigne, Bordeaux
Jean-Christophe Feauveau
Professeur de classes préparatoires, lycée de Bellevue, Toulouse
Françoise Fontanez
Professeur de classes préparatoires, lycée Marcelin Berthelot, Saint-Maur
Jean-Claude Fort
Professeur, université Paris Descartes
Serge Francinou
Professeur de classes préparatoires, lycée Charlemagne, Paris
Isabelle Gaudron
Maître de conférences, université Paris-Nord
Hervé Gaussier
Professeur, université Joseph Fourier, Grenoble
Stéphane Gonnord
Professeur de classes préparatoires, lycée du Parc, Lyon
Thierry Klein
Professeur, université Joseph Fourier, Grenoble
Bernard Loiseau
Professeur de classes préparatoires, lycée Marcelin Berthelot, Saint-Maur
Edith Méthou
Professeur de classes préparatoires, lycée Victor Hugo, Besançon
Nicolas Meunier
Maître de conférences, université Paris Descartes
Rached Mneimné
Maître de conférences, université Paris Diderot
Sylvie Monniaux
Maître de conférences, université d’Aix-Marseille
Bertrand Philibert
Professeur de classes préparatoires, lycée Marcelin Berthelot, Saint-Maur
Simon Riche
Chargé de recherche, CNRS, Clermont-Ferrand
Antoine Rousseau
Chargé de recherche, INRIA, Montpellier
Monique Teillaud
Directrice de recherche, INRIA, Sophia Antipolis
Emmanuel Thomé
Chargé de recherche, INRIA, Lorraine
Jacques-Arthur Weil
Maître de conférences, université de Limoges

Notes

[1] Nous rendons public ce texte le 13 février 2012. Les jurys étant constitués pour chaque session, notre « démission » est en fait un refus de participer au jury pour la session 2012.

[2] http://smf.emath.fr/files/text_like...

[3] thttp://arianeinternet.conseil-etat....

[4] Les 3 collègues signalés par un astérisque ont cependant accepté de corriger l’écrit.

14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 19:42

 

In Libération 14/02/2012

 

Par SÉBASTIEN MASSONNAT Enseignant, militant syndical Snes-FSU

 

Un siècle après celui de l’usine, le monde enseignant affronte la vieille méthode de baisse des coûts. En voulant confier au seul chef d’établissement la responsabilité d’évaluer les professeurs, le ministre Chatel dit vouloir «donner un patron aux collèges et lycées». Comme une évidence, le glissement sémantique est si éloquent qu’il n’a pas besoin d’être expliqué : ce doit être bien connu, tout marche mieux avec un «patron» qu’avec un «chef».

Pourtant, le mot pose un problème de compatibilité avec le service public, non parce qu’il vient de l’entreprise - l’école est un lieu de production, de capital culturel - mais du privé, où ce qui fonde le droit d’un patron (pater) à exercer une «autorité» est la propriété. Comment transposer ceci au service public ? Un chef d’établissement intronisé patron devrait-il être désormais regardé comme le propriétaire des lieux et des crédits ? Ceux-là ne seraient-ils plus de l’argent public ? Le choix du mot est d’autant plus idéologique qu’il est, au regard de l’histoire de l’organisation du travail, discutable : le projet de décret ferait en effet du chef de service un puissant contremaître, lui-même inscrit dans une hiérarchie séparant strictement conception et exécution, et rappelant les Principes d’organisation scientifique des usines publiés par F. W. Taylor il y a un siècle. Il faut, pour s’en rendre compte, replacer ce décret dans la perspective des réformes récemment mises en place dans le secondaire, qui tendent à affaiblir l’ancrage disciplinaire des professeurs.

 

Pendant qu’au lycée les enseignements d’exploration transversaux et l’accompagnement personnalisé promeuvent un nouveau type de professeur «multicartes», au collège, le Livret personnel de compétences (LPC) atomise les connaissances en quatre-vingt dix-huit savoir-faire parcellisés et souvent si transdisciplinaires qu’ils révèlent bien la logique du socle commun : peu y importent les contenus. Dans les documents ministériels, un «comment apprendre» désincarné vampirise le «quoi apprendre» ; puis le couple «folie de l’évaluation et phobie de la notation» achève de subordonner toute activité pédagogique à son adéquation a priori à un projet d’établissement et à sa validation a posteriori par une enquête de satisfaction auprès des élèves. Ce sont pourtant les contenus qui restent le cœur de la qualification des professeurs et - souvent - le ressort majeur de leur motivation.

