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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 11:01

In VousNousIls

Les conseils d'écoles publiques et privées de la ville d'Angers ont voté majoritairement contre tout changement de la semaine de quatre jours instituée depuis la rentrée, a-t-on appris vendredi auprès de la mairie.

Une minorité de conseils d'école (une quinzaine) se sont toutefois prononcés pour l'école le mercredi matin, ce qui va permettre à la mairie de poursuivre la réflexion avec elles pour une expérimentation à partir de 2010, a-t-on appris de même source.


"Je suis persuadé que dans les 5 ans qui viennent ce seront les parents et les enseignants qui viendront nous demander de mettre en place l'école le mercredi matin", a déclaré Luc Belot, adjoint à l'Education de la municipalité d'Angers.


En février, le président de la FCPE, Jean-Jacques Hazan, avait annoncé le lancement d'une "campagne nationale" pour un rythme scolaire en primaire de 4,5 jours au lieu de la semaine actuelle de 4 jours.

Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, avait indiqué à cette occasion que la décision sur ce sujet controversé revenait aux conseils d'école.

22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 16:47

 

 

Communiqué de Bastien Cazals

Vendredi 22 mai 2009

 

Mardi 19 mai, pour la 11ème fois en 6 mois, Bastien Cazals a reçu la visite de son Inspectrice de circonscription, venue lui porter un 6ème courrier de l'Inspecteur d'Académie lui annonçant le retrait de 24 jours de salaire pour la période de janvier à mai, qui s'ajouteront aux 12 jours déjà retirés pour décembre, toujours au motif que l'aide personnalisée n'est pas effectuée règlementairement.

Au-delà de l'importance de la somme qui sera retirée (environ 1400€), cette sanction financière pose à nouveau la question du cadre légal dans lequel elle est censée s'inscrire :

-  les sanctions financières ne sont pas prévues par le code de la fonction publique,
-  les retraits sur salaire ne touchent qu'une poignée d'enseignants héraultais parmi tous ceux qui refusent d'effectuer l'aide personnalisée selon les termes exacts du décret d'application,
-  ces 24 jours de retrait ne correspondent pas au nombre de jours pour lesquels les obligations de service ne seraient pas respectées mais comprennent un « retrait forfaitaire », dont on découvre l'existence,
- comme en décembre, toutes les heures de service ont été effectuées et qui plus est, depuis janvier, elles l'ont toutes été auprès d'élèves.

Alors que Bastien Cazals, comme près de 3000 collègues, s'oppose publiquement aux réformes actuelles, dans le seul but d'obtenir un moratoire et l'organisation d'Etats Généraux de l'Education, force est de contater qu'il subit une répression illégale dont le seul objectif est d'étouffer ce mouvement des enseignants du primaire d'une ampleur inédite.

Par ailleurs, l'Inspectrice de circonscription s'est renseignée sur la tenue du fichier Base élèves. Comme ce fichage des enfants de maternelle n'est plus effectué dans son école depuis le mois de décembre, Bastien Cazals s'expose-t-il à de nouvelles sanctions, sachant que des collègues, ailleurs en France, se voient retirer leur fonction de directeur pour ce même refus ?

En conclusion, ces 24 jours de retrait de salaire reviennent à dire que Bastien Cazals travaillera les 6 prochaines semaines sans aucune rémunération.

Contact

Tél : 06 82 22 85 91

Mail : victorethugo@live.fr

Web : http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com/

 

20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 07:04

In Resistance Pédagogique

Christian Borgetto, enseignant à l'école Jean Rostand de Nailloux (31) était convoqué mardi 19 mai à 18h à l'Inspection Académique de la Haute-Garonne.


Membre actif de l'ICEM (Institut de Coopération de l'Ecole Moderne, pédagogie Freinet), il est entré en désobéissance pédagogique ouverte dès le mois de novembre 2008 en signant une lettre collective de désobéissance adressée à son inspecteur.

