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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 17:33

 

 

Sauvons l’Ecole baissera définitivement rideau le 7 mai, au lendemain du second tour de l’élection présidentielle. Quelle que soit l’issue de ce vote, une page va se tourner  et c’est, pour moi, l’occasion de conclure cette aventure.

 

Ouvert en avril 2008, après un passage sous forme d’un forum, Sauvons l’Ecole est l’initiative d’un instit (j’aime bien ce nom !) de Trappes. Ce blog avait pour but d’échanger des informations locales dans le cadre de la lutte contre « les réformes Darcos ».  L’audience s’est peu à peu élargie pour gagner une audience nationale et le bébé est vite devenu un ogre qu’il m’a fallu alimenter quotidiennement.

Avec près d’un million de visiteurs, plus de 4 000 amis sur Facebook et 1 000 abonnés à la newsletter, Sauvons l’Ecole permettait la rencontre d’enseignants et de parents animés par la défense de l’Ecole publique.

Au fil du temps, étant seul aux manettes (ou plutôt au clavier), les deux heures quotidiennes (parfois plus de 5 heures – heureusement les profs ont beaucoup de vacances ! J ) à chercher et vérifier des infos, répondre aux mails, illustrer, mettre en forme est devenu un vrai sacerdoce.

Je sais que certains pensaient que Sauvons L’Ecole était un vaste réseau, avec des permanents. Hélas, non ! Mon seul « permanent » (mais pas cher payé !), que je me dois de remercier encore, c’est  Claude, sans qui la revue de presse n’aurait jamais existé. C’est lui, qui fouillant  dans la presse régionale me faisait  remonter les infos concernant la carte scolaire et  la réforme des retraites. Un travail de fourmi ! Je me suis souvent abstenu de commenter les billets publiés préférant garder une certaine distance, par pudeur, par paresse mais aussi  par souci d’efficacité.

Je n’oublie pas tous ceux qui sont venus régulièrement apporter pitance au monstre (Je ne les nomme pas de peur d’en oublier !) et ceux avec qui j’ai lié connaissance et qui m’ont enrichis. Pour certains, la rencontre est sortie de la « virtualité » d’Internet, moment toujours magique.

 

Enfin, il serait injuste de ne pas remercier ceux que j’ai si souvent "pillés".

D’abord la presse papier (Libération – avec les articles de Véronique Soulé et de Sylvestre Huet (et leur blog respectif : C’est Classe ! et Sciences2), le Canard Enchaîné, Charlie Hebdo, Politis, Le Monde, Télérama… Internet c’est chouette, mais la presse papier doit vivre : achetez et lisez la presse !

Sur le net, c’est bien sûr, l’incontournable Café Pédagogique, Médiapart, Rue89, Le Mammouth déchaîné (et son complément de service) L'écume des heures, Quelle école pour demain ? et la Chronique Education pour les principaux. Un coup de chapeau spécial à mon ami François et le blog FCPE de Montigny le Bretonneux.... mais aussi : Sauvons l'Université, le blog de Sébastien Rome 

 

Enfin, merci à vous, les visiteurs anonymes, dont je mesure le contentement grâce à un compteur (du nom barbare de  blogrank)  et trop rarement par un message de soutien ou de sympathie. (Alors n'hésitez pas !)

 

Et demain ?

Je continuerai à m'indigner, à tourner avec les obstinés, en solitaire à côté des partis et des syndicats en homme libre... mais révolté.

 

 

 

Michel

 

 

 M.jpg

 

 

 

 

PS Le blog http://sauvons-lecole.over-blog.com/ restera en l’état mais le portail  www.sauvons-lecole.fr sera définitivement fermé en juin, aussi n’utilisez plus l’adresse webmaster@sauvons-lecole.fr mais uniquement sauvons.lecole@laposte.net (qui restera toujours valide) pour m’adresser un mail.

Ne vous désinscrivez pas de la newsletter, on ne sait jamais : l’ogre se réveillera peut-être un jour !