 

Les enseignants ne sont pas les premiers à devoir affronter une tentative de confiscation de l’autonomie que confère au travailleur son métier. Au XIXe siècle, c’est ainsi que Marx analyse les progrès du machinisme, grâce auquel «le capital fait travailler l’ouvrier non avec un outil à lui, mais avec une machine maniant ses propres outils». Au XXe siècle, Alain Touraine décrit le remplacement par la chaîne de l’atelier automobile où «l’ouvrier possédait une certaine liberté d’action dans le domaine de la fabrication, dans le choix des outils, des méthodes, des cadences de travail. La rationalisation vient envahir cette autonomie professionnelle par les préoccupations économiques de la gestion».

 

Au XXIe siècle, ce serait donc au tour du travail enseignant d’être mis, selon l’expression de Georges Friedmann, «en miettes», sa taylorisation rampante s’accélérant avec le recyclage des inspecteurs pédagogiques en «bureau des méthodes qui élabore des fiches d’instruction et détermine les temps et les mouvements, l’outillage, les vitesses» et avec le renforcement des pouvoirs des chefs d’établissement, évaluateurs étrangers au métier, «contremaîtres qui enserrent l’ouvrier dans un réseau de formation et de surveillance technique» (Taylor, 1912).

 

Pourtant, si à l’usine le taylorisme a conduit à standardiser la production, Chatel dit vouloir l’individualiser, adapter l’enseignement à chaque élève. Le paradoxe n’est qu’apparent. D’abord parce qu’en délivrant un LPC aux collégiens, le gouvernement adapte la production scolaire française à un standard européen, celui de la «stratégie de Lisbonne». Ensuite parce que, in fine, il ne s’agit toujours que de réduire le coût du travail. A l’école, faute de pouvoir mécaniser ou tout dématérialiser, c’est sur les seuls professeurs que reposent les gains de productivité : leur faire accepter de coûter toujours moins suppose d’étendre les pouvoirs du contremaître - le management par la peur - et de mettre en miettes le métier pour que les solidarités qu’il produit n’entravent pas le management par la concurrence.

 

En 1912, Taylor publiait sa théorie. La même année, Louis Renault échouait à l’appliquer : les ouvriers qualifiés résistaient par la grève à leur transformation en «presse-bouton» chronométrés et rémunérés aux pièces.

Pas plus qu’eux, les professeurs en 2012 ne toléreront d’être réduits à un rôle de «cliqueurs de compétences en série». Comme pour eux, c’est une question de dignité professionnelle.

14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 19:37

sarko3

 

In Libération 14/02/2012

 

Par DOMINIQUE GILLOT Sénatrice (PS) du Val-d'OIse, rapporteure du budget de l'enseignement supérieur, ancienne ministre

 

Affichée comme une réforme phare de son mandat, la politique universitaire de Nicolas Sarkozy est plutôt le symbole de ses reniements, de ses mensonges et de ses échecs. Alors que le gouvernement se vante d’avoir sanctuarisé le budget de l’enseignement supérieur, la vérité doit être rétablie.

 

Nicolas Sarkozy affirme que le budget de l’enseignement supérieur n’a cessé de progresser. C’est faux. Avec une démographie étudiante en progression et de nouvelles obligations contractuelles, la croissance réelle de ce budget n’est que de 373 millions d’euros en 2012, alors que le candidat Sarkozy promettait de l’accroître d’un milliard par an. L’augmentation de la dotation de fonctionnement des universités (46 millions d’euros) est inférieure à l’inflation et débouche sur un gel des recrutements, voire une suppression de postes. Alors que le gouvernement affirme avoir préservé l’université de la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite, certaines évaluations évoquent le chiffre de 1 000 postes ainsi gelés. C’est bien là le nœud du problème : les difficultés rencontrées par les présidents d’université dans le passage aux «responsabilités et compétences élargies», autre nom de l’autonomie, sont clairement cristallisées autour de la masse salariale. De nombreux paramètres décidés sur le plan national (politique de promotion, recul du départ à la retraite…) échappent à la maîtrise budgétaire des responsables d’université. Face à cette situation, le gouvernement a daigné autoriser une dépense supplémentaire de 14,5 millions d’euros, pris sur d’autres lignes budgétaires non identifiées. Il ne s’agit pas de crédits supplémentaires.