 

Soutenu par une centaine d’enseignants et de parents qui se sont rassemblés aux portes de l’Inspection Académique, Christian Borgetto, accompagné par cinq représentants syndicaux, a été reçu par l’inspecteur d’académie adjoint Christian Wilhem pendant plus d’une heure.

 

L’administration a décidé de lui retirer un jour de salaire par semaine à compter du 29 avril pour le motif de ne pas appliquer réglementairement le dispositif de l’aide personnalisée, deux heures par semaine, le mercredi matin. Sur ce temps-là, Christian Borgetto prend l’ensemble des élèves et met en place des dispositifs coopératifs pour aider les élèves en difficulté.

 

Le mouvement des enseignants en résistance pédagogique s’élève contre les accusations de sectarisme proférées par l’administration à l’encontre d’un enseignant dévoué, compétent et expérimenté, membre actif d’un mouvement pédagogique reconnu, et qui a le soutien entier des parents d’élèves de sa classe.

 

Il dénonce l’immobilisme et l’incompétence de l’Inspection Académique, incapable d’entendre et de comprendre les motivations professionnelles et pédagogiques qui ont amené Christian Borgetto comme des dizaines d’enseignants du primaire sur le département, et des milliers dans toute la France, à entrer en désobéissance ouverte tout en effectuant l’intégralité de leur service.

 

Alors que les enseignants désobéisseurs ont reçu dimanche dernier, sur le plateau des Glières, le soutien public des anciens Résistants Raymond Aubrac et Stéphane Hessel, ils réaffirment que cette répression disproportionnée n’entamera pas leur détermination à œuvrer pour un service public d’éducation digne de ce nom.

 

Ils appellent les enseignants du primaire à poursuivre la résistance pédagogique pour faire échec aux lois et décrets scélérats qui déconstruisent l’école publique et laïque de ce pays.

16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 10:50

 Ouest France du 15 mai 2009

13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 16:20

Pour rappel lire cet article


Communiqué des professeurs d'écoles désobéisseurs de Marseille :

"Mardi 12 mai, seconde audition dans un commissariat (1er arrondissement, La Canebière), à nouveau au sujet de la plainte de l’IEN (pour intrusion et occupation). Il semble  que Christian soit accusé d’avoir bousculé la secrétaire le 10 mars. Accusation mensongère bien évidemment.

 

Mercredi 13 mai, nous avons reçu deux nouvelles lettres recommandées avec avis de réception à notre domicile, datant de jeudi 7 mai. La convocation du 6 mai de l’Inspection Académique pour consultation de nos dossiers en vue de la « sanction de premier groupe » est reportée :

-         au lundi 8 juin à 17h pour Christian Bernardini

-         au mardi 9 juin à 17h pour Isabelle Bérard"

 

 

 

11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 06:42

 

 

Professeurs des écoles à l’école élémentaire Franklin Roosevelt, 5 rue Tivoli (13005 Marseille), nous avons, comme près de 3000 enseignants dans toute la France, adressé une lettre de désobéissance pédagogique à notre Inspecteur d'Académie, dans laquelle nous déclarons refuser d'appliquer les réformes Darcos, qui font peser une menace sur le Service Public d'Education.

 

Lors de la journée de grève du 10 mars dernier, nous sommes allés à 14 heures déposer notre lettre dans les bureaux de notre supérieure hiérarchique, l’Inspectrice de l'Education Nationale de la circonscription de Marseille 13 (Madame Nacer), accompagnés d'un vingtaine d'autres enseignants grévistes solidaires de notre démarche.
L'inspectrice étant absente, sa secrétaire nous a demandé de quitter les lieux. Nous avons décidé d'attendre sur place son retour,  dans l’espoir de discuter de vive voix avec elle. Au bout d'une heure et demie, ne la voyant pas revenir, nous avons quitté les bureaux de l’Inspectrice, laissant notre courrier au secrétariat.

Quinze jours plus tard, nous avons appris par un appel téléphonique, à notre domicile,  que nous devions nous rendre à l'annexe du commissariat du 2ème arrondissement de Marseille ( 40 Bd Schuman, groupe violences urbaines) pour une audition le mercredi 1er avril, à 9h00, en raison d’une plainte déposée par l’Inspectrice à notre encontre. Seuls nos deux noms étaient cités.

