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3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 10:02

In Libération

Plusieurs enseignants racontent les sanctions et pressions à peine déguisées à cause de leur mobilisation contre le projet de loi Blanquer, au menu du Sénat mi-mai.

  • Des directeurs d'école mobilisés contre le projet de loi se font taper sur les doigts

Au micro, ses mots étaient pourtant mesurés. «Partir en guerre, je ne dirais pas ça. C’est plutôt un appel lancé aux citoyens et sénateurs pour qu’ils regardent de près ce projet de loi sur l’école de la confiance.» C’était le 14 mars, de bon matin, sur France Bleu Hérault. Sébastien Rome, directeur d’école et maire adjoint de la petite ville de Lodève, en Occitanie, voulait alerter contre cette mesure, passée inaperçue jusque-là, qui vise à fusionner par endroits une école avec le collège voisin. «Ce qui signifie la suppression du directeur d’école, là où ces établissements des savoirs fondamentaux seront créés. Si le projet de loi est adopté en l’état, c’est la disparition d’un service public de proximité», expose-t-il calmement.

«Retour à la IIIe République»

Mais deux semaines plus tard, Sébastien Rome se retrouve convoqué au rectorat. «Les propos que vous avez tenus n’ont pas été conformes à la nécessaire neutralité liée au statut de fonctionnaire de l’Etat», écrit l’inspecteur d’académie, dans une lettre «d’admonestation». Officiellement, ce courrier n’est pas une sanction disciplinaire, «mais il y ressemble pourtant fortement. Il est versé au dossier administratif de mon client, ce qui veut dire qu’il sera pris en compte dans les demandes de mutation et évolutions de carrière», réagit l’avocat de l’enseignant, Luc Moreau. Il est scotché par ce dossier qui sort des clous habituels. «Des remontrances contre les agents publics, ça arrive, oui. Mais pas comme ça. A part pour des militaires, peut-être… Sauf que là, on parle d’un enseignant, qui plus est élu municipal. La liberté d’expression est une liberté fondamentale. Serait-on de retour à la IIIRépublique, avec des fonctionnaires muselés ?»

L’argumentaire du rectorat ne tient pas la route, poursuit-il. Dans sa lettre, l’inspecteur invoque le devoir de neutralité du fonctionnaire. «C’est vrai, l’agent public ne doit pas faire mention de ses opinions politiques, syndicales, ou de ses croyances. Mais seulement quand il est en service ! L’Etat ne peut pas attendre de ses agents une neutralité dans sa vie privée.» 

«Enseignants, ne vous occupez pas des affaires politiques»

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 20:48

In Le Progrès

Vaulx-en-Velin: les enseignants grévistes des écoles devant le rectorat jeudi après-midi

Le collectif vaudais d’enseignants "On Vaulx mieux" rejouera une nouvelle fois sa saynète de mise aux enchères de l’école publique.

 

Le collectif vaudais d’enseignants "On Vaulx mieux" sera ce jeudi à 14 h 30 devant le rectorat. Poursuivant sa grève, il rejouera une nouvelle fois sa saynète de mise aux enchères de l’école publique.

"Dégradation des conditions d’enseignement"

Les grévistes, au nombre de 30, l’ont déjà interprétée deux fois. La première fois, c’était ce mardi sur les marches de l’opéra à Lyon. Ils entendaient ainsi dénoncer "la dégradation des conditions d’enseignement dans les établissements publics organisée par les réformes Blanquer et les cadeaux faits au privé".

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In 20 minutes

Lyon: Pourquoi la fermeture de l'école Levi Strauss en presqu’île suscite une telle mobilisation?

 La mairie de Lyon a décidé de fermer à la rentrée l'école maternelle Lévi-Strauss, provoquant la colère des parents, riverains, commerçants 

 

  • Trois ans après avoir fermé l’école élémentaire, la mairie de Lyon a décidé, avec les autorités académiques, de fermer dès la rentrée école maternelle Levi-Strauss, en faisant valoir la sécurité des enfants.

  • Elle est située dans un immeuble d’habitation de la rue Paul-Chenavard, dans le Ier. Elle accueille 45 élèves en cette année scolaire.

  • Les parents se mobilisent pour cette dernière école du secteur.

Des manifestations, une pétition et désormais une action en justice. Après deux mois de mobilisation pour contester la décision de fermer l’école maternelle Levi-Strauss, dans le centre de Lyon, les parents d’élèves ont déposé un recours devant la justice. Leur référé suspensif doit être examiné ce mardi par le tribunal administratif. Tout comme celui déposé par la maire du Ier arrondissement de Lyon Nathalie Perrin-Gilbert.

