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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 07:34

In Libération

«Internats d’excellence» pour les élèves méritants, 30 % de boursiers en prépas, priorité des boursiers pour choisir leurs lycées, etc. Cette rentrée, le gouvernement multiplie les annonces pour favoriser «l’égalité des chances». La sociologue Marie Duru-Bellat (1) en souligne les limites.


Avec tous ces dispositifs, les enfants sont-ils plus égaux à l’école ?

C’est bien pour les élèves concernés. On peut cependant être sceptique. Toutes ces annonces tendent à nous faire croire que l’école fonctionne sur le mérite pur, que tout le monde a sa chance et que les meilleurs seront récompensés : qui peut être contre ? Mais suffit-il de mettre en avant ces quelques élèves méritants pour que l’école soit juste ? Ce ne peut être une solution globale. Il est faux d’affirmer que l’on assure ainsi l’égalité des chances. Si on regarde une mesure emblématique comme les 30 % de boursiers en prépa, il faut rappeler qu’un enfant d’ouvrier sur deux ne parvient pas au bac. Il n’est donc pas concerné. Toute une masse d’élèves déjà sortis du système ou en difficultés sont ainsi exclus.

Quelles solutions préconisez-vous ?

Il y a plusieurs pistes. La plus immédiate serait d’agir plus tôt. Dès l’apprentissage de la lecture, il y a des inégalités importantes, d’origine sociale, entre les élèves. On le voit moins aujourd’hui car on a supprimé le redoublement en primaire. Ce serait plus facile d’attaquer ces inégalités à la racine. L’ancien ministre de l’Education Xavier Darcos a mis en place des dispositifs d’aide. Mais, en même temps, la scolarisation des 2 ans recule sensiblement. Or il faudrait aller au contraire plus en amont. D’ailleurs tous les pays européens travaillent à un accueil de qualité pour la petite enfance.

Une deuxième piste serait de se demander : les élèves qui n’ont pas réussi à l’école, faut-il les enterrer pour la vie ?

Ce qui est terrible dans notre système, c’est que l’élève qui a raté sa scolarité reçoit un verdict négatif : il n’a pas de qualités, pas de capacités. Et il est voué aux difficultés d’insertion des jeunes sans formation.

Il faudrait que les diplômes aient moins de poids pour toute la vie. Mais dans notre pays, on pense que les inégalités engendrées par l’école sont justes - à la différence des inégalités sociales. Or ce n’est pas vrai. L’école mesure un mérite très particulier. On est classé au collège selon son niveau en maths et en expression française. Mais un élève créatif, imaginatif, généreux, passe entre les mailles du filet. S’il n’est pas bon, il va se retrouver sans diplôme, ce qui veut dire chez nous sans qualités. C’est un gaspillage extraordinaire. Il faudrait réfléchir au caractère partial du mérite scolaire. Et faire qu’il soit moins décisif. Au lieu de cela, on le renforce en donnant plus aux plus méritants.

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