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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 07:49

Source AFP




La Coordination nationale des universités a annoncé jeudi appeler à une grève "illimitée" dans les universités à partir du 2 février si le gouvernement n'a pas retiré d'ici-là le projet modifiant le statut des enseignants-chercheurs et la réforme de la formation.


"Si le ministère ne retire pas, sans préalable, le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs (et) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré, l'Université française se mettra en grève totale, reconductible ou illimitée le 2 février", selon la motion adoptée à l'unanimité moins trois voix contre.


En "condamnant" la "politique d'affaiblissement structurel" du supérieur et de la recherche et "la précarisation des personnels de toutes catégories", cette Coordination "exige" aussi "le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d'emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient toutes les mobilisations en cours".


Elle s'est réunie jeudi en assemblée générale à l'université Paris-I.

Selon les organisateurs, étaient présents des membres de 46 des 85 universités françaises, des représentants de plusieurs sociétés savantes, d'associations comme Qualité de la science française (QSF), Sauvons la Recherche (SLR) ou Sauvons l'Université (SLU) et des chercheurs précaires.

Des représentants de plusieurs syndicats étaient également présents.


Quand il a lancé, dans la matinée, "il faut que l'Université s'arrête le 1er février", le porte-parole de SLU Jean-Louis Fournel a été vivement applaudi par les quelque 200 personnes présentes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, préparé par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, doit concrétiser le transfert de la gestion de leurs carrières aux universités.

Lors de l'assemblée générale, ses opposants ont dénoncé les risques que leur soient imposées davantage d'heures d'enseignement et les possibilités d'arbitraire de la part des présidents d'universités.


Ils veulent en outre que le Conseil national des universités (CNU) conserve son rôle actuel dans la gestion des carrières, et jugent de façon générale que leur statut risque de perdre son caractère national.

"Ce qui est historique, c'est l'immense consensus dans l'Université" contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs, "je n'ai pas vu ça en 20 ans", a commenté à l'AFP Paolo Tortonese, de Qualité de la science française (QSF).


L'universitaire en veut pour preuve que cette opposition va des syndicats de gauche Snesup-FSU ou Sud-Education, traditionnellement revendicatifs, au syndicat AutonomeSup, classé à droite, ou au collectif Défense de l'université, créé à l'université Paris-II, faculté traditionnellement de droite.

AutonomeSup comme le Snesup ont d'ailleurs aussi appelé à une grève lundi 26 janvier, tandis que les enseignants-chercheurs devraient participer en nombre à la grève organisée jeudi 29 janvier, journée d'actions interprofessionnelle.


La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités.
Elle a voté les motions suivantes :


 


In Sauvons l'Université 

Motion n°1 :

La coordination nationale réunissant ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppression d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en cours.


Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :

1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs

2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré


L’université française se mettra en grève totale, reconductible et illimitée :
le 2 février 2009 l’université s’arrête.


Unanimité moins 3 voix contre


Motion n°2 :

La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements de grève qui ont déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans tous les établissements.


Rappel : Coordination Nationale des Universités (22/01/09) - Première réunion du jeudi 22 janvier à 11h à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. La Coordination Nationale des Universités est réunie à l’initiative de la coordination de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne qui rassemble des non syndiqués et des représentants de l’UNSA, CGT, FSU, FO, UNEF, FSE et SUD.

Les représentants nationaux de la plupart des syndicats sont présents.

UNIVERSITÉS (47)

Université d’Aix I Université de Bordeaux 3 Université de Bourgogne Université de Clermont Ferrand II Université de Caen Université d’Evry Université de Franche-comté Université du Havre Université de Lille 1 Université de Lille 2 Université de Lyon 1 Université de Lyon 2 Université de Lyon 3 Université Paris 1 Université Paris 3 Université Paris 4 Université Paris 5 Université Paris 6 Université Paris 7 Université Paris 8 Université Paris 10 Université Paris 11 Université Paris 12 Université Paris 13 Université de Paris Ouest Nanterre Université du Maine (le Mans) Université de Marne-la-Vallée Paris-Est Université Montpellier 3 Université de Nantes Université d’Orléans Université de Picardie Université de Poitiers Université de Provence Université de Toulouse 1 Université de Toulouse 2 Université de Toulouse 3 Université de Tours Université de Rennes 1 Université de Rennes 2 Université de Reims Université de Rouen Université de Saint-Étienne Université de Strasbourg Université Technologique de Compiègne Université Versailles St Quentin EHESS Ecole Normale Supérieure

