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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 18:44

In L'Humanité

 

 

L’ancien secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri en rigolait hier en marge de la manifestation. Gréviste, il a pourtant été compté présent devant ses élèves par l’administration.

 

En cause, la méthode de comptage. L’enseignant ne prenant ses élèves qu’à 9 heures, il a été considéré non gréviste à 8 h 15 par le ministère. L’ensemble des professeurs qui ne travaillaient pas hier matin ont aussi été inclus parmi les non-grévistes. Une manière de minorer l’ampleur des mobilisations.

 

 Résultat : le Snes annonce 30% de grévistes dans le secondaire, le ministère 5%.

8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 13:07

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In Le Monde

 

 

Au soir d'une journée d'actions syndicales, il y a d'abord une querelle, en apparence technique, en réalité très politique, sur les chiffres. Selon le ministère de l'intérieur, les 220 manifestations qui ont eu lieu en France, mardi 7 septembre, contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy, ont rassemblé 1 120 000 personnes, contre 797 000 le 24 juin. Le pouvoir reconnaît ainsi que la contestation syndicale gagne du terrain. Mais il relativise aussitôt en rappelant que le 13 mai 2003, point d'orgue de la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites de François Fillon, il y avait eu… 1 130 000 manifestants.

 

De leur côté les syndicats – CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires et FSU – avaient préalablement situé le seuil de réussite de leur journée à plus de 2 millions. Le 24 juin, la CGT avait recensé 1 920 000 manifestants. Cette fois, la CFDT a annoncé le chiffre de 2,5 millions tandis que Solidaires assurait, dès 16 h 30, que la barre des 3 millions avait été dépassée. Quant à la CGT, elle a choisi le chiffre intermédiaire de 2 735 000 manifestants, en relevant que c'était plus qu'en 1995 et en 2003…

 

Quelle que soit la réalité des chiffres, la mobilisation du 7 septembre, organisée au moment même de l'ouverture, dans un climat électrique, du débat à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de réforme des retraites, a été de très grande ampleur. Les syndicats ne sont pas très loin de leur record de 2009, à savoir 3 millions de participants. Les slogans entendus dans les manifestations montrent que la contestation a été dopée par un "effet Sarkozy", des participants aux cortèges exprimant leur refus du tournant sécuritaire du président ou le rejet de l'ensemble de sa politique, sur fond d'affaire Woerth-Bettencourt.

 

LE GOUVERNEMENT "ORGANISE LA RADICALITÉ"

Tous les indicateurs de combativité sont à la hausse. Ainsi, à Paris, la CGT a recensé 270 000 manifestants, contre 130 000 le 24 juin, et la participation était en augmentation dans toutes les grandes villes. Dans le secteur public, le pourcentage de grévistes était également à la hausse : 21,3 % à EDF (15,9 % le 24 juin) ; 26,76 % dans la fonction publique (20%) ; 22 % à la RATP (18 %) ; 42,9 % à la SNCF ; 29,4 % chez les enseignants.

 

De nombreux salariés du secteur privé sont entrés dans la fronde. Six raffineries de Total ont été mises en débit minimum. Et à France Télécom, la direction a recensé 34,04 % de grévistes. Les syndicats ont donc réussi leur pari. Reste à savoir quelle suite ils vont donner à leur mouvement, sachant que le débat à l'Assemblée nationale doit en principe s'achever le 15 septembre avant d'aller au Sénat.

 

Le pouvoir se montre inflexible sur les grands axes de sa réforme. Nicolas Sarkozy a invité sa majorité à rester "ferme" sur le cœur de la réforme, à savoir le report à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite et à 67 ans de l'âge permettant de toucher une pension à taux plein, sans décote. Le chef de l'Etat a redit qu'il faudrait se montrer "attentif" sur la pénibilité, les carrières longues, et les polypensionnés (ceux qui ont cotisé à plusieurs régimes). Mais François Fillon évoque la fin de la semaine pour préciser les concessions que le gouvernement est prêt à faire sur ces trois points, qui avaient été cités dès le mois de juin par M. Sarkozy comme pouvant faire l'objet d'ouverture en direction des syndicats.