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In Actu.fr

A Moncé-en-Belin, la lutte pour empêcher une fermeture de classe continue

A Moncé-en-Belin, la lutte pour empêcher une fermeture de classe continue. Enfants, parents d'élèves et élus ont investis la cour d'école en soirée.

Ils étaient très nombreux, parents, enfants, et élus, dans la cour de l’école de Moncé-en-Belin, mardi 30 avril au soir, veille de jour férié.

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 09:34

In Snuipp

À l’unanimité, la commission culture et éducation du Sénat a voté la suppression de l’article 6 quater de la loi Blanquer qui permettait la création d’« établissements des savoirs fondamentaux ». Un premier bougé suite aux fortes mobilisations enseignantes et des familles mais à suivre... Le texte va encore évoluer et c’est l’ensemble de la loi qui doit être abandonné au profit d'un autre projet à la hauteur des enjeux. #EnGrèveLe9 et #ÀParisle18

Les oppositions aux « établissements des savoirs fondamentaux » n’étaient donc pas des « bobards » comme dénoncés par le ministre de l’Éducation nationale au lendemain des fortes mobilisations du 30 mars. La commission de la culture et de l’éducation du Sénat le 30 avril après-midi a adopté à l’unanimité la suppression de l’article 6 quater qui créait la possibilité « d’établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux » (EPLESF), soit des regroupements d’écoles avec un collège sous l’autorité hiérarchique de ce dernier et avec seulement un ou plusieurs « chefs d’établissements adjoints » dont un pour s’occuper du primaire. Aussitôt le SNUipp-FSU a alerté sur la méthode et les risques. Et il n'a pas été le seul. Cet article est arrivé par la petite porte, par amendement, à l’Assemblée nationale qui l’a adopté sans qu’il ait fait l'objet de débats au préalable au sein de la communauté éducative. De plus, il remettait en cause la spécificité du premier degré avec une direction dans chaque école. Que devenaient les directeurs et directrices d’école dans ces nouvelles méga-structures administratives? Autre risque pointé : les fermetures d’écoles qu'engendreraient ces établissements, avec des regroupements sur plusieurs sites ou un seul. Enfin la dénomination même « des savoirs fondamentaux » laissait présager un resserrement sur le « lire, écrire, compter et respecter autrui » cher au ministre au détriment de l’ensemble des domaines d’apprentissage aussi essentiels que les sciences, l’histoire ou encore l’expression artistique.

Une première étape

Cette suppression est une victoire pour les mobilisations enseignantes et des familles depuis le mois de mars. Mais une première étape seulement. Le texte peut encore évoluer et, à terme, c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot. Dans un agenda parlementaire très chargé qui pourrait voir revenir les articles critiqués en plein été… à surveiller également : les amendements venant du Sénat notamment sur le statut hiérarchique des directeurs et directrices, le maintien des jardins d'enfants ou encore la formation continue obligatoire « en priorité en dehors des obligations de service d'enseignement. »

Et ce ne sont pas les annonces d’Emmanuel Macron qui sont de nature à rassurer puisqu’elles manquent encore cruellement de moyens mis en face pour les réaliser. Le SNUipp-FSU attend toujours un réel plan de créations de postes, une reprise de la formation continue et une revalorisation du métier. 

D’où l’importance de se mobiliser toujours massivement avec la grève du 9 mai et la manifestation à Paris le 18 mai. C’est l’ensemble de la loi à laquelle le gouvernement doit renoncer pour construire avec le monde enseignant, les parents un autre projet pour l’école, à la hauteur des enjeux, participant à la lutte contre les inégalités sociales et scolaires.

30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 13:04

In Basta Mag

 

En plus de la traditionnelle journée de mobilisation syndicale, les gilets jaunes ainsi que les lycéens et étudiants en grève pour le climat, appellent également à descendre dans la rue ce 1er mai. Partout en France, des cortèges rouges, jaunes et verts sont prévus. Voici plusieurs appels à mobilisations et une carte des manifestations prévues.