ASSOCIATIONS (7)

Collectif pour la Défense de l’Université Qualité de la Science Française (QSF) PAPERA (Pour l’Abolition de la Précarité dans l’Enseignement Supérieur, la Recherche et Ailleurs) Défense de l’université (majoritairement juristes) SAGES (PRAG, professeurs ENSAM et PRCE) Sauvons l’Université (SLU) Sauvons la Recherche (SLR)

SOCIETES SAVANTES (3)

Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC) Sociétés Française des Seiziémistes (SFDES) Société Française d’Etude du XVIIIe

Des membres du CNU participent à la Coordination Nationale des Universités

22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 18:40

Source AFP




Une coordination nationale des universités a été créée jeudi à Paris, lors d'une assemblée générale d'enseignants-chercheurs désireux d'obtenir le retrait du décret modifiant leur statut, et critiquant aussi la réforme de la formation des enseignants et les suppressions de postes.

Selon les organisateurs, étaient présents des membres de 42 des 85 universités françaises, des représentants de plusieurs sociétés savantes, d'associations comme Qualité de la science française (QSF), Sauvons la Recherche (SLR) ou Sauvons l'Université (SLU) et des chercheurs précaires.

"L'objectif minimal très clair est le retrait du projet modifiant le décret sur le statut des enseignants-chercheurs", a résumé l'économiste Bernard Paulré de Paris-I, université où s'est déroulée l'assemblée générale, dans un amphithéâtre de 200 places plein.

"Pour la première fois depuis longtemps, un mouvement d'ampleur des enseignants-chercheurs semble possible" en dehors d'un mouvement des étudiants, a lancé le porte-parole de SLU Jean-Louis Fournel, recueillant les plus vifs applaudissements de la matinée.

"Le décret est la goutte d'eau qui fait déborder le vase car il touche au coeur de nos professions", a déclaré le juriste Olivier Beaud au nom de l'association Défense de l'université.

Les opposants au décret ont manifesté leurs inquiétudes sur plusieurs points, dont les risques que leur soient imposées davantage d'heures d'enseignement et les possibilités d'arbitraire de la part des présidents d'universités.

Ils veulent en outre que le Conseil national des universités (CNU) conserve son rôle actuel dans la gestion des carrières des universitaires et jugent de façon générale que leur statut risque de perdre son caractère national.

Le décret préparé par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse va concrétiser le transfert de la gestion des ressources humaines et des carrières aux universités.

Il prévoit de leur donner le pouvoir de "moduler" le temps de service des personnels entre enseignement, recherche et tâches administratives. Il prévoit aussi de retirer au CNU son pouvoir actuel sur 50% des promotions, mais le CNU évaluera tous les quatre ans les enseignants-chercheurs.

19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 07:17

In L'Humanité

Les enseignants doivent être appréciés sur la qualité de leur service rendu aux usagers que sont les étudiants. » Jeudi dernier, les professeurs d’universités ont eu la confirmation que la ministre de l’Enseignement supérieur ne souhaitait pas transiger sur sa réforme du statut de l’enseignant-chercheur.

 Pourtant, le projet de Valérie Pécresse est massivement rejeté. D’abord, du côté des membres du Conseil national des universités (CNU) : 70 % des présidents et vice-présidents ont demandé le retrait du texte. Ensuite, de la part de l’ensemble des personnels, qui considèrent la proposition de la ministre comme une attaque en règle contre la mission de service public des universités.

