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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 07:29

 



Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris, à qui Nicolas Sarkozy, Président de la République, a confié une mission « d’analyse, de compréhension, d’écoute et de proposition » sur la réforme du lycée, doit remettre à Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, un rapport d’étape fin mai, et son rapport final en octobre 2009, « de sorte que la rentrée 2010 puisse être préparée, dans les lycées, sur de nouvelles bases » (sic).


-Quelle est la stratégie ?


Elle est très claire. Elle s’appuie sur la loi Fillon de 2005, qui permet aux établissements scolaires d’expérimenter des dispositifs pédagogiques ou organisationnels. Ainsi, dès la rentrée 2009, quelque 116 lycées vont procéder à des expérimentations de certains points de l’ancienne réforme repoussée en décembre 2008 (semaine de bilan et d’orientation, semestrialisation, accompagnement individualisé, etc.…) prélude, sans aucun doute, à une généralisation massive dès la rentrée 2010.


-Cette stratégie sera-t-elle payante ?


Oui, si on la compare à celle employée pour réformer le lycée professionnel. Expérimentée en 2008, la réforme du bac pro 3 ans sera en effet et vraisemblablement généralisée en 2009, alors que les textes officiels ne sont pas encore publiés…C’est simple, pour contourner l’obstacle, il suffit de passer tout en douceur. Dans un premier temps, feindre le retrait de la réforme ( repli tactique) puis dans un second temps, relancer un processus de pseudo-concertation avec les acteurs sur le « terrain ».

Autrement dit, ouvrir une brèche, entrer dans la place, investir la forteresse, prendre le contrôle du calendrier, saper les dernières résistances, et forcer la citadelle à recevoir la « réforme » sans coup férir par l’emploi de la ruse. Pour bénéficier de l’effet de surprise, cette stratégie demande évidemment une grande rapidité dans l’exécution de toutes ces manœuvres…Dommage! Nous connaissons déjà la fin du « film » ! L’assaut final sera donné, vous l'avez deviné, à la rentrée 2010. Xavier Darcos ou son successeur pourra alors sonner l'hallali...
 
 Parallèlement, une mission parlementaire d’information sur la réforme du lycée, lancée en janvier 2009 suite au report de celle-ci, poursuit ses consultations. Yves Durand, le président de cette mission, a auditionné des figures de l’enseignement supérieur lors d’une table ronde publique.

 Les débats ont tourné autour des questions essentielles : comment organiser au mieux le lycée pour faciliter les poursuites d’études dans l’enseignement supérieur ? Quelles mesures prendre pour démocratiser son accès et venir à bout de la hiérarchie des filières ?

Certains intervenants ont évoqué une réforme par l’expérimentation et  non de façon globale: François Perret, doyen de l’Inspection Générale de l’Education Nationale, prend même comme exemple la réforme du bac professionnel d’abord expérimentée puis généralisée à la rentrée 2009. Nous y sommes: cette stratégie qui a déjà fait ses preuves, est donc bien la bonne...Christian Cuesta, membre du bureau de l’assemblée des directeurs d’I.U.T., déclare à propos du bac : « il est troublant que le D.U.T. en contrôle continu reçoive un si bon accueil et non le baccalauréat ».


  La question de l’autonomie des établissements, donnant plus de souplesse à leur organisation, est remise sur la table, ainsi que l’idée d’un socle commun des connaissances et d’une orientation « chemin faisant ». Toutes ces préconisations rejoignent ainsi largement le contenu de l’ancienne réforme rejetée en 2008.

« Je suis incapable de dire pourquoi la précédente réforme a échoué », s’interroge naïvement Benoist Apparu, député de la Marne et membre de la mission. « C’est une question de pédagogie, peut-être ? », ironise-t-il.

