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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 07:31

In C'est Classe


Grenoble_3_universit_stendahl_1970_Ca devient impossible pour certains présidents d'université. Lise Dumasy, à la tête de l'Université Stendhal (Grenoble 3), l'a fait savoir hier par courrier à Valérie Pécresse. Avec les démissions en série d'enseignants-chercheurs, elle risque de ne plus pouvoir faire tourner sa fac.

Mardi, une trentaine d'enseignants-chercheurs lui ont annoncé qu'ils n'assumeraient plus leurs fonctions administratives. Une dizaine d'autres l'avaient déjà fait au cours des deux semaines précédentes.

Les enseignants-chercheurs entendent ainsi protester contre les "réformes" de Xavier Darcos et Valérie Pécresse, notamment celle de la formation des professeurs du primaire et du secondaire qui mobilise beaucoup dans cette université de lettres et sciences humaines. Ils veulent aussi dénoncer les charges administratives qui pèsent sur eux, souvent sans décharges horaires. Il leur faut par exemple désormais calculer les chiffres d'insertion professionnelle des diplômés, par filière.

Les démissionnaires n'assurent plus la coordination des emplois du temps, la direction des filières ou des départements, la gestion des fichiers Entreprises pour les stages, etc. Ajouté à cela, la fac, très mobilisée, participe au "printemps des chaises" (on enlève les chaises pour empêcher les cours).

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Universités : pourquoi la grève dure ?

in sciences2


Mais pourquoi ça dure? Lancé le 2 février, le mouvement de contestation des décisions gouvernementales par les universitaires atteint sa septième semaine. Une durée record pour un conflit de ce type.

Sept semaines qui ont vu des dizaines de milliers d’enseignants- chercheurs, de chercheurs et d’étudiants participer à des actions diverses: grèves des cours, manifestations, conférences et débats dans leurs universités, lectures publiques (avec la Princesse de Clèves en starlette), rétention de notes, démission de fonctions de direction… Durant ces épuisantes semaines, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, et le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, mais aussi François Fillon, Nicolas Sarkozy et le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, sont montés au créneau.
Et pourtant, ça dure, puisque la
coordination nationale des universités, le Snesup, Autonome Sup, FO, Sud, la CGT et des associations (Sauvons l’Université, Sauvons la recherche, Qualité de la science française) continuent d’appeler à l’action.


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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 10:28




Nous enseignants-chercheurs, étudiants et personnels Biatoss en grève depuis le 2 février 2009 lançons solennellement un ultimatum aux ministres Valérie  Pécresse et Xavier Darcos.

Nous exigeons, ainsi que le demande depuis 6 semaines la Coordination Nationale des Universités, le retrait de la loi LRU et du pacte de recherche, comme des mesures qui en découlent :

* le retrait du projet de décret concernant les Enseignants-Chercheurs y compris dans sa dernière version,
* le retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants des écoles, collèges et lycées,
* le retrait des suppressions de postes statutaires à l'université et ce dès 2009, ainsi que le retrait de la réforme d'allocation des moyens financiers fondés sur une prétendue performance,
* l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche

Ces retraits sont pour nous un préalable pour pouvoir engager une véritable discussion et confrontation, dans une démarche d'Etats généraux des universités à mener en toute indépendance et qui prennent en compte l'ensemble des revendications portées par la mobilisation actuelle.
Si dans une semaine, soit le LUNDI 23 MARS, à midi, le gouvernement n¹a pas pris en compte ces revendications, nous marcherons en Place de Grève jour et nuit.

Nous tournerons jour et nuit pour manifester notre obstination.
Nous marcherons sans fin car nous n¹avons aucune intention de céder.
En Place de Grève*, nous appellerons à LA RONDE INFINIE DES OBSTINÉS tous les personnels de l¹éducation nationale, étudiants, lycéens, les parents d¹élèves et tous les citoyens solidaires à nous rejoindre à toute heure du
jour et de la nuit.

Université Paris 8 Saint-Denis
*Parvis de l'Hôtel de Ville à Paris.

18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 06:41

Source AFP



Des heurts ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi entre des étudiants qui manifestaient à Paris et la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des CRS en tenue anti-émeute ont chargé des groupes d'étudiants dans le quartier de Montmartre (XVIIIe arrondissement), selon la même source.