 

Face au gouvernement, les syndicats, qui ont reconstitué leur unité à huit à la faveur de cette journée d'actions, se montrent tout autant inflexibles. Alors que l'intersyndicale se réunit dès mercredi pour décider des suites, et qu'elle attendait des signes du gouvernement dès mardi soir ou mercredi matin, la tentation d'un durcissement va planer sur ses délibérations. "Si nous ne sommes pas entendus, il y aura des suites à la mobilisation et aucune forme n'est rejetée", a affirmé Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. "Il faut que le gouvernement parle vite", a averti François Chérèque, de la CFDT, sinon "il organise la radicalité" et "on n'a pas d'autre solution que de continuer".

 

NOUVELLE MOBILISATION ENVISAGÉE LE 18 SEPTEMBRE

 

 La suite...

6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 18:24

L’auteur, dont la signature est un pseudo, adresse à « Main basse sur l’Ecole publique » quelques strophes en pastiche de vers classiques sur le mode de l'humour.

Il replace l'actuelle tentative de liquidation de la formation des enseignants à travers celle des IUFM dans le cadre de l'agression généralisée contre l'Ecole publique dont « Main basse sur l’Ecole publique » est « l'un des dénonciateurs les plus écoutés et les plus lus. »

 

 

 

 

Pour mieux venir à bout de cette République,

Il fallait saboter son École publique,

Démolir ses valeurs héritées des Lumières,

Et pour y parvenir, la rendre impopulaire.

 

Les conseillers du Prince, inspirés par les muses,

Ont jugé très malin d’attaquer par la ruse.

Ils l’ont persuadé de s’offrir la gloriole

De rendre incompétents les maîtres des écoles.

 

« Empêchons-les d’abord d’apprendre leur métier.

Ils deviendront mauvais et l’on va s’en méfier. »

Disaient-ils en pensant que les parents inquiets

À l’école privée inscriraient leurs mouflets.

 

Libéraux fanatiques, ils voulaient en découdre

Avec le camp laïque, et le réduire en poudre.

Quelques républicains, pourtant fort convaincus,

Firent une alliance avec ces trous du cul.

 

Trompés par les discours des faiseurs de ragots,

Ils avaient en horreur le camp des pédagos,

Et les IUFM, ces temples du laxisme,

Des Sciences de l’Éduc et du pédagogisme.

 

Bassement motivés par de vieilles rancunes,

Ressassant sans arrêt d’anciennes infortunes,

D’autres se sont levés et grossirent les rangs

Du troupeau bigarré toujours vociférant :

 

A bas les pédagos, mort aux IUFM !

Les hôtes du Palais, reprenant l’anathème,

Allaient incontinent, par une ruse oblique,

Porter un rude coup à l’école publique.

 

Le Prince dépêcha ses meilleurs courtisans.

D’abord un Duc du sud, d’un genre suffisant.

Connaisseur du sérail, il avait la dent dure,

Et mit l’IUFM en fâcheuse posture.

 

En allongeant le temps des études coûteuses,

Au grand dam des enfants des classes laborieuses,

Dont les représentants restèrent sans riposte,

Il économisa quelques milliers de postes.

 

Il répandait déjà en d’autres ministères

Son venin libéral aux effets délétères

Quand un miraculeux scrutin périgourdin

L’étendit sur le sol comme un coup de gourdin.

 

Quant aux IUFM, une grande Duchesse

Des universités, assez jolie gonzesse,

Abandonnant l’idée de les karchériser,

Entreprit le chantier de les masteriser.

 

On espérait ainsi les noyer en douceur,

Contourner le rempart de leurs vieux défenseurs.

Le plan a fonctionné pour le second degré

Qui dans les UFR se vit désintégré.

 

Il en fut autrement pour l’école primaire

Qui n’intéressait pas les universitaires.

On créa des masters, avec bien des lacunes,

D’une vraie formation, substituts de fortune.

 

Et les IUFM dans l’université

Survécurent ainsi à tant d’adversité

En économisant la chaleur animale,

Comme un lointain reflet des Écoles normales.

 

Un marquis de Champagne, un fidèle du Prince,

Ordonna aux vassaux qui servent en province

De répandre le bruit que les IUFM,

Moribonds en sursis, n’étaient plus un problème.

 

Mais les étudiants, race fort peu docile,

Firent fi en riant des rumeurs imbéciles.

Ils viennent se former dans les nouveaux masters

Et préparer ainsi leur futur magistère.

 

Pire encore, étonnant, les universités,

Au camp des pédagos, donnent droit de cité.

