Alors que la pression monte dans les établissements, un rapport montre que la France a un taux d'encadrement des élèves parmi les plus faibles d'Europe.
C'est un rapport qui donne du grain à moudre aux syndicats de l'éducation. Dont certains, comme le premier, la FSU, appelaient hier à une journée de grève nationale pour protester contre les 16.000 suppressions de postes de la rentrée 2011. Dans son « Tableau de bord sur l'emploi public 2010 », publié cette semaine, le Centre d'analyse stratégique (CAS), rattaché au Premier ministre, note que parmi les pays de l'OCDE « la France présente le taux d'encadrement [nombre d'enseignants pour 100 élèves] le plus faible, tous niveaux et tous établissements confondus [publics et privés] avec seulement 6,1 enseignants pour 100 élèves ». Avec, précise-t-il, des taux plus faibles encore dans le primaire et dans l'enseignement supérieur, quand il est « médian » pour le secondaire. L'étude souligne aussi « une part importante d'emplois d'appui de nature administrative », un salaire pour les enseignants « faible en comparaison internationale » et une dépense publique relativement élevée (près de 6 % du PIB), mais en baisse (- 0,5 point en dix ans contre - 0,2 pour la moyenne de l'OCDE).