Le sol de plusieurs rues était jonché de bris de verre, et les vitrines d'un supermarché et de deux agences bancaires ont été brisées. Des témoins ont indiqué à l'AFP que quelque 150 jeunes avaient fait irruption et s'étaient livrés à des actes de vandalisme.


Un étudiant a expliqué à l'AFP que parmi les nombreux étudiants - plusieurs milliers selon lui - réunis dans la soirée sur le site de l'Université Paris VII, dans le XIIIe arrondissement pour une "nuit des universités" organisée dans le cadre de la mobilisation des enseignants-chercheurs, une partie avait décidé de manifester spontanément dans les rues de la capitale.

Après avoir brièvement bloqué la circulation près de Châtelet, ce groupe s'est rendu dans les quartiers de Barbès et de Montmartre, où il a été poursuivi par les CRS, visés par des jets de bouteilles, a indiqué cet étudiant sous le couvert de l'anonymat.


"A partir de 22 h 30, une partie des étudiants assistant à la nuit des Universités a décidé d'un déplacement dans la capitale en passant par le centre de Parie pour rejoindre le quartier de Barbès. Des dégradations ont été commises entraînant quatre interpellations" selon la préfecture de police. "Des vitrines ont été notamment étoilées par des jets de bouteilles" a-t-on souligné.

Un journaliste de l'AFP a vu des dizaines de véhicules de police dans les environs et assisté à une interpellation.


Auparavant, l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, ou Sciences-Po Paris, avait été occupé dans l'après-midi et une partie de la soirée par quelque 200 étudiants d'universités franciliennes voulant dénoncer les inégalités dans l'enseignement supérieur, selon un étudiant sur place et le syndicat Sud-Etudiant.


Des étudiants font face aux CRS devant l'Institut d'études politiques (IEP ou Sciences-Po) après l'avoir occupé pendant plusieurs heures, le 17 mars 2009 à Paris. (AFP)

Des étudiants font face aux CRS devant l'Institut d'études politiques
(IEP ou Sciences-Po) après l'avoir occupé pendant plusieurs heures,
le 17 mars 2009 à Paris. (AFP)

17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 20:27

In Sciences2

Coup dur pour Valérie Pécresse et Xavier Darcos : la CPU - Conférence des présidents d’université - leur lance un ultimatum. Les deux ministres ont «deux semaines» pour statuer sur les concours 2010 de recrutement des enseignants du secondaire et du primaire. Et la CPU demande que la décision soit le report de la réforme, puisqu'il lui semble que cette dernière «ne peut aujourd’hui être mise en place qu’à partir de la rentrée 2010-2011 et les concours en 2011.»



Cette déclaration (lire ci dessous) met un terme aux déclarations alambiquées de la CPU sur ce terrain. Elle prend acte d’une réalité : mettre en place les nouvelles formations et le nouveau concours voulus par Xavier Darcos, quoi qu’on en pense, est tout simplement impossible dans les délais exigés par le gouvernement. L’irruption du principe de réalité dans la déclaratin de la CPU ne résoud pas le problème de fond qui réside dans le désaccord entre Xavier Darcos et de nombreux acteurs du système éducatif sur la formation des professeurs et leur recrutement. Il restera, et le conflit sera dur sur ce point. Reste que même les partisans de la réforme gouvernementale chez les présidents d’université ne peuvent que se rallier au report d’un an.

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 20:19

In Libération

Des étudiants et des professeurs des universités parisiennes ont envahi ce mardi les locaux de Sciences Po Paris, pour protester contre la réforme des universités et du statut d'enseignant chercheur.


Rue Saint-Guillaume, 17 heures ce mardi. Devant une entrée annexe de Sciences Po Paris, environ 200 étudiants et professeurs d'université se rassemblent. Une porte s'ouvre de l'intérieur, et tout le monde s'engoufre aux cris de «Dissolution des IEP !», direction l'amphithéâtre Boutmy, où sont passés des générations d'étudiants.

Une petite altercation à l’entrée, quelques élèves de Sciences Po qui s’insurgent, mais globalement tout se passe dans le calme.

«L'opération s'est montée discrètement et on a été prévenus par le bouche à oreille», raconte Antoine, étudiant en L3 de science politique à Paris 8. «C'est notre première action et on veut que ça continue».

Un étudiant de Paris 1 explique le programme: «Faire un cours alternatif sur les inégalités entre les universités». Olivier Duhamel, qui devait faire cours, prend le micro et tente une médiation: «Je fais mon cours sur la Ve république, et en échange, les 20 dernières minutes sont consacrées au débat».