 Interrogé sur le «  tour de France des lycées » de Richard Descoings, il affirme : « J’en pense beaucoup de bien. On a besoin d’associer à la réforme ceux qui vont la faire marcher. Cela ne peut pas fonctionner si on reste enfermé dans un bureau, si on s’en tient à une négociation entre le ministre et les syndicats ».
Oui, il est vrai, en effet, que la réforme du bac pro 3 ans a été, de ce point de vue, un modèle de négociation et de concertation, avec la consultation au préalable des différents acteurs,  associant scrupuleusement "ceux qui vont la faire marcher"à son élaboration, et prenant largement en compte la diversité et les spécificités de l’enseignement professionnel…

 Mais vous avez raison, monsieur le député, cela ne peut pas fonctionner !


Abdellah AZIZI

 

24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 18:37
24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 18:27

In C'est Classe

Lycée parce de vilgénis, Massy (91)A force, on ne savait plus trop qui s'occupait de la réforme du lycée: Xavier Darcos le ministre ? Richard  Descoings le chargé de mission ?  Benoist Apparu le député qui planche sur un rapport ?, etc. Maintenant au moins c'est clair: Nicolas Sarkozy en personne. Lors d'une visite-surprise dans un lycée de Massy, en banlieue parisienne, il a conduit les débats et donné son avis sur tout. Un vrai chef !


Le 8 avril, le président avait déjà déboulé sans crier gare, encadré par Xavier Darcos et Richard Descoings, au lycée
Champlain de Chennevières (Val de Marne). Il avait notamment philosophé sur les liens inextricables entre le plaisir et l'effort, et vanté l'intérêt des voyages pour les langues (à l'oral surtout).


Le 20 mai au lycée Parc de Vilgenis à Massy (Essonne), c'était du sérieux. Un signe qui ne trompe pas: le président avait rangé son téléphone portable. En fait, il avait plein de choses à dire. Cela a donné douze sujets vidéos, contre cinq à Champlain,  visibles sur le site de la mission de Richard Descoings. 

 

Interrogé par un professeur sur l'absurdité d'avoir voulu réformer d'abord la classe de seconde, indépendamment de la première et de la terminale, Nicolas Sarkozy (voir la vidéo) fait cette confidence: "on a en beaucoup parlé avec Xavier. Je pense que j'ai fait sans doute une erreur de ne pas demander qu'on présente la réforme complètement. Ce n'est pas si facile, je ne suis pas venu vous dire qu'on avait tout réussi".


Puis comme souvent, il revient sur l'immensité de sa tâche: "le chef d'Etat d'un pays de 65 millions d'habitants ne peut avoir tout ça clair en tête, ne pas faire d'erreurs. Si vous pensez que c'en était une, je ne suis pas loin de penser comme vous".

La suite...

23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 17:17




 



23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 13:35
In Sorbonne en grève

Le Meilleur des Mondes

Petit scénario de politique-fiction.

par Julien Keller et Isabelle Privat

Tout ce que vous n’avez jamais osé rêver pour l’école et l’université,
le tandem Pécresse-Darcos l’a fait !

 

 2008. X. Darcos et V. Pécresse, à l'initiative de N. Sarkozy, lancent une série de réformes du modèle éducatif français. Pêle-mêle, on y retrouve, pour les mesures phare, une modification du statut de l'enseignant-chercheur universitaire, la modification de la formation des enseignants du secondaire et des maîtres d'écoles, une énième réforme des horaires et des programmes en lycée... La main sur le cœur, les ministres assurent qu'un jour meilleur est sur le point de se lever sur la génération de l'an I du sarkozysme. Qui serait inquiet, puisque toutes ces décisions ne sont « que preuves d'amour » ?

2009. N. Sarkozy, emporté par sa générosité légendaire et après mûre réflexion et « concertation approfondie », impose une cure d'amaigrissement des organismes de recherche (CNRS et autres), au nom de la  la « médiocre » réussite de nos universités et d'un manque de transparence dans l'évaluation de nos chercheurs. La France tourne le dos à son modèle centenaire d'Education et adopte le modèle « d'avenir » : le modèle anglo-saxon.


