Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Envoyez vos mails à

 

sauvons.lecole@laposte.net

  

Recherche

Pour voir tous les articles...

Vous ne voyez sur cette page
qu'un article.

Pour voir TOUS les articles
c'est
ici !

ou revenir à la page d'accueil

16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 11:13

eval1

In Café Pédagogique

 

 

La proposition UMP de notation des enseignants par les chefs d'établissement et au mérite sera-t-elle appliquée avant les élections ? Nous publions deux documents de travail du ministère de l'éducation nationale, un projet de décret et un projet d'arrêté, que nous nous sommes procurés. Ils donnent à penser que les textes sont prêts.  Ces textes se situent dans la démarche menée par Josette Théophile, DGRH du ministère, depuis l'annonce l'année dernière d'une réforme de l'évaluation.

 

Le projet d'arrêté confie au chef d'établissement dans le secondaire et à l'inspecteur au primaire l'entretien d'évaluation effectué tous les trois ans sur les enseignants. Il porte notamment sur la progression des élèves.   Les compétences évaluées sont "sa capacité à faire progresser chaque élève ; les compétences dans sa discipline ou ses domaines d’apprentissage;  sa pratique professionnelle dans l’action collective de l’école ou de l’établissement, en lien avec les parents d’élève et les partenaires...; la qualité du cadre de travail afin qu’il soit propice aux apprentissages et au partage des valeurs de la République, notamment le respect mutuel et l’égalité entre tous les élèves". Au terme de l'entretien, un compte-rendu est rédigé par le chef d'établissement ou l'inspecteur, complété "des dispositifs permettant d'évaluer le positionnement de l'agent", puis transmis à la hiérarchie.

 

 Le projet de décret modifie les grilles d'avancement. "Les cadences d’avancement existantes (au grand choix, au choix, à l’ancienneté) sont remplacées par un rythme unique. L’avancement accéléré est organisé par l’attribution aux agents de mois de réductions d’ancienneté. Cette allocation est modulée en fonction des résultats de l’évaluation". Ainsi, pour les certifiés, "La répartition des réductions d’ancienneté s’effectue sur une base annuelle de deux cent cinquante mois pour cent agents du corps et dans la limite de : « 1° cinq mois de réductions d’ancienneté pour 30% de l’effectif du corps ;« 2° deux mois de réductions d’ancienneté pour 50% de l’effectif du corps". Une nouvelle grille d'avancement est mise en place. Une démarche identique est instituée pour chaque corps.

 

 En février 2011, Josette Théophile, directrice générale des ressources humaines, avait surpris les syndicats en lançant le principe d'entretiens professionnels (ou entretiens de carrière) à 2 et 20 ans d'exercice du métier. Le 8 février elle nous déclarait : "on en a bien sûr parlé avec les organisations syndicales. Tout le monde est d'accord pour dire que le métier d'enseignant a évolué et que l'évaluation actuelle ne reflète qu'une partie des tâches qu'effectuent les enseignants, celles qui ont lieu en classe. Et cet effet est renforcé par la notation administrative qui a un impact très mécanique. Le ministre veut changer cela". Elle nous annonçait "plusieurs scénarios" pour la rentrée 2011, étant posé qu'il y a "une forte convergence pour dire que la notation doit intégrer un entretien d'appréciation et pour prendre comme guide le référentiel des compétences des enseignants élaboré en 2006. Il y a aussi accord sur l'idée qu'il faut un regard croisé et pas celui du seul chef d'établissement ou de l'IPR".

 

 Depuis les propositions UMP pour les présidentielles demandaient que "les enseignants ne (subissent plus) une évaluation purement quantitative, qui ne vise qu’à vérifier leur bon respect du programme national et leur aptitude à le finir dans les temps. (L'évaluation) devrait s’appuyer sur une dimension qualitative, qui mesurerait leur capacité à faire progresser les élèves". Le projet UMP prévoit aussi une évaluation par des responsables disciplinaires dans chaque établissement.

 

 En 2010, Luc Chatel nous avait confié : "Je souhaite vraiment être à la hauteur du gestionnaire des ressources humaines que je dois être". Ces propositions ministérielles pourraient susciter de l'émoi dans les établissements.