Elles sont de plus en plus nombreuses à rejoindre le mouvement : Marseille, Nantes, Poitiers, Toulouse, Marne-la-Vallée, Lyon, Paris I, Paris V…

Une rencontre est prévue le 22 janvier pour mettre en place une coordination nationale.

7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 17:09

In Libération


Qui menace Nicolas Sarkozy d'une "crise" dans les Universités ? Evoque : "trois dossiers particulièrement sensibles se surajoutent et (qui) risquent de mettre le feu aux poudres". Trois Présidents d'Université, Lionel Collet (Lyon-1), Simone Bonnafous (Paris-12, Créteil), Jacques Fontanille (Limoges).


L'ennui, pour le gouvernement, c'est qu'ils sont aussi, respectivement, Président et vice-présidents de la Conférence des Présidents d’université. Or, ils ont rendu publique, lundi, une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy que l'ensemble des universitaires a tout loisir d'interprêter comme un appel à se mobiliser pour obtenir du gouvernement - a minima - une négociation visant le retrait de la réforme du statut des Enseignants-chercheurs telle qu'elle est présentée par Valérie Pécresse, la suspension de la réforme des concours d'enseignants, l'abandon "des suppressions d'emplois dans l'enseignement supérieur et la recherche", la levée des "interrogations sur la réalité des dotations de l'Etat". Et, cerise laïque sur le gâteau, la mise en cause de l'accord récent avec le Vatican permettant la reconnaissance de diplômes profanes délivrés par les universités catholiques relevant de la papauté.


De son côté le SneSup lance un  nouvel appel à la mobilisation en cette rentrée. Sauvons l'Université recence de très nombreux votes de conseil d'Université refusant de se plier au calendrier gouvernemental sur la réforme de la formation des enseignants. Des pétitions et des motions votées en assemblées s'accumulent. Une tribune d'Universitaires dans Le Monde qualifie d'inacceptable la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Dans ce contexte très chaud, s'agit-il d'un tournant dans les relations entre le ministère et les Présidents d'Universités alors que, jusqu'à présent, la CPU était jugée proche du pouvoir
Le texte des trois dirigeants de la CPU peut en effet sembler suprenant pour qui avait l'habitude d'entendre son discours plutôt favorable aux réformes engagées par Valérie Pécresse. Il débute certes par un court paragraphe de ce même tonneau :

Les universités débutent l’année 2009 dans un très grand état de tension et d’inquiétude, alors même que vous avez affiché l’Université et la Recherche au rang des priorités nationales. Le budget global de l’enseignement supérieur et de la recherche a été sensiblement accru, des projets ambitieux ont été lancés, telle l’opération campus, et dix-huit établissements accèdent, depuis janvier, aux responsabilités et compétences élargies accordées par la Loi LRU (relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) que Valérie Pécresse a préparée et fait voter dès 2007. La volonté politique est clairement exprimée, l’élan collectif est manifestement engagé, les défis sont propres à susciter l’enthousiasme.

Mais toute la suite n'est qu'une longue protestation, expliquant le "malaise grandissant et les mécontentements accumulés". En voici quelques extraits :

Interrogations persistantes et justifiées sur la proportion des moyens nouveaux qui parviennent réellement aux universités pour améliorer leur fonctionnement quotidien et la qualité de l’accueil des étudiants. Incompréhension et protestations face aux suppressions d’emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche, qui sont totalement contradictoires avec l’objectif affiché de porter l’enseignement supérieur français au meilleur niveau international. Interrogations sur la réalité des dotations de l’Etat pour les neuf campus retenus par l’opération campus et sur le devenir des autres sites, pourtant cruciaux pour la qualification future de notre jeunesse, et l’attractivité internationale globale de notre système d’enseignement supérieur et de recherche.

Trois dossiers particulièrement sensibles se surajoutent et risquent de mettre le feu aux poudres : la modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs, la formation des enseignants et l’accord du 18 décembre dernier entre la France et le Vatican sur la reconnaissance des diplômes nationaux.

