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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 18:27

In Libération

 

Le point de vue des spécialistes de l’éducation de François Hollande, Eva Joly, François Bayrou…

 

 

Vincent Peillon

Chargé de l’Education et de l’Enseignement supérieur dans l’équipe de François Hollande

«Nous réformerons la loi LRU de telle sorte qu’elle garantisse une réelle autonomie des établissements, une gouvernance plus démocratique et collégiale, et des moyens à la hauteur de leurs nouvelles missions. Après des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, une loi-cadre sera proposée. Afin de ne pas laisser se créer des déserts scientifiques, le travail des équipes de recherche et des universitaires pour répondre aux Investissements d’avenir ne doit pas être remis en cause mais réorienté par une politique de mise en réseau. Avec les problèmes budgétaires des universités, la droite a créé une situation intenable. Je propose d’affecter les ressources nécessaires à leurs nouvelles missions, de négocier un plan pluriannuel d’emploi et de résorption de la précarité. Je proposerai à François Hollande qu’une partie [environ 5000, ndlr] des 60 000 postes puisse y être réservée. Il conviendra aussi de veiller à rééquilibrer les crédits récurrents et les crédits sur projet. La réforme du crédit impôt recherche devrait aussi permettre de mobiliser des moyens. Pour relancer la démocratisation, nous engagerons une profonde réforme des premiers cycles : il faut décloisonner les filières, favoriser les passerelles, en particulier universités-grandes écoles, donner plus de moyens aux étudiants les moins bien préparés. Il faudra aussi offrir des parcours plus adaptés aux bacheliers technologiques et professionnels. Nous créerons enfin une allocation d’études et de formation sous condition de ressources avec une refonte du système d’aides sociales.»

 

Laurent Audouin

Chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans l’équipe de campagne d’Eva Joly

«La loi LRU a peut-être organisé l’autonomie des présidents d’université mais pas celle des universitaires ni des étudiants ! Il faut la remplacer pour promouvoir davantage de démocratie, de collégialité. La nouvelle loi sera préparée par des états généraux réunissant les personnels, les étudiants, les associations et toute la société "civile". L’autonomie que nous défendons permettra aux universités de conduire leur propre politique, notamment scientifique. Pour cela, les moyens de l’université et de la recherche doivent augmenter significativement. Un milliard d’euros supplémentaire par an, c’était le bon ordre de grandeur, mais les promesses de Nicolas Sarkozy ont fait long feu.

«Notre objectif est que dans chaque classe d’âge, 50% des jeunes, donc davantage d’étudiants de milieux modestes, obtiennent un diplôme du supérieur. Aujourd’hui, les causes premières de l’échec sont l’orientation et le fait que beaucoup d’étudiants doivent travailler pour vivre. Nous voulons relever le niveau des bourses pour aller vers un revenu d’autonomie, et relancer la politique de logements étudiants avec 10 000 créations par an. La formation par la recherche fonde l’enseignement supérieur. L’université et les "grandes" écoles doivent enfin se rapprocher et les classes prépas se fondre dans des licences.»

 

Pierre Albertini

Chargé de la coordination des textes d’orientation dans l’équipe de François Bayrou

«La réforme de l’autonomie était nécessaire mais elle n’est pas suffisante. Nous n’allons pas revenir dessus mais nous voulons améliorer les choses, notamment travailler à un système plus transparent d’attribution des moyens aux universités. Nous sommes aussi préoccupés par l’émergence d’un système à trois vitesses, avec une dizaine de grands pôles universitaires, des universités de dimension régionale et d’autres de type collèges universitaires. Notre pays n’a par ailleurs pas assez de diplômés du supérieur et trop d’échec en licence. Il faut améliorer la liaison lycée-enseignement supérieur et le système d’orientation.

Le gouvernement se flatte d’avoir augmenté de 28% depuis 2007 les ressources des universités. Mais nous restons loin des pays les plus avancés. Vu le déficit budgétaire, il n’y aura pas de miracle. On pourrait travailler sur une modulation des droits d’inscription selon les ressources des familles. Une autre piste serait de s’inspirer du modèle britannique: l’étudiant bénéficie d’un prêt à taux zéro et il rembourse une fois dans la vie active, en fonction de son salaire. Pour la recherche, nous sommes aussi en retard : il nous manque 0,8% pour atteindre les 3% du PIB. Enfin, il faut poursuivre le rapprochement universités-grandes écoles.»

 

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche (1), promet d’abroger la LRU ainsi que le Pacte de la Recherche, et de supprimer l’Aeres (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). A la place de ce «système libéralisé et autocratique», il propose une nouvelle loi qui démocratiserait la gouvernance des universités, à la suite d’Assises. Il s’engage à augmenter à 12 000 euros la dépense publique par an et par étudiant et à doubler le budget de la recherche durant le quinquennat, avec un plan de rattrapage de l’emploi.

 

Marine le Pen, pour le FN, promet de revenir sur la LRU et de supprimer l’autonomie des universités. L’Etat retrouverait toutes ses prérogatives et gérerait à nouveau la masse salariale, qui a été transférée aux universités autonomes. Un grand ministère de l’Enseignement supérieur serait créé. Pour lutter contre l’échec en première année, elle propose un «contrat de réussite scolaire» à chaque étudiant en difficulté.

 

L’UMPqualifie l’autonomie et «les investissements massifs» dans le supérieur du quinquennat d’«avancées majeures», et s’engage à «amplifier la dynamique». Il propose de créer des licences pluridisciplinaires afin d’éviter une spécialisation trop précoce, de développer l’apprentissage dans le supérieur, enfin de renforcer les liens universités-entreprises, notamment dans la recherche.

 

(1) Sollicités par «Libération», l’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon et l’UMP n’ont pas donné suite.

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