L'école de la rue de la Mare, dans le 20e arrondissement de Paris. (Photo Vinvent Duhem)
Photos des diverses actions menées, banderoles, revue de presse... Les murs de l'école primaire de la rue la Mare, dans le 20e arrondissement parisien, sont marqués par huit jours de mobilisation. Le 31 janvier, les parents d'élèves ont appris la fermeture prochaine de l'une des dix classes de l'école, classée en Zone d'éducation prioritaire (ZEP). Comédiens, muséographes ou encore cuisiniers de profession, tous sont depuis mobilisés pour défendre l'école de la rue la Mare, l'école de leurs enfants.
La suppression est selon eux le fait d'«une glaciale politique du chiffre». Les classes de l'école sont censées compter entre 23 et 24 élèves. «Pour le rectorat, 225 élèves correspondent à 10 classes. Mais à 224, on descend à 9», explique Marion Suzanne, déléguée de la FCPE à l'école. Mais «ici, les gens arrivent et repartent sans arrêt», précise-t-elle.
Parents d'élèves, enseignants, direction, tous s'accordent sur le fait que la logique gouvernementale ne correspond pas aux «particularités de cette école du 20e», un quartier de Paris marqué par une très forte diversité sociale et ethnique. «On est une école très difficile et avec un effectif réduit, donner un enseignement de qualité deviendra encore plus difficile. Sur 220 élèves, entre 1/4 et 1/3 sont en difficultés, sociale et scolaire. Certains viennent de la DDAS, d'autres vivent dans une grande précarité, avec des parents qui sont sans-papiers», décrit Marion Suzanne.