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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 14:36

In Café Pédagogique

 

Est-on plus près de l'issue ou plus éloigné ? Dans un courrier adressé à Luc Chatel le 3 janvier, Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, annonce qu'il ne participera pas au cycle de concertation sur l'évaluation des enseignants. Le Snuipp rejoint le Se-Unsa sur une ligne du refus.

 

S Sihr "constate que les principales orientations portées dans la réforme sont maintenues".  Il souligne " l’absence de la dimension de conseil et d’accompagnement des enseignants, l’alignement des carrières par le bas, les modalités d’avancement remises entre les seules mains du supérieur hiérarchique et ce sans transparence". Pour ces raisons, "les conditions d'une concertation sereine ne sont pas remplies". Il demande le retrait du projet de décret.

 

Alors que le gouvernement vient de se donner un nouveau délai en repoussant à janvier 2013 l'application de la réforme, la plupart des syndicats ont renforcé leur position. Seul le Sgen est favorable à la concertation ce qui est insuffisant pour aboutir à un accord. A quelques mois des élections , il faudra  que Luc Chatel cède encore du terrain s'il veut faire de cette réforme un thème de communication gouvernemental.

 

31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 23:59

voeux 2012

Montage photo Azo

30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 21:32

In Libération

 

 

C03-23PARIS (AFP) - Les fonctionnaires sont de plus en plus attirés par un cumul de leur emploi avec une activité dans le secteur privé, quelque 2.500 agents ayant sollicité cette possibilité en 2010 soit une hausse de près de 60% sur un an, selon un rapport officiel, dont l'AFP a obtenu copie jeudi.

 

Ce rapport, dévoilé initialement par les Echos, émane de la Commission de déontologie de la Fonction publique, chargée de rendre un avis lorsqu'un agent souhaite partir dans le privé ou cumuler une activité dans ce secteur, notamment via la création d'entreprise.

 

 

La suite...
28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 19:57

 

 

 

28-12-2011-19-58-07.jpg

In Le Monde 29/12/2011

28-12-2011-19-53-27.jpg

23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 09:18

In Café Pédagogique


Si l'objectif gouvernemental est de noyer la répartition des suppressions de postes dans la trêve des confiseurs, l'exercice va être difficile. Sa publication a déjà entraîné un réquisitoire saignant contre Luc Chatel à l'Assemblée, alors que syndicats et parents s'agitent.

 

Les Antilles, Limoges, le nord et l’est du pays sont les plus touchés par les 14 000 suppressions de postes prévues par le gouvernement. Selon le document du CTM, que le Café s’est procuré, les académies sont touchées de façon très inégale.

 

Dans le premier degré, « la répartition des moyens d’enseignement pour la rentrée 2012 s’appuie sur la situation relative des académies en fonction de leur niveau de difficultés sociales et de leur rattachement territorial (groupes des académies à dominante urbaine, contrastées, à dominante rurale, d’outre-mer). Elle intègre, enfin, les variations démographiques attendues pour 2012 », explique le document ministériel. On arrive ainsi une répartition où la Guadeloupe, la Martinique et Limoges perdent 4% de leurs moyens, Nancy-Metz, Besançon et Caen 3% et Amiens, Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Reims, Strasbourg et Toulouse 2%. Le détail des postes est fourni dans le tableau téléchargeable ci-dessous. Ces données postent sur 5100 postes, auxquels il faut ajouter 600 emplois concernent les stages des étudiants stagiaires en M2.

 

Qui sera frappé ? Pour le SNUIPP, si le président tient son engagement de ne pas changer le nombre de classes, "une purge se prépare sur tous les postes hors classe". Les remplaçants, dont on perçoit dès maintenant qu'ils manquent à certains endroits, les enseignants spécialisés des RASED, les animateurs TICE et langues et les maternelles devraient en faire les frais. Le 18 décembre, la Fnaren, qui réunit des enseignants des Rased, appelle les parents à réagir. « Cette carte des suppressions, en ciblant essentiellement les postes dits « hors classe », va contraindre les Recteurs et les Inspecteurs d’Académie à supprimer en priorité les postes de rééducateurs et d’enseignants spécialisés des RASED pour la troisième année consécutive. C’est un véritable couperet qui s’abat sur les RASED en les désorganisant complètement pour la rentrée 2012. »

 