Le ver est dans le fruit. Le Prince le sait-il ?

Saura-t-il l’attirer dans un piège subtil ?

  

En aura-t-il le temps avant que l’électeur

N’étende sur la France un vote protecteur

En la débarrassant du Prince anti-laïque,

Et sauve in extremis son École publique ?

 

Jean Constant

2010

6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 18:14

In Le Mammouth Déchaîné


Les cours privés pour la formation des profs se multiplient. Privatiser la formation initiale était un des buts de la réforme... On en parlait il y a déjà quelques mois, mais là c’est le Figaro qui le dit.

 


Le Figaro - Des cours privés pour aider... les professeurs débutants

Plusieurs organismes proposent depuis la rentrée des formations pour apprendre aux jeunes enseignants à «prendre en main» leur classe. Une conséquence de la masterisation, qui a réduit à sa portion congrue la formation pédagogique des futurs profs.

Après les cours privés pour les élèves, les cours privés pour les profs. La rentrée des classes 2010 voit un nouveau phénomène se développer : quelques écoles privées ont développé des formations pour apprendre aux enseignants débutants à «prendre en main» leur classe. Une formation jusque-là délivrée par les Instituts de formation des maîtres (IUFM), mais qui a été fortement réduite avec l'adoption de la réforme dite de «masterisation» l'an dernier.

 


Lire la suite sur le «Coaching pédagogique»


D’ailleurs, Challenges le dit en grosses lettres :

 

39413

Mais dans la série les gens sont des cons :

Sondage exclusif Challenges Les Français sont à 97% attachés à l'enseignement public... mais 65% sont prêts à payer pour que leurs enfants aillent dans le privé.

SELON un sondage exclusif réalisé cet été par Opinionway pour Challenges, les Français sont à 97% attachés à l'enseignement public. Voilà qui est dit. Car pour le reste, toujours selon l'échantillon représentatif de 1.055 personnes interrogées du 21 au 23 juillet, c'est la défiance qui l'emporte. Lorsqu'il s'agit de juger l'école publique, les Français sont sévères. Ils sont par exemple 56% à considérer que la responsabilité de l'échec scolaire incombe à l'Education nationale. Et seulement 16% à faire plus confiance au public qu'au privé lorsqu'il s'agit d'éduquer leurs enfants. Fort logiquement, les Français se déclarent d'ailleurs prêts à 65% à payer pour ce service. A noter que 36% des parents qui confient leurs enfants au secteur public l'ont fait par défaut, puisqu'ils ont plus confiance dans le privé. Autant dire que les Français qui adulent comme valeur républicaine le service public et gratuit de l'enseignement trouvent que sa qualité est exécrable. Rarement le hiatus entre les principes affichés et la réalité n'a été aussi important. Pour l'éducation de leurs enfants, les Français se complaisent dans l'hypocrisie.


Faut-il réduire ce constat au domaine de l’éducation ?


Privatisation, cela finit par se voir : on vous le disait il y a maintenant des mois, Le Monde finit par le reprendre : C’est là.

 

6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 17:56

In Libération

par V. Soulé

 charlie hebdo 9-06-2010d

À la veille du mouvement contre la réforme des retraites, le Snes appelle à une journée d’action aujourd’hui dans le secondaire contre des conditions de travail dégradées.

 

« Je suis responsable départemental du syndicat. A la rentrée, j’ai fait le tour des collèges. Dans l’un, il manquait la professeure d’allemand. Pourtant on aurait pu l’anticiper : depuis des mois, elle a des problèmes de santé. Dans un autre, l’enseignante d’espagnol n’arrivera que dans un mois. Elle a été appelée à remplacer en septembre un prof débutant parti en formation. Car dans notre académie, les stagiaires commencent par une plage de formation. Alors il faut leur trouver des professeurs remplaçants, qui manquent dans les classes où ils ont été affectés » : Patrice Ancelin, responsable pour la Meuse du Snes, syndicat majoritaire du secondaire, explique que les enseignants sont fatigués de ces conditions de travail dégradées. Pour cette raison selon lui, la grève, appelée aujourd’hui par son syndicat à la veille du mouvement contre la réforme des retraites, devrait être plutôt bien suivie.

