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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 21:31

Des rumeurs font état du départ prochain de X.Darcos de son poste au Ministère de l'Education Nationale... Rumeurs ?

On sait que
Nadine Morano s'est déclarée prête à remplir cette fonction... à condition de profiter d'un ministère élargi (Famille et Education).




Mais c'est un autre homme (plus discret) qui serait (toujours selon les mêmes rumeurs) en tête du casting élyséen : Dominique Antoine. Mais qui est l'actuel Conseiller Education à l'Elysée ?



 In Le Point

Dominique Antoine, 49 ans, diplômé de l'IEP de Paris et de l'Essec, ancien élève de l'Ena (promotion Fernand Braudel), remplace Georges-Marc Bénamou à l'Élysée. Il prend donc en charge le dossier Culture et Communication, en plus des secteurs Éducation, Jeunesse et Sports qu'il couvrait jusqu'ici.

Dominique Antoine a commencé sa carrière dans l'Éducation nationale dont il devient rapidement un inspecteur académique. Il intègre les hautes sphères de ce ministère et conseille de nombreux ministres de l'Éducation, de René Monory à Luc Ferry, en passant par François Bayrou.

En 2002, il est nommé directeur de cabinet de Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire, et directeur adjoint de celui de Luc Ferry, ministre de l'Éducation nationale. En tant que directeur des personnels, de la modernisation et de l'administration à l'Éducation nationale, on lui doit notamment une amélioration de la gestion des corps de la filière Bibliothèques. Ça n'a pas l'air spectaculaire de prime abord, mais, comme le disait si justement Michel Rocard dans un récent entretien accordé à France 2, la réforme de l'État, "ce sont, en vérité, trois cents petites réformes dont vous n'entendrez jamais parler".

Dominique Antoine a exercé quelques mandats locaux : conseiller municipal de Clermont-de-l'Oise et conseiller régional de Picardie. Il a été élevé au rang d'officier des Arts et Lettres par Renaud Donnedieu de Vabres, alors ministre de la Culture






Dominique Antoine
était en 1992 secrétaire général de « Créateurs d’école », donc un des deux initiateurs du mouvement avec Guy Bourgeois, plus impliqué que Xavier Darcos
 

 

 

Extraits de « Main basse sur l'Ecole Publique» de Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi
 

"En 1989 Guy Bourgeois a publié un ouvrage intitulé, « Le Baccalauréat n’aura pas lieu ». Dans ce roman de politique-fiction, il jouait les Cassandre, annonçant la mort du bac,  des suites de la fatale déliquescence de l’Education nationale, jugée irréformable.


En 1993, François Bayrou est nommé Ministre de l’Education nationale. Guy Bourgeois,  point désespéré, revient alors aux affaires, et monte en grade : il devient son directeur de cabinet. Au moment même où les idées défendues par « Créateurs d'école» ont l’opportunité de franchir le perron gouvernemental, la visibilité de l’association s’estompe, bien vite.  La mission de la « boîte à idées » est accomplie…

 

Quel était, plus précisément, le projet de ces « Créateurs d’école » ?

Le bulletin n° 1 de l’association, met en exergue un objectif, qui en dit long sur les intentions réelles et durables de ces « Créateurs » : « c’est l’aboutissement du travail des groupes d’experts : l’identification des verrous et les moyens de les faire sauter. »


Par « verrous », les signataires de ce bulletin entendent, tous azimuts : « problèmes juridiques et financiers, rôle des collectivités locales », « gestion des personnels », « outils pédagogiques », « Elèves, affectation, aide sociale », « programmes d’enseignement », « personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service »


Afin de « faire sauter » ces verrous, l’association préconise, non une révolution, mais  plusieurs réformes de velours. Ainsi explicitées, dans le même bulletin : « Notre intuition est que la solution réside sans doute dans la mise en œuvre de dispositifs dérogatoires, qui n’obligent pas à la remise en cause systématique de tout l’existant, mais qui permettent d’importantes innovations au niveau des établissements d’enseignement (…).

 Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. »

 

« Créateurs d’école » ressemble à s’y méprendre à une sorte de lobby de décideurs institutionnels, déterminés à mettre leurs idées en ordre de bataille, à l’assaut de la citadelle Education. En douceur…

Libérer l’initiative, encourager le pluralisme, identifier et faire sauter les verrous à l’intérieur de l’Education nationale. De l’intérieur…L’ambitieuse opération qu’ils annoncent et qui figure un projet de gouvernement en bonne et due forme, clef en main, pour la droite parvenue au pouvoir, ressemble à un hold-up par effraction sur son service public. Un lent travail de déconstruction, verrou après verrou, pièce après pièce.