 

Sarkozy affirme avoir rendu les universités autonomes. C’est faux. Ceux qui s’étaient opposés à une vision de l’autonomie se contentant de transférer des compétences sans moyens suffisants ont été qualifiés d’archaïques. Mais la sentence est lourde : après avoir constaté pour la deuxième année consécutive un budget en déficit, trois établissements seront placés sous tutelle du rectorat. Il faut bien comprendre que la réforme «vertueuse» de l’autonomie des universités accentue les inégalités territoriales de l’enseignement supérieur en sanctionnant les universités de «territoire» qui doivent assumer des charges dont l’augmentation n’a été ni prévue ni compensée par l’Etat.

 

Sarkozy se vante d’avoir amélioré les conditions de vie des étudiants. C’est tragiquement faux. La communauté étudiante, en croissance de 1,7% à la dernière rentrée, est en voie de paupérisation accélérée. La mise en place du dixième mois de bourse, juste prise en compte de la durée de la scolarité, occulte la baisse d’autres dispositifs comme le fonds national d’aide d’urgence ou les aides à la mobilité internationale. Faute de moyens, on s’interroge sur la capacité des Crous à répondre aux besoins de logement étudiant, l’engagement de réhabilitations ou de constructions est insuffisant. Les retards accumulés devraient repousser l’atteinte de ces objectifs à 2016. Pour compenser la baisse de leurs marges de fonctionnement, les Crous devront augmenter les loyers dans les résidences étudiantes.

A cela s’ajoute le doublement de la taxation des complémentaires santé, applicable aussi aux mutuelles étudiantes, que la majorité de gauche du Sénat avait supprimé mais que la droite a rétabli. Quand on sait que 19% des étudiants n’ont pas de complémentaire santé - contre 6% de la population générale - et que 34% renoncent à des soins… Quant à «l’opération campus», destinée à offrir aux étudiants de meilleures conditions d’études, elle s’enlise. Un rapport de l’Assemblée, élaboré par une mission composée de députés de droite et de gauche, a constaté que seulement 1% des crédits alloués avaient été dépensés. On est loin des campus à l’américaine que le candidat Sarkozy exaltait en 2006-2007 !

 

Sarkozy se vante d’avoir rendu nos universités attractives à l’international. C’est archifaux. Ne serait-ce qu’à cause de l’impact désastreux de la circulaire Guéant qui s’attaque aux étudiants étrangers. Cette stigmatisation, traduite par une application administrative abusive, est contraire à l’esprit de la loi de 2006, défendue par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, qui n’est pas à un reniement près. La schizophrénie du gouvernement est préoccupante : alors qu’il cherche à promouvoir les intérêts de nos industriels en Asie, invitant la Chine à racheter une partie des dettes publiques européennes, il n’hésite pas à mettre en œuvre une politique de restriction des flux migratoires à l’égard des élites des pays émergents, condamnant la France à rétrécir dans l’imaginaire de la communauté internationale.

En dépit d’une campagne qui fait monter de nombreux ministres en ligne, les faits sont têtus : le bilan de la politique universitaire de Sarkozy est catastrophique. Il faut d’autres choix pour notre pays, pour son avenir et pour sa jeunesse. Il faut rattraper le temps perdu et construire une société de la connaissance porteuse de développement économique, de cohésion sociale et de confiance dans l’avenir. Il faut sortir du mensonge.

14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 19:23

In Mammouth Déchaîné

 

Après de longues (?) négociations (?) le ministère propose aujourd’hui un


Projet de dispositif d’appréciation
de la valeur professionnelle des enseignants


 

C’est Josette qui l’envoie. Fallait pas, vraiment.

Il est là sur ce pdf : projet AVPE 06022012 V4

 

 14-02-2012-19-26-23.jpg
Vous saurez tout sur l’auto-evaluation, le référentiel de compétences (pour les profs, bien sur), les entretiens professionnels, le rôle de l’inspection, ... Et , contrairement a ce qui a été dit : entrée en vigueur en Septembre 2012.