Sa proposition rencontre un mur de protestation. Le temps pour lui de lancer: «Vous faites une confusion entre l’IEP et les grandes écoles!» et sa voix disparait sous les cris et les quolibets. Il quitte l’amphi suivi par la majeure partie de ses élèves.

le symbole Sciences Po

Le cours alternatif n’aura pas lieu mais l’amphi bruisse de discussions. Ce sont en majorité des élèves mais quelques professeurs sont présents. Christine Cadot, maître de conférence en Science politique à Paris 8 explique ce geste fort: «L’idée est née d’une comparaison entre l’enseignement des sciences politiques à Paris 8 et à l’IEP. Les inégalités sonqt partout: dans l’administration, dans les modalité de recrutement, et dans les débouchés.»

«Sciences po, c’est surtout un symbole: celui de la ségrégation sociale et de l’établissement fermé», renchérit Karima Ramdani, doctorante à Paris 8 en science politique et chargé de cours.

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 18:20
In NouvelObs.com

L'association Qualité de la science française (QSF) et le collectif Défense de l'université estiment que le projet n'a pas été "entièrement réécrit", contrairement à ce que François Fillon avait demandé.

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse (Reuters)

 

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse (Reuters)

 

Le projet de décret réécrit, sur le statut des enseignants-chercheurs, reste contesté par l'association Qualité de la science française (QSF) et le collectif Défense de l'université.

Selon leurs deux communiqués, le projet n'a pas été "entièrement réécrit", contrairement à ce que le Premier ministre François Fillon avait demandé.
Sur la modulation de services, QSF estime que l'accord de l'universitaire intéressé est "une garantie largement illusoire". Elle demande aussi que "le futur décret dispose sans ambiguïté que toute heure de cours effectuée au-delà du service de référence soit rémunérée".

Sur les promotions, elle "réclame que la clé de répartition" entre promotions locales (50%) et nationales (50%) "soit indiquée dans le décret".
Enfin, elle "conteste comme injustifiée et irréaliste la périodicité projetée des évaluations", tous les quatre ans.

"Un marché de dupes"

Défense de l'université, qui assure avoir rassemblé samedi des universitaires de toute la France, estime que "l'exaspération" va se renforcer.

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 07:17

In Sorbonneengreve

Une simple visite-conférence sur le Paris de 14-18 tourne au pugilat, le vendredi 13 Mars.

Certaines photographies prises lors de ce cours consacré à "La Grande Guerre à Paris" ont pu surprendre quelques internautes et il a semblé nécessaire de faire un rapide compte rendu des conditions dans lesquelles il s'est déroulé 

Trois enseignants (Elise Julien, de Lille 3, Nicolas Offenstadt et moi-même, de Paris 1) qui ont eu l'occasion de mener des recherches sur la Première Guerre mondiale ainsi que des étudiants étaient bien présents ce vendredi à 11 heures sous l'Arc de Triomphe pour la première étape de cette visite pédagogique dont la problématique mettait en rapport l'histoire d'un conflit et sa mémoire telle qu'elle est construite en un milieu urbain spécifié.

Avertis grâce à l'excellent site "Sorbonneengreve", des policiers étaient également venus en nombre. En dépit de nos précisions et profitant d'une supériorité numérique tout comme du caractère explicitement pacifique de nos intentions, ils nous ont poussés hors du plateau et dans le souterrain jusqu'aux Champs-Elysées, assurant une singulière séance de travaux (très) dirigés d'instruction civique et suscitant la curiosité des nombreux touristes présents. La présentation liminaire de "Paris et sa population au début du XXe siècle" a ainsi été abrégée. Les nombreux policiers présents ont ensuite pu profiter d'une courte conférence "Histoire et mémoire du soldat inconnu", tout en regrettant sans doute avec nous qu'elle n'ait pas pu se tenir à proximité de la flamme, ce qui aurait été bien plus pertinent.

Puis nous avons , accompagnés par des policiers en civil, descendu les Champs-Elysées en réfléchissant notamment sur l'inscription de ce conflit dans la toponymie. Deux fourgons sont venus renforcer les équipages des véhicules déjà présents. La force publique a alors effectué un mouvement tournant pour nous encercler tandis que les policiers écoutaient avec attention une analyse de la place de la statue de Clemenceau au sein de la statuaire parisienne. Entravant notre liberté de circulation en une désagréable promiscuité, la police ne nous a laissé partir qu'en groupes de cinq en direction de la station de métro.

