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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 19:36

In Libération


Le président du groupe UMP à l'Assemblée a mis en place un groupe de travail avec pro et anti décret, histoire de désamorcer les critiques au sein même de la majorité.

Combattue sur tous les fronts, à gauche et à droite, la réforme Pécresse est en très mauvaise posture. Pour la sauver, le patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé tente de désamorcer au moins les critiques venus de ses propres rangs.

Tout en réaffirmant le «soutien total» du groupe majoritaire à «l’action de la ministre», il a annoncé mardi la création d’un «groupe de travail» regroupant partisans et adversaires du projet de décret réformant le statut des enseignants chercheurs.

Une première réunion a eu lieu mardi soir, en présence des députés UMP Benoist Apparu, Daniel Fasquelle et Claude Goasguen. Rapporteur de la loi sur l’autonomie des universités (LRU), Benoist Aopparu est un ardent défenseur du décret sur les enseignants chercheurs: «Ce décret est au coeur de la réforme de l’autonomie de l’Université. Quelle est l’autonomie d’une université si elle ne dispose pas de la gestion de ses ressources humaines?» explique le jeune député UMP.

Son collègue Fasquelle est loin d’être convaincu. Doyen de la faculté de droit de Boulogne-sur-Mer, il s’est imposé comme le porte-parole d’une opposition «disciplinaire». Comme de nombreux professeurs de droit, souvent proche de l’UMP, il demande à Pécresse de «revoir son point de vue» sur une réforme qui donne «trop de pouvoir aux présidents d’universités» et risque, par conséquent, de «favoriser le clientélisme». Le député se dit prêt, s’il le faut, «à monter au Premier ministre et même jusqu’au président de la République». Il a menacé de déposer lundi une proposition de loi visant à «améliorer» le projet Pécresse.

Mardi matin, à l’Assemblée nationale, la réunion du groupe UMP a donné lieu à un très vif échange entre Fasquelle à la ministre. «Tous les profs de droite sont contre ta réforme. J’ai appris par la presse qu’il y aurait une médiatrice. Je suis très sceptique sur sa réussite car elle n’est pas issue du monde universitaire».

Exaspérée, Pécresse lui a ironiquement demandé: «Ecoute Daniel, ce que tu voulais, c’est un universitaire, juriste, issu de la Côte d’Opale?». Flatté par l’initiative de Copé, Fasquelle a tenu à manifester sa bonne volonté: «Je demandais que le Parlement prenne la main, j’ai obtenu gain de cause. Maintenant il faut dire sur quels points on va faire évoluer le décret. Mon but, c’est d’aider Valérie Pécresse à sortir de la crise».

10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 18:00

 In Libération

       Photo Le Monde
     

Après une mobilisation réussie mercredi dernier, les enseignants-chercheurs remettent ça aujourd'hui, décidés à ne rien lâcher. Soutenus par les étudiants, ils manifestent aujourd’hui à Paris et dans plusieurs villes du pays contre les réformes de Valérie Pécresse, qui a amorcé un léger recul hier.


D'après les premières estimations, la journée s'annonce réussie. Ils seraient entre 17 000 et 50 000 manifestants dans les rues de Paris. 5 000 à Lyon et entre 1200 et 2000 à Grenoble, où les heures de cours à l'université ont aussi été banalisées. A Clermont-Ferrand, la police parle de 600 manifestants.


Cette journée se tient à l’appel de la coordination nationale des universités et d’une large intersyndicale (FSU, CFDT, FO, Solidaires, Sauvons la recherche, Sauvons l’université, l’Unef). Les syndicats Unsa-Education et AutonomeSup, les étudiants de la Fage et de la Confédération étudiante (Cé) et les lycéens de l’UNL ont apporté leur soutien.


Alors que les chercheurs sont dans la rue, Jean-François Copé, le patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a annoncé ce mardi la création d'un groupe de travail, composé de trois députés UMP, sur la réforme contestée du statut des enseignants-chercheurs. Daniel Fasquelle, Claude Goasguen et Benoît Apparu, vont désormais «travailler aux côtés de Valérie Pécresse».