Et c’est ça que certains syndicats ont négocié ?

14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 18:26

In IUFM en lutte

 

 

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6 février

Évaluation des enseignants : le Sgen-CFDT ne signe pas la plate-forme de négociation avec la DGRH

« Nous n'avons pu aboutir à un accord sur la déconnexion entre l'avancement de carrière et l'évaluation des personnels, nos demandes n'ayant été que partiellement reprises. Même si le caractère inégalitaire du système actuel serait atténué, l'évaluation du supérieur hiérarchique quel qu'il soit continuerait de peser sur le déroulement de carrière », indique lundi 6 février 2012, le Sgen-CFDT. Le syndicat précise qu'il ne signe pas de ce fait la plate-forme  destinée à cadrer le nouveau dispositif d'appréciation de la valeur professionnelle des enseignants, issue de la concertation menée avec la DGRH du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative. L'organisation syndicale avait suspendu son appel à la grève du 15 décembre contre les projets de textes sur l'évaluation, pour « entrer dans les négociations » avec le ministère

Bac ES : « la nouvelle épreuve composée interdit les sujets appelant des débats » selon l'Apses

« Les nouvelles épreuves de sciences économiques et sociales, coefficient 7 ou 9 au baccalauréat ES, n'ont fait l'objet d'aucune discussion avec les partenaires de l'éducation ni d'aucun test auprès des élèves comme cela a toujours été le cas avant la mise en œuvre de nouvelles modalités d'évaluation au baccalauréat », déplore l'Apses le 3 février 2012. Le ministère de l'Éducation nationale a rendu publics les « sujets zéro » des nouvelles épreuves de baccalauréat en SES, qui seront au nombre de trois à compter de la session 2013 : l'épreuve composée, la dissertation, auxquelles s'ajoute une épreuve sur l'enseignement de spécialité. L'Apses appelle les enseignants de SES à signer une pétition demandant un « moratoire sur l'application des nouvelles épreuves et la mise en place d'une véritable concertation ».

Masterisation : un « appel pour une refonte de la formation » lancé par des enseignants d'histoire-géographie

Nous, enseignants d'histoire et/ou de géographie des universités et du second degré, engagés dans la préparation des concours et dans la formation des enseignants, ou membres des jurys de concours, appelons à une redéfinition en profondeur des modalités de cette formation », annoncent une cinquantaine d'enseignants  signataires d'un « appel pour une refonte de la formation des enseignants » rédigé lors d'une réunion du « Réseau des enseignants d'historiographie et d'épistémologie de l'histoire », le 28 janvier 2012 et publié lundi 6 février 2012.

 

 7 février

Assistants en langue : « il est regrettable que les effectifs se réduisent » (rapport du comité stratégique des langues)

Suppressions de postes : le sénateur Jean Arthuis demande au Premier ministre que les arbitrages « soient prononcés avec discernement »

Remplacement des enseignants : la FCPE enregistre 27 386 demi-journées d'absence non remplacées depuis la rentrée

« 27 386 : c'est le nombre de demi-journées d'absences non remplacées signalées sur le site 'ouyapacours' de la FCPE, sur une cinquantaine de départements entre septembre 2011 et janvier 2012 », fait savoir l'organisation le lundi 6 février 2012. « Le département de Paris détient le record avec 3 646 demi-journées perdues déclarées, suivi des Hauts-de-Seine avec 3 010 demi-journées de cours perdues », signale la FCPE. Le 10 octobre 2011, la fédération de parents d'élèves annonçait 4 140 demi-journées d'absence non-remplacées.
« Les petits départements sont touchés également comme la Côte d'Or avec 712 demi-journées perdues », poursuit la fédération de parents d'élèves. « Pour le seul mois de janvier, on signale 3 264 demi-journées sans remplacement sur ouyapacours : les collèges sont les plus touchés et dans les écoles primaires, on remplace encore moins bien que l'an passé », conclut l'organisation.