 

Parachutages.« A situation exceptionnelle, en raison de la somme des problèmes accumulés, réponse exceptionnelle » : en décidant d’une grève trois jours à peine après la rentrée, au moment où les professeurs commencent leurs cours, le Snes a pris un risque. Il n’est pas sûr que les enseignants, qui seront sans doute déjà nombreux à manifester demain, aient envie de débrayer deux jours d’affilée. Pour eux, la rentrée est un moment important pour caler les relations avec leurs élèves. Ils n’ont, en outre, guère envie de perdre deux jours de salaire. L’appel du Snes, rejoint par Sud Education et par l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses), est symptomatique de la colère montante au sein des enseignants, face aux coupes claires, mais aussi au mépris avec lequel ils ont le sentiment d’être traités. A cet égard, la mise en place cette année de la réforme de la formation (la « masterisation »), avec des milliers de jeunes enseignants parachutés dans des classes sans préparation, a été catastrophique. Comme si « enseigner était un métier qui s’apprend sur le tas », dénonce le Snes.

 

Le ministre de l’Education, Luc Chatel, a voulu minimiser l’appel, soulignant que le Snes était bien seul dans sa démarche. Hormis Sud Education et l’Apses, les autres syndicats n’ont en effet pas suivi, jugeant qu’il valait mieux concentrer toutes les forces pour la réussite de la journée du 7. Mais ils portent eux aussi un jugement sévère sur cette rentrée. Le SE-Unsa fait état d’un « climat lourd et pesant ». Le Sgen-CFDT critique « une politique sans aucune ambition ». Le principal syndicat du primaire, le SNUipp, dénonce le « sous-investissement dans le primaire », alors même que l’on veut lutter contre le noyau dur des 10 à 15% d’élèves ne maîtrisant pas les bases à la fin du CM2.

 

Parmi les principaux griefs avancés par le Snes, il y a d’abord les suppressions de postes (50 000 en quatre ans, de 2007 à 2010). D’après le ministre, cela n’a strictement aucun impact sur le terrain car on ne fait qu’« optimiser les emplois » - les ressources humaines étaient très mal gérées jusqu’ici, selon lui. Il a d’ailleurs fièrement annoncé que, à la rentrée, « tous les élèves auraient un professeur en face d’eux ». « C’est encore heureux, ironise Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, voilà à quoi la politique éducative est réduite. Mais l’école, ce n’est pas une garderie. »

 

Baby-boom. Les enseignants ont une tout autre vision que le ministre. Pour eux, à force de rogner, on touche à la qualité même de l’enseignement. Luc Chatel brandit des moyennes nationales, pas si élevées, du nombre d’élèves par classe. Mais il s’agit de moyennes. Et si on peut alourdir, sans trop de problèmes, les effectifs des classes dans un grand lycée de centre-ville, cela est en revanche durement ressenti dans des établissements plus défavorisés. En outre cette année dans le secondaire, on compte 39 000 élèves en plus. Et la hausse va se poursuivre avec l’arrivée de la génération du baby-boum du début des années 2000. La réforme de la formation des enseignants focalise le mécontentement. Le ministre souligne que jamais les profs débutants n’ont été aussi bien accueillis dans les rectorats à la veille de leur rentrée. « Comme si un accueil de deux jours pouvait remplacer une année de formation en alternance », souligne Christian Chevalier, du SE-Unsa.

 

La suite....

3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 17:33

In Snuipp

 

 

 

Le ministère a décidé pendant les vacances de supprimer des milliers d’emplois d’aide à la direction des écoles. Dans une situation de crise économique inédite, aggravant chômage et précarité, le SNUipp dénonce cette situation.

 

La surprise du chef de la rentrée : dans plusieurs départements les inspecteurs d’académie viennent d’annoncer la suppression d’emplois d’EVS, pourtant nécessaires au bon fonctionnement des écoles. Outre les diverses tâches qu’ils remplissent dans les établissements avec les équipes, les EVS assistent les directrices et directeurs pour tout ce qui concerne le travail administratif, particulièrement lourd dès la rentrée. Voici donc encore une mesure qui ne va pas dans le sens de l’amélioration des conditions de travail dans les écoles.