2013.
Grâce à la réforme des lycées menée de main de maître par Xavier Darcos, les élèves français, tout comme leurs petits camarades anglais, perdent désormais moins de temps à étudier les matières générales comme le français, les maths ou l’histoire-géo. A l'instar des lycéens américains, on leur propose des modules passionnants pour apprendre en quelques semaines, comment gérer son budget maison, comment mieux apprécier les feuilletons de série B ou encore comment cuisiner ‘bio et light’ à la fois. Les nouveaux programmes attestent d'une vision moderne de notre société sur elle-même. Par exemple, la règle de 3, la géométrie, ainsi que le subjonctif ont été relégués aux oubliettes, de même que La Princesse de Clèves, car plus personne n'en voyait l'utilité depuis longtemps. Nos chers petits bénéficient d’heures de soutien obligatoires, certes dépourvues de tout contenu, mais qui leur permettent de tester toutes les variantes de la belote. Les parcours spécialisés, totalement labyrinthiques et opaques, permettent de s’assurer que seuls les enfants issus des classes aisées et cultivées sauront choisir l’orientation qui leur ouvrira les bonnes portes.

Une autre pratique barbare a été supprimée : celle du redoublement. Le proviseur y a trouvé immédiatement son intérêt : l'évaluation du lycée dépendant du taux de réussite des lycéens, le financement du lycée dépendant de cette évaluation et son salaire dépendant du dit financement..... Et ne vous inquiétez pas du baccalauréat : il est officiellement délivré à tous ceux qui accèdent à la terminale et qui savent écrire leur nom !

 
2015. La réussite est totale. Nos enseignants, de la maternelle au collège, du lycée à l'université, sont enfin devenus des précaires heureux. Les jeunes enseignants à peine formés affrontent avec le sourire une carrière parallèle de représentants de commerce. A chacun de prendre son petit cartable, son petit CV et faire du porte à porte pour trouver une place dans un établissement scolaire pendant les vacances d'été. Les plus chanceux enseigneront peut-être une matière dans laquelle ils sont compétents, sinon ils improviseront ! La plupart complètera son service en des missions de vigile afin de lutter contre la violence et la drogue au collège, ou animera des forums sur les grossesses précoces des adolescentes. L'immense majorité des enfants envoyés dans le système public ne verra jamais les murs d'une université, mais ils ne s'en offusquent pas puisqu'ils font ainsi l'économie des frais d'inscriptions et d'un prêt coûteux sur quinze ans. Quelle chance pour eux et quel service rendu au pays d'arrêter si tôt leurs études ! D'ailleurs, si l'idée loufoque leur venait d'y rentrer quand même, ils y seraient surpris de voir leurs enseignants constamment affairés à écrire des dossiers de demande de financement auprès de l'ANR (Agence Nationale de Recherche) ou de redécouper leurs articles afin d'augmenter le nombre de leurs publications.  Heureusement, ces professeurs sont aussi épaulés par une armée de petites fourmis, les jeunes chercheurs en situation précaire, qui acceptent sans broncher de dormir dans les salles de cours, faute de pouvoir s'offrir un hébergement décent. Voilà une formidable façon de donner un peu de vie au campus et puis la passion justifie tous les sacrifices, pourquoi protesteraient-ils ? 

Et surtout que l’on se rassure : il reste encore quelques étudiants qui, grâce à des parents méritants protégés par le bouclier fiscal, peuvent payer entre 4 000 et 15 000 euros leur inscription à l’université sans avoir à s'endetter ! Enfin admis dans l’un des très rares pôles d’excellence qui ont éclipsé la plupart des universités, ceux-ci sont certains de transformer les efforts financiers de leur famille mieux qu'en un diplôme, en un parchemin. Car quel président d’université serait assez bête pour refuser de délivrer leurs diplômes à ceux-là même qui participent si généreusement au financement de son établissement ?

