In Café Pédagogique
Ce matin encore l'actualité est faite des menaces de sanction qui frappent des enseignants jouissant d'une forte réputation parmi leurs collègues. C'est Pascal Diard, militant syndical Sud et animateur du GFEN, un mouvement pédagogique très connu, qui fait l'objet d'une procédure administrative sévère. On lui reproche "un comportement pédagogiqueent scandaleux". C'est aussi le tour d'Alain Refalo, un des fondateurs du mouvement de "résistance pédagogique" qui est convoqué le 9 juillet par l'inspection pédagogique. On lui reproche le refus d'obéissance, le manquement au devoir de réserve, l'incitation à la désobéissance collective et l'attaque publique contre un fonctionnaire.
Au moins 5 raisons devraient vous pAvant d s'interroger sur le smotfsousser, Monsieur le Ministre, à stopper ces procédures et toutes celles qui leur sont analogues. La première c'est l'inefficacité de ces sanctions. A Refalo ou B Cazals ont subi déjà tant de sanctions qu'ils se sont endurcis et surtout ils savent précisément ce qu'ils font et pourquoi ils le font.
La deuxieme raison c'est l'effet mobilisateur de ces procédures. Il suffit de jeter un regard sur la carte des "désobéisseurs" pour voir que leur densité est proportionnelle à la présence d'un animateur du mouvement et de sanctions administratives. La troisième raison c'est le sentiment d'injustice profonde que ressentent les sanctionnés. Certes ils n'appliquent pas à la virgule près le dispositif Darcos? Mais Ils font autre chose avec les élèves et qui n'est pas forcément inadapté. A cause de tout cela, ces procédures tombant sur des collègues particulièrement investis sont interprétées comme les effets d'une véritable police de la pensée.
Il reste encore deux raisons. Les décisions abruptes de X Darvos, ses choix pédagogiques imposés sans concertation ont vivement révolté les enseignants du primaire. Le climat est détérioré entre ces enseignants et la rue de Grenelle à un niveau jamais vu. Continuer sur la même voie serait une erreur fatale pour un jeune ministre. D'autant, et c'est le dernier point, que stopper les procédures c'est renouveler ce qu'avait fait au début de son ministériat un certain Xavier Darcos. Il avait mis fin à la guerre de la lecture qu'avait lancée Robien. Rendez ce même service à l'Ecole !