Une note de début juillet issue de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle a en effet demandé aux Préfets « d’inscrire leur mobilisation pour l’emploi dans un cadrage budgétaire contraint qui implique une stricte mesure des flux et des paramètres de prise en charge ». Du coup les rectorats sont priés de répartir entre les différents départements les suppressions nécessaires. Ce sont des milliers de postes qui sont en jeu et qui s’ajoutent aux 16 000 postes dans l’éducation nationale. Les coupes seraient de 80 dans la Drôme, 160 en Haute-Savoie, 357 dans les Bouches-du-Rhône, 120 dans l’académie de Besançon. Ailleurs comme dans le Haut-Rhin ou le Var aucun recrutement ni renouvellement de contrat ne seraient possibles.


Le ministre avait reconnu la nécessité d’améliorer le fonctionnement des écoles et de fournir aux directrices et directeurs d’école une aide pour leurs missions. Le SNUipp s’est adressé à Luc Chatel pour demander l’annulation de ces suppressions et réaffirmer sa demande de reconnaissance de ces emplois par la création de postes pérennes et statutaires.

 

C’est aussi sur les questions d’emploi et pour un meilleur fonctionnement des écoles que le SNUipp appelle les enseignants à se mobiliser le 7 septembre.

3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 12:54

In Café Pédagogique

 

Par Pierre Frackowiak


La mesure imposée brutalement, sans concertation, est un élément essentiel de la destruction de l’école engagée depuis 2007 avec une détermination sans précédent. Avec la semaine de 4 jours, la régression des nouveaux vieux programmes, la supercherie de l’aide individualisée, les effets de l’évaluationnite aiguë et de l’insensé pilotage par les résultats, le développement de l’autoritarisme de l’encadrement intermédiaire, la suppression de la carte scolaire, etc., les coups portés, dont certains peuvent paraître irréversibles, auront des conséquences à très long terme sur l’école, sur l’éducation au sens global et sur la société tout entière.


Dans dix ou vingt ans, probablement même plus tôt, les dégâts observés sur l’efficacité du système éducatif et sur le vivre ensemble conduiront les pouvoirs publics à tenter de reconstruire un projet éducatif cohérent, moderne, démocratique, généreux en repartant quasiment à zéro, c’est-à-dire aux début des années 1970 avec la rénovation pédagogique et la création de la formation continue des enseignants, avec la transformation des contenus jusqu’aux programmes de 2002 d’abord cautionnés par MM Ferry et Darcos, puis balayés d’un revers de main, avec la loi de 1989 plaçant enfin l’élève au centre du système éducatif abandonnée sans avoir été évaluée. Certes les résultats de cette marche en avant difficile, incertaine, contestée, n’ont pas été à la hauteur des espérances. Des progrès énormes étaient possibles et exigibles… Ce n’était pas une raison suffisante pour faire un énorme bond en arrière mettant en péril l’avenir de la société.


On comprend bien les motivations profondes du pouvoir actuel : réduction de la dépense publique et choix de société. La réduction de la dépense publique correspond à la fin programmée des services publics. Le choix de société est moins lisible au premier abord mais il correspond à une rupture dans l’histoire de notre pays : on bascule vers une société ultra libérale, complètement différente des idéaux républicains, à l’opposé même du fond idéologique du gaullisme. Une société qui exacerbe l’individu, la compétition, les gagnants (toujours les mêmes), l’argent, les experts ou prétendus tels, et qui se donne bonne conscience en tentant de faire croire que chacun a eu les mêmes chances. 


Malheureusement, la réaction a été faible voire nulle sur ces questions fondamentales pour l’avenir de la société. L’absence de projet alternatif cohérent et crédible a été un drame. L’absence de débat réel et d’information objective des citoyens, la priorité donnée aux protestations sur les aspects quantitatifs occultant toujours les vrais problèmes, la frilosité face aux enjeux, l’électoralisme à court terme font que les prises de conscience se produisent toujours trop tard…


Ainsi on commence seulement, à la veille de la rentrée, à s’inquiéter de la suppression de fait de la formation des enseignants et aussi de la formation des inspecteurs. Les uns sont lâchés dans les arènes des classes avec pour seul modèle celui qu’ils ont connu comme élève et comme étudiant : le cours, une heure, une classe, la transmission du savoir scolaire. Les autres placés à la tête de circonscriptions après un court formatage intensif en faisant des courroies de transmission autoritaires sans crédit et des pilotes sans cap et sans moyens perdent toute influence sur les pratiques pédagogiques.


