Le ministère de l'Education nationale a revu sa copie et ne parle plus d'"évaluation" des élèves.
Quelques mois après l'abandon d'un projet qui avait suscité la polémique, le ministère de l'Education nationale remet la question des difficultés en maternelle sur la table. Le projet abandonné en octobre avait provoqué l'ire des syndicats et des parents d'élèves, qui dénonçaient un "étiquetage" des élèves dits "à risque".
Pour la rentrée 2012, le ministre Luc Chatel propose aux enseignants des outils d'"observation" des élèves. Cette fois, la notion de catégorisation des enfants a disparu et le ministère insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'évaluations, comme dans le projet d'octobre, mais de simples outils pour repérer les difficultés.
Compréhension d'un texte lu
Les enseignants pourront donc choisir de faire passer ces petits tests à leurs élèves, portant notamment sur la compréhension d'un texte lu ou la reconnaissance des syllabes.
Pour Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire, l'enjeu est de taille. "On sait que les 15 à 20% d'enfants qui ont des difficultés à la fin du CM2, en réalité, on les retrouve dès la fin de l'école maternelle parce qu'on voit qu'ils ont des problèmes de vocabulaire, de logique", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.