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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 19:59

 

In Libération

 

C03-23Ils sont, cette rentrée, 16.000 nouveaux profs stagiaires à faire leurs premiers cours. Guère plus formés et rassurés que leurs prédécesseurs, qui avaient essuyé les plâtres de la «masterisation».

 

L'impro ne lui fait pas peur, elle a de l'enthousiasme à revendre, et c'est tant mieux. Parce que ce lundi Sophie [les prénoms ont été changés] se jette à l'eau, seule face à ses 25 élèves de maternelle. Première rentrée. Mais pas première fois. Fraîchement sortie à 23 ans d'un tout nouveau master «métiers de l'enseignement», elle a passé un mois l'année dernière en stage seule dans une classe, entre son mémoire et sa préparation aux concours. «Une première expérience importante, mais loin d'être suffisante.»

Depuis qu'elle a reçu son affectation dans une école de Seine-et-Marne, les questions se bousculent. Des plus pragmatiques – «J'accroche quoi aux murs de la classe?», «Je dis quoi aux parents le premier jour?» – aux plus fondamentales : «Ce qui m'inquiète le plus, c'est la projection sur l'année. Etre cohérent, planifier, s'insérer dans les projets de l'école...».

Ils sont cette rentrée 15.779 nouvelles recrues de l'Education nationale à se poser les mêmes questions. Nouveau bataillon de jeunes profs, dits «stagiaires» car non encore titularisés, passé par la très décriée «masterisation». La réforme, engagée en 2010, a élevé à bac +5 (master 2) le niveau de qualification des enseignants, mais a supprimé l'année de formation en alternance (un tiers du temps sur le terrain, deux tiers en cours) qui permettait de se faire un peu la main juste après avoir réussi son concours. Résultat, la première génération de stagiaires post-réforme a dû se former sur le tas, à la dure.

En poste à temps complet (dix-huit heures de cours par semaine pour les certifiés, quinze heures pour les agrégés, et bien plus pour tous si l'on compte les tâches annexes), plongés dans le bain sans véritable formation, ces jeunes profs ont traversé l'année dans le stress, la fatigue et un certain sentiment d'abandon de la part de l'institution. Ils en sont sortis épuisés et, pour certains, avec l'impression d'avoir été envoyés au casse-pipe.

Sondage

Inévitablement, les syndicats ont crié au fiasco. Le collectif Stagiaire impossible, créé par des jeunes profs en réaction à leur malaise commun, a publié avant l'été un «livre noir» compilant des témoignages de stagiaires éprouvés par cette brutale entrée dans le métier (lire le texte en pdf ici).

Le ministère tire un bilan évidemment bien moins sombre. Il en veut pour preuve un sondage (Ipsos), commandé par ses soins et publié ce 29 août: 87% des stagiaires interrogés tirent un bilan globalement positif de leur «exercice en tant que stagiaire» – mais 83% font part de leurs besoins de formation et 64% ont eu le sentiment de devoir travailler dans l’urgence.

Aux critiques, le ministre de l'Education, Luc Chatel, a répété qu'il s'agissait d'une année de transition dans l'application de la réforme. Promis, tout rentrera dans l'ordre à cette rentrée 2011. On y est. Et les nouveaux profs ne sont guère plus avancés que leurs prédecesseurs. Jeudi, lors de sa conférence de rentrée, le ministre a certes fait valoir des «avancées significatives», citant une amélioration de l'accueil et l'expérimentation de masters en alternance dans neuf académies.

Mais en fait de grand changement, les petits nouveaux ont surtout eu droit à deux «journées d'accueil» supplémentaires la semaine dernière. Soit cinq jours (généralement trois de formation réelle et deux d'accueil académique). Ce qui reste court. Dans le cas de Sophie, ce fut non seulement court mais «catastrophique». Trop de théorie, pas assez de pratique. «On attendait des outils concrets qui répondent à l'urgence dans laquelle on se retrouve. Au lieu de ça, on nous a parlé de la construction des séquences. Ce qui est important mais on l'avait déjà abordé par nous-mêmes lors de la préparation au concours.»

«Angoisses»

 

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