Plusieurs écoles de Seine-Saint-Denis pourraient être en grève la semaine prochaine, pour protester contre l'arrivée d'étudiants non formés pour effectuer des remplacements en classe, a prévenu la CGT Educ'action dans un communiqué vendredi.
"Des enseignants ont décidé de débrayer et de bloquer leurs écoles", indique le syndicat, qui a précisé à l'AFP qu'entre "10 à 20 écoles" pourraient être en "grève reconductible" de lundi à jeudi prochain, tandis qu'un autre appel à la grève a été lancé, par ailleurs, pour mardi et jeudi dans le département.
Ils entendent protester contre l'arrivée de 80 étudiants (de niveau licence) "sans formation pédagogique, recrutés par l'Inspection académique de Seine-Saint-Denis pour effectuer des remplacements du 15 au 19 février et du 8 au 12 mars".
"Ces étudiants, non formés, vont prendre une classe entière au pied levé, seuls, après une formation de trois heures !", a expliqué une responsable du syndicat. La semaine est payée 750 euros.
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La réforme de la formation et du recrutement des enseignants se met en place :
L’ECOLE PUBLIQUE SE TRANSFORME EN GARDERIE !
Appel du Collectif 93 « de la Maternelle à l’Université » à tous ceux que l’école concerne
La réforme de la formation et du recrutement des enseignants prévoit d’envoyer dans les classes des écoles primaires, collèges et lycées des personnels n’ayant bénéficié d’aucune formation professionnelle, et même n’ayant jamais vu d’élèves. Suivant cette logique, des enseignants notamment de Romainville, partant en stage la semaine du 15 au 20 février, vont être remplacés par des étudiants. Ces étudiants n’ont été ni choisis ni formés, ils sont simplement volontaires. Ils devront signer un contrat d’une semaine auprès des inspecteurs de la circonscription qui ne les connaissent pas. C’est le seul engagement et la seule garantie de l’Administration. Ce qui signifie que quiconque est étudiant et volontaire peut assurer selon l’Administration, l’enseignement et la sécurité des élèves.
Certains enseignants (Il y a 80 stages dans le département du 93) ont refusé de laisser leur classe à un étudiant, mais ils subissent des pressions de leur hiérarchie. C’est pour cette raison que nous nous tournons vers vous parents d’élèves. Qui peut vous garantir la sécurité de vos enfants et la qualité de l’enseignement dispensé pendant cette semaine ? Quelle confiance mettre dans ce recrutement aléatoire ?
Pour la rentrée de septembre 2010, cette logique s’étend. Selon les cas, vos enfants auront devant eux 3 catégories de personnels :
des titulaires en poste formés professionnellement dans les IUFM pendant un an en alternance après la réussite du concours.
des enseignants nouvellement recrutés sur concours qui seront privés par la réforme actuelle de toute formation professionnelle.
des étudiants affectés pour des pseudo-stages avec la responsabilité des élèves.
Nous ne sommes pas opposés aux stages mais ce que le Ministère appelle « stage » n’est en réalité que le remplacement pur et simple d’un titulaire effectué par un étudiant non formé et sans la moindre assistance d’un tuteur.
Ainsi conçue, cette réforme créera une situation dramatique pour les classes qui, dès septembre 2010, seront confiées à de jeunes enseignants ayant réussi le concours en juin. Ils auront la charge d’une classe pour leur première année d’enseignement. En effet, ces derniers travailleront 2/3 du temps puis abandonneront leur classe à des étudiants remplaçants pour 1/3 du temps. Au final, une même classe du premier degré verra se succéder dans l’année jusqu’à 4 intervenants non formés !
L’Education nationale prend avec ces recrutements moins de précaution qu’une municipalité avec ses animateurs de centre de loisirs : ni entretien, ni C.V attestant une quelconque expérience avec des enfants, aucun diplôme d’animation type B.A.F.A. n’est exigé. Aucun suivi par des formateurs n’est envisagé.
Téléphonons à l’Inspection académique : 01 41 60 50 00 et 01 41 60 50 01 ;
Téléphonons aux Mairies