18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 12:20

In France Inter

  
Les principaux de deux collèges lorrains, faute de remplaçants sur des postes d'enseignants en langue ont décidé de passer des petites annonces sur le site "Le bon coin". Indignation chez les parents d'élèves.
  

 

 


In Républicain Lorrain

 

Système D pour recruter des profs

 

Suite à la parution d’annonces de recrutement de professeurs sur des sites internet dédiés aux bonnes affaires, les associations de parents d’élèves montent au créneau.

 

Cherche professeur d’anglais à temps plein pour enseigner de la 6 e à la 3 e. Niveau : licence avec expérience ou maîtrise. »

LE FAIT DU JOUR

Depuis un an, et l’autorisation de Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, de recourir à Pôle emploi pour pallier les absences de professeurs, il n’est pas rare que des établissements déposent des offres. Un peu plus, quand ils le font sur leboncoin.fr, site de petites annonces dédié aux bonnes affaires, entre les rubriques loisirs et véhicules… Comme les collèges Jules-Ferry à Briey ou Himmelsberg, à Sarreguemines. La situation fait bondir les associations de parents d’élèves, FCPE et Peep. « Est-ce normal que des chefs d’établissements soient contraints de recruter le personnel enseignant par Pôle emploi ou le système D ? Qu’ils deviennent des recruteurs pour le compte du rectorat ? », dénonce Dominique Pinck, présidente de la Peep de Sarreguemines. Pour les représentants des parents d’élèves, cette pratique n’est que la résultante de la politique de suppression des postes de fonctionnaires. « Elle a réduit à néant le recrutement au niveau des services de remplacement académique. »

Remplacements qui ne sont autorisés qu’au-delà de quinze jours d’absence consécutive. « Jusqu’à l’année dernière, les chefs d’établissement arrivaient à jongler avec leur effectif. Cette année, ils marchent sur la corde raide et doivent se débrouiller par leurs propres moyens. » En déposant des offres sur la toile, plus ou moins regardantes quant au niveau des candidats. Elles peuvent aussi bien exiger un bac + 5 avec expérience que tolérer des débutants à bac + 2 pour assurer des remplacements variant de quinze jours à dix mois. « N’est-ce pas dénigrer une profession que de recruter des personnes non qualifiées et moins diplômées qu’un enseignant titulaire ? », soulève la FCPE Moselle.

Décalage
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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:17

poli0

In Mammouth déchaîné

 

Là on le sait, les promesses seront tenues.

Effet contagieux des thèses ultralibérales véhiculées par des officines comme l'ifrap:
Supprimer un enseignant sur deux et favoriser le développement de l'école privée au détriment de l'école publique ne suffisent pas, il faut s'attaquer aussi aux autres secteurs de la fonction publique !

Ainsi est-il de plus en plus question de supprimer des policiers et des gendarmes au profit de polices privées, perspective qui enchantait déjà il y a quelques années l'Union des entreprises de sécurité privée (USP); celle-ci expliquait en effet dans son "Livre blanc de la sécurité", préfacé par Nicolas Sarkory et Alain Bauer: "avec 150 000 agents de surveillance et 5 à 10 000 emplois de plus chaque année, le secteur de la sécurité privée offre de vraies opportunités d’intégration et d’emploi", notamment "pour la jeunesse et les populations fragilisées par le chômage"

Comme le rapporte un article du blog Bugbrother du Monde "Cette privatisation annoncée de la sécurité a fait l'objet le week-end dernier d'un reportage au JT de 20h de TF1, sobrement intitulé "Sécurité privée partout, police nulle part ?"... faisant écho à l'expression "Police partout, justice nulle part" de Victor Hugo, reprise depuis, sous forme de slogan, par de nombreux défenseurs des droits de l'homme... à ceci près que c'est Claire Chazal qui tire aujourd'hui la sonnette d'alarme, et les journalistes de TF1 qui mènent l'"enquête" :
   "A la différence des fonctionnaires, ils n'ont pas le droit de porter une arme à feu, ou d'interpeller quelqu'un. Des agents privés en première ligne, et des forces de l'ordre qui n'interviennent qu'en cas de problème, c'est ce que le gouvernement appelle la "coproduction de sécurité".
Le but : éviter de recruter des fonctionnaires car entre son salaire, sa formation et sa retraite, un policier ou un gendarme coûte à l'État 5 fois plus cher qu'un agent privé."

