La campagne présidentielle est donc commencée, avec ses batailles de chiffres et ses stratégies de communication... etc.
Nous n’allons pas ici en analyser tous les événements, nous n’en avons pas les moyens, et cela ne cadrerait d’ailleurs pas vraiment avec le thème du site.
Mais signalons cependant un article de Rue 89, qui permet de revenir sur des contre-annonces pour le moins fantaisistes :
Quand M. Hollande inscrit dans son programme l’ouverture de 65 000 postes d’enseignants, il surprend son propre parti.
Bien sûr, le parti actuellement au pouvoir pousse les hauts cris, traitant le candidat du PS d’irresponsabilité et d’irréalisme.
Pour mieux décrédibiliser ce projet (des postes d’enseignants, a-t-on idée ?), des coûts effrayants sont affichés : 7,5 milliards d’euros, 100 milliards à terme.
7,5 milliards ? Pour cinq ans...
100 milliards ? Bigre ! Il est vrai que ce chiffre intègre gaillardement la rémunération des professeurs pendant quarante ans puis leur pension de retraite pendant vingt ans. Curieuse manière de calculer...
Par an...
L’institut Montaigne affiche cette estimation plus facile à utiliser :
1,9 milliard d’euros de coût annuel quand les 65 000 postes auront été recréés. Ces calculs s’appuient sur des chiffres de Bercy.
Le calcul sur cinq ans n’est pas très pertinent, mais reprenons-le tout de même :
première année : 12 000 postes
> 1 900 millions x 12 000) /65 000 = 350 millions
deuxième année : 24 000 postes
>700 millions
troisième année : 36 000 postes
>1 050 millions = 1,05 milliard
quatrième année : 48 000 postes
>1 400 millions = 1,4 milliard
quatrième année : 60 000 postes
>1 750 millions = 1,75 milliard
total : 5,25 milliards
Le chiffre de l’UMP pose deux problèmes :