Hier, histoire de calmer le jeu, la ministre Pécresse a nommé

«La mobilisation a atteint un cap»

A Paris, plusieurs milliers de personnes sont parties du Luxembourg en début d'après-midi, en direction des Invalides. De nombreuses délégations de province étaient présentes.


«La nomination d'une médiatrice pour déminer le conflit est une ridicule provocation qui n'est pas à la hauteur des milliers de manifestants»,
a déclaré Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup-FSU, principal syndicat de l'enseignement supérieur.

«La mobilisation a atteint un cap. Les étudiants sont inquiets. Aujourd'hui, c'est trop tard, il faut que Valérie Pécresse renonce à sa réforme sur les enseignants-chercheurs», ajoute Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef.


Au-delà des manifestations, la mobilisation ne cesse de s’amplifier: plusieurs assemblées générales ont voté hier lundi la grève réconductible, une dizaine de présidents d’université ont demandé en Sorbonne le retrait du décret, puis deux autres (Paris-XI Orsay et Aix-Marseille-III) l’ont aussi critiqué. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, ont apporté leur soutien au mouvement.

une médiatrice chargée de «retravailler» le projet de décret en «prolongeant la concertation» pendant deux mois. Mais, cette annonce ne semble pas de nature à calmer la mobilisation. A Lyon, par exemple, la plupart des établissements restent en grève ce mardi et quelques dizaines d'étudiants et d'enseignants se sont réunis ce midi aux portes de Lyon III, université rarement réactive aux mouvements syndicaux.

Portfolio du Monde
 

10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 13:06

In http://sciences.blogs.liberation.fr/home/

Sorb066
Le front des Présidents d'Université favorables aux décisions de Valérie Pécresse se lézarde de plus en plus.

L'Appel de la Sorbonne (photo) a reçu hier soir trois nouvelles signatures de présidents d'université. Philippe Rollet, (Lille-1), Josette Travers, (Caen), Lise Dumasy (Grenoble-3 Stendhal).
Ce texte appelle la ministre à «retirer les projets de réformes controversés». Alors que ce jour devrait voir se dérouler d'importantes manifestations, en province et à Paris (de la Sorbonne à l'Assemblée Nationale, cet après midi).

La suite...

10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 07:43

In Sauvons l’Université

PARIS

Une manifestation nationale : départ à 14h Place Edmond Rostand (niveau Luxembourg sur le boulevard Saint-Michel) en direction de l’assemblée nationale par les boulevards Saint-Michel, du Montparnasse et des Invalides.

Organisation du cortège :

Groupe de tête : les organisations de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche + des représentants des fédérations ou confédérations + des personnalités scientifiques + organisateurs de la coordination du 11.

Derrière la Voiture "Ballon" Enseignement Supérieur-Recherche Universités des différentes régions : Rendez-vous Boulevard Saint-Michel, avec de la tête à la queue du cortège, Sud-Est et La Réunion : Aix-Marseille, Corse, Lyon, Grenoble, Montpellier, Nice. Sud Ouest et Région Centre : Bordeaux, Clermont, Limoges, Toulouse Est : Besançon, Dijon, Nancy, Reims, Strasbourg Ouest et Centre : Caen, Nantes, Poitiers, Rouen, Rennes, Orléans-Tours Nord, Amiens, Lille

Organismes : rendez-vous rue Médicis derrière camionnette avec sono.

Puis Universités Parisiennes (Paris-Créteil-Versailles) : Rendez-vous rue Soufflot.

Les cars devront se garer près des Invalides après avoir déposé les manifestants au début de la manifestation : avenue de Tourville - Avenue de Ségur et de Lowendall - Place Vauban.

Aix-Marseille

- Marseille

Rassemblement à 10h Fac St Charles sur le patio près du Grand amphi Départ 10h30 : gare St Charles => Bd Athènes => Cours Lieutaud => Bd Salvator => rue Montgrand => Place Felix Barret (Préfecture).