   "Surveillance des centrales, des ports, des bases militaires, des chantiers navals, des préfectures, ambassades, des tribunaux, les contrats publics représentent aujourd'hui plus d'un quart du chiffre d'affaires du secteur de la sécurité privée.
   Mais l'État est un client difficile qui fait jouer la concurrence pour faire baisser les coûts. Trop, selon le patron de la plus grosse entreprise française. D'après lui, les marchés publics sont souvent remportés par les entreprises les moins scrupuleuses."

A l'en croire, "une majorité d'appels d'offres qui ont lieu dans le public" conduit en effet à "sélectionner des entreprises à très bas prix qui arrivent à baisser leurs prix en employant des clandestins, ou en ne déclarant par leurs personnels, ou en ne faisant pas les formations nécessaires"...

Toujours les mêmes recettes à droite.

 

Et toujours plus... 

16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 21:38

 

 

 

Embaucher des enseignants dès la rentrée 2012 : au Front de Gauche on sait faire

 

Les mesures en matière d’éducation de François Hollande paraissent parmi ses plus radicales. L’annonce ce matin dans Libération qu’il renonce par avance à revenir sur les 14.000 suppressions de postes annoncées dans l’éducation pour la rentrée de septembre 2012 étonne donc. Le changement c’est maintenant ? A priori le candidat socialiste parait ne pas savoir l’appliquer dès cette année. Pourtant l’Education nationale ne peut attendre un an de plus.

 

Au Front de Gauche, on sait faire : dès le 7 mai, nous romprons avec la RGPP et ferons une loi de finance modificative. La casse des RASED sera interrompue, les postes ouverts aux concours 2012 devront tous être pourvus, y compris les listes complémentaires. Parallèlement, un vaste plan de titularisation devra être engagé avec examen national dès le mois de septembre. Le signal devra aussi être donné, afin de pourvoir tous les postes que nous restaurerons dans la mandature, en lançant tout de suite les pré-recrutements pour les étudiant-es admissibles au concours en 2012.

 

Si vous ne savez pas faire, vous savez maintenant que c’est vers Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche qu’il faut se tourner.

 

Communiqué du Front de Gauche

13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 12:48

In Médiapart

 

« De mémoire d'enseignant qui commence à approcher de l'âge de la retraite, c'est la première fois qu'on nous envoie un tel courrier », s'émeut un prof de l'académie d'Amiens. Par une lettre adressée aux chefs d'établissement, plusieurs académies ont en effet lancé un rappel au devoir de réserve durant la période électorale qui laisse ceux qui l'ont reçu pour le moins perplexes… « A l’occasion de la période électorale qui s’ouvrira prochainement, je vous rappelle qu’il en découle une obligation de réserve pour tous les agents de l’Etat, excluant la participation à des manifestations publiques en compagnie d’élus », affirme la missive signée par le directeur académique qui précise que « cette période de réserve électorale débutera le 23 mars et se terminera le 17 juin 2012 ».

 

Seuls événements à faire exception, les commémorations du 8 mai et celles du 10 mai liées à la traite et l’esclavage ainsi que celle de la Journée de la déportation. En prenant connaissance de ces consignes surprenantes, les enseignants en ont déduit qu'ils ne devraient donc assister à aucun meeting politique, à aucune réunion en présence d'élus et que, par exemple, le défilé du 1er Mai, où les élus évidemment sont nombreux, serait par conséquent interdit à tout agent de la fonction publique !