Dans le second degré, « dans le cadre du dialogue de gestion et des échanges permanents entre l’administration centrale et les recteurs d’académie, le niveau et les possibilités de mobilisation des différents leviers ont été examinés académie par académie ». Le ministère a pris en compte « la taille des classes des collèges qui ne relèvent pas de l’éducation prioritaire », « les décharges de service d’enseignement », «         le dispositif de remplacement des enseignants absents » ainsi que «      l’organisation de l’offre de formation en lycée d’enseignement général et en lycée professionnel ».  Au total, 6 550 emplois disparaissent dont 1000 concernent les stages des étudiants stagiaires en M2. Les académies les plus touchées sont Caen, Limoges, Nancy-Metz et la Martinique qui perdent 3% de leur effectif. Perdent 2% Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Lyon, Orléans-Tous, Reims, Rouen et Strasbourg. Dans certaines académies la situation va devenir très difficile. Ainsi à Créteil, académie populaire, le ministère supprime 233 emplois dans le premier degré alors qu'on annonce 4 075 élèves en plus, selon la CGT, et 362 dans le 2d degré avec 3 084 élèves en plus. Les petits établissements, les remplaçants, les décharges de tous types vont payer la note et l’offre éducative sera réduite, les petits établissements menacés. Les lycées professionnels, où le passage au bac en 3 ans devrait donner tous ces effets, vont probablement perdre de nombreux postes. Le Figaro annonçait aussi que des CPGE et des BTS seraient fermés.

 

Une vraie passe d'armes  a eu lieu à l'Assemblée nationale le 20 décembre. En quelques phrases, le député socialiste Yves Durand a exécuté la politique de Luc Chatel. " Vous prétendez être le premier recruteur alors qu’en ne remplaçant pas un enseignant sur deux, vous avez supprimé plus de 80 000 postes en cinq ans. En fait, monsieur le ministre, vous êtes le premier licencieur de France !",a  commencé Y. Durand. "Vous prétendez que cette saignée vous permet de mieux rémunérer les enseignants. Les jeunes qui désertent massivement les concours de recrutement vous répondent de même. Ils refusent de se voir imposer deux années supplémentaires d’études non payées, sans formation, pour quelques dizaines d’euros. D’autant plus qu’au bout de cinq ans, leur salaire sera gelé, comme pour tout fonctionnaire. Les enseignants français restent les plus mal payés d’Europe. Contrairement à vos sempiternels discours d’autosatisfaction, l’école ne cesse de se dégrader, comme le montrent toutes les études, y compris celles de votre propre ministère. C’est d’ailleurs pour cela que vous en interdisez la publication". Luc Chatel a vaguement contesté les chiffres et repoussé l'idée d'un moratoire, demandé par le PS. "Le mot moratoire vient du latin morari signifie retarder. Vous retardez, M. Durand", a conclu le ministre.

 

Les syndicats dénoncent ces suppressions de postes. "Le ministère s'acharne contre l'école primaire" écrit le Snuipp qui signale que "avec toujours moins d'enseignants le "sur-mesure" pédagogique (la personnalisation vantée par le ministre) n'est que poudre aux yeux". Et ce sont maintenant les parents qui montent en ligne. Pour la Fcpe,  "l'aveuglement idéologique est tel que là où le gouvernement frappe le plus durement c'est dans les territoires les plus défavorisés socialement : Nord-Pas-de-Calais, Lorraine, les académies de banlieue parisienne". La Peep, qui déclarait en octobre " Il manque des professeurs dans les classes"  a publié un communiqué pour féliciter le HCE de son récent rapport et signale qu'elle "réaffirme que l’école primaire doit bénéficier d’une priorité dans l’affectation des moyens. Nécessité que le budget 2012 de l’Education nationale ne semble pas avoir pris en compte...."

 

 

Téléchargez le tableau des suppressions de postes

Communiqué Fcpe

Compte-rendu Assemblée nationale

22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 13:52

In Canard Enchaîné 21/12/2011

 

 

 

canard-21-12-2011.jpg

22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 10:42

In Mammouth déchaîné

 

Pour les libéraux, nul besoin d'emprunter aux extrémistes leurs thèses les plus réac sur l'école : l'idéologie libérale conduit les tenants du libéralisme économique aux mêmes visions cauchemardesques d'un apartheid scolaire. En témoignent les récentes propositions de la Fondapol pour tenter de peser sur la campagne électorale de 2012.

La Fondapol, un think tank libéral bon chic bon genre.

Fondapol comme « fondation (pour l'innovation) politique »...