En fin de manifestation, les chercheurs et enseignants-chercheurs enverront leurs publications au président de la République pour bien lui affirmer que, contrairement à ce qu’il dit, elles et ils ont une activité de recherche qui est évaluée nationalement et internationalement par les scientifiques. Le dépôt des publications aura lieu à la Poste de la Préfecture vers 11h.

- Aix

Rassemblement à partir de 14h. devant les facultés (lettres et Droit) avenue robert Schumann Départ à 14H30 : => Rectorat => Gare SNCF =>Place de la Rotonde => Cours Mirabeau => Place de Verdun, rue Mignet => Place Bellegarde => Bd Aristide Briand => Jean Jaurès => cours Sextius => Place de la Rotonde

Fin de la manifestation devant le Rectorat (éventuellement postage de publications au bureau de poste)

Besançon

Université de Franche-Comté : 9h : AG personnels er AG étudiants par UFR + 13h30 : rassemblement devant la Présidence (1 rue Claude Goudimel) et le cas échéant blocage du Conseil d’administration pour empêcher la remontée des maquettes de masters qui doit être votée dans cette séance. Le Président Claude Condé au niveau national se rend à la réunion des présidents contestataires lundi 9 février mais au niveau local agit tout autrement. + 14h30 place de la révolution Manifestation conjointe avec le primaire. + 17h Fac des sciences (La Bouloie) Amphi Sciences Naturelles AG générale de l’Université

Bordeaux

Manifestation nocturne unitaire des mouvements de l’éducation à 18h PLACE DE LA VICTOIRE . "depuis la maternelle jusqu’à l’université"

Clermont-Ferrand

Dans le cadre de la journée nationale d’action et de protestation des Enseignants Chercheurs, et du personnel du CNRS, un rassemblement est prévu à Clermont-Ferrand, Fac Gergovia, le mardi 10 février à 10h00 Cette journée est soutenue aussi par l’intersyndicale INRA (CGT, CFDT, SUD).

Lille

manifestation à Lille à 14h30 : Parcours -> Porte de Paris (rassemblement), Rue de Paris, Rue du Molinel, Place de la Gare, Rue Faidherbe, Place du Gal de Gaulle, Rue Nationale, Rue Masséna, Rue de Solférino, Rue Inkermann, Place de la république. plus d’infos pour Lille

Limoges

Manifestation 10h00 place d’Aine + Assemblée Générale FLSH - 14h00

Lyon

Manifestation RDV à 14h00 place des Terreaux, arrivée Rectorat. + AG inter-sites après la manif (amphi Roubier au 15 quai Claude Bernard)

- Lyon 1 : AG à 10h00 ;, amphi 3 du déambulatoire

- Lyon 3 : 7h30, Manu (ly3) : Tractage massif + 8h, Manu (ly3) :Interventions en amphis. + 11h30, Quais (7 rue Chevreul) : Table d’info dans le hall de la fac de lettres-philo + 14h, Quais (7 rue Chevreul) : Réunion étudiante Préparation de la manif et de l’AG, atelier slogans, banderoles et tracts.

Metz

sit-in à l’occasion de la réunion des Conseils de l’Université 9h et 14h, afin de leur demander de prendre clairement position sur les réformes + un départ collectif pour la manifestation nationale de Paris du 10 février

Montpellier

Manifestation : Départ à 15h au Peyrou.

Nice

- IUFM : La "banalisation" de la journée du mardi 10 février devrait permettre la participation de tous les personnels, des étudiants et des stagiaires aux AG et manifestations : • A Nice à STEPHEN LIEGEARD AG des personnels et des étudiants à 10h puis jonction avec Valrose à 12h puis avec la manifestation à 14h • A Draguignan distribution de tracts devant les écoles puis manifestation à 16h30 devant la SS préfecture ; 17h30 rencontre avec la presse. • A la Seyne sur Mer AG des personnels et des étudiants à 8h30 puis participation à la manifestation à Toulon le matin

- CAMPUS Valrose - Fac de Sciences : Assemblée Générale à 10H30, amphi du Petit Valrose + AG générale à partir de 12h dans le même amphi avec étudiants.

