Une majorité de parents d'élèves (51%) estime que les réformes engagées par le ministère de l'Education nationale ne vont pas dans l'intérêt des élèves, selon un sondage BVA publié jeudi dans le cadre de l'Observatoire de la Peep, deuxième fédération de parents d'élèves du public.
A la question "globalement, estimez-vous que les réformes engagées par le ministère de l'Education nationale vont dans l'intérêt des élèves", 51% des parents interrogés répondent non, 34% oui, 15% ne se prononcent pas.
Les raisons de ce jugement portent essentiellement sur le manque d'enseignants (20% de citations spontanées), la qualité de l'enseignement (13%) et le fait que les classes soient surchargées (12%).
Pour autant, 93% des parents jugent le déroulement de la rentrée 2009 satisfaisant. Ils sont aussi 74% à se dire favorables à l'assouplissement de la carte scolaire, mais pour cette rentrée seuls 10% des parents ont fait une demande de dérogation, qu'ils ont majoritairement obtenue.
Concernant la sécurité dans les écoles, les mesures possibles auxquelles les parents sont le plus favorables sont le renforcement du personnel surveillant (87%), devant le droit donné au chef d'établissement d'ouvrir les cartables (79%) et la mise en place de portiques de sécurité (62%).
Par ailleurs, certains risques inquiètent plus des deux tiers des parents (accidents de la route, violence à l'école, usage de la drogue, pédophilie), loin devant la grippe H1N1 (39%).
Les parents les plus inquiets face à l'ensemble de ces risques se recrutent parmi les ouvriers et les employés, ceux aussi ayant des enfants au lycée professionnel.
En cas de fermeture d'école due à la grippe, 61% des parents envisagent qu'eux-mêmes ou une personne du foyer garderaient leurs enfants.
Plus généralement, les parents expriment des inquiétudes quant à l'avenir de leurs enfants: 39% pensent que ceux-ci vivront moins bien qu'eux à l'avenir contre 27% déclarant qu'ils vivront mieux.
Sondage réalisé par téléphone du 14 au 23 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 807 parents d'élèves âgés de 2 à 20 ans.