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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 14:42
21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 10:01

Après avoir "calmé" les lycées en décembre, X. Darcos utilise la même stratégie en direction des universités : le report, en espérant calmer l'agitation des étudiants. Reste, "un détail"  :  les  suppressions de postes.

Source AFP

Darcos laisse inchangés les concours 2010 des enseignants

Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, dans un nouveau geste en direction du monde enseignant, a repoussé d'un an la réforme des concours des professeurs, ouvrant des discussions qui s'annoncent serrées avec des syndicats jugeant insuffisantes les concessions faites.


Le ministre a cédé à la revendication de la Conférence des présidents d'université (CPU) en décidant, vendredi, de maintenir les concours de 2010 dans leur état actuel : ce qui était déjà une assurance pour l'agrégation le devient donc aussi pour le Capes et le concours de professorat des écoles.

M. Darcos a aussi dissipé le flou pour les étudiants qui pourront se présenter aux concours 2010 : les titulaires d'un master ou les inscrits en master 2, mais aussi les candidats admissibles en 2009 et les étudiants inscrits en master 1 à la rentrée 2009.


Le monde universitaire avait manifesté son inquiétude à cet égard: les universités n'avaient pas encore transmis leurs projets de nouveaux masters devant préparer aux nouveaux concours, ce qui laissait peu de choix au gouvernement en terme de calendrier.

Outre que la partie concours de la réforme de la formation des enseignants est ainsi repoussée d'un an - les nouveaux concours ne se mettront en place qu'en 2011 -, le ministre a apporté plusieurs précisions et assurances, dans une lettre aux syndicats dont l'AFP a obtenu copie.


Une fois leur concours obtenu, les "fonctionnaires stagiaires" auront "un tiers" de temps en formation continue, alors que la réforme, qui supprime l'année de stages rémunérée en IUFM (Institut de formation des maîtres) prévoyait initialement un plein temps devant classe après le concours.

Avant le concours, les stages de master 2 "ne seront pas utilisés pour couvrir des besoins en remplacement de personnels en congé ou des besoins permanents d'enseignement".

Enfin, le recrutement par concours nationaux des professeurs et conseillers d'éducation (CPE) est qualifié de "principe intangible", et la revalorisation financière promise concernera non seulement les néo-titulaires mais aussi l'ensemble des enseignants.


La FSU, principale fédération de l'éducation, a très vite réagi, en saluant des "évolutions qui prennent en compte les mobilisations" et "infléchissent sensiblement les projets connus jusqu'ici". Le SE-Unsa et le Sgen-CFDT ont vu aussi des "points positifs" et des "annonces importantes".


Pour autant, toute la réforme n'est pas repoussée, a-t-on insisté au ministère: des volets entreront bien en vigueur en septembre 2009 (stages de 108 heures en masters, bourses) et, surtout, "les étudiants qui obtiendront le concours 2010 deviendront professeurs stagiaires en septembre 2010 sans passer par l'IUFM".


Cet aspect porte en germe la suppression dès cette date de plusieurs milliers d'emplois d'enseignants-stagiaires, au titre de la politique de non-renouvellement des postes de fonctionnaires partant à la retraite.


Cette année réformée de fonctionnaire stagiaire devrait constituer le coeur des "discussions" ouvertes par Xavier Darcos, saluées par des syndicats qui avaient dénoncé jusqu'alors son "absence de dialogue".

Ceux-ci réclament en effet une formation continue à mi-temps, s'inquiétant de l'absence de référence au rôle des IUFM, intégrés aux universités, dans la lettre de M. Darcos. Ils dénoncent aussi le "flou" persistant en ce qui concerne le volet professionnel de la formation.


La FSU entend donc "poursuivre la mobilisation" universitaire, dont la prochaine journée est prévue mardi 24.



21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 08:36

A Barcelone, mecredi 18 mars...