Nous sommes ressortis du commissariat au bout d'une heure environ.

Le dossier semblait devoir être classé sans suite, étant donné que nous ne connaissions pas les noms des "individus" qui nous accompagnaient le 10 mars dans les bureaux de l'IEN.

 

Le lendemain de cette audition, le 2 avril,  l'Inspecteur d'Académie des Bouches-du-Rhône,

Gérard Trève,  a envoyé à notre domicile une lettre recommandée avec accusé de réception à chacun de nous deux, afin de nous  informer de sa décision de prononcer une "sanction du premier groupe" (avertissement ou blâme) à notre encontre. Il a décidé de « prononcer à (notre) encontre (cette) sanction » « suite à (notre) intrusion dans les locaux » de notre IEN  et à « l’occupation du bureau de l’Inspectrice ».

Nous étions  "invités" à nous rendre, le mercredi 6 mai 2009 (à 10 heures pour Isabelle Bérard, à 14 heures pour Christian Bernardini) dans les bureaux de l'Inspection Académique où nous devions "prendre connaissance de (notre) dossier" dans lequel se trouvent les éléments qui "motivent la procédure engagée".

 

Un rassemblement de soutien était alors organisé par des enseignants et des parents d’élèves pour ce jour-là  (qui coïncidait par ailleurs avec la 3ème journée nationale de la désobéissance) devant l'Inspection Académique des Bouches-du-Rhône.  Nous avons appris le mardi 5 mai,  par un message laissé en fin d’après-midi sur le répondeur téléphonique de notre domicile, que le rendez-vous était reporté à une date qui nous serait communiquée ultérieurement. En effet,  l’Inspection Académique avait jugé indispensable de fermer ses portes au public ce jour-là, en raison du rassemblement.

 

Jeudi 7 MAI, nous avons reçu à l'école une convocation du commissariat du 1er (Canebière) pour une « audition » le … 29 AVRIL. Cette convocation est datée du 9 avril (cachet de la Poste du 10 avril) . L'adresse est imprécise et le code postal erroné. Personne, dans ce  commissariat, n'a pu nous renseigner par téléphone jeudi dernier. Nous rappellerons lundi 11 mai pour en savoir plus.

 

 

Isabelle Bérard et Christian Bernardini

 

Contact : i.berard@free.fr

10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 20:52




Gif sur Yvette, le 28 avril 2009

 

Monsieur le Sénateur,

 

L’Ecole est un sujet trop important pour être au cœur de querelles partisanes. L’Education compte trop pour notre société et l’avenir de notre pays pour ne pas inciter à dépasser les clivages politiques.

C’est sur ces principes, illustrés par une motion adoptée à l’unanimité, toutes tendances politiques confondues, par le Conseil Général de l’Essonne le 18 avril 2008, que s’est créé notre collectif à Gif sur Yvette, dans un petit coin de notre département. C’est aussi à partir de cette idée que nous nous permettons aujourd’hui de vous adresser ce cri d’alarme, en comptant sur vous pour le faire remonter à M. le Ministre de l’Education Nationale et à Mme la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Voilà bientôt un an que par des actions volontairement pacifiques et respectueuses, nous disons notre inquiétude face aux nouvelles réformes de l’Education Nationale, convaincus qu’ainsi nous pourrions faire entendre notre point de vue, ou tout au moins susciter des discussions et des débats à partir de l’idée de l’Ecole Publique que nous défendons : une école de qualité, pour tous, laïque et gratuite.

 

Des actions d’informations :

  • Nous avons fait des dizaines de panneaux pour informer les parents de nos écoles des réformes et de leurs conséquences sur la scolarité de leurs enfants.
  • Nous avons distribué des tracts aux entrées et sorties d’école, de collège, de lycée, encore et toujours dans le but de faire circuler l’information.
  • Nous avons interviewé une enseignante RASED de notre commune sur son métier auprès des enfants en difficulté durable et diffusé ses propos auprès d’un maximum de parents, via des panneaux ou via des supports papiers.
  • Nous avons créé, dans le même esprit de diffusion de l’information, un blog

           (http://collecgif.over-blog.com/).