« C'est du délire », s'emporte Daniel Robin, co-secrétaire national du Snes. Pour qui ce comportement relève d’« un autoritarisme totalement idiot, symptomatique du climat actuel qui consiste à vouloir strictement encadrer les membres de la fonction publique. Je voudrais bien savoir, poursuit-il, si le ministre pense que les 800 000 enseignants doivent être interdits de participer en tant que citoyens à la campagne électorale». S'il admet que dans l'exercice de leur mission, il est «bien entendu inacceptable de se lancer dans une quelconque propagande électorale ou dans une réunion avec les parents par exemple», pour lui le devoir de réserve n’interdit bien évidemment pas l’exercice de la citoyenneté aux enseignants, qui, précise-t-il, «peuvent être eux-mêmes élus ou candidats». « La règle est la suivante : les représentants de l'Etat ne doivent pas participer durant la campagne à des manifestations publiques qui pourraient s'apparenter à un engagement politique. Il s'agit là des préfets, des recteurs évidemment mais ni des enseignants, ni a fortiori de tous les agents publics», souligne-t-il.

D’où est venue la consigne de diffuser ce rappel à l’ordre dont l’origine légale paraît bien incertaine ?

 

« Un venin peu à peu distillé »

Interrogé, le directeur de l’inspection académique d’Amiens, Jean-Luc Strugarek, nous explique qu’il a simplement relayé une note du préfet, classique en période électorale. Pour lui, l’émotion causée chez les enseignants repose sur «un malentendu» puisque la consigne ne s’appliquerait que «durant le service des fonctionnaires». Quand on lui oppose qu’il est plutôt rare que les profs assistent à des manifestations publiques avec des élus sur leur temps de service, il assure qu’il s’agit par exemple d’éviter qu’un enseignant ne participe à un événement pour valoriser telle ou telle action du conseil régional par exemple.

Une interprétation bien particulière qui a manifestement échappé aux enseignants. Pour Daniel Robin, il s’agit pourtant bien d’une politique visant à museler les fonctionnaires. «C’est un venin qui a été peu à peu distillé», explique-t-il, et qui a partiellement réussi à semer doutes et craintes chez les agents de la fonction publique. Au point que certains ne savent plus s'ils sont autorisés à parler publiquement de politique ...

Au ministère de la fonction publique, on assure que si aucune consigne particulière n’a été passée récemment, il existe bien une «période de réserve républicaine» dont les dates sont fixées par le ministère de l’intérieur et qui impose un certain nombre de contraintes aux agents de la fonction publique. Au ministère de l’Education nationale, on semblait surpris par ces courriers, sans faire plus de commentaire.

Il y a un an pourtant, à l’occasion des cantonales, le ministre de l’éducation avait déjà été interpellé par le député PS Bernard Roman sur des consignes relatives à cette “période de réserve électorale” pour les enseignants. Il s’était alors fendu à l'Assemblée d’une explication pour le moins embarrassée. Tout en rappelant le droit à la liberté d’expression de tout citoyen, il affirmait que «des règles spécifiques ont notamment été édictées s'agissant des périodes électorales». Pendant ces périodes, expliquait le ministre, «une obligation de “réserve d'usage” a été consacrée à l'égard des fonctionnaires, dans l'exercice de leurs fonctions. (…) Si, en principe, tous les fonctionnaires sont concernés par cette obligation, dans les faits, seuls sont visés ceux qui sont amenés à participer, dans l'exercice de leurs fonctions, à des manifestations ou cérémonies publiques. Cette obligation ne découle d'aucun texte statutaire ou relatif au droit électoral. Il s'agit d'une tradition républicaine». Pour simplifier le tout, il précisait également que cette «interdiction, durant cette période, de participer à une manifestation ou à une cérémonie publique (…) peut, toutefois, être nuancée au cas par cas, en fonction des situations particulières».

En clair, cette réserve particulière aux périodes électorales n'a aucun statut légal mais repose sur une tradition républicaine dont personne n’a entendu parler et s'applique de surcroît au cas par cas...