Réforme de l’Université : il n’y a pas que la France qui résiste

Source Jade Lindgaard, Médiapart, 20 mars 2009


C’est un angle mort du conflit autour des universités : la dimension européenne du débat. Pourtant, universitaires et chercheurs italiens étaient en grève mercredi, les Finlandais ont manifesté le 13 mars, l’équivalent de la LRU a été voté au Danemark en 2003, et des réformes semblables se retrouvent en Espagne, en Allemangne, au Royaume-Uni et en Grèce. A quelques semaines des élections européennes, une mobilisation prend corps au sein de l’Union pour dénoncer la création d’un « marché de la connaissance ». Une troisième journée d’action en ce sens s’achève vendredi 20 mars.

Comment expliquer la similarité de réformes touchant des systèmes d’éducation et de recherche encore très disparates d’un pays à l’autre ? Analyse critique avec Isabelle Bruno, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Lille 2 et auteur en 2008 de A vos marques, prêts... cherchez ! (éditions du Croquant).

LRU, masterisation de la formation des enseignants, réorganisation du CNRS : ces trois réformes en cours en France aujourd’hui trouvent-elles leur origine dans l’Union européenne ?

Isabelle Bruno.
On en retrouve de semblables actuellement en Espagne, en Italie, en Finlande, au Danemark, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Grèce. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie européenne. Un programme politique cohérent décidé conjointement par les chefs d’Etat et de gouvernement au moment du sommet de Lisbonne en mars 2000 et qui se fixait l’horizon 2010 pour atteindre certains objectifs chiffrés (notamment l’équivalent de 3% du PIB investi dans la connaissance). Il ne s’agit pas d’une politique européenne à proprement parler, comme on parle de politique agricole commune, car dans les domaines de l’éducation et de la recherche, il n’y a pas de compétence communautaire. Les Etats membres se coordonnent, élaborent des stratégies en commun, se comparent et s’évaluent mutuellement sans qu’aucune disposition juridique ne leur impose quoi que ce soit.

Quels points communs alors entre les lois sur l’université en Europe ?

Il y a des lois sur l’autonomie des universités en Finlande, au Danemark, en Italie et en France qui toutes visent à responsabiliser les universités et transformer leur gouvernance sur le modèle de l’entreprise. Au Danemark, l’équivalent de notre LRU a été voté en 2003. Elle a suscité des résistances : l’université de Copenhague a été occupée et une pétition nationale engagée. Les nouvelles lois italiennes organisent un retrait du financement de l’Etat en incitant les entreprises à se substituer aux subventions.


La cinquième liberté de circulation

Quels sont les objectifs de la stratégie de Lisbonne ?

Faire de l’Union européenne l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici 2010. Pour atteindre cet objectif, il fut décidé de coordonner plus étroitement les politiques nationales dans les domaines de la recherche, de l’éducation, de la santé... On cherche à rapprocher les universités des entreprises par des partenariats public-privé ; à faciliter l’entrée des entreprises dans les conseils d’administration des universités, de leur donner la possibilité de financer l’université et la recherche ; et l’on introduit dans les universités des outils de la science managériale. Cette politique rompt avec les principes du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

On retrouve une communication de 2006 sur l’autonomie des universités émise par la Commission européenne. La même année, en mars, un conseil européen des ministres chargés de la recherche, de l’industrie et de la concurrence – depuis 2004, les questions relatives à la recherche et l’enseignement supérieur sont traitées dans le cadre d’un conseil chargé de la « compétitivité » – défend les principes mis en œuvre un an plus tard par la LRU en France.

Depuis 2002, il existe un objectif européen de l’équivalent de 3% du PIB en dépenses pour la recherche et le développement. Ces 3% sont ventilés entre 1% de dépenses publiques et 2% de dépenses privées. Cela se traduit par des mesures visant à inciter les entreprises à investir dans la connaissance : incitations fiscales, crédits d’impôt... Ce qui se passe à l’université procède d’une même logique que ce qui se passe dans les milieux hospitaliers. La stratégie de Lisbonne concerne aussi la santé, la fiscalité, les politiques d’entreprise, les retraites...

D’où vient cette idée d’économie de la connaissance ?