 

Réunions-débats :

  • Nous avons organisé le 7 avril un débat « Les réformes de l’Education Nationale, vous êtes pour ? Vous êtes contre ? Venez en discuter » qui a réuni une cinquantaine de personnes.

 

Signatures de pétitions
  • 850 signatures obtenues pour la pétition nationale contre la suppression des postes de RASED. 40 lettres pour dire à M. le Ministre de l’Education combien nous étions choqués par ses propos sur les enseignants de maternelle.

 

Actions vis-à-vis des élus :

  • A l’automne, 400 signatures obtenues pour une pétition adressée au député de notre circonscription lui disant notre inquiétude. Une copie de cette pétition a été adressée à Mme Campion, sénatrice de l’Essonne, qui a fait remonter nos interrogations à M. Darcos et nous a répondu.
  • Suite à cette pétition, nous avons rencontré en octobre, M.Toupin, l'attaché parlemen-taire de M. Pierre Lasbordes, le député de notre circonscription, pour lui dire notre inquiétude. Suite à cet entretien, M. Lasbordes a bien voulu poser des questions écrites au ministre de l’Education Nationale, en particulier au sujet des RASED. Il a ensuite accepté de recevoir une deuxième fois en mars des membres de notre collectif. Nous lui avons fait part de notre colère de ne pas être écoutés et de notre refus, après les avoir bien étudiées, de ces réformes de l'enseignement public (nous le remercions au passage pour sa disponibilité et son écoute).
  • Nous avons envoyé un mail à tous les sénateurs, la veille du vote du budget de l’Education Nationale pour les alerter sur la suppression des RASED. Une vingtaine d’entre eux ont d’ailleurs pris la peine de nous répondre, et nous les en remercions.

 

Actions vis-à-vis de l’Education Nationale
  • Nous avons envoyé en novembre une lettre à notre Inspecteur d’Académie. Sans réponse à ce jour.
  • Nous avons demandé début janvier un rendez-vous à l’Inspecteur de l’Education Nationale de notre circonscription... et nous attendons toujours, malgré nos nombreuses relances, tant téléphoniques que par mails ou même lettre, qu’il accepte de nous recevoir et pourquoi pas, de nous écouter.

 

Liens avec d’autres collectifs
  • Nous avons relié notre action à celle des enseignants-chercheurs en inscrivant notre collectif dans le mouvement « de la maternelle à l’enseignement supérieur »
  • Nous avons participé à l’AG nationale des collectifs, ce qui nous a permis de nous rendre compte, encore mieux qu’à travers Internet qui le montre pourtant de façon exemplaire (sur un site comme « Sauvons l’école publique » par exemple), du nombre considérable de collectifs comme le nôtre à travers la France et de leur motivation aussi forte que la nôtre.

 

Manifestations/actions locales ou nationales
  • Nous avons fait des chaînes humaines autour de nos écoles pour « montrer notre attachement à l’Ecole Publique »
  • Nous avons fait une marche aux flambeaux « pour l’Ecole Publique » qui a réuni une centaine de parents.
  • Nous avons décoré les portails de nos écoles avec des cœurs pour dire que « L’école Publique, nous l’aimons, nous la défendons »
  • Nous avons participé à toutes les manifestations à Paris depuis celle du 19 mai 2008
  • Nous avons décoré les portails de nos écoles avec des cloches, tout à fait d’époque pour Pâques, chacune émettant un souhait des parents pour l’Ecole (des classes moins chargées, une école qui apprenne à réfléchir plutôt qu’à apprendre par cœur, des écoles à taille humaine...)... et d’autres plus « humoristiques » : «  - de profs, - de moyens pour une meilleure école ? il y a quelque chose qui cloche ! » ou «  je sonne l'alarme pour ne pas sonner le tocsin ».