 

Le projet de décret  format pdf

 

 

 
16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 08:36
0

 

 
Evaluation des enseignants : les projets de décrets sont sortis.

Ils mettent en place les nouvelles modalités de la réduction d’ancienneté pour passer à l’échelon supérieur. Et bien plus aussi... un nouveau management du personnel.

Voici le projet de décret et al notice d’explication qui ont été donnés par le ministère aux organisations syndicales :
:

notation

Une première analyse :

Le ministère préparait cette réforme depuis des années. Les projets de décret et d’arrêté réformant l’évaluation des enseignants sont désormais en circulation depuis le 14 novembre. Ils remplacent à compter de la rentrée 2012 les dispositifs actuels par une modalité unique: un entretien d’évaluation tous les trois ans par le supérieur hiérarchique direct (le chef d’établissement dans le 2nd degré, l’IEN dans le 1er degré).
On passe à l’ère du management sur le modèle de l’entreprise.

Cet entretien reposera tout d’abord sur une auto-évaluation, selon des grilles fournies par l’administration. Comme les expérimentations ont déjà permis de le constater, ce processus est particulièrement pervers : on doit soi-même s’évaluer... à travers les yeux de la hiérarchie et ses critères désormais purement comptables.

Fin des grilles d’avancement

Les plus « méritants » (entendre, « les plus dociles ») seront gratifiés d’un ou plusieurs mois de réduction par rapport à l’ancienneté moyenne pour accéder à l’échelon supérieur, tandis que d’autres seront pénalisé-e-s par des majorations. Ainsi le supérieur hiérarchique aura un pouvoir personnel accru.
Exit les grilles d’avancement, qui certes n’étaient pas satisfaisantes, mais s’appliquaient partout. A commencé l’ère de la gestion individualisée des carrières.

L’évaluation devant remplacer la notation, que va-t-on évaluer ?

Le décret d’application de la loi « de modernisation de la Fonction Publique » le précise : en premier lieu « Les résultats professionnels obtenus par le Fonctionnaire » ; cela se traduit dans le projet d’arrêté sur l’évaluation des enseignant-s de la manière suivante : il s’agira en premier lieu d’évaluer la capacité de l’enseignant « à faire progresser chaque élève ».
L’enseignant sera donc jugé sur les résultats de ses élèves, à la « validation des compétences », aux évaluations en primaire, aux examens dans le secondaire, aux taux de passages et redoublements... Chacun sera comptable personnellement de ces résultats, devra produire du chiffre.

Sans oublier qu’un référentiel de compétences pour les enseignants a été créé il y a peu. Tout est dans tout, et réciproquement...

 

Et toujours plus...



15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 17:49

In Rue89


La lecture de la presse économique repose parfois. Dans la valse des chiffres que les différents états-majors des partis politiques se balancent, sans crainte de compter n'importe quoi, Les Echos et l'Institut Montaigne (think tank libéral) lancent ce lundi et pour six mois le chiffrage des programmes pour 2012.

Henri Gibier, directeur de la rédaction aux Echos, explique :

« [Ce travail sera réalisé ] avec l'aide de hauts fonctionnaires de Bercy dont c'est le métier de chiffrer les projets gouvernementaux, représentant les sensibilités politiques diverses mais sans attaches partisanes. »

« Course à la dépense » et « rien que ça »

On a beaucoup parlé de la proposition de François Hollande de créer 65 000 postes dans l'Education nationale. Martine Aubry, durant la campagne de la primaire, s'est montrée dubitative, et la droite a raillé l'initiative :

« Les propositions de François Hollande sont irresponsables et irréalistes », avait immédiatement réagi le ministre de l'Education Luc Chatel, critiquant les « vieilles recettes de la fuite en avant budgétaire ».

La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, avait déclaré que « la primaire socialiste virait chaque jour un peu plus à la course à la dépense ».

On a moins évoqué une proposition de Nicolas Sarkozy, datant de septembre, lorsqu'il avait visité le centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne : 80 000 places de prison pour 2017, soit 30 000 places nouvelles. « Quand Sarkozy dit qu'il veut 30 000 places de prison en plus, il veut en augmenter le nombre de 50%, rien que ça », tweete l'avocat Maître Eolas.