Quelques instants plus tard, nous nous sommes retrouvés, comme prévu dans notre programme initial, dans la cour des Invalides. Nous y avons développé une réflexion sur la mémoire de la Grande Guerre telle qu'elle est construite et vécue par l'institution militaire et la population. Le cours s'est terminé devant l'escalier d'honneur de la mairie du VIIe arrondissement où le caractère singulier du monument aux morts qui y est situé a été mis en perspective avec les pratiques de deuil dans l'ensemble du pays.

Tout en regrettant que des éléments perturbateurs nous aient fait perdre un temps précieux et contraints au sacrifice de deux parties du cours ("Paris bombardé, 1914-1918" et "Les usines de Paris pendant la Grande Guerre"), nous avons tous, étudiants et enseignants, fort apprécié ce cours "hors les murs" très instructif.


15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 20:44
In C'est Classe
Les normaliens ont la chaire sensible

Manif_de_la_maternelle_luniversit_2Où cela s'arrêtera-t-il ? Le conflit dure dans les universités, les labos, les écoles... Et les unes après les autres, les réformes sont gagnées par la contestation. Normale Sup, très mobilisée, a ainsi engagé la bataille contre les "chaires d'excellence".


(...)

A Normale Sup, la mobilisation serait supérieure à celle contre le CPE en 2005, ou contre la LRU (la loi sur l'autonomie des universités) l'an dernier. Elle porte notamment sur la réforme de la formation des enseignants (la fameuse masterisation). Seuls deux départements - la physique et la chimie - avaient accepté de préparer les nouveaux masters Enseignement demandés par la ministre. Mais devant la contestation, la directrice a renoncé à les lui transmettre.

L'article

15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 11:13

In Sauvons l'Université



Depuis des mois, la communauté universitaire dans son immense majorité est vent debout face à la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré. Depuis des mois, elle dénonce un projet qui conduira à une dégradation de la formation professionnelle et de la formation disciplinaire, qui met en place pour les concours de recrutement des épreuves vidées de leur substance, qui supprime pour des motifs strictement budgétaires l’année de formation en alternance postérieure à la réussite au concours, qui crée une concurrence entre un diplôme (le master) et un concours. Ce projet affaiblit l’un et l’autre et conduit nécessairement à la contractualisation et à la précarisation. Depuis le 8 novembre plus de 20000 personnes et des dizaines d’associations, syndicats, collectifs ont appelé non seulement à reporter cette réforme mais aussi à ouvrir un
débat national sur la question avec tous les acteurs de la formation des enseignants. Depuis six semaines, les universités françaises sont en grève et leur coordination demande le retrait de ce projet.


Et pourtant les deux ministres concernés, dans leur communiqué commun du jeudi 12 mars, comme s’ils vivaient dans un autre monde et un autre temps que nous, feignent de ne pas comprendre que c’est la logique même de cette réforme qui est rejetée massivement. Ils n’hésitent pas à réitérer des mensonges maintes fois dénoncés : non, il n’y a aucune harmonisation européenne dans ce projet ; non, cette réforme n’allonge pas la durée de la formation des futurs enseignants, elle allonge la durée des études non rémunérées ; non, son enjeu principal n’est pas « qualitatif », mais bien budgétaire et idéologique ; non, les jeunes enseignants ne seront pas « mieux accompagnés », ils seront moins bien formés.


La méthode est toujours la même : les ministres érigent le bureau de la CPU en partenaire quasi-unique, mènent des négociations secrètes avec « des syndicats » non nommés, lancent des « ballons d’essai » sous la forme de fuites de documents « confidentiels » dans des dépêches AEF et présentent comme nouvelles des demi-mesures qui avaient déjà été mises sur la table il y a plusieurs mois sans succès, comme si rien ne s’était passé depuis :


— Ils cèdent des miettes en termes de bourses pour les étudiants, « pouvant atteindre jusqu’à 2500 euros » par an ; rappelons que le salaire — misérable — de début de carrière d’un enseignant est de 1310 euros… par mois, soit quand même six fois plus.


