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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 11:27
«U n inspecteur insulte son ministre et il ne risque rien, pas même un blâme. Roland Goigoux, lui, continue de former des enseignants. La preuve que l'Education nationale ne contrôle plus rien.» Vincent Laarman, porte-parole de SOS Education, est furieux. Gilles de Robien a fait un geste d'apaisement envers Pierre Frackowiak, l'inspecteur hostile à la méthode du B.A.BA pour apprendre la lecture, prônée par le ministre. Le chercheur Roland Goigoux, mis sur la touche pour les mêmes raisons, est de nouveau invité à des séminaires de formation. «Or, ce sont les Français qui, avec leurs impôts, sont leurs employeurs», tempête Vincent Laarman.

«Lupanar». 
Dans les spacieux locaux neufs du XIIIe arrondissement de Paris, les huit permanents de SOS Education trient les courriels, rangent les lettres reçues de toute la France, en préparent d'autres à envoyer. L'association, adepte du B.A.BA, a lancé une campagne pour contrôler si les nouveaux textes, mettant l'accent sur le déchiffrage, sont respectés. «Nous avons reçu près de 5 000 mails de parents inquiets devant la méthode de lecture de leur enfant, nos deux lignes n'ont cessé de sonner pendant dix jours», assure Vincent Laarman. Il nie que l'association ait recours à la délation, ce dont l'accusent les syndicats d'enseignants et de parents d'élèves. Pourtant l'encart, paru dans des éditions locales de Sud Ouest, de la Montagne et de la Dépêche du Midi, y ressemble fort : «Si votre enfant est en CP, il a plus de neuf chances sur dix d'être en train d'apprendre à lire avec la méthode semi-globale. Pour réagir, vérifiez le nom du manuel de votre enfant et appelez vite SOS Education.» «Nous voulions contribuer à informer le ministre», se défend Vincent Laarman, 30 ans et père de quatre enfants, dont l'un aurait eu des difficultés liées à la méthode globale. «Heureusement, il a pu changer d'école et de méthode, tout va bien maintenant.» 

Créée en novembre 2001, SOS Education fait partie des groupes de pression apparus ces dernières années dénonçant l'effondrement du système scolaire et prônant le retour aux vieilles recettes. Ses chevaux de bataille favoris : la baisse de niveau, l'omnipotence des syndicats et des «pédagogistes», la dépravation morale. En 2005, l'association s'est insurgée contre un sujet du bac sur l'IVG. Cette année, elle a soutenu le député (UMP) Eric Raoult dénonçant les tenues indécentes des élèves. «L'école risque de devenir un lupanar géant», avertit la secrétaire générale, Isabelle Hannart, soeur de Laarman. «C'est catastrophique dans toutes les matières, français, maths, histoire... En biologie, les enfants font de la génétique mais ils ne reconnaissent plus les fleurs», affirme le porte-parole. Diplômé de Sup de Co Paris où il avait rejoint le groupe des étudiants chrétiens, il était, dit-il, très faible en histoire. Jusqu'à ce qu'il découvre d'anciens manuels avec des chronologies : «On manque désormais de culture de base.» 

Mailings. 
Campagnes contre des ouvrages, pétitions, référendums avec en bas un appel au don... Peu présent dans les écoles, SOS Education agit essentiellement par mailings. Comme la loi l'autorise, elle a acheté des fichiers, notamment sur le site «personnes-aisées». «Nous avons besoin d'adresses de femmes de 60 ans et plus, grands-mères, ayant au moins deux petits-enfants toujours scolarisés et donatrices à une cause enfant», y écrit Vincent Laarman. L'association, qui revendique 64 000 adhérents, affirme être financée par les cotisations (15 à 20 euros en moyenne) et les donations. Elle refuse de dévoiler son budget «tant que la presse ne publiera pas celui des syndicats subventionnés par l'Etat». 
Dans le concert des «déclinistes», SOS Education est à part. Elle ne compte pas de personnalités dans ses rangs et cherche désespérément des alliés. «On adore ce que dit Laurent Lafforgue [mathématicien qui dénonce aussi le niveau actuel, ndlr] mais il ne nous a pas rejoints», regrette Vincent Laarman. Le 24 octobre, Sauver les lettres, Sauver les maths et Reconstruire l'école ont publié une lettre au vitriol, qualifiant SOS Education de «groupuscule malfaisant». Car, au-delà de constats communs, leurs buts divergent radicalement. Dans la tradition laïque et républicaine, les trois associations réclament une école plus performante. SOS Education vise son affaiblissement, voire sa disparition. Le 17 septembre 2005, devant le Cercle Frédéric-Bastiat qui se veut un haut lieu de la pensée, Vincent Laarman annonçait la couleur : il n'y a d'espoir que «si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre». Et de citer les Etats-Unis en exemple.