 

Bien sûr, il y a encore d’irréductibles Gaulois, pardon d' « immobiles » Gaulois, pour se plaindre d'une prétendue baisse du niveau et de la qualité de la formation, d'une disparité sociale inquiétante à l'école, d'une disparition progressive de la France dans les colloques internationaux et les grandes avancées scientifiques. Mais à ce stade, qui se soucie encore des progrès de la recherche ? La gestion des ressources humaines est un domaine tellement plus excitant comme vous le confirmera le VRP des temps modernes, le président de l'université. Cet hyper-président a décrété du jour au lendemain la fermeture de toutes les départements de philosophie, d'ethnologie et de linguistique de « son » université. Grâce à toutes ces mesures courageuses, les dépenses de « fonctionnement » ont drastiquement diminué. Le temps où l'Education pouvait être comptabilisée comme « dépense d'investissement » est, Dieu merci, définitivement révolu.

 

 Qu'on se le dise, l'Education est un coût pour la nation, c'est l'ignorance qui est un investissement !

 

Enseignants chercheurs à l'université, Isabelle Privat et Julien Keller ont travaillé en Angleterre et aux Etats-Unis et continuent à collaborer avec des chercheurs de ces deux pays.




 

Discours de V. Pécresse du 10/02/09 à l'assemblée nationale. « Il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour et des preuves à la communauté universitaire , nous en donnons tous les jours. »

« De nombreux sujets vont faire l’objet dans les semaines qui viennent d’une concertation approfondie.», N. Sarkozy discours du 18/02/09.

23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 13:27

 

L’assemblée des trois conseils centraux et l’assemblée générale des étudiants et des personnels de l’université ont décidé hier, le même jour, de faire en sorte que la fin de l’année universitaire puisse aboutir à une forme de validation acceptable pour les enseignements du second semestre 2008-2009.

Il faut saluer cette convergence, qui fait l’honneur de toute notre communauté universitaire à un moment particulièrement critique.

C’était la voie de la raison et le choix de la responsabilité, la seule issue possible pour éviter que des milliers d’étudiants, pris en otage par l’obstination gouvernementale, ne perdent une année d’études. Mais ce n’est une victoire pour personne.

Les réformes très largement contestées que les ministères de l’Education nationale d’une part, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’autre part, entendent imposer par la force, n’ont pas été retirées et sont d’ores et déjà en voie d’application. Depuis l’automne, elles ont semé le chaos dans les universités. Demain, elles bouleverseront le fonctionnement de la recherche, la formation des enseignants, l’ensemble du système éducatif.

En s’engageant résolument dans le refus de tels désordres, notre université a pleinement joué son rôle, critique et responsable. Dans l’unité de toutes les forces qui la composent, étudiants, personnels BIATOSS, enseignants, elle a porté une contestation massive, pacifique, argumentée.
Cette contestation, il n’est pas question aujourd’hui d’y renoncer. Elle doit prendre désormais d’autres formes. L’heure n’est pas à la résignation mais, plus que jamais, à la vigilance et à l’action critique.

23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 11:29
La ronde infinie des obstiné-e-s accueille la Marche des obstinés
Venez nombreux !

Plusieurs points de rendez-vous pour les rejoindre au long de leur parcours francilien

DIMANCHE 24 MAI

12h30      Esplanade de la Défense
Au pied de l'escalier de la Grande Arche

14h-16h    Mairie de Neuilly.
Ligne 1 : Sablon

 

18h    Louvre
Ligne 1: Palais-royal - Musée du Louvre

 

19h      Beaubourg
Devant le musée : Au pied du pilier qui supporte un pot de fleur doré ...




23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 10:55


Que contiennent ces décrets ? Exactement ce que les opposants à la masterisation dénoncent depuis le début de leur mobilisation à l’automne dernier : en plus de réussir le concours de recrutement dans l’éducation nationale, les futurs enseignants devront obligatoirement obtenir un master pour devenir fonctionnaires stagiaires. Ce qui retarde d’autant la rémunération des futurs profs, jusqu’ici rémunérés dès leur deuxième année de formation. Ce décalage permettrait à l’Etat d’économiser 480 millions d’euros, selon le calcul de 
l’Unef.