De chercheurs en économie et en sociologie des organisations. Celui qui l’a le plus théorisée est un économiste et sociologue danois, Bengt-Ake Lundvall. Mais on peut remonter plus loin. L’expression « économie de la connaissance » apparaît dans des documents de l’OCDE dans les années 1990. C’est lié au « new public management », c’est-à-dire à l’idée qu’on peut appliquer les principes de la gestion privée à la gestion publique. Concrètement, cela met en place un système de gouvernement qui permet de calculer des scores à l’aide d’indicateurs de performance, de les rendre publics à travers des palmarès et de confronter par exemple les résultats chiffrés des universités. Ce sont des outils forgés dans le monde de l’entreprise à des fins de rentabilité et de profit. On est en train de construire un canevas de l’environnement concurrentiel, un marché.

Depuis 2005, la stratégie de Lisbonne a mis à l’écart les objectifs sociaux et environnementaux initiaux pour se recentrer sur trois priorités : la connaissance (enseignement et recherche), les politiques d’entreprises (réduction des charges bureaucratiques et fiscales lors de la création d’entreprise, diffusion de l’esprit d’entreprise), emploi (flexisécurité). Il s’agit désormais d’établir la « cinquième liberté de circulation » : après les biens, les services, les capitaux et les hommes, celle des connaissances. Cela passe notamment par la création d’un brevet européen.

Une méthode adaptée à la crise

Initiée en 2000 par des gouvernements de gauche, la stratégie de Lisbonne devait fonder l’Europe sociale. Comment se fait-il que dix ans plus tard elle se traduise par des désengagements de l’Etat ?

La stratégie de Lisbonne a été lancée alors que l’Union européenne comptait 11 pays sur 15 gouvernés au centre gauche (Prodi, Blair, Schroeder, Jospin...). L’idée était d’ouvrir le chantier de la « nouvelle économie », avec l’ambition de lancer la construction européenne dans les domaines non marchands, là où il n’y avait pas de compétence communautaire, pour mettre en place l’Europe sociale. Certains parlaient de « la revanche de Maastricht ». C’était la première fois qu’à l’échelle européenne les chefs d’Etat et de gouvernement mettaient à l’ordre du jour de leurs sommets la lutte contre l’exclusion sociale, la pauvreté, la protection sociale, l’éducation...

Mais l’originalité de cette stratégie tient au fait qu’elle met en place une nouvelle méthode de construction communautaire : la méthode ouverte de coordination. Elle recourt à des moyens managériaux et disciplinaires alors que la construction européenne s’est faite par des moyens juridiques et diplomatiques. Cela explique que progressivement le volet social de la stratégie de Lisbonne a été marginalisé. Ces techniques managériales ne sont pas neutres politiquement. Elles produisent des effets. Le fait de mettre en comparaison et en compétition les systèmes de protection sociale au moyen d’indicateurs de performance est paralysant pour la mise en œuvre de politiques sociales.

Dans tous les domaines sociaux où on a voulu mettre en œuvre cette méthode, ça n’a pas fonctionné. Car elle suppose d’établir des objectifs chiffrés, de les appuyer sur une petite liste d’indicateurs de performance. Mais la pauvreté ou l’exclusion sociale sont des phénomènes très complexes, rétifs à une réduction à quelques chiffres. Les statisticiens qui ont travaillé consciencieusement se sont retrouvés avec des centaines d’indicateurs. Or le benchmarking (se mesurer et comparer) ne peut pas fonctionner avec autant d’indicateurs.

La crise économique peut-elle avoir une influence sur ces politiques ?

Elles ont l’avantage de conforter la logique monétariste de réduction de la dette et des déficits publics en proposant des outils qui permettent à l’Etat de se désengager. De ce point de vue, elles sont adaptées à la crise. En 2005, des rapports d’évaluation sur la stratégie de Lisbonne ont conclu à un constat d’insatisfaction. Les objectifs affichés ne sont pas atteints. Mais c’est mal comprendre l’utilité de ce dispositif de benchmarking et de méthode ouverte de coopération qui fixe de tels objectifs chiffrés, non pas pour qu’ils soient atteints, mais pour tenir en permanence les Etats membres sous pression afin qu’ils intensifient leurs efforts dans le sens convenu. Cette cible des 3% ne sera jamais atteinte. Ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas efficace.





