Avis de tempête dans les écoles de la circonscription
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Ils partirent 300 mais par un prompt renfort,... ils furent plus de 500 en arrivant sur l'Esplanade, entre la permanence parlementaire de Robert Lecou, député de la 4e circonscription, et la souspréfecture de Lodève.
Bardés de leurs gilets fluo de sécurité, enseignants, parents d'élèves et écoliers venus de tout le secteur Éducation nationale de Lodève, du Caylar à Villeveyrac, ont répondu nombreux à l'appel du collectif "Quelle école pour demain 34 ?". Après rassemblement sur le parc municipal, le cortège des manifestants se dirigeait dans un premier temps vers l'hôtel de ville où les attendaient de nombreux maires et élus du secteur ceints de leur écharpe tricolore, dont Alain Cazorla, conseiller général et maire de Clermont-l'Hérault et Bernard Soto, maire de Paulhan.
Après l'accueil par Bernadette Trani, adjointe déléguée aux affaires scolaires de la Ville de Lodève, Sébastien Rome, au nom du collectif, exprima les sentiments de ceux qu'il représentait : «Sentiment de colère face aux réformes faites dans la précipitation et sans concertation ; sentiment de lassitude à être moqués et méprisés sans que jamais on ne reconnaisse les vraies réussites de l'école. D'où ce sursaut d'orgueil de notre part face à une politique éducative qui se délite. Bref, devant l'urgence, nous demandons de réelles rencontres avec les élus, que nous invitons à se joindre à nous.»
Banderoles levées et slogans clamés hauts et forts, les manifestants sont repartis dans les principales artères de la cité de Saint-Fulcran et étaient rejoints boulevard de la Liberté par Marie-Christine Bousquet, conseillère générale et maire de Lodève. Laquelle, abandonnant sa permanence hebdomadaire, les a accompagnés jusqu'à la permanence parlementaire de Robert Lecou.
Là, déception : la petite délégation venue remettre au député de la 4e circonscription une pétition déjà signée par plus de 900 personnes, fut déçue de n'être accueillie que par son attaché parlementaire, Bruno Brilliard. Lequel excusa le député, retenu à Paris par la tenue du Conseil national de l'UMP. Malgré la déconvenue provoquée par le choix du député, « au lieu de se trouver sur le terrain pour prendre la mesure du profond malaise qui se développe dans nos écoles », les membres de la délégation sont repartis avec l'assurance d'une très prochaine rencontre avec le député.
Traversant l'Esplanade, les manifestants se sont tournés vers la sous-préfecture, afin de soumettre à Christian Ricardo – très préoccupé par l'alerte rouge des intempéries annoncées – l'ensemble de leurs revendications, en le priant de les faire remonter en haut lieu. Avant de se séparer, les manifestants se sont donnés rendez-vous à Montpellier, mercredi, lors de la grande manifestation des services publics de l'État.
B. F