Manifestation : 10h Place Masséna

Orléans

A Orléans, il a été décidé de pas faire de manif localement mais de monter massivement à la manifestations parisienne. Venez nombreuses et nombreux vous joindre à la manifestation nationale.

Paris

- Paris 5 (Paris Descartes) : Conférences/débats, libres et ouverts à tous

45 rue des Saints-Pères, bâtiment Jacob

* 10h-12h : (salle J233) Paroles d’étudiants : filmer la lutte. Projection du film (G)rève général(e) de Daniela de Felice et Matthieu Chatellier (2007, 97’). Présenté par Cécile Canut Invitée : Avril Dunoyer, cinéma (Paris 3), collectif film en lutte.

* 12h-14h : (salle J235) Langage et performativité : les mots pour le dire. Projection d’extraits de Classe de lutte, film du groupe Medvedkine.

Présenté par Valérie Brunetière et Cécile Canut, linguistes.

- Paris 11 : AG étudiants à 11h + Réunion publique à 20h30 - Orsay, Salle de la Grande Bouvèche (entre le cinéma et la poste) plus d’infos Orsay

- Paris 7 (Diderot) : différents ateliers

* 10h Atelier "Utopia : penser d’autres univers-cités : autour de textes de Thomas More", animé par Frédérique Lab.

* 10h Atelier "L’université entre universalité et diversité : l’espace commun en question" animé par Jean-Paul Rocchi, Antoine Cazé et (à confirmer) Michel Wieviorka de l’EHESS.

* 12h pique nique géant dans la cour (si le temps le permet) : apportez vos spécialités !

* 14h Manifestation (lieu et horaire à confirmer) infos

- Paris 13 : AG des personnels de l’UFR des Sciences de la Communication à 12h. plus d’info

- EHESS : changement de programme

* 9h-11h, 54 Bd Raspail, salle 451, Thierry Pairault, projection d’un documentaire et discussion sur l’actualité.

* 17h-19h, 54 Bd Raspail, salle 242, Christian Jouhaud et al. (séminaire du GRIHL), "Réflexion collective sur le mouvement de protestation de l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche".

* 17-19 heures, salle 5, "Quel effet du financement privé sur l’orientation des recherches en sciences sociales ? À propos des initiatives de la fondation Rockefeller pendant l’entre-deux-guerres".

* 19h-21h, 105 Bd Raspail, salle 7, Gilles Bataillon, "Quelles sociologies de l’Amérique latine ? Evaluations et réflexions sur les thématiques jugées « prioritaires » par les grandes agences de recherches nationales et internationales".

- l’ENS Cachan : rendez-vous à 13h devant l’ENS Cachan pour rejoindre la manifestation nationale à Paris à 14h.

Perpignan

10h, AG des personnels, Amphi 3 + 11h : départ de la Manifestation de l’UPVD (parcours Bd Mercadet, Place Catalogne, Bd Clémenceau, pique-nique sur la place de la Victoire (au pied duCastillet) avec « opération pièces jaunes ». Les étudiants se joindrontaux personnels. +14h : visite aux élus et demande de rendez-vous (Mairie, Conseil Général) et à la Préfecture.

Poitiers

Manifestation à 14H30 esplanade de la BU de DROIT- LETTRES (CAMPUS) (tract en pièce jointe)

Rennes

rennes, rassemblement à 11h00 place de la Mairie. Un envoi groupé de courriers contenant CV, rapports et/ou publications... à destination de l’Elysée est prévu.

