Luc Chatel peut bien faire miroiter un "traitement différencié" du primaire l'an prochain, les parents d'élèves ne désarment pas contre les suppressions de postes. A Château-Thierry, ils ont muré l'entrée de l'inspection. Mais la seconde nuit, une escouade policière est passée. Ordre du sous-préfet. Et le mur est tombé.
La mobilisation de Château-Thierry, ville de 16 000 habitants au sud de l'Aisne, illustre bien l'engagement exceptionnel cette année des parents mais aussi des élus contre les suppressions de postes. La raison: cette fois, on ne touche plus seulement au secondaire mais au primaire. Et lorsqu'on supprime un poste, généralement on ferme une classe. Pour les familles, c'est le fondement même de l'éducation que l'on attaque. Pour les élus, notamment dans les zones rurales, c'est un service public de plus que l'on appauvrit, voire que l'on ferme.
A Château-Thierry, trois classes de primaire doivent disparaître à la rentrée dans trois écoles dont deux en zep (zone d'éducation prioritaire). Deux villages autour - Marigny-en-Orxois et Azy-sur-Marne -, également touchés par des fermetures, se sont joints à la mobilisation. Et les parents ont fondé le collectif "Combat pour l'école".
La suite...