Mais les décrets vont plus loin encore, en supprimant le bénéfice du concours aux étudiants qui échoueraient à obtenir leur master après un redoublement. « C’est un événement majeur dans la fonction publique française, la remise ne cause de la nature pérenne de la réussite à un concours », estime Pascal Maillard. La portée de ces textes réglementaires est potentiellement très importante car ils « modifient les conditions de recrutement, d’affectation, de titularisation et de déroulement de carrière » de « tous les corps enseignants : professeurs des écoles, certifiés, agrégés, professeurs en lycée professionnel, d’éducation physique et sportive, et le corps des conseillers principaux d’éducation », note la 
FNEC FP (FO) qui demande le retrait des projets de décrets de l’ordre du jour du CTPM. 

« Des méthodes de voyous »


Comme s’y était engagé Xavier Darcos, ces projets de décrets entérinent les dispositions transitoires pour les sessions 2009 et 2010 des concours. A une nuance près : seuls les titulaires d’un master 1 pourront être recrutés à la rentrée 2010. Ce qui pourrait signifier que c’est bien dès la rentrée 2009 que commence à s’appliquer la masterisation. Maria Stavrinaki, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à la Sorbonne (Paris 1) et membre de la Coordination nationale des universités, est catégorique : « Ce sont des méthodes de voyous. Ce gouvernement n’a pas de parole. » A défaut de maquettes de masters prêtes, le gouvernement pourrait être contraint de retarder cette obligation de masters. Une vingtaine seulement de maquettes de cours de masters ont été remontées au ministère de l’enseignement supérieur par les facs, au point que l’agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Aeres) a renoncé à évaluer cette nouvelle offre de formation.


Les dérogations concédées par les cabinets de Xavier Darcos et Valérie Pécresse pour les concours de 2009 et 2010 avaient été, lors de leur annonce le 13 mai, saluées par les syndicats (FSU, Unsa-éducation et Sgen-CFDT. Mais tous avaient aussi réclamé plus de temps pour la préparation et la mise en place de la réforme voulue par le ministère de l’éducation nationale. Le 18 mai, le conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), comité consultatif auprès du ministère, a exigé « une remise à plat complète du dossier (...) en y consacrant le temps nécessaire ».


Ces appels à ralentir la cadence de la refonte de la formation des enseignants n’ont visiblement pas été entendus. Pour Pascal Maillard, les groupes de travail réunis ces dernières semaines à l’initiative des ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont été « des attrape-mouches syndicales. Le Sgen, l’Unsa et la FSU se sont fait piéger » puisque que, malgré un processus apparent de concertation, le gouvernement continuait en réalité à avancer sa réforme sans bouger d’un iota. Pour Stéphane Tassel, secrétaire général du Snesup, la publication des décrets fait bien la preuve que « tout ne peut pas être remis à plat » et que sur le fond le gouvernement maintient la masterisation. Pour le 
collectif de lutte de l’IUFMde Paris, le ministère est synonyme de « Comment dit-on, déjà ? J’écoute mais je ne tiens pas compte ! »


Peut-être plus encore que la réforme du statut des enseignants-chercheurs, la refonte de la formation des profs et des maîtres a été un puissant levier de la mobilisation universitaire depuis six mois. Pour beaucoup d’entre eux, c’est à la fois l’avenir de leur discipline universitaire comme champ de recherche qui se joue dans cette affaire et 
le sort du service public d’enseignement.