Absentéisme scolaire : les allocations de 171 familles suspendues entre janvier et juillet 2011 (Nicolas Sarkozy)

Cned-CNDP : un marché public pour étudier les « synergies » et « convergence » possibles

 

 8 février

Masterisation : la Cour des comptes préconise d'organiser les concours de recrutement « avant ou au début des masters » (rapport annuel)

« La complexité et la rigidité des procédures de gestion de l'Éducation nationale ont entraîné des difficultés notables d'organisation au cours de la première année de mise en œuvre [de la réforme de la masterisation], notamment en ce qui concerne les conditions d'accueil et de formation réservées aux nouveaux enseignants », relève la Cour des comptes dans son rapport public annuel 2012, dévoilé mercredi 8 février 2012. Dans ses observations sur la « gestion des ressources humaines », la Cour consacre un chapitre à la formation initiale et au recrutement des enseignants. Elle formule quatre recommandations : « élaborer un référentiel de formation pour les masters débouchant sur les concours de recrutement des enseignants, prévoyant notamment des durées minimales de formation des étudiants en milieu professionnel » ; « organiser les concours de recrutement avant ou au début des masters, de façon que les étudiants n'aient pas été formés, en cas d'échec, à un métier qu'ils ne pourront pas exercer » ; « accorder des décharges de service aux enseignants stagiaires, à coût budgétaire constant, en fonction de la difficulté spécifique de leur affectation » et « mettre en place un système d'information et de recueil des données permettant d'évaluer l'adéquation des actions de formation aux besoins des enseignants ».

PLFR 2012 : 18 millions d'euros d'annulation de crédits pour la mission « Enseignement scolaire »

Évaluation des enseignants : le SNFOLC et le Snetaa-FO appelleront à la grève en cas de « passage en force » des textes au CTM

Rapport de la Cour des comptes : les réactions du Snuipp-FSU et du SE-Unsa

La Cour des comptes vient de publier un rapport signant l'échec total de la réforme de la formation des enseignants. Le bilan se présente comme le réquisitoire final d'un rendez-vous manqué pour la réussite des élèves et le métier d'enseignant », affirme le Snuipp-FSU, mercredi 8 février 2012, en réaction à la publication du rapport public annuel 2012 de la Cour des comptes qui consacre un chapitre à la formation initiale et au recrutement des enseignants. Elle formule quatre recommandations : « élaborer un référentiel de formation pour les masters débouchant sur les concours de recrutement des enseignants, prévoyant notamment des durées minimales de formation des étudiants en milieu professionnel » ; « organiser les concours de recrutement avant ou au début des masters, de façon que les étudiants n'aient pas été formés, en cas d'échec, à un métier qu'ils ne pourront pas exercer » ; « accorder des décharges de service aux enseignants stagiaires, à coût budgétaire constant, en fonction de la difficulté spécifique de leur affectation » et « mettre en place un système d'information et de recueil des données permettant d'évaluer l'adéquation des actions de formation aux besoins des enseignants ».

SE-UNSA. Le rapport de la Cour des comptes « pointe des inepties à la pelle », relève le SE-Unsa : « la charge de travail des stagiaires est de 1/3 supérieure au temps de travail d'un titulaire », « l'efficacité du tutorat est sérieusement mise en doute, d'autant qu'un stagiaire sur quatre n'exerce pas dans l'établissement de son tuteur » et « le traitement de l'hétérogénéité des élèves, fondamental, n'occupe désormais qu'une dizaine d'heures dans la formation initiale ».
« La masterisation Darcos est un cuisant échec. Ni la date des concours, ni le mode d'affectation des stagiaires et encore moins leur simili-formation ne trouvent grâce aux yeux des sages de la rue Cambon » et « contrairement aux affirmations péremptoires de 2007, non seulement cette réforme aura été coûteuse budgétairement mais elle s'avère inefficace quant à la formation même des enseignants », poursuit le syndicat. En outre, « la Cour des comptes observe que 70 % des stagiaires n'ont aucune expérience d'enseignement lors de leur prise de fonction. Elle pointe aussi le manque d'attractivité financière et s'alarme de la baisse inquiétante des viviers. Autant de thèmes sur lesquels le SE-Unsa alerte depuis cinq ans ».
« En précisant que 'ce nouveau dispositif a été engagé pour pouvoir tirer parti le plus rapidement possible des économies d'emplois qu'il permettait', le rapport résume l'absurdité et l'irresponsabilité d'une politique budgétaire aveugle. »