1,9 milliard pour les profs, 3,69 milliards pour les prisons

La suite... 

14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 07:58

 

 

 

In Café Pédagogique

 

Comment une réforme présentée comme une meilleure prise en charge des élèves peut-elle se retourner contre eux ? Un exemple en est donné au lycée Balzac à Paris. Aujourd'hui à 11 heures, les parents et enseignants de ce lycée parisien se rappellent à Luc Chatel en manifestant rue de Grenelle. Depuis le 3 novembre le lycée est en grève. Et il semble bien que le vrai motif de la grève soit l'application de la réforme du lycée.

 

Ce dont se plaignent les enseignants de Balzac c'est le désordre installé dans l'établissement. Après bien des erreurs, les élèves disposent maintenant d'emplois du temps stabilisés mais effrayants. Telle classe commence le jeudi au lycée à 8 h, finit à 17h30 pour... 3 heures de cours. Telle autre a 11 heures de trou dans la semaine sans que le lycée puisse offrir des salles de permanence surveillées en nombre suffisant. Des élèves ont moins de 30 minutes pour déjeuner. Et les parents supplient les enseignants de ne pas donner trop de devoirs les jeunes rentrant quotidiennement tard le soir sans avoir pu s'avancer dans leur travail.

 

La personnalisation m'a tuer. Ce qui est  directement en cause à Balzac c'est la "personnalisation" de l'enseignement. Présentée comme la "3ème révolution pédagogique" par Luc Chatel, on a en son nom multiplié les enseignements en groupe. Groupes pour l'accompagnement personnalisé, pour les langues, pour les enseignements d'exploration ou de spécialité par exemple. A Balzac, un chef d'établissement particulièrement zélé a ainsi constitué pas moins de 255 groupes pour 900 élèves ! Dans le même esprit, les classes ont été constituées en regroupant des élèves de filières différentes (L, ES et S mélangés) auxquels s'ajoutent à Balzac les élèves en filière internationale (la moitié) et les autres. Résultat : en dehors du français et des maths, les élèves d'une même classe ne sont jamais ensemble. Les enseignants gèrent des regroupements de hasard et ne peuvent plus suivre en équipe les élèves.

 

A quoi sert la classe ? Pour Liliane Bas, professeur à Balzac, la classe est pourtant nécessaire. "C'est elle qui apprend aux élèves le vivre ensemble. Elle donne de la cohésion au groupe", nous dit-elle. "Pour les enseignants elle est indispensable pour monter un projet. Pour un simple voyage à l'étranger, partir en classe ou avec des élèves individuels ce n'est pas du tout la même chose". Ajoutons qu'en détruisant la classe et la stabilité qu'elle apporte elle a affaibli les capacités de progression des élèves, réduit l'influence bénéfique des adultes sur eux et multiplié les occasions de séchage de cours. "Les élèves ne s'y retrouvent pas, ils ne savent souvent pas où aller", nous confie L. Bas.

 

D'autres pays ont fait le choix de sacraliser la classe. Si la classe existe dans la quasi totalité des systèmes éducatifs, le Danemark a sanctuarisé son existence. Du CP à la fin du collège, les enfants danois font partie de la même classe et sont suivis par les mêmes enseignants (cf Perle Mohl dans "Pédagogues de l'extrême (ESF éditeur 2011). L'enseignement repose sur cette aventure commune d'un groupe qui grandira ensemble (il n'y a ni évaluation notée, ni redoublement) , accompagné par les mêmes adultes. Les résultats scolaires ne sont pas plus mauvais qu'en France, par contre les Danois sont premiers sur l'échelle de la qualité de vie à l'école quand les Français sont derniers.

 

Pourquoi avoir démoli la classe ? Cette démolition est poussée à l'extrême à Balzac. Ailleurs les chefs d'établissement ont généralement été plus raisonnables, ou moins zélés, et ont veillé aux équilibres dans leur établissement. Ce que fait apparaitre Balzac c'est que la personnalisation peut se faire au détriment des jeunes. Le premier moteur de la rupture des classes c'est les économies qu'elle permet. En brassant les élèves par groupe , en mélangeant ainsi toutes les filières, on arrive à avoir en permanence 35 ou 36 élèves devant chaque professeur. On économise donc des postes. Mais la personnalisation a un autre moteur. Elle se méfie du groupe et valorise la responsabilité de l'individu. Dans cet effacement des repères, certains savent tirer leur épingle du jeu et s'adapter. Ce sont les élèves qui ont le moins besoin de l'encadrement scolaire. Ainsi ce système aggrave les inégalités et creuse les écarts. Les petites économies ne profitent pas à tous...

