Entre 1.000 (police) et 2.000 (organisateurs) enseignants et lycéens de la banlieue Est ont défilé mardi à Paris pour réclamer des postes et dénoncer les réformes de la formation et du lycée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le cortège, parti en début d'après-midi du Carrefour de l'Odéon (VIe arr) a défilé jusqu'à la rue de Grenelle (VIIe arr) aux abords du ministère de l'Education nationale, où il s'est peu à peu dispersé.
"Des suppressions, plus d'formation, c'est ça qu'ils veulent faire de notre éducation" ou encore "il nous faut 80.000 postes, du personnel et des formations", tels étaient les slogans scandés par les manifestants.
Les enseignants, essentiellement du second degré, et des élèves de plusieurs lycées étaient représentés, dont ceux de Darius-Milhaud au Kremlin-Bicêtre, d'Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine et de Guillaume-Apollinaire à Thiais, trois établissements du Val-de-Marne où de graves incidents ont eu lieu récemment.
Plusieurs établissements de Seine-Saint-Denis étaient aussi représentés, d'Aubervilliers, Bagnolet, Drancy, La Courneuve, Les Lilas, Saint-Denis, Saint-Ouen, Bobigny, Epinay-sur-Seine.
"Comment empêcher les événements d'Adolphe-Chérioux ou de Thiais? Il faut une réponse humaine et pas matérielle. Le gouvernement parle +diagnostics+ et +vidéosurveillance+, nous on répond à ça: des moyens!", a déclaré Pierre Claustre, représentant du Snes-FSU en Seine-Saint-Denis.
L'annonce faite mardi par le ministre de l'Education nationale Luc Chatel d'"états généraux de la sécurité à l'école" organisés début avril, "révèle que la mobilisation en cours commence à inquiéter le gouvernement", a-t-il ajouté, jugeant que la mobilisation "montait en puissance".
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