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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 17:59

sarko3

In Libération

 

 

TémoignagesQuelques heures avant le meeting de Nicolas Sarkozy sur l'éducation, paroles de profs plutôt amers.

Recueilli par Catherine Coroller (à Lyon) et Marie Piquemal

Sarkozy-le-candidat sera ce soir à Montpellier pour parler d'éducation. «Il faut profondément transformer l'enseignement scolaire. Ces dernières décennies, les élèves ont beaucoup changé, mais pas l'école, ou pas suffisamment», annonce-t-il aujourd'hui dans les colonnes du Midi Libre. Qu'ils enseignent à l'école, au collège ou au lycée, quantité de profs dressent un bilan sévère des cinq ans de Sarkozy-le-président en matière d'éducation. Voici des témoignages recueillis quelques heures avant le meeting de Nicolas Sarkozy.

«Faut oublier ces cinq ans»

Jean François Petit, secrétaire régional Rhône-Alpes de la CGT-Éduc'action et professeur de construction mécanique dans un lycée professionnel de Givors.

«Le bilan des cinq années Sarkozy, c'est les suppressions de postes. L'année dernière, on a perdu 30 professeurs sur l'académie en lycée pro, cette année 150. Le résultat c'est plus d'élèves par classe. On plafonnait à 24, maintenant on est à 30.

Sarkozy c'est aussi le bac pro en trois ans au lieu de quatre. Avant les élèves faisaient deux ans de BEP plus deux ans de bac. Maintenant, ils font la totalité en trois ans. Avec des mômes cabossés, ça ne marche pas. Ils ont voulu justifier la réforme d'un point de vue pédagogique, c'est elle n'est que comptable.

Pour les enseignants, ce sont des conditions de travail qui se détériorent. Les gens s'imaginent qu'on ne fout rien. Psychologiquement, c'est quand même dur pour nous à vivre.

Sarkozy, c'est aussi les gamins sans papiers qui s'angoissent. On en a régulièrement. C'était pas le cas avant Sarko, c'est net.

Pour moi, faut oublier ces cinq ans. Habituellement, je vote très à gauche, mais là je vais voter Hollande au premier tour pour le dégager.»

«Une casse systématique et organisée»

Sylvie Caron, enseignante en primaire à Rillieux-la-Pape (Rhône), militante à SE-Unsa (Syndicat des enseignants du premier degré et du second degré).

«On assiste depuis cinq ans à une casse systématique et organisée de l'Education nationale et de l'enseignement en général. Le gouvernement a cassé la formation professionnelle des enseignants, il a cassé les moyens en termes de postes d'aide aux enfants en difficulté, de remplaçants, et de postes de directeurs quand on a fusionné les écoles pour en gagner un.

Cette entreprise de casse démobilise les troupes et provoque dans les établissements un ras-le-bol général. Les profs sont pressurés par l'administration avec des évaluations natinales à tout bout de champ et pas forcément en corrélation avec ce qu'ils doivent enseigner et demander aux élèves. Ce ras-le-bol a des effets au niveau santé, motivation, moral, et se ressent dans le travail d'équipe.

D'autant qu'on s'entend dire dans le même temps qu'on est des nantis, que tout va bien, et qu'on a beaucoup trop de moyens.»

> A lire : d'autres témoignages de profs sur LibéLyon.

«On se retrouve en compétition les uns les autres»

Jérémie Buttin, professeur depuis douze ans en arts appliqués au lycée Adolphe-Chérioux, dans le Val-de-Marne.  Il y a tout juste deux ans, un élève était agressé dans l'enceinte de l'établissement par une bande de jeunes venus de l'extérieur. L'équipe enseignante s'était alors fortement mobilisée réclamant des postes d'encadrement.

«Après cet épisode, ils ont fait une clôture autour de l'établissement pour l'isoler du grand parc départemental qui est à côté. On a obtenu quatre postes de surveillants sur les onze qu'on demandait. Leur contrat de deux ans arrivent à échéance, on ne sait pas du tout s'ils seront remplacés. De manière générale, il y a une vraie pénurie de personnel encadrant et administratif. La dégradation est vraiment criante ces dernières années. Le personnel reste motivé mais débordé. L'intendante du lycée, par exemple, est à cheval sur plusieurs établissements. Elle a un travail de dingue. Cela a des répercussions sur les projets éducatifs, tout est plus compliqué, les délais sont plus longs pour débloquer les budgets...

Autre dégradation qui me vient à l'esprit : depuis la rentrée, avec la mise en place de la réforme du lycée, chaque proviseur a désormais une enveloppe avec un nombre d'heures à distribuer pour dédoubler les classes par exemple. C'est une sorte de pot commun. Chaque enseignant doit se battre et justifier pourquoi il a besoin de prendre ses élèves en demi-groupe... Cela met une mauvaise ambiance dans l'équipe. On se retrouve en compétition les uns les autres, ce n'est pas sain.»

«Les Rased sont les premières cibles»
La suite...

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