Pour ce qui concerne la réforme du statut des enseignants-chercheurs et en particulier la modulation deManif_paris_20_novembre leurs services sur décisions des Présidents d'Universités, le refus est net :

Mais nous ne pouvons ni admettre ni cautionner une conception restrictive et punitive qui ne propose, de manière très significative, aucune méthode pour aider ceux qui auraient décroché de la recherche et leur dégager plus de temps pour s’y remettre. En l’état des projets de réforme du décret de 1984, la modulation des services telle qu’elle est conçue ne concernerait de fait que les marges de la communauté universitaire (d’un côté une élite très étroite de chercheurs très actifs, et de l’autre les très rares collègues qui ne remplissent pas leurs obligations) : mais, justement, et en raison de cela même, elle inquiète et mécontente déjà la communauté toute entière, qui se demande à juste titre pourquoi il serait nécessaire de mettre en oeuvre une réforme des statuts en général pour traiter quelques cas marginaux !

Pour la mastérisation et le recrutement sur concours des professeurs (des écoles et des collèges et lycées), il y a là aussi un refus.

Mais la précipitation dans laquelle s’est engagée cette réforme et l’absence de réponse aux questions que nous posons depuis des mois sur les stages, sur les conditions d’entrée dans le métier ou sur le financement des études des futurs maîtres, rendent la situation aujourd’hui intenable : d’un côté les universitaires ont travaillé depuis l’été au niveau national, comme dans les académies, sur des projets de maquette et de l’autre les programmes de concours auxquels ces masters sont censés préparer n’ont été connus qu’en décembre. La formation des enseignants est trop importante pour l’avenir des connaissances et des compétences de la nation pour que soit refusé le temps d’une réflexion nationale et d’une vraie coordination entre les deux ministères concernés.

Certains pourraient se demander quelle mouche a piqué des personnalités jusqu'alors plutôt favorables à la politique gouvernementale. Du côté des syndicats, certains l'analysent comme la crainte de voir un mouvement de colère se developper et contraindre Valérie Pécresse à négocier avec les organisations syndicales. Du coup, en se positionnant fortement sur trois sujets qui pourrait donner matière à quelques reculs - dont celui sur le Vatican - la CPU pourrait reprendre la main des relations entre la communauté universitaire et le pouvoir politique. Mais le jeu est risqué. L'ampleur des interrogations sur les financements, les emplois et leur statuts fait que de nombreux universitaires pourraient s'engouffrer dans l'espace de contestation ainsi légitimé par la CPU, qui aurait allumé les "poudres" et déclenché la "crise" dont elle menace le gouvernement.

5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 17:44

(Source AFP)

Le président du mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou a qualifié lundi de "régression très grave" le projet de réforme du gouvernement concernant le recrutement des enseignants du secondaire.

L'ancien ministre de l'Education nationale s'est insurgé sur France Inter contre le fait que les enseignants soient "recrutés sur autre chose que la maîtrise de la discipline qu'ils auront à enseigner".

"Je considère que c'est une régression très grave" contre laquelle il faut que "la communauté universitaire se mobilise", a-t-il dit.


M. Bayrou a déploré la suppression, pour "le principal concours de recrutement des enseignants de l'enseignement secondaire", le Capes, des "épreuves disciplinaires : les langues pour les linguistes, les mathématiques pour les mathématiciens, le français, le latin et le grec pour les professeurs de lettres classiques".


Selon lui, "c'est une régression incroyable parce que ça veut dire qu'on ne recrutera les enseignants que sur quelque chose de totalement subjectif qui est la capacité oratoire dans une épreuve pédagogique".

Les futurs concours de recrutement des enseignants présentés en octobre par le gouvernement et qui s'appliqueront dès la session 2010, seront organisés, sauf pour l'agrégation, en 4 épreuves, contre de 4 à 8 actuellement selon les disciplines et les concours.


Pour être admissibles, les candidats devront passer deux épreuves écrites orientées sur le savoir académique, avec éventuellement une partie portant sur la connaissance de "l'épistémologie" de la ou des disciplines.