20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 20:57

In C'est Classe

C'était gai, festif, ensoleillé. Peut-être était-ce le temps printanier ou le plaisir de se retrouver aussi nombreux. La manif  à Paris, vue dans les rangs de l'Enseignement, était plus enjouée qu'à l'habitude, plus inventive aussi.  Retour en images et en slogans.


Les élèves de l'école Boulle se moquent du style suranné de Xavier Darcos. Le thème revient souvent dans les cortèges, du supérieur comme du primaire et du secondaire: toutes les réformes que les ministres décident à la va vite marquent un retour en arrière, au lieu de faire un grand bond en avant.


Manif_interprofessionnelle_paris__3
 


Plus classiques, les lycées et collèges ont sorti les banderoles des grands jours. Avec un bon point pour le collège Louise Michel, dans le "93" (la Seine Saint Denis): victime d'une baisse de moyens, il s'est souvenu que la militante anarchiste avait écrit un livre intitulé "La misère".


Manif_interprofessionnelle_paris_21 Manif_interprofessionnelle_paris_22


Beaucoup de pancartes sont des initiatives individuelles. On ne sait d'ailleurs pas toujours qui les porte. Xavier Darcos, Valérie Pécresse et bien sûr Nicolas Sarkozy sont des incontournables. François Fillon, plutôt discret dans les débats, est bien plus rare. Récemment il a annoncé une bonne nouvelle - l'arrêt des suppressions de postes dans le Supérieur en 2010 et en 2011. Malheureusement, il n'est pas revenu sur les 900 de 2009.


Le cortège impressionnant de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ferme la marche. Il reste longtemps à l'arrêt rue du Temple. Et ne démarre que vers 16 heures de la République vers Bastille. Les universitaires ont toujours l'air un peu emprunté lorsqu'ils défilent. Mais apparemment ils commencent à s'habituer, se saluent (ils se voient souvent avec toutes ces manifs) et bavardent en attendant patiemment. Beaucoup portent, décomplexés, des autocollants sur la poitrine, des pancartes accrochées dans le dos ou encore des balais, autour du slogan "Darcos Pécresse du balai".


Manif_interprofessionnelle_paris__7



La suite...

 
  
20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 18:31
20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 18:13
In Sciences2
par Sylvestre Huet


3368806868_8e68059b37 Xavier Darcos renonce. Il vient d’envoyer une lettre aux organisations syndicales qui annonce le report d’un an de la mastérisation.


Cette revendication fait partie des points durs du conflit en cours. Ce report de la réforme était exigé par les syndicats pour l’ouverture de négociations.


D’après Michelle Lauton, secrétaire nationale du Snesup, que je viens de joindre au téléphone : «C'est un vrai et premier recul.» Mais «il reste un combat à mener, affirme t-elle aussitôt «sur le contenu de cette réforme.» La lettre de Xavier Darcos ( ici en pdf, et ici sur le site du Snesup avec l'analyse du texte par ce syndicat) indique bien, d’ailleurs, les points de désaccord qui subsistent sur le contenu des formations, des concours, la manière d’envisager l’entrée dans le métier, le volet social et (par son absence), l’inconnue sur la façon dont les IUFM seront intégrés aux universités. Bref, il y a encore beaucoup de plain sur la planche.


Xavier Darcos avait beau jouer les matamores et proclamer qu’il allait former et recruter les enseignants sans les universitaires, il a bien dû se résoudre à plier devant la fermeté de ses opposants. Tous ceux qui, dans les universités, ont refusé d’envoyer au ministère de Valérie Pécresse les maquettes (le contenu des formations) de la préparation aux nouveaux concours, ont donc emporté le morceau. La puissance du mouvement dans les universités et les IUFM, ainsi que l’unité retrouvée de la FSU qui a demandé ce report, tous syndicats confondus du primaire au supérieur a lourdement pesé. La CPU elle même n’avait pu que demander ce report.

La demande de report de la mastérisation faisait partie des cinq points considérés comme des préalables à l’ouverture de négociations pour sortir de la crise. Demeurent maintenantles quatre autres points :


► le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et du projet de contrat doctoral,
► la restitution des emplois supprimés en 2009,
► la définition d’un plan pluriannuel de créations d’emplois,
► l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche

La mobilisation des universitaires et des chercheurs devrait donc continuer, comme en témoigne le calendrier des

manifestations de la semaine prochaine.