 

Ronde
  • Nous sommes allés tourner sur la place de Grève avec la « Ronde Infinie des Obstinés ».

 

Si ces actions ont eu pour résultat d’alerter les parents sur les conséquences de ces réformes et de les voir de plus en plus nombreux se joindre à nous, nous sommes au regret de constater qu’aucune remise en question de ces réformes n’a été faite par le gouvernement suite à toutes ces mobilisations.  

Les suppressions de postes dans l’Education Nationale sont toujours d’actualité (11000 enseignants en moins à la rentrée 2008, 13500 à la rentrée 2009), 3000 postes d’enseignants RASED ont été soit supprimés, soit sédentarisés ; les remplaçants en primaire seront désormais des vacataires ; les jardins d’éveil payants sont réalisés dans deux départements pilotes ; les enseignants du primaire se battent pour faire rentrer les programmes avec deux heures de classe en moins par semaine ; la semaine de quatre jours n’est pas remise en cause : Base élèves est maintenue malgré les questions de l’ONU et les plaintes de parents ; la réforme du lycée n’est que reportée, pas remise à plat ; elle va même être expérimentée dans un certain nombre de lycées ; la LRU est passée, et ne semble pas remise en cause malgré les grèves qui durent depuis de nombreuses semaines ; les IUFM sont toujours autant en danger ; les enseignants-chercheurs sont toujours autant dévalorisés ; les budgets des IUT dépendent maintenant du bon vouloir des présidents d’université ; des options comme le grec, les arts,...sont supprimées des lycées ou des universités.... ; les filières littéraires sont menacées. La mastérisation des futurs enseignants supprime toute passerelle entre la filière enseignement et la filière recherche, ce qui va totalement à l’encontre de la vie moderne qui exige toujours plus de possibilités d’adaptation et de mobilité dans les carrières. En outre, la formation pratique des maîtres est réduite à la portion congrue et ne sera plus rémunérée.  

 

Ne croyez pas que nous soyons opposés aux réformes par principe ou par immobilisme. L’Education peut toujours être améliorée, aussi bien les enseignants que les parents en sont conscients et le souhaitent, mais les réformes de M. Xavier Darcos et Mme Valérie Pécresse ne nous semblent en aucune mesure pouvoir apporter plus de qualité (ni en primaire, ni au lycée, ni dans l’enseignement supérieur ou la recherche) et répondent beaucoup plus à une logique comptable. Surtout, elles ont été élaborées sans aucune concertation avec les professionnels du terrain. Or, comment partir sur de bonnes bases de travail sans l’expérience, la connaissance des choses à améliorer et l’adhésion de ceux qui les mettront ensuite en application ? 

 

Alors, c’est en désespoir de cause que nous vous adressons ce mail, comme à l’ensemble des députés et sénateurs de France. Nos avis, exprimés de façon toujours respectueuse et pacifique, ne sont toujours pas pris en compte, nous finissons donc par nous demander comment obtenir ne serait-ce qu’une discussion sur le fond de ces réformes. Le gouvernement voudrait démontrer aux citoyens que seules les méthodes agressives ou les actions violentes ont des résultats, qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Surtout, nous craignons beaucoup les dérives possibles que cette logique peut entraîner. Nous sommes aussi très inquiets pour le devenir de ce mouvement. Les universitaires sont en grève depuis des mois, la colère monte et les seules réponses sont la répression policière pour les manifestants et les sanctions administratives et/ou financières pour les enseignants qui en conscience refusent de mettre en place certaines de ces réformes.

Nous espérons que le gouvernement saura, au plus vite, prendre conscience du danger de laisser pourrir une situation comme celle là. En tout état de cause, il sera tenu pour responsable d’une détérioration de la situation du fait de son refus d’écouter les citoyens (pour preuve le peu de cas fait de notre mobilisation et de celle de tous les collectifs qui agissent comme nous depuis des mois). Il porte aussi l’entière responsabilité du danger qui pèse sur les examens des étudiants en refusant de répondre à des demandes à la fois raisonnables et clairement définies. 