Nul besoin de chercher à être original pour trouver un nom à une fondation politique et ce n'est certes pas l'imagination au pouvoir et le goût de l'innovation qui ont poussé des proches de Chirac, Balladur et Sarkozy à se lancer dans l'aventure de la Fondapol.
Créé en 2004 par Jérôme Monod et Nicolas Bazire (respectivement président d'honneur et président), ce club de réflexion qui se veut un « think tank libéral, progressiste et européen » est très proche de l'UMP qui participa directement à son financement la première année.

Pasted Graphic
Copie d'écran : La Fondapol, des libéraux qui adorent les financements publics
et le fundraising (les levées de fonds) à base de dons défiscalisés.


Si de nos jours la Fondapol (reconnue d'utilité publique) est financièrement indépendante de l'UMP et reçoit environ 80% de son financement de l’État (grâce à des subventions provenant du programme/action 129 du budget des services du Premier ministre) tout en bénéficiant par ailleurs de dons défiscalisés, elle continue à entretenir des liens étroits avec l'UMP ainsi qu'avec le MEDEF, le vice-président de la Fondapol, Charles Beigbeder étant justement un des principaux dirigeants du syndicat patronal qui fournit de nombreux conseillers à la fondation.

La fondation a ainsi des « contacts » tant dans les milieux politiques que dans la « société civile » et organise fréquemment des colloques, rencontres, débats, échanges, conférences... qui permettent d'entretenir de bonnes relations.
S'il n'est donc pas étonnant de rencontrer dans ces réunions, outre les ténors de la droite UMP (Chatel, Pécresse, Wauquiez, Bertrand...), quelques personnalités de la société civile venues s'essayer là à l'art du discours entre gens « de bonne compagnie », s'il n'est pas surprenant non plus de voir un Allègre (qui en son temps fut le seul ministre PS à être ovationné à la Chambre par des députés de droite) y prononcer des discours, il est peut-être plus surprenant d'y rencontrer quelques personnalités politiques de gauche qui n'ont sans doute pas su résister aux invitations qui leur étaient faites.


Pasted Graphic 1
Copie d'écran : Allègre prononçant un discours à la Fondapol.


Mais venir participer à des « exercices d'écoute et de réactions » est une proposition d'autant plus aguichante qu'elle peut parfois être un rien provoc' ! Et de là à y succomber... comme François Hollande en 2009 pour un échange dont le titre était : « Rêvons le capitalisme : les socialistes ont‐ils des idées ? »...

 

Pasted Graphic 2
Copie d'écran : Hollande en compagnie du politologue Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol.


Qu'on se rassure toutefois : malgré l'humour dont peuvent parfois faire preuve nos libéraux et ce côté « agitateurs d'idées » qui les caractérise , les membres de la Fondapol ne sont pas prêts quant à eux à rêver le socialisme ; ils en sont loin ! Et ils le prouvent dans leurs activités de lobbying.

La Fondapol, une fondation à la fois ultralibérale et ultra-réac

Disposant d'un bon carnet d'adresses et d'un solide réseau d'influence (en France et à l'étranger), la Fondapol peut prolonger ses activités de réflexion par des opérations de lobbying politique, telle la campagne qu'elle a récemment menée , par exemple, auprès des parlementaires et de plusieurs ministères, Charles Beigbeder n'hésitant pas à réclamer pour le MEDEF un droit de regard dans l'élaboration et le contenu des programmes scolaires , comme le rapporte Marianne dans un article du 7 septembre 2011 du blog de Slovar.

http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Medef-Changer-les-manuels-scolaires-pour-transformer-les-patrons-en-super-heros_a324.html

Plus récemment, les propositions de la Fondapol pour la campagne électorale de 2012 ont jeté la consternation dans les établissements scolaires, un professionnel de l'éducation allant jusqu'à dire sur le site du Café pédagogique :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/12/09122011Accueil.aspx#systeme

« Le prêt à penser de droite vient de glisser à l'extrême droite. Fondapol, un thinktank qui inspire l'UMP, propose de créer deux systèmes éducatifs, celui des gueux et celui des gens bien. Et à l'intérieur des systèmes de rétablir la saine hiérarchie qui fait des professeurs les garde-chiourmes d'un côté, les valets de l'autre, de l'ordre bourgeois. Il fallait oser. Ils l'ont fait. Et cela va peser lourd sur la campagne électorale. »

Et de fait, les propositions de la Fondapol relèvent bien de l'apartheid social :
« D'un côté "l'école fondamentale", comprenez celle où l'on tente de transmettre le minimum de maths, français, EPS et d'obéissance dont les enfants de pauvres ont besoin pour rester pauvres. De l'autre la vraie école où Fondapol instaure la sélection permanente et où règne le principe d'autorité incarné par des chefs d'établissement tout puissants. La première s'arrête en 3ème pour les meilleurs. »

La suite...