— Ils font semblant de croire que 5000 étudiants pourront préparer avec succès un master et un concours tout en étant assistants d’éducation, alors que l’on sait que ces emplois prennent beaucoup trop de temps pour cela


— Ils prétendent améliorer la formation en alternance en y consacrant un tiers de l’horaire des jeunes collègues au lieu de deux tiers aujourd’hui.


— Ils prévoient des stages totalement inadaptés : envoyer les étudiants faire des remplacements dans les établissements, au gré des congés des enseignants, ne constitue pas un cadre d’apprentissage sérieux ; alors que les futurs professeurs des écoles font actuellement 370 heures de stage en responsabilité, la « réforme » n’en propose plus que 108. Et encore faut-il préciser que, faute de pouvoir offrir plus de 50000 stages aux 140000 candidats, le ministère fera assurer un même stage à deux étudiants ! De toute façon, les ministères n’auront ni les moyens humains ni les moyens financiers de mettre en place ce système lourd et compliqué – car comment seront rémunérés les « tuteurs » encadrant ces stages ?


— Enfin, ces stages qui pourront avoir lieu n’importe quand ne permettent pas de mettre en place un véritable calendrier de la formation universitaire


Les rares nouveautés annoncées ces derniers jours ne font qu’apporter la preuve de l’absurdité et de la nocivité d’un projet lancé à la hâte :


— Pour se gagner certains et diviser encore une fois le monde universitaire, les ministres remplacent provisoirement une épreuve sur la connaissance du système éducatif par une épreuve disciplinaire qui n’est pas définie et qui disparaîtra dans un an sans justification.


— Pour tenter d’acheter la complaisance des syndicats du second degré, ils promettent une revalorisation des carrières des enseignants en trompe-l’œil : il est en effet bien évident que la petite augmentation des traitements en début de carrière ne compensera ni la disparition de la rémunération perçue actuellement par les stagiaires avant leur titularisation, ni la diminution des pensions de retraite engendrée par la perte de quatre trimestres de cotisation…


— Enfin, les deux ministres annoncent la création d’une « commission de suivi » dont les missions, détaillées dans une lettre au président de la CPU, révèlent le caractère complètement improvisé de cette prétendue réforme : cette commission devra en effet régler rien moins que les questions d’articulation entre masters et concours, de place de la formation à la recherche dans les masters, d’adaptation des épreuves, d’organisation des concours etc.


— Quant aux universités, elles pourront modifier entièrement leurs offres de formation pour l’année 2010-2011, mais il est indispensable qu’elles mettent en place pour l’année 2009-2010 des « maquettes » conformes à la réforme, fussent-elles absurdes !


Dans la logique du gouvernement, rien n’est défini, mais il faut lancer cette réforme coûte que coûte dès à présent, et ne surtout pas revenir sérieusement sur ses principes. Que dire d’un tel amateurisme, d’une pareille désinvolture dans la gestion d’un des aspects les plus cruciaux d’une politique gouvernementale, la formation des générations futures ?


Cerise sur le « gâteau », les ministres annoncent une procédure d’« accompagnement lors de l’entrée dans le métier » avec tutorat, et formation disciplinaire et professionnelle « dont les universités seront les acteurs essentiels » mais qui sera définie par l’inspection : comment dire plus clairement que la formation prévue dans les deux années de master sera insuffisante et nécessitera (au moins) une année supplémentaire ? Comment aussi comprendre cette annonce, qui ne précise aucun cadre universitaire pour cet « accompagnement » ? Le master serait-il désormais un diplôme en trois ans ? Ou bien devra-t-on créer des diplômes d’université pour compléter la formation, même si ces derniers ne sont pas financés par les ministères ? Bref, la seule nouvelle inédite et un peu rassurante est la promesse de ne pas supprimer de postes aux concours l’an prochain ; mais on ajoutera tout de suite que pour les professeurs des écoles les coupes sombres ont déjà eu lieu cette année !


Ce communiqué des deux ministres est donc très insuffisant, déplacé et dépourvu de toute crédibilité. Sa seule raison d’être est de se livrer à une manœuvre tactique ridicule de la part de responsables incapables de prendre la mesure de la crise qui secoue le monde de l’université et de la recherche et sans souci réel de la qualité de la formation des futurs enseignants. Nous ne sommes pas dupes. Nous maintenons notre demande de retrait de cette réforme et de maintien des concours en l’état pour 2009-2010.

14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 12:41

A écouter :

dewplayer:http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/89/89/Georges_Molinie_Paris-Sorbonne_10_mars_2009.mp3&

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