«Rôle positif». 
Anti-Etat et anti-service public, ultraconservateur sur le plan des valeurs, SOS Education fait partie d'une mouvance autour de Liberté chérie, une association qui juge les Français «oppressés par un Etat surdimensionné et une réglementation excessive». Elle s'était fait connaître en appelant à une manifestation contre le mouvement sur la réforme des retraites qui avait rassemblé, le 15 juin 2003, 40 000 personnes à Paris. Parmi ses partenaires, Liberté Chérie cite aussi les Cercles libéraux, Sauvegarde Retraite et Contribuables associés dont François Laarman, l'oncle de Vincent, fut un animateur. Il est aujourd'hui secrétaire général de Nos petits frères et soeurs, une ONG catholique américaine recueillant des orphelins d'Amérique latine.
Les politiques ne s'affichent guère avec une association dont l'idéologie, à la droite de la droite, renvoie aux néoconservateurs américains. SOS Education a toutefois réussi à être reçu deux fois au ministère de l'Education, par un conseiller. Sur des actions ponctuelles, des députés l'appuient ­ Alain Gest (Somme) et trois autres UMP des Alpes-Maritimes, Jérôme Rivière, Michèle Tabarot et Lionnel Luca, ardent défenseur de la loi sur «le rôle positif» de la colonisation. L'association se réfère volontiers au philosophe Philippe Nemo, que Vincent Laarman a eu comme prof à Sup de Co. «Paris étant occupé par les socialistes de droite et de gauche, la liberté viendra de la société civile et de la province», prédisait ce dernier devant le cercle Bastiat.

commentaires

J
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Je vous adresse ci-dessous un mel que je viens d'adresser à SOS éducation; J'attends leur réponse.<br /> <br /> Salutations républicaines<br /> JMA<br /> <br /> <br /> > Bonjour,<br /> ><br /> > Je ne suis pas enseignant. Je suis néanmoins extrêmement sensible à leur sort et au caractère complexe de la mission qui leur est confiée. Je ne supporte pas l'idée qu'un enseignant puisse<br /> être victime de violences dans l'exercice de ses fonctions. Tout agent investi d'une mission de service public doit pouvoir l'exercer dans des conditions de sérénité et de sécurité minimales. Cela<br /> va sans dire, mais il est parfois préférable de l'affirmer.<br /> ><br /> > Par solidarité, j'ai signé une pétition en ligne il y quelques semaines concernant la violence à l'école et je ne le regrette pas.<br /> ><br /> > Permettez-moi néanmoins de m'étonner et de m'émouvoir des termes par lesquels vous rapportez l'agression du proviseur adjoint du lycée Jean Monnet à Strasbourg. Cette agression est tout à fait<br /> condamnable et son auteur vient d'être puni sévèrement. Ce n'est que justice. En revanche, l'insistance mise à préciser la nationalité d'origine du parent d'élève condamné (..."un parent d’élève<br /> d’origine turque fait irruption dans le bureau du proviseur adjoint,... On note en marge de cette affaire qu’un conseiller municipal PS d’origine turque, Saban Kiper, proche de l’agresseur ...") me<br /> pose problème. Inutile d'épiloguer sur le sentiment qui peut habiter le lecteur républicain dans ces circonstances. Vous devez les imaginer sans difficultés. Si l'agresseur avait été - disons<br /> d'origine auvergnate, pour prendre un exemple à la mode, ou même suisse pour prendre un autre exemple d'actualité- je ne suis pas certain que cette particularité aurait été mise en exergue par vos<br /> soins.<br /> ><br /> ><br /> > Aussi vous serais-je serais très reconnaissant de bien vouloir diffuser un message à l'ensemble des destinataires  de votre mail initial afin d'apporter un correctif au message concernant<br /> l'affaire précitée.<br /> ><br /> > Comptant sur votre compréhension, je vous adresse mes salutations républicaines les plus cordiales et tiens à cette occasion à vous affirmer que je me tiendrai toujours à côté des enseignants<br /> pour les soutenir dans leur difficile mission.<br /> ><br /> > Cordialement<br /> > Jean-Michel AUGE<br /> ><br /> <br /> <br />
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