La nouveauté réside surtout dans les épreuves orales d'admission, qui porteront, en primaire comme dans le secondaire, davantage sur la capacité à organiser un enseignement (l'"exercice pédagogique") et la connaissance du système éducatif ("entretien avec le jury").

5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 17:19

In Le Monde

La Conférence des présidents d'université (CPU) monte au créneau. Dans l'après-midi du lundi 5 janvier, l'instance représentative de la communauté universitaire a adressé au président de la République une lettre ouverte intitulée "Chronique d'une crise annoncée dans les universités", dans laquelle elle demande à Nicolas Sarkozy d'"apporter des réponses précises et durables" et de "prendre le temps de la réflexion" sur un certain nombre de réformes en cours.

"Les universités débutent l'année 2009 dans un très grand état de tension et d'inquiétude", écrivent les élus de la CPU. Outre la grogne autour du budget 2009 et de la réforme du système de répartition des moyens, le mécontentement dans les universités se cristallise selon eux autour de trois autres dossiers "sensibles" qui risquent de "de mettre le feu aux poudres".

La modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs est sans doute la réforme qui suscite le plus d'inquiétude. Ce texte, qui est actuellement examiné par le Conseil d'Etat, est un bouleversement inédit depuis vingt ans. Dans le droit fil de la loi sur l'autonomie, le projet confie aux universités la gestion de la carrière des personnels. Pour ce faire, les professeurs, qui étaient peu évalués, le seront désormais tous les quatre ans par le Conseil national des universités (CNU), jusque là chargé de sélectionner les candidats au professorat.


Surtout, le projet modifie les conditions de travail des enseignants, vieux sujet de discorde avec le monde syndical. Pour la première fois, il les astreint à 1 607 heures d'activités : 800 heures liées à l'enseignement et 800 autres liées à des activités de recherche "soutenues et reconnues". Les universités signeront un contrat avec les professeurs et pourront moduler individuellement leur temps de service. Celui-ci pourra "comporter un nombre d'heures d'enseignement inférieur ou supérieur" aux 128 heures en fonction de la "qualité" de leur recherche. Ce point suscite les plus grandes réticences, notamment de la part du principal syndicat, Snesup-FSU, qui dénonce une conception "usurière" de l'enseignement supérieur.

ACCORD ENTRE LA FRANCE ET LE VATICAN

L'autre dossier qui préoccupe la CPU est celui de la formation des enseignants. Les présidents s'alarment de la "précipitation dans laquelle s'est engagée cette réforme" qui nécessite de remettre à plat les contenus des formations qui seront désormais dispensées par les universités.

Enfin, le récent accord entre la France et le Vatican sur la reconnaissance des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) et profanes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur catholiques, est perçue par la communauté universitaire comme un coup de canif dans les principes fondamentaux de la Constitution et de l'Université.

31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 15:38

Un film de 2007 qui reste cependant d'actualité.


Universités, le grand soir

Réfutations II
(68’)
Un film de L'Autre campagne et Sauvons la recherche Paris
Réalisé par Thomas Lacoste
Novembre 2007

Dans ce film chercheurs, enseignants, syndicalistes viennent démonter les pièges d'une réforme rétrograde et rappeler quelles sont les conditions de production et de transmission d'un savoir universel accessible au plus grand nombre qui devraient guider une réforme réellement progressiste de l'Université.

Avec par ordre d’apparition :


Christian de Montlibert (sociologue), Anaïs de Courson (comédienne), Christophe Charle (historien), Jacqueline Heinen (sociologue, présidente du Conseil d'administration de la CP-CNU), Eric Herbert (physicien, post-doc), Sophie Pochic (sociologue), Daniel Steinmetz (chimiste, SNTRS-CGT), Bernard Convert (sociologue), Hélène Combes (politiste), René Bagorski (conseiller confédéral CGT) et Frédéric Neyrat (sociologue)

    Partie 1
 


Universités, le grand soir 1
envoyé par lautrecampagne


Partie 2

 


Universités, le grand soir 2
envoyé par lautrecampagne


Partie 3

 


Universités, le grand soir 3
envoyé par lautrecampagne


Partie 4

 


Universités, le grand soir 4
envoyé par lautrecampagne


31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 10:49

In Libération

La loi Pécresse sur l'autonomie entre en application pour un quart des universités françaises. Qu'est-ce qui va vraiment changer ? Explications.

