In Le Parisien
Dans un courrier adressé aux enseignants, une semaine avant l'agression lundi d'un élève en plein cours de gymnastique, le proviseur du lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais estimait que son établissement n'était pas «à l'abri d'évènements sérieux».
Pascal Griffoul avait tenu à alerter tout le personnel de l'établissement, «agent d'accueil, ouvrier, surveillant, CPE, enseignant, personnel administratif, de santé, du secteur social ou de direction, dans un message daté du 9 février, quelques jours après des «actes de vandalisme» dans le lycée (façades et vitres «taguées».
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«A l'accueil (du lycée, ndlr), personne ne doit entrer sans être annoncé» et les «mouvements inhabituels sur le parking» qui fait face à l'établissement doivent être signalés, indiquait le proviseur. Le service de la vie scolaire doit «exercer une surveillance aussi permanente que possible dans les couloirs en cours de journée», ajoutait-il. Dans ce courrier, Pascal Griffoul appelait également les enseignants à «proscrire (...) toute exclusion de cours qui ne serait pas dictée par des impératifs de sécurité (au sens large...)» pour éviter que des élèves «errent dans les couloirs» et nourrissent à «l'égard de l'institution un sentiment revanchard et vindicatif».
Le proviseur appelait également à limiter le nombre de rapports rédigés par les professeurs sur l'indiscipline des élèves. «Trop de rapports tuent le rapport... Est-il bien nécessaire ou bien raisonnable d'en établir un pour bavardages par exemple ?... Un mot sur le carnet de correspondance ne suffirait-il pas ?», s'interrogeait-il.