Outre que cette suppression entraîne des risques considérables d’abandons, de démissions – comme s’en inquiète à juste titre Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN (syndicat des proviseurs et principaux - , de renoncement, de stress, elle se heurte à trois questions qui semblent avoir été volontairement ignorées :


1° tout le monde sait depuis toujours que l’on peut être brillant mathématicien et complètement incapable d’enseigner les maths à un groupe d’élèves, remarquable soliste médaille d’or du plus grand des conservatoires et incapable d’enseigner la musique. C’est une vérité universelle


2° c’est au moment où l’on est bien obligé de constater que les élèves ne peuvent pas comprendre le sens des savoirs scolaires, que les actes de chahut, d’indiscipline, de contestation des profs se généralisent même dans des établissements huppés de centre-ville, que les enseignants sont de plus en plus en difficulté devant les élèves, qu’ils peinent à se faire écouter et entendre, qu’ils souffrent souvent sans trop le dire et dans l’indifférence du système, que l’on supprime tout ce qui est déterminant dans cette pratique professionnelle terriblement difficile aujourd’hui : la psychologie des enfants et des jeunes, la sociologie, la philosophie et l’histoire de l’éducation, la pédagogie indispensable et complètement déniée ;


3° c’est au moment où les disciplines scolaires sont fortement mises en cause que l’on décide de les privilégier avec la mastérisation, de renforcer leur cloisonnement et les raisons de les contester. Le choix des disciplines, leur rapport aux savoirs sociaux, leur rapport avec les savoirs initiaux, extérieurs à l’école, des élèves, leur rapport avec l’environnement, l’exigence de transversalité, de globalité, de sens, sont autant de questions d’actualité et de prospective qui sont délibérément occultées. On sait avec certitude que les profs de l’école du futur ne pourront en aucun cas être seulement des transmetteurs de savoirs disciplinaires juxtaposés et devront être à la fois des professeurs d’intelligence, de maîtrise des langages (on parle, on écrit, on lit dans toutes les disciplines) et des professeurs de citoyenneté, qu’ils devront accompagner plutôt que juger et que tenter de remédier ce qui n’a pas été « médié », qu’ils devront travailler en équipe et que cela s’apprend. Sans pédagogie, sans formation professionnelle, ces objectifs modernes sont impossibles à atteindre.


Notre système éducatif va malheureusement au devant de terribles difficultés.


Il serait urgent que des banderoles soient portées contre les programmes désuets, contre la suppression de la formation au moins autant que contre les suppressions de postes et la suppression de moyens. Les revendications quantitatives auraient d’ailleurs incontestablement plus de chances d’être entendues dans l’opinion publique si elles s’appuyaient sur une vision de l’école, sur un projet éducatif cohérent, complet, pour les 20 ou 30 ans qui viennent, transcendant les alternances politiques car il faut une ou deux générations pour construire un système, inscrit dans un projet de société respectant les valeurs de notre République (liberté, égalité, fraternité) et notre histoire.

2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 18:07

In Rue89

 

Baudry sur la rentrée des profs stagiaires.

Rue89 publiait récemment le témoignage d'un jeune professeur stagiaire qui dénonçait « ce qui est en train de devenir la “formation” des enseignants » suite à la réforme dite de « mastérisation » de l'Education nationale. Beaucoup d'enseignants, riverains de Rue89, ont réagi à son témoignage pour partager leur expérience de la réforme et de ses conséquences.

Une majeure partie d'entre eux montre la difficulté croissante pour les profs d'exercer leur profession dans de bonnes conditions. Ralamaiche résume :

« Aujourd'hui, être prof, c'est affronter aberrations sur aberrations. C'est être précaire au dernier degré. C'est se faire trimballer, humilier, balader de réformes débiles en élèves paumés. »

 

 

 

Des applications tardives

Dans son texte, l'enseignant anonyme dénonçait son affectation dans un établissement situé à 250 km de son logement, annoncée dix jours seulement avant la rentrée. Shaman-0, stagiaire comme le témoin, confirme ces difficultés :

« Même les procédures pour les vœux sont une calamité :

  • accès non sécurisé (il suffit des noms, prénoms et date de naissance pour avoir accès au dossier) ;

  • modalités différentes selon les académies […] ;

  • et effectivement décision finale tardive (dans mon académie le 23 août). »

 

Si l'on en croit les commentaires des riverains, ce problème ne date pas d'hier et la réforme n'y a rien changé. Bleuet1 déclare ainsi :