 


Communiqué

GRAVES INCIDENTS A LA CITE SCOLAIRE BALZAC EN GRÈVE AUJOURD’HUI

 Ce matin les lycéens formaient une chaîne humaine pacifique pour bloquer l’entrée de la cité scolaire Honoré de Balzac (Paris 17ème) en soutien à leurs professeurs en grève. La proviseure a fait appel aux forces de l’ordre : un élève mineur a été molesté violemment par cinq policiers, menotté et placé en garde à vue. D’autres élèves ont été blessés dont une élève de seconde grièvement à la jambe.

Aujourd’hui la cité scolaire Honoré de Balzac était en effet à nouveau en grève suite aux dysfonctionnements toujours non réglés de la rentrée. Après deux courriers envoyés en septembre par les enseignants au Rectorat laissés sans réponse, après deux journées de grève, après une audience vendredi avec le Directeur de l’Académie, aucune proposition valable n’a été faite par l’Inspecteur d’Académie, vu ce matin.

Les élèves et les personnels sont indignés que les seules réponses apportées à des revendications légitimes (manque de moyens et gestion locale désastreuse) soient l’inertie du Rectorat de Paris ou la violence policière. Une fois encore la proviseure a fait la démonstration de son incapacité à mener à bien ses missions.

Devant la souffrance des élèves et de l’ensemble des personnels de la cité scolaire, les seuls moyens à ce jour d’apaiser la situation, sont le départ de l’actuel chef d’établissement et l’obtention des moyens humains demandés (une infirmière, une documentaliste, un professeur de Français langue étrangère, des surveillants, un agent d’accueil, du personnel administratif, des possibilités de dédoublement pour les classes surchargées et le maintien du poste à temps complet à la reprographie).

 LES ENSEIGNANTS RECONDUISENT LA GRÈVE MERCREDI 9 NOVEMBRE

Paris 8 novembre 16h,  Les personnels en grève


Intervention policière musclée devant un lycée parisien

lexpress.fr

(…) Manifestation musclée devant le lycée Honoré de Balzac à Paris(XVIIe). Les forces de l’ordre sont intervenues ce mardi pour forcer l’entrée de l’établissement scolaire, bloquée depuis le début de matinée par les professeurs et les élèves.  (…)

Jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre vers 10 heures pour débloquer l’établissement. Des heurts ont alors opposé une dizaine de policiers aux manifestants. Une élève aurait le tibia cassé par une lampe torche d’un policier. Un de ses camarades, âgé de 17 ans, se serait ouvert l’arcade sourcilière. Ce dernier a été conduit au service médico-judiciaire de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu pour faire constater ces blessures. Il devrait être entendu dans la journée au commissariat du XVIIe arrondissement.  Lire l’article…

13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 10:32

In blog Mediapart

 

 

 

Mercredi 2 novembre. Pour tous les élèves de France, c'est la fin des vacances scolaires. Pour Ilyès, 18 ans, lycéen en 1ère S au lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), il n'y aura pas de rentrée. Arrêté, rapté le matin au commissariat de sa ville, il a été conduit à l'aéroport de Lyon Saint Exupéry et embarqué dans l'avion de 13 heures pour l'Algérie, l'expulsion était prévue d'avance, la place avait été retenue. Expulsé en cinq heures, sans vêtement de rechange, sans argent, et sans que quiconque s'inquiète de savoir si quelqu'un pourrait l'accueillir là-bas.
 

Ilyès, un dangereux fauteur de troubles ? Un délinquant qu'il fallait toutes affaires cessantes arracher à sa famille, à ses études, son lycée, ses camarades, ses profs ? Un de ces mauvais élèves issus de l'immigration et responsables de l'échec scolaire, un de ceux que dénonce Claude Guéant ? Rien de tout ça, juste un chiffre, un bâton dans les comptes de la PAF pour atteindre les 30 000 expulsions à la fin de l'année.