L’appel commun des syndicats CGT, FSU, Solidaires, Unef et UNL

« Le 1er mai est une journée d’action et de mobilisation internationale pour les droits des travailleur-se-s, le progrès social, la paix et la solidarité. Dans la continuité des nombreuses luttes menées, il s’agit de poursuivre et amplifier les batailles pour que les urgences sociales et climatiques soient enfin prises en compte par le gouvernement et le patronat. Aujourd’hui, 9 millions de personnes vivent avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté dont 6 millions sont privé-e-s d’emploi, et de nombreux-ses jeunes sont en situation de précarité. Dans le même temps des dividendes de plus en plus importants sont versés aux actionnaires. C’est une autre répartition des richesses qu’il faut mettre en œuvre ainsi qu’une fiscalité plus juste et plus progressive.

A l’inverse des choix politiques actuels, il est urgent de revaloriser les salaires du privé et du public, les minimas sociaux et les pensions, développer des services publics de qualité sur tout le territoire, gages de cohésion sociale et de plus d’égalité, d’établir une protection sociale de haut niveau, socle de notre modèle social basé sur la solidarité, créer des emplois de qualité dans le privé comme dans le public et assurer l’égalité professionnelle, permettre la réussite de tous les jeunes et l’accès à un haut niveau de qualification à toutes et tous ainsi que l’autonomie de la jeunesse, une éducation émancipatrice, gratuite sans restriction de nationalité.

Les injustices sociales explosent et sont étroitement liées aux risques environnementaux que personne ne peut plus ignorer et qu’il faut prendre en compte. Réchauffement climatique, perte considérable de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollutions des océans, usage immodéré de produits phytosanitaires, dissémination de perturbateurs endocriniens… Les dégradations sont nombreuses et atteignent souvent des seuils d’irréversibilité à court terme. Les conséquences pour les populations sont de plus en plus dramatiques. Il est urgent de prendre les mesures nécessaires pour permettre une transition environnementale juste socialement. » (appel en intégralité ici)

La carte des mobilisations à l’appel des syndicats
 

 

Un appel des Gilets jaunes à la mobilisation pour les manifestations du premier mai

La manifestation du 1er mai s’élancera de Montparnasse. Le rendez vous est donné à 14h30 mais le reste du trajet n’a pas été dévoilé (lire ici). Voici l’extrait de l’appel : « Depuis 130 ans, partout dans le monde, les travailleurs et classes populaires font du 1er mai un moment de lutte et de revendications sociales. Le 1er mai représente la force collective des masses populaires lorsqu’elles s’unissent face à leurs patrons / bourreaux.

En ce sens, le mouvement des GJ a toute sa place dans cette journée de lutte. Aux côtés des syndicats, ou plutôt devant les syndicats. Puisque depuis quatre mois ce sont ces Gilets jaunes anonymes qui portent la lutte sociale et qui l’ont pour beaucoup payé au prix fort. Pour ce 1er mai 2019, nous appelons donc tous les citoyens qui veulent combattre réellement le pouvoir politique, économique et financier, à prendre la tête du cortège parisien, munis d’un gilet jaune. Montrons notre détermination et notre sagesse à ce président des riches. Et montrons que nous pouvons être solidaires entre toutes les forces sociales réellement décidées à lutter. »

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 12:37

In Nice Matin

Une chaîne humaine d’enseignants opposés à la réforme Blanquer a été déployée, ce samedi matin à partir de 11h30 devant le lycée Masséna à Nice.

Les 80 manifestants membres et sympathisants du collectif départemental créé le 30 mars afin de faire entendre les revendications des enseignants du premier et second degré s’étaient d’abord regroupés à 10 heures sur la place Masséna.

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 12:23

In Paris Normandie

Une délégation d’enseignants est venue lundi 29 avril 2019 au soir demander au maire de soutenir une directrice d’école sous le coup d’une sanction après avoir envoyé des mails contre la loi Blanquer depuis la messagerie de son école.

 

Depuis plusieurs jours, des enseignants du Havre dénoncent le traitement réservé à l’une de leur collègue, directrice de l’école Lamartine (quartier Brindeau). Celle-ci a été contrainte par sa hiérarchie (l’inspection académique) à prendre part au « mouvement », c’est-à-dire demander à changer d’affectation, donc d’école à la rentrée prochaine. Il lui est reproché d’avoir émis des critiques vis-à-vis de la loi Blanquer (dit de « l’école de la confiance ») depuis la boîte mail de son établissement. Mail qui, selon les syndicats (SNUIPP et CGT Éduc’action), aurait été envoyé par erreur à la Ville du Havre puis transmis aux services de l’Éducation nationale par cette dernière alors qu’ils s’adressaient aux parents.