Rennes 1 : à 14:00 Manifestation Nationale + à 14:30 Conférence-Débat ( Amphi A, bât. 2, campus de Beaulieu (plan) Description : Annie Vinokur : Enseignement supérieur : entre nouvelle gestion publique et dépression économique plus d’infos » )

Roscoff

Invite les citoyens et les élus à 11h15 devant la Station Biologique de Roscoff. Un cortège se dirigera vers le bureau de la Poste afin d’y déposer les missives pour l’Elysée.

Strasbourg

à Strasbourg, il y aura une délégation à la manif parisienne et également une manif locale : départ 15h, devant la faculté de droit, campus de l’université ; arrivée place Kléber.

Toulon

Pique-Nique à 12H + Manifestation à la Garde (83160) de 13h30 à 16h.

Toulouse

Manifestation Université- Recherche à 14h30, place du capitole

Tours

Manifestaion : à 14h Place Jean JAURES

9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 20:35

L’AG des étudiants et enseignants de Paris 4, réunie le 9 février, a rédigé cet appel, destiné à tous les étudiants et enseignants de France.


Nous, étudiants et enseignants réunis en Assemblée Générale à la Sorbonne, prenons position sur la refonte de la formation et du recrutement des enseignants, dite "mastérisation", et lançons un appel national à l’union et à la mobilisation contre ce projet.


Nous dénonçons le recul disciplinaire de la formation, la menace pesant sur la valeur des nouveaux Masters, la séparation entre les programmes et la recherche, qui porte atteinte à la pérennité de ses filières, mises en concurrence.


Nous nous indignons de la suppression de la formation pratique, sous la forme d’une année de stage rémunéré, de la nouvelle composition des jurys et de la réduction ou de la dénaturation des épreuves écrites ou orales.

Nous rejetons vivement les modifications apportées au recrutement des enseignants comme une menace directe portée à leur indépendance, garantie par leur statut désormais menacé.


En conséquence, nous demandons le retrait du projet de masterisation et appelons à la mobilisation de tous les étudiants et personnels universitaires, ainsi qu’à l’ensemble de la société.


Enfin, nous appelons ce mouvement à se joindre aux revendications sur le décret des enseignants-chercheurs, sur les coupes budgétaires et les suppressions de postes dans l’Enseignement et la Recherche, et sur les restructuration non concertées des universités et des organismes de recherche.


Plus globalement, nous exprimons notre défiance et notre colère vis-à-vis de la politique éducative et scientifique du gouvernement.

9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 18:49

In Le Monde

A
près une première mobilisation réussie la semaine dernière, les enseignants-chercheurs seront à nouveau dans la rue, mardi 10 février. Dans les universités, des plus remuantes aux moins revendicatives, mais aussi dans les Instituts d'études politiques ou les écoles d'ingénieurs, ils s'inquiètent de la réforme de leur statut, de la formation des enseignants du premier et second degré et des coupes budgétaires.


A Rouen, les enseignants-chercheurs font fac en ville. En grève depuis le début de la semaine dernière, les enseignants-chercheurs de Rouen ne veulent surtout pas que leur mouvement reste confiné à des réunions d'amphis ou des débats en laboratoire. "Il faut absolument montrer que nous chercheurs, nous ne travaillons pas que pour nous", explique Pierre-Emmanuel Berche, physicien.

Du coup, la maire de Rouen, Valérie Fourneyron, députée PS de la Seine-Maritime, a ouvert la salle du conseil municipal pour que Florent Hivert, Elise Lemercier, et Thierry de la Rue, respectivement spécialistes d'informatique, de sociologie et de mathématiques planchent devant la population. Les trois sujets retenus étaient : "La jonglerie peut-elle s'écrire comme une partition de musique ?" "Les discriminations : l'imbrication du sexisme et du racisme" ou "Quel est le début de ce nombre ? La loi de Benford du premier chiffre significatif." L'opération a été baptisée "Fac en ville". Et Mme Fourneyron, médecin, qui a enseigné à l'université, a elle-même participé à cette initiative.