Remplacement des enseignants absents : la FCPE « n'a pas vocation à recenser les manques de manière exhaustive »

Enseignement des langues : les réactions du SE-Unsa, du Snec-CFTC, du SNFOLC, de la CGT-Éduc'action et du Sgen-CFDT

La « globalisation » des horaires de langues au collège est une « mesure structurelle d'affichage » qui ignore « la complexité générée pour les emplois du temps et les rythmes scolaires des collégiens », réagit le SE-Unsa mardi 7 février 2012, suite à la remise du rapport « Apprendre les langues, apprendre le monde » du comité stratégique sur l'enseignement des langues (AEF n°162136). Au sujet de l'« annualisation du temps de travail », le syndicat estime que « le statut des enseignants » est ici désigné « comme responsable des maux de notre système éducatif ». Selon le SE-Unsa, si la définition du métier d'enseignant « doit être améliorée », « cela ne peut relever ni du diktat, ni de la propagande électorale, mais d'une véritable politique contractuelle ».
SNEC-CFTC. Le ministre « veut-il, à douze semaines de l'élection présidentielle, remettre en question le décret de 1950 qui régit le temps de travail des enseignants, sans aucune concertation avec les professionnels de l'éducation, premiers concernés ? », s'interroge le syndicat. Regrettant « l'absence totale de dialogue social », le Snec-CFTC rappelle que les enseignants ont eux-aussi des « préparations à faire », « avant de se présenter devant les élèves », y compris pendant « les périodes de stage » des élèves en lycées professionnels. Le ministre « déclare également vouloir imposer aux enseignants de travailler pendant les vacances, comment imposera-t-il aux élèves d'être présents ? Alors, s'agit-il d'une proposition sincère de sa part ou d'un nouveau coup porté à l'image des enseignants ? », s'interroge le syndicat.
SNFOLC. Le syndicat « exprime son désaccord complet avec ce projet destiné à nous faire travailler plus pour gagner moins en accentuant les effets de la RGPP ». Selon lui, les mesures annoncées par Luc Chatel permettraient « d'accroître le temps de travail des professeurs sans augmenter leur rémunération tout en supprimant de nouveaux postes ». Le SNFOLC « se bat et se battra contre toutes les tentatives de mettre à mal les décrets de 1950, qui définissent le service des professeurs en horaires hebdomadaires d'enseignement dans leurs disciplines. Les grèves et les manifestations du 15 décembre et du 31 janvier ont prouvé l'attachement des personnels à leur statut, leur volonté d'exiger le retrait du projet d'évaluation et celui des suppressions de postes ».
CGT-ÉDUC'ACTION. « La globalisation va considérablement alourdir le temps scolaire et donne au ministère une liberté de gestion permettant de supprimer encore des postes », réagit le syndicat. « Concernant l'annualisation, il s'agit tout simplement d'une déréglementation totale du temps de travail des personnels et permettrait, là aussi, des suppressions de postes (en particulier dans les enseignements en langues, mais également plus globalement dans la voie professionnelle en profitant des stages des élèves…) », ajoute-t-il. La CGT-Éduc'action « souhaite la construction rapide et unitaire d'une mobilisation dans l'Éducation nationale ».
SGEN-CFDT. Selon l'organisation, « l'annualisation est une manœuvre dangereuse et irresponsable » dans le cadre d'une « campagne électorale qui utilise les ressorts populistes classiques en les déclinant contre les personnels enseignants ». Le sujet du service des enseignants « nécessite avant tout la reconnaissance de toutes les tâches assurées par les enseignants, qui ne peuvent plus se limiter aux préparations, cours et corrections telles que l'avaient défini le statut de 1950 par exemple pour les professeurs du second degré », juge le Sgen-CFDT.