« Pour ce qui est de l'affectation, honnêtement, rien de nouveau sous le soleil, rien ne change avec la mastérisation. Les jeunes professeurs sont toujours prévenus peu de temps avant la rentrée, c'est comme ça que ça fonctionne malheureusement. »

 

La riveraine Millie confirme :

« C'est hélas une récurrence. Ainsi, je n'ai connu mon établissement de rattachement que le 24 ou 26 août 2009 lors de mon année de stage. »

 

Des affectations tardives problématiques, surtout pour ceux qui, comme le professeur anonyme, doivent se présenter quelques semaines plus tard dans un établissement éloigné de leur domicile. Une situation carrément absurde dans le cas des profs stagiaires originaires des DOM-TOM, affectés en métropole deux semaines seulement avant la rentrée. Picheloure explique :

« On pourrait aussi parler du quota de profs stagiaires venant des DOM-TOM, affectés en métropole, qui ont, comme l'auteur, dû en quelques jours :

  • trouver une place sur une ligne […],

 

  • payer le billet,

  • débarquer en France et trouver un logement. »

 

Le rapport formation/pratique

Dans son témoignage, le prof anonyme expliquait un des pans de la réforme dite de mastérisation. Au lieu des deux tiers de formation pour un tiers de pratique en vigueur avant la réforme, les professeur stagiaires devront maintenant effectuer un tiers de formation pour deux tiers de pratique. Leur tutorat par des professeurs plus expérimentés n'est, en outre, plus obligatoire.

Beaucoup de commentaires soulignent les défauts de tels changements.

Joaom, professeur néo-titulaire (ayant terminé son année de stage), commente :

« On glose beaucoup sur le rôle des IUFM. […] Je ne regrette absolument pas d'être passé par là et, a posteriori, cette formation me semble indispensable. Je plains grandement les nouveaux collègues.

J'ajoute également que le rythme des dix-huit heures (hebdomadaires) pour un stagiaire me paraît infernal. […] Avant les stagiaires faisaient quatre, puis six heures. J'étais à huit. J'ai pitié de ceux qui vont être à dix-huit heures dans quelques jours.

Enfin, […] faire sans [un tuteur] me semble tout bonnement impossible. »

 

Millie, prof depuis dix ans, dénonce aussi cette réforme, qui va être « un massacre, de profs et d'élèves » :

« Mon année d'IUFM, avec douze heures de théorie et six heures de pratique, fut confortable. […] Assez pour apprendre mon boulot, à 23 ans. Et même après mon année de formation, quand je suis passée titulaire à dix-huit de cours, eh bien wow ! Je les ai senties passer ! »

 

D'autres dénoncent les implications pour les élèves qui vont subir des changements successifs de professeurs pendant l'année scolaire. Dans son commentaire, Shaman-0 souligne le problème :

« Il faut savoir que les élèves qui auront des profs stagiaires qui ont eu le concours externe vont changer de profs en cours d'année. »

 

Bleuet1 montre les lacunes de la réforme dans ce domaine :

« Pour ce qui est des périodes de formation, là où le bât blesse, c'est que les jeunes professeurs devront être remplacés sur ces périodes, ce qui représente une discontinuité dans l'enseignement. »

 

La précarisation des enseignants

Parmi les riverains de Rue89 membres du corps enseignant, Hawkmoon détaille l'évolution du porte-monnaie des profs stagiaires entre les années 1980 et nos jours

« Dans les années 1980, lorsque je commençais ma carrière, je sortais du baccalauréat et passais, suite à un concours, trois années à l'école normale. […] Le tout avec un salaire de 4 600 francs [700 euros] plus indemnité logement en première année pour finir à 5 100 francs [777 euros], plus indemnité logement.

Un jeune enseignant instituteur, vu le coût de la vie d'alors, ne se plaignait nullement, et débutait à 1,5 fois le smic d'alors, sans compter l'indemnité de logement. »

 

Le riverain poursuit :

« Aujourd'hui, il y a des professeurs des écoles, cadre A, avec un master 2, soit baccalauréat +5, sans formation, qui vont débouler dans les classes, pour un salaire net de 1 342 euros, sans nulle prime ou autre indemnité. […]

Le smic net lui est de 1 055,42 euros en 1010 ; un enseignant en net gagne donc 1,27 fois le smic en début de carrière. »

 

La suite...