(Reuters)

Grand chantier de Valérie Pécresse, acte I. Le 1er janvier, une première vague de vingt universités va devenir autonome dans le cadre la loi LRU («libertés et responsabilités des universités» et dont le texte est
téléchargeable en pdf ici) adoptée en juillet 2007 et vivement contestée dans la rue, obligeant la ministre de l'Enseignement supérieur à revoir plusieurs points de sa réforme.

Qu'est-ce qui va changer dans les amphis en janvier? Pour les étudiants, au quotidien, pas grand-chose. En tout cas pas dans l'immédiat. Pas de bond programmé des frais d'inscription, pas de sélection à l'entrée (sauf en master 2 où c'est déjà le cas)... On reste bien dans le modèle de la fac à la française. Mais pour le président de l'université et les enseignants, cette loi est une révolution. Explication.

20 universités concernées

D’ici à 2012, les 85 universités devront mettre en œuvre la loi LRU. Les 20 premières sont Aix-Marseille 2, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand 1, Corte, Limoges, Lyon 1, Marne-la-Vallée, Montpellier 1, Mulhouse, Nancy 1, Paris 5, Paris 6, Paris 7, La Rochelle, Saint-Etienne, Toulouse 1 et l’université technologique de Troyes, et l’Université unique de Strasbourg. Cette dernière regroupera au 1er janvier les trois universités Strasbourg 1, 2, et 3.

Les universités deviennent maîtres de leur budget

Jusqu'à présent, l'université ne disposait d’une marge de manœuvre que sur près de 25% du budget. Le reste des crédits étaient fléchés par l'Etat: telle somme pour tel enseignement. L’université «autonome» aura désormais la main sur 100% de son budget... et donc sur la masse salariale.

Deuxième grand changement, ce budget pourra être alimenté par des fonds privés. La plupart des universités ont déjà recruté des spécialistes de la levée de fonds et certaines ont mis sur pied des fondations pour faire venir l'argent du privé. C'est sur ce point que se cristallisent une partie des critiques: syndicats d’enseignants et organisations étudiantes y voient un risque de «privatisation» des universités et la possibilité pour elles de n'investir que dans les filières qu’elles jugeront rentables. Autrement dit, à leurs yeux, les sciences humaines et sociales vont devenir la dernière roue du carrosse.

Pour accompagner cette transition, chaque établissement recevra une dotation de 250.000 euros supplémentaires: 200.000 pour financer des formations et 50.000 pour des primes aux personnels investis dans le passage à l’autonomie. La loi autorise aussi l’État à transférer aux établissements qui en font la demande la pleine propriété de leurs bâtiments, mis à disposition par l’Etat. Aucune université ne s'est montrée prête à sauter le pas, à l'exception de Paris 6 (Pierre-et-Marie-Curie) et de Corte.

Le président de l’université devient le vrai patron

Elu par les enseignants chercheurs du conseil d'administration pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois, il devient le manager de son personnel: titularisation, détachement, délégation, avancement... Plus besoin d'en référer à l’Etat. Avec – et c'est nouveau – la possibilité d'embaucher des contractuels en CDD ou CDI pour des fonctions d’enseignement, de recherche, techniques ou administratives. Y compris des enseignants étrangers, à un salaire attractif pour eux. Les présidents pourront aussi distribuer des primes au mérite au personnel. Enfin, ils auront un droit de veto sur les recrutements d'enseignants.