 

10 février

Discours de François Hollande sur l'éducation : réactions syndicales

« La confirmation d'une priorité sur l'éducation et notamment sur le primaire ne peut que nous satisfaire » note Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, interrogé par AEF le vendredi 10 février 2011 sur le discours sur l'éducation prononcé par François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, à Orléans le jeudi 9 février 2012 (AEF n°162300). « Nous sommes également intéressés par l'idée qu'il faille une réforme pour une école qui favorise la réussite de tous les élèves plutôt que de les trier », avance-t-il, se déclarant aussi favorable à « une entrée dans le métier progressive » des enseignants. Dans son discours, François Hollande préconise notamment de « supprimer les évaluations permanentes » des élèves en primaire, de « rétablir une formation initiale et continue des professeurs [au sein] d'Écoles supérieures du professorat et de l'éducation », de « mettre en place une filière de prérecrutements », mais aussi de « réformer les rythmes scolaires », de « créer une obligation d'accueil dans le service public pour les enfants à partir de l'âge de trois ans », de « refonder les programmes de 2008 » en primaire et de « supprimer les orientations précoces » au collège.
« Les annonces restent un peu floues. Cela n'est pas forcément une mauvaise chose à ce stade car il faut prendre le temps de la négociation et de la discussion », reconnaît Thierry Cadart. Parmi les points qui « l'interrogent », le secrétaire général cite « la création d'un nouveau métier lié à la sécurité ». « Cela nous laisse perplexes. Il y a déjà les CPE et les EMS qui peuvent traiter ces questions. Nous ne voudrions pas voir se dessiner l'idée d'une intervention segmentée sur les enfants ».
UNSA-ÉDUCATION.
« De nombreuses précisions ont été apportées par rapport au discours du Bourget (AEF n°161283) », estime quant à lui Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Éducation. « Les propositions de François Hollande relatives à la formation des enseignants, à leur recrutement, et aux conséquences sur le socle commun rejoignent les préoccupations de l'Unsa-Éducation », détaille-t-il. « Il s'agit d'un discours de candidat et il faudra sans doute de nouvelles rencontres pour préciser les propositions », poursuit-il. Patrick Gonthier se déclare également en accord avec « la distinction entre autonomie pédagogique des établissements et autonomie administrative concurrentielle » développée dans les propos du candidat socialiste. « Nous sentons que les préoccupations syndicales dont nous avions fait part à François Hollande lors de l'audience qu'il nous avait accordée en janvier ont été prises en compte », conclut-il.
FO.
« FO ne souhaite pas se positionner par rapport aux propos des différents candidats ni participer à l'élaboration de la loi de programmation du parti socialiste », précise Hubert Raguin, secrétaire général de la Fnec-FP-FO, interrogé par AEF vendredi 10 février 2012. « Cependant, au-delà des bonnes intentions, nous attendons les actes. Nous voudrions des réponses concernant l'arrêt de la RGPP et de la politique du 'un sur deux', l'annulation des 14 000 suppressions de postes prévues à la rentrée 2012, l'interruption des réformes en cours, comme la réforme du lycée ou celle plus récente de l'évaluation des enseignants. Or nous n'avons rien entendu de précis sur ces sujets », poursuit-il. En outre, pour FO, « l'issue n'est pas dans l'école du socle ». « Elle nous apparaît destructrice pour les élèves et pour les personnels », explique-t-il, se disant également « préoccupé » par « le sujet des rythmes scolaires » tel qu'il est abordé par le candidat socialiste.