A Aix-en-Provence, l'Institut d'études politiques voit rouge. "Prof en saignant". La banderole qui barre le fronton de l'Institut de sciences politiques (IEP) d'Aix-en-Provence donne le ton. Pour la première fois depuis sa création en 1956, l'IEP fait une grève totale des cours et des notes. André Cartapanis, professeur d'économie et de finances internationales n'a rien d'un gauchiste.

Pourtant, cet ancien doyen de la faculté des sciences économiques de Marseille ne mâche pas ses mots : "Bien sûr qu'il faut réformer, mais pas en commençant par la présidence des universités et le statut des enseignants-chercheurs. Il fallait d'abord réfléchir à l'architecture des universités que l'on veut, aux formations longues et courtes, à la sélection à l'entrée, à l'augmentation des droits d'inscription, puis voir si cela nécessite de changer les statuts des enseignants-chercheurs." Tout aussi réservé sur le projet de réforme, Christian Duval, directeur de l'IEP, estime que la charge des enseignants-chercheurs ne se résume pas à 128 heures d'enseignement par an : "On n'arrête pas de travailler et j'ai du mal à recruter des jeunes enseignants. Allez demander aux épouses et enfants des enseignants-chercheurs s'ils les voient beaucoup."


A Lyon, les profs de Lyon-III rejoignent ceux de Lyon-II. D'un site à l'autre, les facs lyonnaises réagissent avec des intensités variables. Aucune perturbation n'est apparente à Lyon-III, fac réputée conservatrice qui se tient généralement en retrait des mouvements de protestations. Plus loin, à Lyon-II, à la tradition plus remuante, quelques affiches témoignent sur le campus des quais du Rhône d'une mobilisation plus sensible. Sur le site de Bron, les amphis bouillonnent.

Malgré ses différences de mobilisation, un enseignant relève que le 5 février les profs de Lyon-III ont bel et bien "défilé à côté de ceux de Lyon-II". Un cas de figure à ce point inhabituel "qu'on peut penser qu'il se passe quelque chose", souligne-t-il avec ironie. Blocages administratifs, jurys suspendus, notes non transmises. Beaucoup d'enseignants ne font pas grève mais veulent expliquer, argumenter, à l'instar de Jean-Louis Gaulin. Vendredi 6 février, il a choisi de présenter le programme du second semestre d'initiation à la recherche en histoire médiévale. Il s'est ému "des perspectives très sombres" pour le CNRS, de la mastérisation des concours avec "trois formations en une" qui constituent pour lui "une déstabilisation complète du système". Des réformes permanentes, précipitées, irréfléchies, l'Education nationale fait penser à un monastère régi sur un "mode médiéval" ironise le prof.


À Rennes, facs, IUT et école d'ingénieurs tournent au ralenti. Gilles Le Ray, enseignant-chercheur en électronique à l'Institut universitaire technologique (IUT) de Rennes depuis onze ans, est en grève pour la première fois. Comme ses collègues, il ne voit pas comment la globalisation du budget de l'IUT dans celui de l'université ne se traduira pas par des baisses de moyens. Un peu plus bas, l'Institut national des sciences appliquées (INSA) qui forme des ingénieurs est lui aussi complètement fermé.


A l'autre bout de la ville, le campus de sciences sociales et humaines de l'université de Rennes-II marche, comme Rennes-I, au ralenti. Dans cette université à la culture revendicative plus ancrée, on parle beaucoup de la réforme de la formation des enseignants du premier et second degré. D'ailleurs, les maquettes de ces masters viennent d'être rejetées par les trois conseils de l'université.