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 17:51

In Le Monde

 

 

C03-24Mesdames et messieurs les candidat(e) s à l'élection présidentielle, aucun de vous ne peut l'ignorer : les maux dont souffre notre système scolaire sont alarmants. Longtemps, nous avons voulu croire qu'il restait l'un des meilleurs au monde. Tout démontre, aujourd'hui, qu'il est devenu médiocre et, à certains égards, désespérant.

 

Médiocre ? C'est le constat en quatre points dressé par tous les rapports récents, de l'OCDE ou du Conseil économique, environnemental et social, du Haut Conseil de l'éducation ou de la Cour des comptes :

1. Chaque année, dans une sorte d'indifférence catastrophique, 150 000 jeunes sortent du système sans qualification.

2. L'effort budgétaire de la France en faveur de l'éducation est de plus en plus à la traîne par rapport aux autres pays de l'OCDE, en particulier pour l'enseignement primaire, où se créent des retards souvent irrémédiables.

3. Ce malthusianisme, symbolisé depuis cinq ans par la suppression de quelque 70 000 postes, achève de démoraliser un corps enseignant qui n'en avait pas besoin.

4. Les compétences des élèves de 15 ans se dégradent par rapport à celles de nos voisins ; loin de corriger les inégalités de départ entre élèves, l'école française a tendance à les aggraver.

Le nouveau (pré) rapport de la Cour des comptes dont nous avons eu connaissance rend le diagnostic plus désespérant encore. Au terme d'une longue enquête sur la répartition des moyens entre académies et établissements, les magistrats de la Rue Cambon concluent ceci : "Le système scolaire français se caractérise par l'importance et la persistance des inégalités, au rebours de l'objectif d'égalité des chances fixé par le code de l'éducation."

 

En clair, qu'il s'agisse de l'affectation d'enseignants expérimentés ou des taux d'encadrement, l'Etat favorise les écoles, collèges et lycées déjà les mieux dotés et accorde moins de moyens à ceux qui sont les plus défavorisés et réussissent moins bien. Dans la plus grande opacité, cette discrimination s'est aggravée ces dernières années, et elle n'est pas corrigée par les contributions des collectivités locales. Elle réduit à néant l'effort supposé des zones d'éducation prioritaires, censées donner plus à ceux qui ont moins.

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 17:22

In Sud Ouest

 

C03-18Le collectif landais L'Éducation est notre avenir a organisé hier un vrai faux conseil départemental extraordinaire de l'Éducation nationale. Compte rendu||Dax Les délégués du personnel ont boycotté mardi le conseil d'administration du lycée Borda face au silence du rectorat.

 

Ils étaient tous là, le ministre de l'Éducation nationale, le préfet des Landes, le président du Conseil général et bien sûr les membres des organisations associatives et syndicales qui composent la communauté éducative du département. Tous siégeaient hier dans un vrai faux conseil départemental extraordinaire de l'Éducation nationale improvisé à Mont-de-Marsan.

Objectif de ce simulacre revendicatif imaginé par le collectif landais L'Éducation est notre avenir (1), et soutenu par le Conseil général des Landes - le vrai cette fois - : exprimer sous formes de propositions et suivant neuf thématiques les attentes partagées par les militants en matière d'éducation.

La défense de la maternelle

Premier point abordé, la maternelle, et plus particulièrement « le droit à la scolarisation des enfants dès l'âge de 2 ans ». D'après le collectif organisateur, le taux de scolarisation des moins de 3 ans aurait chuté de manière spectaculaire pour passer de près de 30 % en 2006 à environ 6 % seulement aujourd'hui.

Une insistance particulière a été portée sur la nécessité de disposer d'enseignants formés et entourés d'agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem).

 

Le rôle des emplois Rased

Dans l'ordre chronologique, l'assemblée s'est ensuite attachée à rappeler le rôle primordial des personnels dépendant des réseaux d'aides spécialisés aux élèves en difficulté (Rased). Selon le collectif, « cette réponse immédiate et directe pour des élèves en difficulté » se heurte à la suppression de nombreux postes spécialisés, alors que ce dispositif participe pleinement à « la mission première du service public qui est d'assurer la réussite de tous les élèves ».