21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 18:57

In Libération

 

C03-18Une soixantaine de personnalités publie une pétition pour soutenir les étrangers fraîchement diplômés, empêchés de travailler en France par la circulaire Guéant du 31 mai.

La mobilisation pour soutenir les étrangers victimes de la circulaire Guéant ne faiblit pas. Une soixantaine de personnalités du monde scientifique, culturel et juridique ont lancé une pétition pour demander le retrait de ce texte «moralement méprisable et économiquement suicidaire».

 

Cette circulaire du 31 mai 2011, cosignée par les ministres de l'Intérieur et du Travail Claude Guéant et Xavier Bertrand, restreint considérablement les possibilités d'emploi des jeunes étrangers venant de terminer leurs études en France et désireux de commencer leur carrière ici.

Les préfets ont ainsi reçu l'ordre d'examiner avec «plus de rigueur» les demandes de changement de statut – permettant de passer d'un visa étudiant à un visa de salarié. Résultat: des refus à la pelle et des délais d'attente qui s'allongent, allant parfois quatre à six mois. «Chaque semaine, on a connaissance de 80 à 100 nouveaux cas de jeunes étrangers en attente d'une réponse ou ayant essuyé un refus», déplore le collectif du 31 mai, un groupe de diplômés étrangers qui s'est constitué sur Facebook. «Si on additionne depuis juin, on en est à 940 cas, poursuit Fatma Choueib, sortie d'HEC et porte-parole du collectif. 300 ont reçu une issue favorable à leur demande. Pour les 640 autres, deux tiers sont toujours dans l'attente d'une réponse, les autres ont obtenu une réponse négative.»

 

Le 22 novembre, François Fillon avait promis de réexaminer les cas refusés. En pratique, rien n'a changé depuis. Selon le collectif, une cinquantaine de jeunes auraient déjà quitté la France, pas forcément pour rejoindre leur pays d'origine, «beaucoup vont travailler ailleurs».

«Tu n'embaucheras pas d'étranger»

Ce mercredi matin sur France Inter, Axel Kahn, président de l'université Paris V-René Descartes, signataire de la pétition, se désolait de voir ainsi fuir «ces cerveaux les mieux faits du monde entier, à prix d'or... Que l'on essaie d'attirer avec la danse du ventre universitaire pour dynamiser notre économie». Les universités ont du mal à mesurer l'ampleur du phénomène, incapables de dire combien de leurs jeunes diplômés sont potentiellement concernés.

«Le message de la circulaire est clair: étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n'espère pas trouver un emploi au terme de tes études. Employeur français, tu n'embaucheras pas d'étranger. Peuple de France, tes dirigeants veillent sur tes emplois ! Préférence nationale ! La France aux Français !», lit-on dans la pétition mise en ligne sur le site «université universelle».

 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 18:49

 Promu par la Fondapol, think tank de droite, le concept prévoit d'enterrer le collège unique en réservant certains établissements aux élèves les plus en difficulté.

 


Des vieux bureaux d'école (Alex Liivet/Flickr/CC)

 

Un article du Figaro du 12 décembre nous a marqué. Sur une page entière, dans un article baptisé « Education : les propositions chocs de la Fondapol », une journaliste offre un espace gigantesque aux solutions du think tank proche de l'UMP. Elles sont issues du programme « 12 idées pour 2012 ».

La journaliste écrit, dans sa chute, qu'elles ne vont pas plaire à tout le monde. C'est un euphémisme. On y apprend que Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol, Fondation pour l'innovation politique, veut créer des « écoles fondamentales » et doubler le salaire des enseignants qui y travaillent :

« Ces écoles destinées à accueillir les élèves en difficulté de la sixième à la troisième se concentreraient sur des matières principales : mathématiques, français, éducation physique et sportive et “savoir-être”.

La méthode d'enseignement “privilégiera les exercices pratiques” et s'appuiera “très largement sur les nouvelles technologies”. »

Des collèges pour les nuls, où l'on enseignerait l'essentiel. Retour sur l'idée d'un think tank très proche de l'UMP.

 

1 « Nous sommes dans la logique de l'éducation du sauvageon »

 

Que penser de cette idée ? Sur un blog spécialisé, Choukri Ben Ayed, sociologue, professeur à l'université de Limoges, s'énerve le long d'une tribune.