La suite...
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 10:47

La mobilisation des formateurs dans les UFR et les IUFM a permis de faire reculer le gouvernement, principalement sur les échéances. Mais aujourd'hui, il prépare un coup de force pour promulguer avant l'été les décrets modifiant le recrutement des enseignants. Sans attendre la fin des travaux de la « commission de concertation », dont le rapport doit être remis le 15 juillet, il a inscrit l'examen de ces décrets à l'ordre du jour de la Commission paritaire technique ministérielle (CTPMEN) du 27 mai et du Conseil supérieur de la fonction publique d'État du (CSFPE) du 12 juin :

  • La « réforme » est en marche pour 2011, une « réforme » qui conserve toute sa nocivité (l'année bac + 5 à la charge des étudiants, une année de M2 ingérable où il faudra concilier préparation au concours, mémoire de recherche et stages éventuels, la fin de la formation en alternance…). Elle contient toujours les dispositions qui, tout à la fois, mettraient en péril les masters recherche et feraient disparaître les IUFM. Au total, on assisterait à une dégradation de la qualification réelle des enseignants débutants, tant du côté de la maîtrise des savoirs académiques que de celui des compétences professionnelles, et par voie de conséquence, de la qualité du service public d'éducation.
  • Le dispositif prévu pour l'année dite transitoire 2010-2011 cumulerait les inconvénients pour les lauréats : exclus de la reconnaissance de leur formation au niveau master, privés de la « revalorisation », privés de formation initiale en IUFM, ils auraient, certains pour la première fois, à prendre en charge des élèves pour 2/3 de leur temps de service (contre 1/3 aujourd'hui).

Dans quelle république sommes-nous ? Le gouvernement s'exonère de la responsabilité des grèves que les universitaires et étudiants ont dû décider démocratiquement pour protéger l'Université, la recherche et la formation des maîtres contre sa politique de saccage. Mais cela ne suffit pas, il érige maintenant la provocation et l'humiliation en mode de gouvernement. Comment qualifier autrement les déclarations où il fait passer les opposants à sa politique universitaire pour une petite bande d'activistes professionnels ? Comment qualifier autrement son mépris pour les membres de la commission Marois-Filâtre à qui il demande de réfléchir à la formation des maîtres tout en installant le cadre juridique de sa « réforme » ?

Face à la gravité du coup de force, face à cette nouvelle humiliation publique de l'Université, l'action doit se poursuivre et s'amplifier, la riposte doit s'organiser sans délai :

  • en demandant le retrait immédiat des décrets sur le recrutement des enseignants de l'ordre du jour des instances consultatives (CTPMEN et CSFPE) ;
  • en alertant partout les Présidents d'Université, les directeurs d'IUFM, les représentants syndicaux, les élus, parlementaires et élus territoriaux… ;
  • en faisant connaitre les textes et les documents qui émanent de la CNFDE et qui permettent de faire valoir ce que demandent les formateurs.

À la demande de nombreux collectifs, le secrétariat de la CNFDE décide de réunir la quatrième coordination nationale. Celle-ci se déroulera samedi 6 juin à Paris, à partir de 9 h 30 (le lieu sera précisé prochainement).

Le secrétariat de la CNFDE prend contact dès maintenant avec la CPU, la CDIUFM, les organisations syndicales, les syndicats étudiants et associations de parents d'élèves, la coordination nationale des universités, les sociétés savantes, les mouvements pédagogiques… pour les inviter à cette quatrième coordination nationale et pour réunir au plus tôt les conditions d'une riposte à la hauteur des enjeux.

22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 16:55

http://rondeinfinie.canalblog.com/

Chers amis et camarades des universités d’Europe,

Depuis plus de trois mois l’Université française est en lutte.


Pendant plus de mille heures, des milliers de personnes ont tourné place de l’Hôtel de Ville, jadis place de grève, à Paris, pour manifester obstinément leur refus des décrets que veut imposer le gouvernement français aux universités et à la recherche, et plus généralement la loi LRU (Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) née du processus de Bologne qui, prenant prétexte de l’harmonisation européenne, vise à faire du savoir une marchandise.


Pour inscrire notre obstination au cœur des élections européennes, nous tournerons jour et nuit du 1er au 7 juin à Paris et vous invitons à nous y rejoindre pour manifester la véritable harmonisation de l’Europe de la connaissance et de la culture que nous souhaitons.

Nous vous accueillerons plus particulièrement le vendredi 5 juin pour en débattre ; prévenez-nous de votre venue : rondeinfinie@gmail.com

 

Qui êtes vous ?
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