« Au regard de notre situation, et rien que dans les Landes, il conviendrait de créer 17 postes de psychologue scolaire et 53 postes de maître », dénonçaient vivement hier les syndicats et associations.

 

La question des effectifs

Convaincus par le fait que « la diminution de la taille moyenne des classes a un impact positif sur la réussite scolaire », les militants ont plaidé pour « des effectifs maximums de 25 enfants par classe, et même 20 dans les écoles relevant de l'éducation prioritaire (ZEP) (30 et 25 dans le secondaire, NDLR) ».

Or, d'après les comptes du collectif, le département des Landes a besoin d'« une dotation exceptionnelle » de 78 postes pour atteindre cet objectif au niveau du primaire et de 46 postes au niveau du secondaire.

 

Un service public en danger

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 15:29

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In Café Pédagogique

 

 Et si on réduisait la taille des classes ? Alors que la réduction de la taille des classes reste une des premières revendications des enseignants, comme l'atteste le sondage effectué en mars 2012 par le Café pédagogique, cette mesure reçoit peu d'écho dans la campagne électorale. Certes, Luc Chatel ne cesse de répéter, sans être contrarié, que le nombre d'élèves par classe n'a pas d'impact sur les résultats. Et s'il avait tort ? "Le nombre d'enfants par classe n'a pas d'impact sur les résultats, bien au contraire". Le 7 mars 2012, Luc Chatel a encore asséné cette opinion lors d 'un débat à l'Assemblée nationale. Ces propos confortent la politique de suppressions de postes. Luc Chatel explique qu'il s'appuie sur les travaux de l'OCDE qui montrent qu'il n'y a pas de lien direct entre le nombre moyen d'élèves par classe dans un pays et ses résultats. "Les effets de la variation de la taille des classes sur la performance des élèves ne sont pas étayés par des éléments probants. Les recherches menées dans ce domaine controversé n’ont pas permis de tirer des conclusions cohérentes, même s’il apparaît que les classes moins peuplées pourraient avoir un impact sur des groupes spécifiques d’élèves, notamment les élèves défavorisés", écrit Regards sur l'éducation 2011. ...

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 15:01

In Mediapart

 

C03-23
Alors que l'éducation est parvenue à s'imposer comme un thème majeur de la présidentielle, la plupart des candidats en faisant une priorité, nous sommes allés ces dernières semaines
à la rencontre des enseignants pour comprendre comment ils vivaient cette campagne et quelles étaient leurs attentes dans ce scrutin. « Jamais on n'a ressenti un tel enjeu autour de l'école », nous a ainsi confié une enseignante de primaire.
La question du vote enseignant concernant 800 000 agents est évidemment un enjeu crucial pour les candidats à la magistrature suprême. Longtemps considéré comme acquis à la gauche, l'électorat enseignant avait semblé montrer en 2007 que cette équation politique n'avait plus rien de systématique. Il y a cinq ans, le vote des profs s'était en effet largement éparpillé. Selon le sondage « sortis des urnes », Nicolas Sarkozy avait ainsi recueilli quelque 17 % des voix, François Bayrou 24 %, quand la candidate socialiste, Ségolène Royal, plafonnait à 41 % des voix.

Entre le parti socialiste et les profs, le désamour s’était installé sous le gouvernement Jospin avec l'épisode Claude Allègre et son « il faut dégraisser le mammouth », ainsi que ses nombreuses sorties sur l’absentéisme des profs. La sanction dans les urnes pour le candidat socialiste, en 2002, avait été terrible : à peine 19 % des voix enseignantes s’étaient portées sur Lionel Jospin au premier tour, les profs lui préférant souvent Jean-Pierre Chevènement, Noël Mamère ou Olivier Besancenot. En 2007, Ségolène Royal, ancienne ministre déléguée à l'enseignement sous la tutelle de Claude Allègre, malgré les appels au vote utile, ne soulève pas d’enthousiasme. Elle pâtit aussi de la diffusion d’une vidéo pirate dévastatrice où elle explique vouloir faire faire aux profs les « 35 heures à l'école », sans assumer cette assertion dans la campagne. 