A Paris-III, on expérimente la "grève active". Au centre


Etienne Banzet (à Rouen), Luc Cédelle, Marc Dupuis, Gilles Kerdreux (à Rennes), Catherine Rollot et Richard Schitlly (à Lyon)
Censier de Paris-III, vendredi 6, l'amphi B est plein pour la deuxième AG depuis le début du mouvement, mais il n'est pas "blindé", relève une étudiante. La notion de "grève active", c'est-à-dire en conservant des cours "alternatifs" et en participant aux manifestations, est contestée par les plus radicaux, qui reprochent aussi aux professeurs leur prudence. "Grève ou pas grève, il faudrait qu'ils se décident", lance un étudiant. Les discours les plus enflammés sont les plus applaudis, mais au bout de deux heures, l'AG vote pour la reconduction de la grève et écarte le recours aux "blocages".
9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 18:35

In http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/02/des-prsidents-1.html


Je reviens tout juste de la Sorbonne où, dans un amphithéâtre Richelieu bondé et survolté, un groupe de Présidents d'Université a lancé son Appel de la Sorbonne. Sous les vifs applaudissement d'une assistance surtout composée d'universitaires de Paris-4, Pascal Binczak, Président de Paris-8 Vincennes, a lu un texte bref mais sans équivoque qui demande à la ministre de "retirer tous les projets de réformes controversées de l'Enseignement supérieur et de la recherche".

le voici : "Les présidents d'université et les représentants d'université présents en Sorbonne appellent les deux ministres de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche à retirer tous les projets de réforme controversés, condition nécessaire à l'ouverture de véritables négociations et à la relance du nécessaire processus de réforme auquel doit être associé l'ensemble de la communauté universitaire" (certains demandant l'ajout de "et de la recherche", ce qui sera probablement fait.

A la tribune (photo), et premiers signataires de cet appel, on voyait George Molinié (Président de Paris-4 Sorbonne), Jean-Loup Salzmann (Président de Paris-13), Bernadette Madeuf (Présidente de Paris-10 Nanterre), Cafer Ozkul (Président de l'université de Rouen), Marie-Christine Lemardeley (Présidente de Paris-3), Claude Condé (Président de l'université de Besançon), Anne Fraïsse (Présidente de Montpellier-3), un vice-président de Grenoble-3 et le directeur de l'INALCO (Langues orientales).


Les initiateurs de cet appel espèrent que la liste des Présidents d'Universités signataires va s'allonger. Un
Sorb058 espoir sérieux tant le mythe d'une CPU (Conférence des Présidents d'Université) unie derrière la ministre Valérie Pécresse s'est effondré. De ce point de vue, la défection d'Axel Kahn (Paris-5) pourrait en annoncer beaucoup d'autres.


Le contenu de cet Appel est sans ambiguïté : les signataires demandent non une suspension provisoire de ces textes mais une nouvelle négociation entre le gouvernement et la communauté universitaire et de la recherche.

La suite...

9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 07:20

Un nouveau site web vient de voir le jour, entièrement consacré à réunir sur une sorte de portail l'offre du  web sur le mouvement actuel qui secoue les universités.

Ce site,
universités et universitaires en lutte, propose des liens vers de très nombreux sites web - officiels, syndicats, sociétés savantes, associations (SLU, SLR) sites temporaires et locaux montés par des militants...

9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 07:09

In C'est classe

Les enseignants-chercheurs de Bordeaux, un grand cru


Bordeauxfreeezing6fvrier_5 A côté de la manif, de la grève et de la pétition, voici venu le "freezing" ? Les enseignants chercheurs de Bordeaux 3 mobilisés contre les réformes, en tout cas, s'y sont mis. Pour illustrer le mot d'ordre du mouvement "L'Université s'arrête", ils sont resté figés sans broncher plusieurs minutes vendredi dernier, lisant un livre.


La première grande action de "freezing" s'est déroulée en janvier 2008 dans la gare Grand Central de New York. Après s'être données le mot sur internet, des centaines de personnes se sont brusquement immobilisées au même moment, pendant cinq minutes. L'effet est saisissant. La vidéo sur Youtube a eu un succès planétaire.


Depuis, la mode a gagné l'Europe. La gare centrale de Bruxelles, la gare de Lyon ont chacune été le théâtre l'an dernier d'un "freezing" (de "to freeze", se figer, geler). Dans un collège parisien, on a récemment vu une cour de récré se  figer - un élève de quatrième avait lancé l'idée sur Facebook.