Il faudra bien que le gouvernement finisse par entendre que ces réformes, nous n’en voulons pas ! Que nous pensons en effet qu’elles mettent en danger l’Education de nos enfants à tous les niveaux, de la maternelle à l’enseignement supérieur et par conséquent l’avenir culturel de notre pays. Parents, nous avons une responsabilité vis-à-vis de nos enfants. Enseignants, nous avons une responsabilité vis-à-vis de nos élèves. Nous refusons de laisser mettre en place un système qui entraînerait une détérioration de la qualité de l’enseignement public.

 

C’est pourquoi, nous vous conjurons d’user de toute votre influence pour faire entendre au gouvernement notre refus de toutes ces réformes (de la maternelle à l’enseignement supérieur) et notre demande que se tiennent, en concertation avec les enseignants et les parents, dans un climat plus serein, des Etats Généraux de l’Education, dont le but serait d’améliorer ce qui existe depuis longtemps et non pas de le détruire. 

 

Le collectif « Ensemble pour un grand service public d’Education »

ensemblepourservicepubliceduc@gmail.com

7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 07:36

In Café Pédagogique

A l'occasion de la 3ème Journée de la désobéissance dans l'éducation nationale, des enseignants qui refusent la réforme Darcos, accompagnés de parents ont rencontré à Toulouse l'inspecteur académique. Ils ont remis 30 nouvelles lettres de désobéissance dans un département qui compte déjà 160 professeurs "désobéisseurs".

 

Ils en ont profité pour expliquer leur position. Ils reprochent au programme Darcos "d'introduire un esprit et une pratique de la compétition entre les élèves, les enseignants et les établissements scolaires, ce que nous ne pouvons accepter, nous qui sommes attachés à une pédagogie de la coopération, à l’éveil de futurs citoyens et à une école au service d’une société de la solidarité et de la réussite pour tous". Ils dénoncent également la suppression des Rased et estiment que "le dispositif de l’aide personnalisée, censé aider les élèves en difficulté, est un dispositif en trompe-l’œil"

Le blog Résistance pédagogique

4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 21:19


Pendant les vacances, nous, enseignants qui avons interrompu l’aide personnalisée,  avons reçu une 2ème sanction financière. (Lire ici )


La pétition « L’école est notre avenir » a recueilli plus de 540 signatures et 2 soutiens de poids viennent s’ajouter. M.Philippe MERIEU directeur de l’Institut National Recherche Pédagogique, ancien directeur de
l’IUFM de Lyon et M.Hubert MONTAGNER,
  spécialiste des rythmes de l'enfant mondialement  reconnu, ancien directeur du laboratoire de psychophysiologie à la fac des sciences de Besançon et ancien directeur de recherche de l'INSERM.


M. Montagner dans son courrier, condamne sévèrement ce dispositif qui épuise les enfants et nous soutient sans réserve. (voir plus bas)


Malgré tout cela, on ne nous entend pas. En dernier recours, nous avons demandé un entretien à L’Inspection Académique et
nous serons reçus le mercredi 6 mai à 10h30 par l’Inspecteur d’Académie, son adjoint et notre Inspectrice de circonscription.


Seul un soutien massif de la part des parents, enseignants et des citoyens peut éventuellement les inciter à ouvrir le débat d’une école respectueuse des rythmes de l’enfant et d’une école pour tous sans démantèlement des RASED.

 


SOYONS NOMBREUX, mercredi 6 mai devant l’Inspection Académique de TOURS à exprimer notre choix, celui d’une école pour tous au service de l’enfant et du citoyen.