 

 

Ilyès vit en France avec ses parents, tous deux en situation régulière et  deux de ses frères, dont le plus jeune, né en France, est français. Il avait l'an dernier de bons résultats, il est depuis septembre 2011 en 1ère S, apprécié de ses professeurs. Un élève ordinaire avec des copains, mais à qui il n'a, semble t-il, pas osé dire qu'il avait des « problèmes de papiers ».

Début février 2011, il aura 18 ans à la fin du mois, il dépose sa demande de titre de séjour à la mairie de Saint-Vallier qui transmet à la préfecture, comme c'est l'usage.  Quand la réponse arrive, c'est le refus, assorti d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Incompréhensible pour la famille où les deux parents ont un titre de séjour vie privée et familiale renouvelable. Un recours gracieux est  alors déposé à la préfecture, assorti d'un courrier du député maire de Montceau et du bulletin scolaire d'Ilyès, qui est bon.

Pas de réponse. Inquiétude des parents. Le député de Montceau relance la préfecture qui déclare que le recours n'a pas été effectué, et que l'OQTF est maintenue. Dossier perdu, c'est plus facile pour faire du chiffre... 

En octobre, en l'absence des parents, la police fait une descente au domicile de la famille, se saisit d'Ilyès et de ses deux frères de 14 et 7 ans, qui sont emmenés au commissariat, en laissant la porte d'entrée grande ouverte.  Avec un mot aux parents (ironie, les policiers leur indiquent où sont leurs enfants, pour qu'ils ne s'inquiètent pas).  Au commissariat, aucune explication n'est donnée aux enfants qui se sentent humiliés, arrêtés comme des voleurs, traités comme des criminels. Lorsque la mère vient les récupérer, la police lui explique qu'elle a emmené les deux plus jeunes par sécurité. Ilyès est assigné à résidence et doit venir signer quotidiennement au commissariat.

Ce qu'il fait chaque jour pendant les vacances de Toussaint, jusqu'à ce mercredi 2 novembre.

EXPULSE en Algérie où ses grands parents vivent à Batna. Il n'a aucun moyen d'aller au lycée en Algérie car il a dépassé l'âge autorisé. En effet, l'entrée en terminale s'effectue à 17 ans et Ilyès a déjà 18 ans passés.

 

La suite...
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 18:11

11-11-2011 18-04-29

11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 12:08

In Mammouth déchaîné

 
pisa.jpgIl est là ce document (en anglais), qui nous dit en gros que pour aider les enfants à réussir à l’école, LA SOLUTION qui dépasse toutes les autres, l’idée géniale, requiert peu de temps et AUCUN moyen (et au passage n’a rien à voir avec l’EN).

Ahhh, vous vous impatientez, que nous disent donc ces grands penseurs internationaux ? Se sont-ils aperçus que les résultats scolaires sont en lien avec le milieu social et seraient-ils tous devenus marxistes (tendance Groucho) ?

Non non, tout simplement ils découvrent que les enfants qui ont été accompagnés par leurs parents dans les apprentissages réussissent mieux que tous les autres, quelque soit le niveau social et culturel des parents.

En gros ils prouvent (c’est toujours ça) que ce que disent les pédopsy depuis des dizaines d’années sur la « sécurisation affective » des enfants (même grands) est tout à fait déterminante. Exit le rôle hyperdéterminant de l’école, ou encore « l’effet professeur » sur lequel le gouvernement base ses « leviers d’efficience ». Exit l’intérêt du modèle finlandais. Et d’ailleurs si c’était là l’intérêt du modèle finlandais, celui d’avoir des parents qui s’intéressent de près aux activités de leurs enfants (la nuit est longue en Finlande...) ?

Ainsi on apprend que les jeunes de 15 ans à qui les parents ont lu des livres chaque jour ou chaque semaine pen­dant leur pre­mière année d'école pri­maire ont des notes sen­si­ble­ment plus élevées que ceux à qui les parents ont rare­ment ou jamais fait la lec­ture. Ils obtiennent en moyenne 25 points de plus au score Pisa, soit l'équivalent de plus d'une demi-année sco­laire d'avance sur leurs camarades.