Le conseil d’administration, principal organe de décision, est resserré

Vingt ou 30 membres contre 60 auparavant. Dans le détail, le conseil d'administration (CA) comprendra 7 ou 8 «personnalités extérieures à l’établissement» (nommées par le président de l’université avec approbation du CA) dont au moins un chef d’entreprise et des représentants de collectivités territoriales, entre 8 et 14 représentants des enseignants-chercheurs, entre 3 et 5 représentants des étudiants (contre entre 12 et 15 auparavant, ce qui en fait un autre point de la contestation) et 2 ou 3 représentants du personnel administratif et technique (6 avant).
D'ores et déjà,
les universités ont renouvelé leur CA l'été dernier pour coller à la formule LRU. Ce qui n'a pas empêché les anti-LRU (les maîtres de conférence notamment) de se faire entendre: avec le nouveau mode d'élection aidant (la liste arrivée en tête obtient 50% des sièges plus une voix), nombre de présidents ont vu leur opposition interne renforcée au CA.

Le cas des IUT

Avant la loi, les instituts universitaires de technologie (IUT) recevaient une enveloppe budgétaire directement de l'Etat. Dorénavant, ce seront les présidents des universités dont ils dépendent qui leur attribueront ces crédits. Résultat, les IUT, qui en tant que formations professionnalisantes sont mieux dotés que les licences, redoutent de se retrouver lésés. D'où les grèves de cet automne. Fortement mobilisée, l'Assemblée générale des directeurs d'IUT demande à la ministre qu'un «contrat soit signé entre les universités et les IUT», sur des bases nationales, pour obtenir des garanties.

13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 10:03

(Source AFP)


Tous les syndicats enseignants du supérieur ont quitté vendredi une réunion avec des représentants de la ministre Valérie Pécresse, afin de dénoncer le "flou" du gouvernement sur la formation des enseignants, a affirmé le syndicat Snesup-FSU dans un communiqué.

Cette réunion était une "mascarade" et cela démontre la "nécessité", selon le Snesup, de reporter de 2010 à au moins 2011 les nouveaux concours pour devenir enseignants, car "la qualité de la formation en dépend".

"Tant sur les concours que sur les évolutions des parcours de formations, les ministères sont sourds aux revendications des personnels et refusent d'ouvrir la moindre négociation sur le fond comme sur les calendriers", ajoute-t-il.

Selon le communiqué, FSU, Unsa, CGT, CSEN, FO et Sgen-CFDT ont tous quitté la séance.

La suite...

9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 17:50

Les Instituts universitaires de technologie (IUT) craignent d’être les sacrifiés de la loi sur l’autonomie des universités. Les étudiants d’une quarantaine d’IUT défilent aujourd’hui pour sauver leurs filières…

 

Toulouse, Castres, Blagnac, Tarbes, Bayonne, Toulon, Montpellier, Chambéry, Limoges, Nancy, Belfort, Mulhouse, La Roche-sur-Yon etc. Les étudiants d’une quarantaine d’IUT manifestent aujourd’hui dans toute la France pour défendre l’avenir de leurs formations. Discours mortuaire, lâché de ballons noirs avec des avis de décès scotchés... une action avant tout symbolique.

A Paris, le rassemblement a lieu cet après-midi sous les fenêtres de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, rue Descartes (Ve).

IUT en danger
La carte de la mobilisation
Nous craignons la disparition des IUT



Avis de Décès de
l' Institut Universitaire de Technologie
1966 – 2009





Etudiants, personnel et
enseignants des IUT de France
ont la douleur de vous
faire part du décès de :


I.U.T

survenu le 1er janvier 2009
à l'âge de 43 ans
au Ministère de l'Enseignement
Supérieur et de la Recherche
à Paris.



La cérémonie se tiendra le mardi 9 décembre à 14h.
Une marche funèbre en son honneur, suivie d'un discours, auront lieu dans toute la France.



Voici la vidéo réalisée par le groupe photo/vidéo du département Infocom de Toulouse



Casse pas mon IUT 1



Casse pas mon IUT 2

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
Un enseignant du second degré
Un étudiant
Un lycéen
Un parent d"élève
Un simple citoyen
Un chercheur
Un enseignant à l'université
Un fonctionnaire de l'EN (non enseignant) : encadrement, Biatos...
Un élu

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