Vous pouvez toujours signer sans oublier de confirmer et faire signer
la pétition




Lettre de Hubert Montagner



Chère Madame,


Je vous remercie vivement pour votre courriel du 2 mai 2009.Il est inacceptable que vous soyez punis par le Ministre et la hiérarchie de l’Education Nationale alors que, par votre décision intelligente et responsable, vous n’avez pas voulu vous rendre complices de la nouvelle forme de maltraitance constituée par le temps de soutien obligatoire après la classe. C’est une prise de responsabilité humaniste et civique qui vous honore. Elle montre la voie pour que les enfants en difficulté ne soient pas encore plus épuisés, démotivés ... et finalement psychologiquement et intellectuellement détruits par la journée la plus longue du monde (six heures de temps contraint pour toutes les classes d’âges de l’école primaire). En effet, vous savez mieux que le Ministre et l’Inspecteur d’Académie les dégâts supplémentaires que constitue un soutien scolaire après la classe pour les enfants en difficulté, en particulier ceux que l’on enferme sous l’étiquette de l’échec scolaire. Ils viennent s’ajouter aux dégâts générés par l’accroissement de la pression intellectuelle et relationnelle avec le poids augmenté au quotidien de la fréquence et de la durée des apprentissages dits fondamentaux, dans le cadre combiné d’une semaine ramené arbitrairement à quatre jours (il faut faire en quatre jours ce qui était fait en quatre jours et demi) et de nouveaux programmes imbéciles. Il n’y a plus de temps de respiration au cours de la journée alors qu’il est indispensable pour que tous les enfants, surtout ceux qui sont en difficulté, puissent récupérer de leurs fatigues psychologiques et intellectuelles, et restaurer peu ou prou leurs capacités d’attention, de concentration intellectuelle et de traitement de l’information. Il n’y a plus assez de temps pour que les enfants puissent libérer leurs émotions, leurs sensibilités, capacités et intelligences cachées, ainsi que leur imaginaire lorsqu’il s’engagent dans les arts plastiques, le chant choral, la narration, la découverte de la nature, les particularités de la vie végétale et animale, l’histoire captivante de nos ancêtres et du monde, les modes de vie dans les différentes cultures humaines ... Les enfants apprennent aussi bien le français, ou mieux, au cours de ces temps de diversification et de découverte que dans les situations d’apprentissage formel et explicite de la langue. Bien évidemment, les enseignants le savent. Si on prend le cours préparatoire comme exemple, aucun enfant de six à sept ans ne peut accepter d’être au quotidien en situation de contrainte intellectuelle et relationnelle pendant deux heures trente minutes pour l’apprentissage du français (10 heures pour la semaine) et une heure quinze pour le calcul et les mathématiques (5 heures par semaine). Les Scandinaves sont horrifiés. A 16 heures, les enfants en difficulté sont épuisés, enfermés dans leurs peurs, blocages et inhibitions, dans leur anxiété, leurs angoisses ... surtout lorsqu’ils se projettent dans le retour à la maison alors que leur milieu familial est en souffrance. Ils le sont déjà au début de l’après-midi ou même, pour les plus fragiles, vulnérables et démunis, dès la fin de la matinée comme le montre l’observation des enfants accueillis dans les écoles de ZEP. Seuls les enfants qui vivent au quotidien dans la sécurité affective, sans déficits de sommeil et sans comportements “perturbés” et/ou “perturbateurs”, peuvent être suffisamment vigilants, attentifs, réceptifs et disponibles au cours de l’après-midi pour capter et traiter les messages du maître, et ainsi se réaliser comme élèves. Et encore, pas tous les jours selon les fluctuations de leurs équilibres physiologiques, émotionnels, affectifs, sociaux et cognitifs.En imposant sans concertation la semaine de quatre jours, l’augmentation délirante du poids des “fondamentaux” et le soutien accordé après la classe aux enfants en difficultés, le Ministre et la hiérarchie de l’Education Nationale déshumanisent l’école, accroissent les inégalités et injustices sociales, en conduisant un nombre croissant d’enfants à s’enkyster dans “le désamour” pour l’école et son rejet, et ainsi plus ou moins progressivement dans la marginalité sociale. Ce “système” aberrant et “concentrationnaire” stigmatise les familles qui cumulent les difficultés personnelles, morales, familiales, sociales et culturelles. C’est une honte pour notre pays ... en principe l’un des berceaux des Droits de l’Homme. Les étrangers que je rencontre ne comprennent pas ce “système”. On n’aurait pas agi autrement si on avait voulu pérenniser une école à plusieurs vitesses dans laquelle les plus fragiles, vulnérables et démunis ne peuvent même pas passer la première vitesse, et s’engager avec confiance dans le désir de comprendre et d’apprendre faute de pouvoir enclencher les vitesses supérieures qui permettent d’accéder aux différents niveaux des savoirs et des connaissances. Le tribunal incontournable de Histoire retiendra que l’actuel Ministre de l’Education Nationale, ses conseillers patachons et idéologues, et sa hiérarchie vassalisée ont institué un système de maltraitance, de stigmatisation, de culpabilité et d’exclusion implicite qui déshonore notre pays et notre nation. Il n’y a jamais eu autant d’Inspecteurs d’Académie révoqués qu’en 2008-2009 alors que leur “’faute” a été d’entendre et d’essayer de comprendre la décision et le désarroi des enseignants. Les informations qui “remontent du terrain” montrent toutes qu’il n’y a jamais eu autant d’enfants épuisés et déboussolés, et aussi d’enseignants exténués, stressés, démoralisés et culpabilisés par les échecs persistants des élèves les plus fragiles, vulnérables et démunis. Les lettres qu’ils adressent à leurs édiles, souvent le ou la maire, sont pathétiques et souvent bouleversantes. La porte est béante pour la consommation accrue de somnifères, calmants, psychotropes ... des enfants, de leurs parents inquiets ou désespérés et de leurs maîtres ... qui perdent confiance dans leurs compétences. Les Français sont déjà les plus grands consommateurs de ces molécules ! Par votre refus, vous sauvegardez la dignité de l’école. Merci. Je suis prêt à vous défendre en tous lieux et devant quiconque, y compris devant les tribunaux si une action judiciaire devait être décidée.