Il est égale­ment béné­fique de par­ta­ger quelques ins­tants chaque jour avec l'enfant pour lui racon­ter sa jour­née, ou des his­toires. Ces acti­vi­tés simples et peu chro­no­phages ont, selon l'étude, plus d'efficacité sur les résul­tats sco­laires à long terme que de jouer avec son enfant à des jeux éduca­tifs à base d'alphabet, par exemple.

L'implication des parents reste cru­ciale jusqu'à l'adolescence. Ainsi, les élèves de 15 ans dont les parents dis­cutent avec eux de ques­tions de société ou de poli­tique toutes les semaines obtiennent en moyenne 28 points de plus au clas­se­ment Pisa. « Discuter de livres, de films ou d'émissions de télé­vi­sion », « dis­cu­ter de ce qui se passe à l'école », « man­ger les repas en famille » ou sim­ple­ment « pas­ser du temps à par­ler avec son enfant » ont égale­ment une action béné­fique sur les résul­tats scolaires.

Ce qui en gros montre que la cause majeure des faibles résultats scolaires de nos élèves français n’est pas à chercher dans la pédagogie, l’organisation mammouthesque de l’EN, les programmes, les méthodes, les évaluations, ... mais bien dans le délabrement des rapports sociaux au sein même de la famille. Et cela ne va pas s’arranger...

et toujours plus...

11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 09:36

In France Info

 

 

A l'occasion de la sortie du livre d'Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi "La République contre son Ecole", Eddy Khaldi répond aux questions de France Info.
A écouter...

11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 09:29

In Chronique Education

 

Sans bruit, le budget 2012 de l'Education, qui prévoit déjà 14.000 suppressions de postes, a été adopté jeudi à l'Assemblée avec un coup de rabot supplémentaire de 20 millions d'euros, pour contribuer au milliard d'économies supplémentaire annoncé par François Fillon.


Seront réduits de 11 millions les crédits destinés aux bourses de collèges et de lycées, en raison selon le gouvernement “de leur sous-utilisation”, et de 2 millions les crédits pour les fonds sociaux.

Vous avez bien lu, le “rabot” s'attaque donc prioritairement aux bourses et aux fonds sociaux en pleine crise…
Le savoir n’est pas pour tous et la réussite n’est pas pour chacun…

10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 18:55

 

Vous connaissez Christine Maso ? Non ? Moi non plus, jusqu'à ce que j'assiste mardi à Bobino à la Convention UMP sur l'éducation. Et que Christine Maso, une prof de maternelle assise à la tribune, propose une loi pour interdire le tutoiement des petits, rendant donc obligatoire le vouvoiement, histoire d'imposer le respect...

 

8 nov 2011 038

 

Il était autour de 17 heures 30 lorsque la Convention a débuté dans la salle parisienne, soudain plongée dans le noir comme pour un spectacle - ce qui ne facilite pas la prise de notes. Les balcons sont vides mais à l'orchestre, on voit beaucoup de militants UMP aux cheveux blancs et quelques jeunes placés bien devant.

Après un début classique - un discours bilan-perspectives du ministre Luc Chatel - , Christine Maso fut l'une des toute premières sollicitées par l'animateur du raout, Nicolas Rossignol, un homme plutôt joyeux. La raison: prof, elle est au coeur du sujet.

 

L'enseignante de moyenne et grande section de maternelle évoque alors ces élèves de maternelle qui tutoient leurs profs et qui sont "de plus en plus arrogants". "Autorité, respect, seraient-ils devenus des gros mots ?", lance-t-elle devant une salle conquise, hostile par nature à "la chienlit". Mais elle réserve son annonce-surprise à plus tard, lorsqu'elle est interrogée une seconde fois: "et pourquoi pas une loi pour interdire le tutoiement ?".

En son temps, Xavier Darcos, le prédécesseur de Luc Chatel, était aussi un adepte du "vous". Mais ayant déjà pas mal de sujets de frictions, il n'avait pas insisté. 

Christine Maso ne s'arrête pas là. Elle est ensuite carrément applaudie lorsqu’elle déplore le mauvais niveau des élèves en français: "c’était quand même mieux avant lorsqu’on enseignait sujet, verbe, complément, au lieu de groupe nominal...".