Joint par Rue89, il remarque d'abord que le texte sur les écoles fondamentales de la Fondapol ne s'appuie sur aucune source (études, expérimentations), et cela révèle « le caractère idéologique et fantasmé » de cette proposition.

« C'est la fin du collège unique. Cela renvoie à l'école de la IIIe République, ou quelque-chose de cet ordre-là, avec un double réseau de scolarisation tant combattu. On ne mélangeait pas les enfants.

La matière “savoir-être” renvoie à une logique d'éducation du sauvageon, de l'inéducable, de l'inenseignable. »

Selon Choukri Ben Ayed, l'idée sous-jacente est de « sauver les classes moyennes », une partie de la population qui intéresse particulièrement la Fondapol.

« Une fois le peuple parqué, on peut laisser une bonne place à la promotion de la classe moyenne. »

« Une question de loyauté à l'égard du réel »

Dans le bureau parisien de la fondation, à deux pas de la rue Saint-Guillaume et de Science-Po Paris où il enseigne, Dominique Reynié est très surpris qu'on souhaite lui parler du fond : « Cela n'arrive jamais. » S'il avait su, il aurait bloqué plus de temps avec nous.

Il explique que la partie sur l'Education de « 12 idées pour 2012 » a été rédigée en partie par un membre du Conseil d'Etat, Tanneguy Larzul (la partie sur l'autonomie des universités). Sur les autres, notamment l'école fondamentale, il s'est beaucoup impliqué « personnellement » :

« Ce sont mes travaux. Je discute de cette idée avec des professeurs depuis deux ans. C'est une question de loyauté par rapport au réel. Il existe au moins deux écoles en France. Le collège unique est un mythe.

Certains enfants, environ 300 000, pour partie issus de l'immigration ou de la France rurale, ne réussiront pas. On le sait dès la sixième. Ils ont trop de lacunes. A part quelques-uns qui auront ce qu'on appelle des destins d'exception, selon l'expression de Bourdieu. »

Après l'école fondamentale, des filières pros

Pourquoi leur enseigner le français, les mathématiques et la gym ? Pourquoi avoir mis de côté l'anglais ?

« Ça fait partie des choix. Je crois à l'éducation du corps. Et leur difficulté est telle en français, qu'il est difficile de prendre appui sur elle pour apprendre l'anglais. »

Des commissions d'évaluation trimestrielle permettraient de refaire passer les meilleurs en filière générale. Et après l'école fondamentale ? Les étudiants auront accès aux filières professionnelles, dit Dominique Reynié.

Ce dernier pense aussi que ce dispositif facilitera le travail des profs, dans les collèges normaux. « Ces élèves avec d'immenses lacunes gênent les cours. »

A noter, l'idée de la fin du collège unique se rencontre aussi à gauche. En 2001, Jean-Luc Mélenchon jugeait qu'il était une « machine à casser ». Il souhaitait lui une orientation technologique facilitée dès la quatrième.

 


Dominique Reynié à la Fondapol, le 16 décembre (Audrey Cerdan)

2 L'UMP peut-elle reprendre cette idée dans son programmme ?

 

Dominique Reynié, qui n'a jamais rencontré le président de la République, explique que la Fondapol l'a influencé une fois. C'est son équipe qui aurait mis « la règle d'or » au centre du débat, l'été dernier. L'idée viendrait d'une note de l'économiste Jacques Delpa, publiée en janvier 2010.

Le programme « 12 idées pour 2012 » a été envoyé à tous les parlementaires, aux cabinets ministériels et à tous les membres du cabinet de Nicolas Sarkozy. « Je pense que cela peut inspirer », dit Dominique Reynié.

La Fondapol fait aussi partie du « Conseil des clubs et des think tanks » réuni par Jean-François Copé, qui a pour objectif d'alimenter les débats en vue de la préparation du programme de 2012.

« Je n'ai jamais vu à l'œuvre tout un processus »

Mais l'influence des think tanks est à relativiser. Dans un article de Mediapart, Marc-Oliver Padis, vice-président, directeur éditorial de Terra Nova, dit :

« Je n'ai encore jamais vu à l'œuvre l'ensemble d'un processus, qui partirait d'une idée et aboutirait à un argument politique ou à une politique publique. Je n'ai encore jamais observé de manière linéaire une fonctionnement à l'anglo-saxonne, où un think tank pousse une idée qui devient un projet de loi. »

Amaury Bessard, fondateur de l'Observatoire français des think tanks, auteur du blog Think Twice, explique que c'est surtout la convergence de plusieurs facteurs qui va permettre à une idée d'émerger. Pour lui, les think tanks sont des acteurs partisans du débat social, qu'il ne faut pas diaboliser.