Cette fois, le contexte n'est plus du tout le même. L'école a subi, depuis cinq ans, les suppressions massives de postes (75 000), la mise à terre de la formation des enseignants, une précarisation galopante du métier, sans parler des multiples expérimentations souvent très mal vécues comme le recrutement local dans les anciennes zones d'éducation prioritaire. Le monde enseignant est à bout de souffle, épuisé par la multitude de réformes qu’il a connues ces vingt dernières années.

 

Ce bilan pèsera lourd le 22 avril prochain. D'autant que les propositions (très radicales) du président-candidat – autonomie des établissements, remise en cause du temps de service, évaluation par le chef d'établissement – cristallisent les craintes du corps enseignant. Selon un récent sondage mené par l'Ifop, François Hollande arriverait largement en tête au premier tour chez les enseignants avec 46 % des intentions de vote. Moins par adhésion, le plus souvent, que par rejet du projet du candidat de l'UMP.

 

Anaïs et Christophe, sacrifiés sur l’autel de la réforme de la masterisation, voteront Hollande (nous disaient-ils dans notre première enquête) « sans grande conviction parce qu’il est temps que le président s’en aille. Cinq ans, c’est long. Dix ans, c’est une catastrophe pour le pays. »

© LD

Sandy Rico, prof d'EPS en ZEP se disait, elle, comme beaucoup de ses collègues « plutôt attirée par Mélenchon, mais je crois que je voterai Hollande, par sécurité. On a été malmenés pendant cinq ans et il faut vraiment que ça change ! »

La « très grande prudence » de Hollande

Pour le chercheur en science politique Frédéric Sawicki, qui mène depuis trois ans une recherche sur l’engagement citoyen et professionnel des enseignants français, contrairement à ce qu'avait pu faire croire le vote de 2007, l'ancrage à gauche des enseignants est profond. « Les enseignants restent la catégorie socioprofessionnelle la plus ancrée à gauche et dont l’ancrage sur le long terme ne se dément pas si on compare à d’autres groupes, comme les ouvriers par exemple. »

 

Si le passif avec le PS est réel, il relève que « François Hollande a adopté un discours d'une très grande prudence dans cette campagne ». La question explosive du statut des enseignants et de leurs obligations de service a été soigneusement remisée dans la campagne – même si, depuis des années les responsables d'éducation au PS n'ont pas caché qu'augmenter le temps de présence des enseignants était un de leurs objectifs. La proposition de rétablir 60 000 postes dans l'éducation était bien évidemment faite pour rassurer ce “grand corps malade” quant à ses priorités budgétaires. Même si, comme certains profs ont pu nous le dire, certains l'ont trouvée un peu « racoleuse » voire décalée par rapport à leurs attentes profondes de changement.

À droite, on ne semble en tout cas plus miser sur le vote enseignant mais plutôt sur le mécontentement et les angoisses des familles. « Il faut rappeler qu’en 2007, ce qui a été remarquable, c’était le très fort vote Bayrou, explique Frédéric Sawacki. Sans avoir laissé un bilan impérissable, il n’avait pas réformé à la hussarde et il était issu de leurs rangs. » S’il reste quelques sympathies pour le personnage, dans cette campagne, Hollande lui a coupé l’herbe sous le pied. « Après les suppressions massives de postes, son discours s’en tenant à la rigueur ne passe plus et, contrairement à 2007, on ne peut plus faire uniquement campagne sur les questions pédagogiques (le retour aux fondamentaux...– ndlr). » Les attentes sont telles qu'un discours trop tiède, ou proposant une forme de statu quo, n'est tout simplement pas audible.

Une jeune génération moins politisée

 

10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 18:01

Le 15 avril, François Hollande

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Le 19 avril, Jean-Luc Mélenchon

 

 

 

 

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