 

La Convention de l’UMP - deux panels d'une petite dizaine d'intervenants chacun, l'un sur l'éducation, l'autre sur le supérieur - a ainsi oscillé entre la nostalgie d’une époque où les élèves ne pipaient pas mot en classe, et le rêve d’une école libérale où les directeurs recruteraient eux-mêmes les profs et où ces derniers travailleraient plus sans gagner plus.

 

Le rêve libéral, c'est Luc Chatel qui l'a développé. "Il faut que vous soyez fiers du bilan, mes chers amis", a-t-il commencé. Puis il a prôné "la troisième révolution, celle de la personnalisation" de l'enseignement, après la démocratisatoin (la première révolution) et la massification (la deuxième) - son leitmotiv ces derniers temps.

Plus sérieusement, reprenant une partie des 30 propositions de la Convention, il a évoqué une série de réformes à faire, dont voici les principales:

 

- un changement de statut des profs afin qu'ils soient davantage présents dans les établissements et qu'au delà des cours, ils assurent aussi du tutorat, de l'orientation, etc (proposition 15 de la Convention). "Le métier d’enseignant a changé, a-t-il expliqué, avant, face à des classes homogènes, il pouvait se contenter de transmettre le savoir. Mais aujourd’hui, peut-on continuer avec un statut fait en 1950 ?" (selon lequel un prof certifié assure 18 heures de cours par semaine, un agrégé 15, auxquelles il faut ajouter les préparations, les corrections, les rendez-vous avec les parents, etc, ndlr).

- le recrutement des profs par les chefs d'établissement (proposition 10). "Je suis fier que 300 lycées et collèges expérimentent une autonomie du recrutement, c'est révolutionnaire, s'est félicité le ministre, il faudra aller plus loin". Il faisait ici allusion aux établissements du dispositif Eclair.

- un changement des rythmes scolaires, avec un allongement de deux semaines de l'année en raccourcissant les vacances d'été (proposition 3). "Les élèves français ont 1 000 heures de  cours par an, un record parmi les pays développés, en plus concentré sur un petit nombre de jours", a souligné le ministre.

- une mise en concurrence des écoles, avec publication des résultats des évaluations nationales des CE1 et CM2 et ceux de celle introduite cette année en 5è (proposition 4). Sur la scène de Bobino, Luc Chatel n'a pas été aussi précis, mais il a vanté "l'autonomie des établissements" et la possibilité pour les parents de "mesurer les performances" des écoles de leurs enfants.

 

Jean-François Copé, le patron de l'UMP, est ensuite revenu sur ses dadas. Il a défendu l'idée de collèges par niveau - certains regroupant les 6è et 5è, les autres les 4è et 3è (proposition 6). Selon lui, cela doit permettre d'avoir davantage de mixité sociale et d'éviter les "ghettos scolaires".

Il voulait un examen à l'entrée en 6è fleurant bon le certif. Mais pour surmonter "sa petite divergence avec Luc" (Chatel), il  fait un petit effort et est maintenant d'accord pour une évaluation en début de CM2 (proposition 5).

 

Les ministres présents - également Laurent Wauquiez pour l’Enseignement supérieur, Nadine Morano pour l’Apprentissage et la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Jeannette Bougrab,- se sont succédés à la tribune pour s’autoféliciter du chemin déjà parcouru -  "la réussite exceptionnelle" de la LRU (la loi d’autonomie des universités), "les grandes avancées" dans l’éducation, etc.

Les chiffres ont déferlé pour illustrer le succès des réformes - 240 000 élèves de primaire ont fait un stage de pré-rentrée cette année par exemple - et la hausse continue du nombre d’enseignants alors que celui des élèves baisse. Mais il n’y pas eu un mot sur les suppressions de postes - 66 000 depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007.

 

La suite...

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
Un enseignant du second degré
Un étudiant
Un lycéen
Un parent d"élève
Un simple citoyen
Un chercheur
Un enseignant à l'université
Un fonctionnaire de l'EN (non enseignant) : encadrement, Biatos...
Un élu

Résultats

Visiteurs


 

Actuellement   
visiteur(s) sur le blog