3368800180_e341ced412   Ce recul, après les pas de deux gouvernementaux sur le statut des universitaires, l’annonce par François Fillon qu’il n'y aurait pas de supression d¹emplois dans les universités... en 2010 et 2011 (mais rien pour 2009) montre à quel point les deux ministres, Matignon et l’Elysée se sont trompé sur la force de mouvement qui étonne jusqu’à ses initiateurs et animateurs (voir ici, une vidéo instructive, l’audition de Jean-Louis Fournel à l’Assemblée Nationale).

Cet après-midi, Valérie Pécresse devait recevoir les syndicats des organismes de recherche. Mais la plupart ont décliné l’invitation, réclamant une négociation «globale». De recul en recul, on y arrive, tout doucement, mais quel gachis ! Or, il semble maintenant évident que c’est l’ensemble des réformes engagées, depuis la LRU, qui doit être mis en cause. Votée dans l’urgence, sans même prendre en compte le mouvement de concentration des structures universitaires en cours, cette loi montre de plus en plus son caractère baclé, en plus de ses vices de conception. Le blocage de la gouvernance à l’université Paris-7 Denis Diderot l’illustre avec éclat. Même le député UMP Daniel Fasquelle parle déjà de loi LRU-2... c’est dire si la première à du plomb dans l’aile.



20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 12:52

Diaporama Sauvons l'Ecole

 


Manif 19-03
envoyé par sauvons-lecole



In Le Monde


Pour les syndicats, la manifestation du jeudi 19 mars est une mobilisation "réussie", plus importante en tout cas que celle du 19 janvier. Destinée à arracher de nouvelles mesures au gouvernement en faveur des salariés, elle a fait descendre dans la rue entre 1,2 million de manifestants (selon la police) et 3 millions de personnes (selon les organisateurs) contre 1 à 2 millions en janvier. Face à cette ampleur, les syndicats ont demandé au gouvernement "des réponses".

Mais le premier ministre
François Fillon a réaffirmé, lors d'une intervention jeudi au journal de 20 heures de TF1, que son gouvernement n'envisageait "aucun nouveau plan de relance". Selon M. Fillon, il faut "attendre" que le premier plan de relance annoncé en décembre, d'un montant de 26 milliards d'euros, "produise ses effets". L'augmentation du smic, par exemple, n'est "pas la priorité dans une crise aussi grave", a-t-il jugé. "La priorité c'est la mobilisation pour l'emploi, c'est de sauver les emplois", a maintenu le premier ministre, estimant que "la mobilisation ne résoudra pas les problèmes de la crise mondiale".

Seule véritable annonce faite par François Fillon : la mise en place d'un comité de suivi qui se réunira chaque mois "pour vérifier que les mesures prises sont appliquées" et "efficaces". "Le cas échéant, s'il faut adapter ces mesures, on les adaptera", a-t-il fait valoir.


"SI ÇA CONTINUE COMME ÇA, LES CORTÈGES S'ALLONGERONT"

La suite...




20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 12:44
20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 07:44

In Sciences2

Universitaires, chercheurs et étudiants ne sont pas pour rien dans le succès de la manifestation parisienne.

Photo Sauvons l'Ecole
Réunis à Beaubourg, devant le musée d'Art moderne, ils sont partis à près de 20 000 en direction de la République pour rejoindre le
cortège intersyndical.


La première impression que donne ce cortège, c'est que Valérie Pécresse et Xavier Darcos ne sont pas au bout de leurs peines. Les manifestants, banderoles et pancartes des défilés «enseignement supérieur et recherche» des sept dernières semaines sont là. Pancartes et slogans sont conçus pour montrer qu’on est pas chez les incultes.

«Marre, marre mar..cel Proust, la recherche, c’est pas du temps perdu», entend-on. Les historiens de Paris-1 envoient «Sarkozix dans le Styx et Pécresse dans l’Hadès» et défilent en toges. («romaines», me précise t-on, puisque j'ai eu le malheur de les décrire grecques dans un post précédent (1). Les enseignants et étudiants de l’IUFM de Paris ont sortis leurs crayons de couleurs pour une magnifique banderole genre «Guernica», avec une «Ecole qui HOOQ» et des slogans chantés, il faut bien s’entraîner pour le futur métier.