« Il ne faut pas les prendre pour des anges, ni pour des démons capables d'instrumentaliser le pouvoir. »

« Réagir au collège, c'est un peu tard »

La suite...

 

21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 13:24

In blog FCPE Nord

 

 

LE CADEAU DE NOEL EMPOISONNE ...

POUR LES ELEVES, COLLEGIENS ET LYCEENS DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS

 

Le procédé est douteux, pour ne pas dire infâme : la veille des vacances, sont annoncées les suppressions de postes dans les différentes académies de France.

 

L’académie de Lille est encore plus asséchée, meurtrie, saignée et remporte la palme académique régionale en matière de suppressions de postes :

UN RECORD DE MOINS 988 POSTES D’ENSEIGNANTS PLUS 59 POSTES ADMINISTRATFS soit 1048 SUPPRESSIONS D’EMPLOIS SCOLAIRES DANS LA REGION NORD-PAS DE CALAIS.

 

 

moins 399 postes d’enseignants dans le 1er degré sur un total de 5 100 postes supprimés (hors les 600 stages des étudiants-profs),

soit -7,8% : 1er rang de France, devant les académies de Nancy-Metz

(–367 postes) et Versailles (-260 postes)!

moins 589 postes dans le 2ème degré sur un total de 5 550 postes supprimés,
soit -10,6%
 : 1er rang de France, devant les académies de Versailles (-495 postes) et Nancy-Metz (–425 postes) !

moins 59 postes administratifs sur un total de 525 postes supprimés,
soit -11,2% :
1er rang de France, devant les académies de Paris, Versailles, Créteil, Nantes, Poitiers et Rouen (-25 postes chacune) !

 

Les parents d’élèves et la FCPE du Nord sont scandalisés par ce traitement sacrificiel qui s’apparente à un véritable lynchage de la scolarité et l’avenir de leurs enfants.

 

UN VERITABLE CADEAU EMPOISONNE qui va encore plus :

- affaiblir les résultats scolaires des élèves du Nord déjà en dessous des moyennes nationales,

- sacrifier la scolarisation maternelle des 2/3ans

- désorganiser l’école primaire/élémentaire avec la réduction des animateurs en langues vivantes et en TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education)

- réduire le nombre de remplaçants

- faire disparaitre les enseignants spécialisés dans la remédiation pédagogique des élèves en difficultés (RASED)

- massacrer le travail en groupes réduits et la carte des enseignements optionnels dans les lycées

- mettre en difficulté l’accueil des élèves en situation de handicap

- déstabiliser l’enseignement technologique et professionnel, avec les effets désastreux en 2012 de la réforme du Bac Pro 3 ans.

   

Les conséquences des suppressions de postes sont catastrophiques et enterrent, dans l’académie de Lille, toute possibilité de progrès et de réussite.

Ces mesures sont prises en dépit du bon sens et à contre-courant des recommandations de l’OCDE, du HCE (Haut Conseil de l’Education) et du CESE (Conseil économique, social et environnemental) qui préconisent que l’école et l’éducation doivent devenir l’investissement d’avenir.

 

Leur « sur-mesure pédagogique » va précipiter dans l’échec et le décrochage scolaires, une majorité d’élèves d’origine modeste (et ils sont nombreux dans le Nord-Pas de Calais !).

 

On a su, en son temps, protéger l’avenir des banques et des organismes financiers comme on sait aujourd’hui hypothéquer et assombrir l’avenir de milliers d’enfants de notre région !

 

NON LES PARENTS D’ELEVES DU NORD NE SE LAISSERONT PAS FAIRE ET MENER A L’ABATTOIR SANS REAGIR.

 

Dès janvier 2012, La FCPE du Nord et toutes les familles regroupées dans les conseils locaux de parents d’élèves vont se mobiliser pour faire échec à une telle débâcle scolaire.

 

La FCPE du Nord appelle tous les acteurs de la communauté scolaire  et éducative de l’académie de Lille (y compris les élus politiques républicains)  à se mobiliser, coordonner leurs actions pour réagir ensemble et stopper une telle saignée de l’école publique dans le Nord-Pas de Calais.

 

Pour la FCPE Nord

Hachemi SALHI, Président

Patrick PATTE, Secrétaire Général

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