Décision contestée

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In Ouest France

Le Havre. La directrice d’une école sanctionnée pour avoir critiqué la réforme Blanquer

La directrice d’une école maternelle du Havre sera mutée en juin et a écopé d’un blâme pour avoir donné son avis personnel via la messagerie de l’école sur la réforme de l’Éducation nationale

La directrice d’une école du Havre a été sanctionnée et sera mutée après avoir critiqué la réforme de l’Éducation nationale sur sa messagerie professionnelle. Une manifestation a eu lieu lundi 29 avril pour la soutenir. Le soir, une centaine d’enseignants se sont invités au conseil municipal pour demander le soutien de la ville.

La directrice d’une école maternelle du Havre avait des critiques à formuler sur la réforme de l’Éducation nationale du ministre Jean-Michel Blanquer.

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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 10:39

In BastaMag

C’est un amendement au projet de loi « Pour une école de la confiance », soutenu par la majorité parlementaire : il prévoit la création d’établissements regroupant collèges et écoles primaires d’un même secteur, sous l’autorité du principal du collège. En milieu rural, cette réorganisation de l’Éducation nationale risque d’accélérer le rythme des fermetures de classes. La disparition des directeurs d’école pourrait fragiliser les liens entre les équipes d’enseignants, les communes et les familles. Deuxième volet de notre série d’articles pour décrypter plusieurs aspects de la réforme en cours qui suscite nombre d’interrogations.

L’amendement était-il prémédité ou fortuit ? Dans le cadre de l’examen du projet de loi « Pour une école de la confiance » du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la députée du Val d’Oise Cécile Rilhac (LREM) a déposé un amendement, voté par la majorité, créant des « établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux » (article 6 quater de la loi). Il s’agit de regrouper, sur un même secteur, le collège et les écoles élémentaires. En clair, l’amendement ouvre la possibilité de créer un méga-établissement, dont le cœur serait le collège et les dépendances les écoles élémentaires. L’ensemble sera placé sous l’autorité du principal du collège. Il sera assisté de plusieurs « adjoints » en charge du premier degré, qui remplaceront donc les actuels directeurs et directrices d’écoles.

Ces méga-établissements entraîneront « une modification profonde de l’organisation scolaire », prévient le syndicat enseignant Snuipp-FSU. Mais comme ils sont instaurés par un amendement, et ne figurent pas dans le projet de loi initial, ces futurs établissements publics locaux d’enseignement échappent à l’avis du Conseil d’État, contournent la discussion en commission parlementaire et évitent l’étude d’impact. Ce qui se révèle bien utile au vu de la réorganisation « profonde » que cela pourra engendrer dans le premier degré.

« Une nouvelle fois, ce sont les familles les plus éloignées de la culture scolaire qui en souffriront le plus »

Il n’y aura donc plus forcément un directeur ou une directrice par école élémentaire. « Lorsque l’établissement regroupe 10 écoles pour un total de 40 classes, il pourra y avoir 4 adjoints et non plus un directeur ou une directrice par école. Il y a donc bien économies de postes », estime le Snuipp-FSU. Les parents dont les enfants sont en difficulté, habitués à obtenir un rendez-vous rapide avec le directeur ou la directrice de leur école, devront apprendre la patience : les « adjoints » en charge du premier degré, moins nombreux et pas forcément sur place – leurs bureaux seront sans doute situés dans les locaux des collèges – seront probablement moins disponibles. Idem pour les élus qui ont l’habitude de dialoguer avec les responsables des écoles élémentaires pour évoquer les temps périscolaires ou des projets éducatifs comme l’aménagement des cours d’écoles.

« Les parents et le maire perdront leur interlocuteur familier, proche, incarnant l’éducation nationale. Au lieu d’avoir des réponses immédiates, comme celles que leur donnent actuellement les milliers de directrices et directeurs d’école dévoués à leurs tâches, ils se verront renvoyés, parfois, à plusieurs dizaines de kilomètres. Une nouvelle fois, ce sont les familles les plus éloignées de la culture scolaire qui en souffriront le plus », déplorent Sébastien Rome, directeur d’école à Lodève (Hérault) et Sylvie Plane, professeure émérite de sciences du langage, ancienne vice-présidente du Conseil supérieur des programmes (CSP), dans une tribune publiée par Le Monde.