Côté sécurité, il n’y a rien à craindre, le nombre de gilets jaune fluo montre que les futurs professeurs des écoles ne badinent pas avec ce sujet. La proposition de loi des
92 députés de l’UMP visant à l’«Université payante» se traduit par des pancartes demandant «des problèmes pour financer tes études ?» et apportant la réponse «on va t’aider à t’endetter». Beaucoup d’allusions aux propos tenus par Nicolas Sarkozy, visant son discours sur la recherche ou ses petites phrases sur  les grèves «qui ne se voient plus». Une énorme  banderole lui repond «et là, tu nous vois ?». Pour être certains d'être entendus, les biologistes de l’Institut Cochin ont sorti les tambours, les étudiants de Paris-4 affirment que la Sorbonne est en «résistance», Cemagref, INRA, Institut de Recherche pour le Développement, Institut Pierre-Simon laplace (les climatologues), Institut de Physique du Globe de Paris... impossible de relater toutes les équipes présentes, il y en a trop.

La suite...

20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 07:36

In Café Pédagogique

Après la manif



Le gouvernement peut-il ignorer la mobilisation du 19 mars ? "Le ministre de l'éducation nationale restera-t-il sourd aux messages répétés que lui envoient plusieurs centaines de milliers d'enseignants des écoles dont les demandes sont largement partagées par 3 français sur 4 ?" Au lendemain de la journée nationale d'action du 19 mars, cette interrogation, formulée par le Snuipp, est évidemment générale.

 

Si le taux de grévistes dans l'éducation nationale (29% selon le ministère, 60% selon les syndicats) a probablement été un peu plus faible que celui du 29 janvier, les cortèges de manifestants ont été particulièrement impressionnants. La police annonce 1,2 millions de manifestants, les syndicats 3 millions ; ce qui est certain c'est que le 19 mars a vu les plus importantes manifestations depuis le CPE en 2006. A Paris, la manifestation a regroupé de 84 à 350 000 personnes, ce second chiffre semblant plus réaliste : le cortège a du utiliser deux axes différents pour s'écouler avec difficulté : deux heures après le démarrage de la manifestation la queue de cortège était toujours immobile à la République. Cortèges impressionnants encore à Marseille (320 000 personnes selon les syndicats), Bordeaux et Toulouse (de 50 à 100 000), Lyon, Nantes, Lille (environ 50 000). Rouen n'avait jamais vu une telle foule. Partout on remarquait de nombreux salariés du privé. Des incidents ont eu lieu à Marseille où un étudiant et un professeur de physique-chimie ont été interpellés.

 

Satisfaits de la mobilisation, les syndicats doivent se réunir le 20 mars. Le Snuipp, qui demande par exemple le report de la réforme de la formation des enseignants, a déjà fait savoir que sans réponse du ministre il appellerait les enseignant s "à poursuivre leurs mobilisations". Le Snes , qui attend lui aussi  une autre réforme de la formation des enseignants , a déclaré que "l’absence de réponse rapide du gouvernement et plus particulièrement du Ministre de l’Education Nationale aux demandes exprimées par les personnels, conduira le Snes à continuer de développer la mobilisation en recherchant les démarches les plus largement unitaires".

 

Quelle sera la réaction du gouvernement ? Le 19, le premier ministre a déclaré qu'il n'y aurait "aucun nouveau plan de relance".  Aucun rendez-vous syndical n'est inscrit à l'agenda du ministre de l'éducation nationale. Alors que, en plus du succès de la journée, les projets ministériels sont en panne (lycée, formation des enseignants etc.), que les enseignants "désobéisseurs" se multiplient (ils seraient plus de 2 500), que d'autres, comme R Descoings, reprennent des dossiers ministériels, cette absence de réactivité est surprenante. Faut-il y voir une forme d'autisme politique ? Ou s'agit-il déjà de laisser les dossiers à un successeur ?

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