Vous pouvez diffuser sans retenue tout ou partie du présent courriel.


Bien à vous

Hubert Montagner

 
 
4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 07:17
In C'est Classe



La mobilisation parfois, ça paie. Les habitants de Saint-Antonin-Noble-Val ont fêté ça autour d'une soupe à la mairie (voir photo). Plus question de fermer des classes à l'école du village. Seul un demi poste de
maternelle reste menacé à la rentrée s'il y a moins de 65 élèves. L'inspecteur d'académie a promis de venir les compter. Alors le 2 septembre, on est prié d'amener son enfant, sans faute.


Petit village médiéval dans les gorges de l'Averyon, Saint-Antonin-Noble-Val était jusqu'ici surtout connu pour son marché gastronomique et la beauté de ses sites. Mais le 29 janvier, jour d'action dans l'Education, il a défrayé la chronique: 250 personnes
défilent ce jour-là...  sur une population de 1200 âmes.


Les parents d'élèves avaient eu vent des projets du Rectorat: supprimer un poste d'enseignant en maternelle et un en élémentaire. Motif: les classes ne comptent guère plus de 20 élèves en moyenne. Or il faut supprimer 13500 postes au total au niveau national. Dans toutes les Académies de France, on fait alors les comptes.

 

Mais à Saint-Antonin, les parents sont tenaces. Et ils ont des arguments. D'abord, l'école est située en Réseau d'éducation prioritaire (REP), en raison de l'isolement du village et des revenus modestes des familles. Ensuite elle compte une CLIS (classe d'intégration scolaire pour des enfants légèrement handicapés). Enfin la région et la mairie ont investi dans les équipements collectifs, notamment scolaires. 

Pétition à l'inspection académique signée par 600 personnes, goûter d'information, manif, etc. Les parents sont soutenus par les commerçants, le conseil municipal.


Les parents de Saint-Antonin, réunis en association, ont aussi l'habitude de s'organiser. Pour les sorties, les activités culturelles, les voyages à Paris, etc. Le 3 avril, c'était la Boum des enfants, avec musique, buvettes, stands de tatouages, de paillettes, etc.

L'inspection fait une première reculade. Et promet de ne pas supprimer de poste dans les deux années à venir à l'école élémentaire.


La suite... 

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