Regrouper primaires et collège dans de grands établissements sera « bien tentant pour l’administration centrale »

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28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 18:44

In Paris Lutte Info

Mêmes choix politiques, mêmes conséquences à venir : dans le projet de loi « pour l’école de la confiance » du ministre Blanquer, on retrouve les mêmes mesures que celles qui ont mené à la destruction de l’hôpital public. La destruction de l’école publique est en marche, avec une aggravation des inégalités sociales.

Ces dernières années, on a toutes et tous pu constater, avec impuissance, la dégradation de l’accès à des soins de bonne qualité : urgences saturées, petits hôpitaux fermés, maternités éloignées, plusieurs mois pour obtenir des rendez-vous chez des spécialistes… Sans compter la souffrance dont nous parle chaque jour un frère infirmier ou une sœur médecin, un cousin aide-soignant ou une amie urgentiste : épuisement physique, frustration de ne pas faire son métier comme on le voudrait, tâches à effectuer qui ne correspondent plus au métier qu’on avait choisi.

Cette destruction du service public hospitalier est la conséquence de plusieurs choix politiques dangereux, que l’on peut retrouver très bien synthétisés dans une intervention de la sociologue Odile Henry le 16 avril 2019, à propos de la destruction des services publics [1].

On peut aujourd’hui se montrer tout aussi inquiets pour l’avenir de nos enfants, car dans les réformes en cours de l’Éducation nationale, on retrouve exactement les mêmes orientations politiques, qui, au final, sonnent la dégradation accélérée du service public d’éducation, et la fin de la même école pour tous.

 

 

 

Manifestation du 30/03/2019 à Paris, contre la loi Blanquer et la réforme du lycée
 

Ainsi, la même logique managériale qui a été imposée aux hôpitaux s’installe dans les écoles, avec une priorité à la rentabilité.

Pour être rentable, deux options : faire pareil, mais avec moins de budgets ou faire plus avec le même budget. Avec les réductions de moyens dans l’éducation ces dernières années, c’est en effet ce qui est demandé : continuer à fonctionner avec plus d’élèves par classe, dont des élèves qui ont des besoins particuliers, moins de remplaçants, moins d’enseignants spécialisés, moins de personnel médico-social. Les heures supplémentaires imposées aux profs de collège servent également à économiser des postes. Tout en demandant au personnel d’en faire toujours plus avec des surcharges de travail administratif, des dossiers à n’en plus finir… Parfois, tout comme les infirmiers et infirmières, les profs [2] disent qu’ils ou elles n’ont même plus le temps de faire « juste » leur boulot de base. Tout en précisant que depuis les années 1980, les profs, comme beaucoup d’autres professions, ont perdu 20 % de leur pouvoir d’achat [3] (en prenant en compte la hausse du coût de la vie).

Ensuite, tout comme les petites unités hospitalières ont disparu pour concentrer les services de soin dans de grosses structures, la loi Blanquer [4] prévoit la possibilité de fusionner administrativement des écoles avec des collèges : les écoles seront alors gérées par des administratifs qui ne connaissent pas les réalités de l’école primaire, il y aura des suppressions de postes puisque les « moyens seront regroupés » et la répartition des élèves se fera sur différentes écoles : il n’y a plus de place dans l’école de votre quartier ou de votre village ? Au lieu d’ouvrir une nouvelle classe, on inscrira votre enfant dans l’école d’à côté !

Autre moyen de faire des économies : embaucher plus de contractuels, comme cela s’est fait dans les hôpitaux. Le nombre de contractuels a explosé ces dernières années [5] dans l’éducation et la loi Blanquer prévoit en plus la possibilité pour des étudiants de donner des cours à l’école primaire. Le personnel contractuel ne passe pas de concours, ne bénéficie pas de la même formation que les fonctionnaires statutaires, et est moins bien rémunéré, avec des contrats précaires. Des enfants se retrouvent donc face à des profs non formés, mais qui coûtent moins cher !

Les personnels hospitaliers expriment d’autres regrets : (je cite ici l’intervention d’O. Henry citée ci-dessus) :

Des étudiants en médecine ont récemment publié un article dans la revue Lundi matin, qui relate leurs premières expériences à l’hôpital. Ils insistent sur différents points : l’informatisation à outrance (la vie entre dans des cases, dans des ordinateurs, les gens communiquent par mail, tout est écrit rien ne se dit plus), l’hypertechnicisation des soins qui se fait au détriment des soins de base (on n’accorde que quelques minutes à la toilette d’un patient), l’organisation purement technique des lieux de soins (mise en place d’algorithme de décision qui se substituent à la relation humaine entre soignants et soignés)[...] Je les cite : "la technicité de la médecine réduit la rencontre entre malade et médecin à un inventaire des performances objectives des fonctions biologiques essentielles, aucune attention n’est accordée à la subjectivité de l’expérience vécue du malade."