Bordeauxfreezing2Pour faire parler de leur mouvement et gagner l'opinion, les enseignants-chercheurs bordelais
sont particulièrement inventifs. Depuis le début, ils organisent des cours "hors les murs", devant un cinéma, un café, sur la place centrale. Un phénomène qui se propage, notamment à Paris.


Ils font cours aussi dans les trams. Quatre sont prévus pour la seule journée de demain lundi. Dès 8 heures 30, dans le tram B, le professeur Brun fera son cours d'épigraphie grecque, entre les stations Montaigne et Victoire. Toujours sur la même ligne, mais de Montaigne à Montesquieu, trois cours de traduction anglais-français se succéderont pour les étudiants de première année, de troisième année et pour les master pros Métiers de la traduction.


Mercredi au lendemain de la grande manif nationale, une journée Portes ouvertes est prévue à Bordeaux 3 avec des enseignants du primaire et du secondaire. Et une conférence collective est annoncée sur le théme: "pourquoi l'école de demain ne formera-t-elle plus de petits Guy Môquet ?".


Freezing des enseignants et étudiants à Strasbourg
envoyé par dna_web
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 20:47

Source AFP



Entamant lundi une deuxième semaine de mobilisation contre la réforme de leur statut, les enseignants-chercheurs manifesteront mardi à Paris, alors que Valérie Pécresse mise sur une rencontre mercredi avec la communauté universitaire pour déminer le conflit.

Pas convaincus par les propos jeudi soir de Nicolas Sarkozy, et fort du succès, selon eux, des manifestations du même jour (30.000 à 53.000 personnes selon les sources), les enseignants-chercheurs ont prévu de nouvelles actions alors que le généticien Axel Kahn a réclamé samedi un retrait du projet de décret.


Outre des assemblées générales, une large intersyndicale (FSU, CFDT, CGT, FO, Solidaires, Sauvons la recherche, Sauvons l'université, Unef) appelle à une manifestation nationale à Paris mardi, relayant la proposition lancée le 2 février par une coordination nationale des universités.


Cette dernière a aussi appelé ce jour-là à une grève "illimitée", synonyme de cours supprimés ou de rétentions de notes des étudiants. Elle doit se réunir à nouveau mardi ou mercredi, à Paris-VII.

La modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs suscite un mécontentement croissant chez nombre d'entre eux qui craignent l'arbitraire des présidents d'université, une hausse des heures d'enseignement et l'atteinte à leur indépendance.


Ils protestent aussi contre la réforme de la formation des enseignants et les suppressions de postes dans l'enseignement supérieur.

Les propos de M. Sarkozy jeudi soir n'ont pas calmé la grogne des syndicats, qui demandent le retrait du décret et de la réforme de la formation.


Jeudi soir, le chef de l'Etat a seulement indiqué que le gouvernement était prêt à discuter des "modalités" de l'évaluation des universitaires, qui interviendra dans leurs promotions et la répartition de leurs activités (cours, recherche et autres tâches).

Ce sera l'objet d'une réunion, mercredi au ministère, entre Mme Pécresse et la communauté universitaire, pour bâtir une "charte de bonne conduite".


Il s'agira notamment de "tenir compte des spécificités disciplinaires" dans l'évaluation, par exemple en droit où les craintes sont fortes, et de travailler sur le fonctionnement du Conseil national des universités (CNU) qui sera chargé de l'évaluation, a affirmé à l'AFP l'entourage de la ministre.

Mais pas question de retirer le décret, a-t-on insisté. C'est pourtant ce que le généticien Axel Kahn, président de l'Université Paris-Descartes, a réclamé samedi, y voyant une condition nécessaire à "la reprise du dialogue". Homme de gauche, M. Kahn avait été cité jeudi par le Président Sarkozy, lors de son interview télévisée, comme une personnalité soutenant la réforme.

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