2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 17:55

In France-Attac

 

 

La réforme des retraites pose une question de société : travailler toujours plus pour satisfaire l’appétit de la finance, ou mettre l’économie au service des besoins sociaux et écologiques. Attac souhaite rétablir les données véritables et oppose ses propositions à celle du gouvernement.

 

La finance est responsable des déficits
Le gouvernement ment en attribuant le déficit des retraites à la démographie. En 2006, avant la crise, les déficits des caisses de retraites s’élevaient à 2,2 milliards d’euros. En 2010, ils seront de 32,2 milliards, quinze fois plus élevés. La cause : la crise financière et économique dont sont responsables les spéculateurs, les banques et le capitalisme mondial. Rien à voir avec l’espérance de vie dont l’allongement est lent et à l’œuvre depuis des siècles.

 

 

Travailler moins pour travailler tous et mieux
Le gouvernement veut nous faire « travailler plus » pour que l’augmentation de la richesse produite continue de profiter aux actionnaires.
Au contraire, travailler moins au fur et à mesure des gains de productivité est la seule manière d’éviter le chômage et de pouvoir bénéficier des meilleures années en bonne santé après 60 ans.
Le recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans, le recul de l’âge à taux plein sans décote à 67 ans sont deux mesures injustes et inefficaces.

 

 

Des mesures injustes
Cette réforme repose sur le déni du chômage des jeunes, de l’éviction par les entreprises des salariés dès 58 ans, elle pénalise plus particulièrement la situation des femmes, déjà victimes d’inégalités profondes et de précarité, ayant souvent des carrières chaotiques des temps partiels subis.
Ces mesures aggraveront la baisse des pensions car presque personne ne pourra cotiser pendant 41 ou 42 ans. Elles jetteront des centaines de milliers de personnes dans la précarité et la pauvreté.

 

 

Des mesures inefficaces
Les mesures d’âge visent à baisser les dépenses de retraites très rapidement pour rassurer la finance mais ne solutionnent rien durablement.
Parce qu’elles ne s’attaquent pas à la racine du problème : celui de l’affaiblissement des cotisations sociales alors que les besoins augmentent, celui de l’emploi, celui de la répartition des richesses.

 

 

Le vice caché : la purge sociale
Les banques et autres institutions financières spéculatives ont réussi à faire endosser par la collectivité leurs créances pourries. Les déficits budgétaires et les dettes publiques ont alors explosé. Les gouvernements européens veulent maintenant imposer à leurs populations des plans d’austérité drastiques qui défont les protections sociales. C’est le cas en France, où le gouvernement a avoué vouloir rassurer les marchés financiers.

 

 

Un gouvernement délégitimé
Comment le ministre du travail, Éric Woerth, peut-il prétendre défendre une réforme équitable quand chaque jour apporte son lot de suspicions sur des salaires de complaisance, des conflits d’intérêt, des cas de fraude et d’évasion fiscales, de financement occulte de campagne électorale… ? L’amalgame officiel entre délinquance et immigration, la chasse aux Roms, ne sont que des diversions cyniques et inacceptables.

 

 

Retrait du projet pour amorcer une voie solidaire
- Le maintien de la retraite à 60 ans est possible et sans allonger la durée de cotisation.
- La condition en est de soumettre à cotisations les dividendes et tous les profits financiers distribués par les entreprises.
- Desserrer l’étau de la finance est possible pour satisfaire les besoins sociaux, préparer l’avenir écologique, réduire les inégalités et diminuer le temps de travail.

 

Faire monter la résistance sociale et citoyenne

 

La victoire est possible à condition que toute la société se mobilise. A l’appel de l’intersyndicale, les grèves et les manifestations peuvent encore prendre de l’ampleur. Les « Lundis au soleil » proposés par le collectif « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites » peuvent porter le débat dans les quartiers, les villages, au plus près des citoyens. Dans cet esprit Attac a mis en débat la proposition d’une votation citoyenne nationale début octobre, pour que l’ensemble des citoyens puissent se mobiliser sur ce choix de société que le gouvernement veut imposer.

 

Rendez-vous dans toutes les villes de France pour prolonger la mobilisation du 7 et organiser la riposte citoyenne
1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 19:04

In Canard Enchaîné 2-09-2010

 

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