Même sentiment dans l’éducation, sur l’ultra informatisation et la technicisation : ce sont des algorithmes qui décident de l’orientation des élèves (Parcoursup) et qui traitent les évaluations de CP sur des serveurs appartenant à Amazon. Le ministre JM Blanquer, lui, tente d’imposer aux enseignants des méthodes qui réduisent la pédagogie à des techniques à appliquer à la lettre, telle une formule magique pour faire réussir tous les élèves, sans prendre en compte les autres raisons qui font que des élèves sont en difficulté : difficultés relationnelles, souffrance psychologique, misère sociale, problèmes familiaux, hygiène de vie, surdose du temps d’écran, troubles médicaux ou psychologiques… Ni les recommandations de pédagogues reconnus qui critiquent ces méthodes [6] : R. Goigoux , P. Meirieu…

 

 

Rassemblement parents/profs devant la Maire du 19e arr. (16/04/19)

Toute cette logique est fortement liée à des techniques d’évaluation et de mise en concurrence des établissements, le tout dans un climat de surveillance et de menaces de sanctions envers les profs. En témoigne la surveillance particulière des fameux CP à 12 élèves… Ou encore l’article 9 de la loi Blanquer, qui prévoit la création d’un nouvel organisme d’évaluation des établissements scolaires, qui publiera régulièrement les résultats de chaque école, collège, lycée ; soit une mise en concurrence des établissements dès la maternelle ! Or, qu’est-ce qu’un établissement qui a de bons résultats ? Est-ce un lycée dans un quartier bourgeois qui obtient 100 % de réussite au bac ? Est-ce une classe de CP dont 100 % des élèves savent déchiffrer un mot, mais ne comprennent pas les textes qu’ils lisent ?
Évaluer un élève, un enseignant ou un établissement, ce n’est pas remplir des tableaux avec des chiffres ou cocher des listes de cases... alors que l’on parle avant tout de relation humaine ou du développement d’un être humain. Comment chiffrer la performance de l’attention et de la bienveillance d’un soignant envers un patient cancéreux ? Idem pour les enseignants et les enfants. Est-ce qu’un enseignant de CP aura une prime à la fin de l’année parce qu’il aura atteint 92 % d’élèves qui savent poser une addition ? Est-ce qu’on veut vraiment que les profs travaillent pour atteindre des objectifs chiffrés de ce genre ? Ce serait une vision bien triste et réductrice de tous les enjeux de ce métier. Le risque est que les profs concentrent leur attention sur ces objectifs chiffrables en oubliant tout le reste : le vivre ensemble, la culture, la coopération, le développement de l’esprit critique…

Évidemment, la casse d’un service public va de pair avec le développement du privé. Bel exemple avec l’article 3 de la loi Blanquer, qui rend obligatoire l’école à 3 ans. Cela vous paraît une bonne idée ? C’est surtout inutile, car dans les faits, 97 % des enfants vont déjà à la maternelle à 3 ans (sauf à Mayotte et en Guyane, qui manquent avant tout d’argent public pour leurs écoles [7]). Par contre, cette nouvelle loi obligera les communes à financer en partie les écoles privées maternelles (en raison de la loi Debré 1959) sur le budget municipal. De plus, comme la qualité de l’école publique sera dégradée à cause de toutes les économies réalisées sur son dos, les familles qui ont les moyens n’hésiteront plus à inscrire leurs enfants dans le privé, tout comme aujourd’hui celles et ceux qui le peuvent choisissent de se faire soigner dans le privé.

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28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 11:16

In Europe1

Dominique Dhumeaux, vice-président des maires ruraux de France, s'inquiète sur Europe 1 des fermetures de classes, que n'exclut pas Jean-Michel Blanquer.

28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 11:12

In Le Monde

Concernant le plafonnement à 24 élèves avant le CE2, Jean-Michel Blanquer a estimé qu’« un minimum de 2 000 créations de postes par an (…) sera nécessaire ».

Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a confirmé, samedi 27 avril, la promesse d’Emmanuel Macron de ne plus fermer d’écoles primaires contre l’avis des maires. Pour des raisons « d’équité territoriale », le ministre a en revanche fait savoir que des classes continueraient à fermer en fonction des besoins.

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