FSU. Contactée par AEF, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, n'a pas à ce jour donné suite.
SNALC-FGAF. Le Snalc-Fgaf « prend acte de nombreux points positifs dans le programme éducatif présenté hier par le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande : le rétablissement d'une véritable formation initiale des professeurs dotée d'une année de stage ; la création d'une filière de prérecrutement ouverte aux étudiants dès la licence ; des efforts budgétaires en faveur de l'école maternelle, de l'école primaire ou de la médecine scolaire ; le souhait de revaloriser l'enseignement professionnel ; la décision de rétablir l'enseignement de l'histoire en terminale S ; la ferme volonté de ne pas renforcer les pouvoirs des chefs d'établissement dans le cadre d'une autonomie accrue accordée à ces derniers ».
Néanmoins le syndicat « s'inquiète de la poursuite d'orientations néfastes, en partie déjà initiées par l'actuel gouvernement » : « ne plus faire de distinction entre la formation des professeurs du premier degré et celle du second degré ouvrant ainsi la porte à la création d'un corps unique […] mettrait en péril l'expertise disciplinaire des professeurs de l'enseignement secondaire » ; « faire la part belle dans la formation des futurs enseignants à une recherche pédagogique parfois fumeuse ». L'organistion « s'inquiète » aussi de « la volonté de revoir les rythmes scolaires, notamment en raccourcissant les vacances d'été, au détriment des intérêts des familles et des enseignants », « l'attachement au socle commun de connaissances, machine de guerre de la primarisation du collège, qui nécessitera une révision à la baisse des programmes du collège » et déplore « le ferme refus de revenir sur le principe du collège unique en écartant toute possibilité de création de parcours diversifiés au sein de celui-ci ».
Enfin, le Snalc-Fgaf regrette que « le candidat ne se soit pas exprimé sur la question cruciale de la revalorisation salariale des enseignants ou sur la remise en cause des réformes entreprises par l'actuel gouvernement dans les lycées généraux et professionnels dont les professeurs constatent pourtant chaque jour sur le terrain les effets calamiteux, notamment en terme de suppressions de postes ».
CFE-CGC
. Avenir Écoles CFE-CGC « note avec intérêt le projet de recréation au cours du quinquennat de 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation, notamment à l'école primaire ». « On peut ainsi espérer que les classes surchargées ne seront plus qu'un lointain souvenir », estime l'organisation le 9 février 2012. En outre, le syndicat « applaudit » au « rétablissement d'une formation professionnelle des enseignants digne de ce nom, avec la création d'Écoles supérieures du professorat et de l'Éducation » et approuve « le retour à la scolarisation en maternelle des enfants de moins de 3 ans dans les quartiers sensibles ».

« Un grand malaise, une grande souffrance, flottent sur la profession [des enseignants] : manque de reconnaissance, salaires dérisoires et indignes pour des Bac + 5, pas ou peu de perspectives d'évolution de carrière et plus grave encore, rien sur une véritable médecine du travail, rien sur la qualité de vie au travail », considère Avenir Écoles CFE-CGC. « Sur ces problématiques, force est de constater que les recettes du candidat Hollande auront bien du mal, et ce n'est pas un procès d'intention, à inverser la vapeur ». Le syndicat « aurait aimé également entendre dans ce projet, une réelle place faite à la révolution numérique, pour qu'enfin, élèves et enseignant(e)s entrent dans le XXIe siècle et retrouvent une saveur à l'école ». « Avenir Écoles CFE-CGC se tient de plus en plus à la disposition du candidat socialiste pour l'aider à compléter son offre à destination de ces femmes et de ces hommes, qui chaque matin, relèvent le défi de faire l'école », conclut l'organisation.

Présidentielle : le Snes-FSU interpelle les candidats sur « le salaire des enseignants»

« Envisagez-vous rapidement une augmentation de la valeur du point d'indice de la fonction publique ? Êtes-vous pour indexer la valeur du point d'indice sur l'inflation ? Envisagez-vous un plan de revalorisation de la situation des personnels d'enseignement, d'éducation et d'orientation ? Comment concevez-vous son élaboration ? Quelle place accordez-vous aux rémunérations indemnitaires par rapport aux traitements ? L'évaluation doit-elle se traduire dans la carrière, dans la rémunération ? Si oui, comment ou sous quelle forme ? » Telles sont les questions qu'adresse le Snes-FSU, vendredi 10 février 2012, aux candidats à la présidentielle dans une deuxième « fiche », relative au salaire des enseignants, la première étant sur le thème de « la gouvernance ».
Selon le Snes, « la revalorisation de la rémunération doit être principalement indiciaire - et non indemnitaire. L'indexation du point d'indice de la Fonction publique sur les prix est étroitement liée à la revalorisation des indices de traitement. » « Le corps des agrégés revalorisé est pour le Snes la référence tant en termes de rémunération que de maxima de service », précise le syndicat. « Dans ce cadre, le traitement mensuel de début de carrière devrait se situer aux environs de 2 500 euros brut (2 071 net). Les contractuels doivent être rémunérés selon une grille nationale et le traitement des assistants d'éducation porté au minimum de la catégorie B. » Le Snes-FSU ajoute : « Tous les personnels d'enseignement et d'éducation doivent accéder à la hors-classe avant leur départ à la retraite. Cela impose, pour les co-psy, la création d'une hors-classe. »
« D'autres fiches thématiques aborderont, tout au long de la campagne, les points clés et les grands leviers de l'évolution du service public d'Éducation nationale. Les réponses seront rendues publiques », explique le Snes.

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