 

Le même article du Monde, analyse plus avant, ce programme politique des « Créateurs d’écoles », que la journaliste résume d’une formule qui n’est pas sans évoquer un programme beaucoup plus actuel : « Retour aux classiques » ( !)   « Ultraconservateurs partisans d'un retour aux valeurs des lycées classiques de garçons, libéraux raisonnables qui cherchent une troisième voie entre le statu quo et une décentralisation sauvage, partisans du " chèque-éducation " et nostalgiques des bons vieux internats catholiques, on trouve tout chez les Créateurs d'écoles. Résultat : la vingtaine de projets élaborés depuis un an sont à l'image de cet étrange melting-pot (…) D'un projet à l'autre, les mêmes " verrous " sont dénoncés. L'organisation pédagogique actuelle est, aux yeux des Créateurs d'écoles, trop rigide, l'autonomie financière des établissements trop limitée. Enfin, les chefs d'établissement ne peuvent recruter eux-mêmes leurs enseignants et constituer des "équipes " pour mener à bien des " projets ". Pour les enseignants, les Créateurs d'écoles plébiscitent le recrutement sur profil, les rémunérations différenciées, le recrutement sur contrat à durée déterminée et la pratique du tutorat. »

 

Premier fait d’arme, Guy Bourgeois est donc, devenu, comme nous l’avons signalé, le directeur de cabinet de François Bayrou. On le verra plus tard, il sera l’artisan du projet d’aggravation de la loi Falloux de 1850 pour que les pouvoirs publics construisent  de nouveaux établissements privés.

  

Le bulletin n°3 SOS Education daté de janvier 2003 s’ouvre, pleine page, sur la  photo du Président Vincent Laarman en compagnie de Xavier Darcos. Titre : « Le Ministre Xavier Darcos s’explique devant SOS Education ». Cette jeune association, apprend-on plus loin, n’a pas encore pignon sur rue, qu’elle  a déjà rencontré le ministre deux fois : le 23 novembre 2002 et le 9 janvier 2003 au ministère.

« La délégation de l’association a eu l’occasion d’entendre de vive voix les propositions de réforme du ministre et a pu constater avec satisfaction qu’elles reprenaient de façon évidente les demandes formulées dans nos pétitions. Xavier Darcos a déclaré mot pour mot qu’il fallait « passer au-dessus de la tête des syndicats et théoriciens de la pédagogie, qui finalement ont peu enseigné mais ont expliqué pendant des années comment faire » et qu’il fallait « prendre en compte l’opinion des gens de bon sens ».

« Enfin, il prévoit un « dégraissage des effectifs », aujourd’hui tellement nombreux que le mammouth est devenu ingérable (plus de 1 300 000 fonctionnaires à l’Education nationale) mais il ne s’est engagé sur aucun chiffre. »


Le président de SOS Education, Vincent Laarman, est l’un des correspondants français d’une association américaine : « Alliance for the separation of school and state ».  Laarman est titulaire d'une maîtrise d'économie de l'université de Berlin, et  ancien élève de Sup de Co, où il fut le disciple du penseur ultralibéral Philippe Nemo, dont nous reparlerons plus loin,  mais que l’on peut d’ores et déjà présenter comme l’un des pères fondateurs d’un certain néolibéralisme à la française, incontournable sur les questions scolaires, depuis une vingtaine d’année. L’un des cerveaux, sinon, le cerveau principal, de l’agitation idéologico-politique libérale, contre l’Education nationale.



« Créateurs d’écoles » s’inspirait des établissements privés confessionnels sous contrat pour défendre un établissement autonome fondé sur le modèle d’une entreprise privée.


Le quotidien Libération du  1er avril 2003 titre, pleine page :« SOS Education, attention danger » - « L’association dissimule ses liens avec les officines ultralibérales »…Signé Emmanuel Davidenkoff cet article revient sur la rencontre entre Darcos et Laarman, précisant que le ministre  se défend d’avoir rencontré SOS Education et prétend les avoir croisé lors d’un petit déjeuner du club Concorde, un « think tank » fondé par Jérôme Monod. En revanche, le ministère reconnaît en revanche, la rencontre du 14 janvier 2003, non pas avec le ministre mais deux membres de son cabinet. SOS Education aurait menti ? Quelle association créée depuis quelques semaines n’a pas rêvé d’être reçue  au ministère de l’Education nationale ?


Xavier Darcos, nie donc toute audience au ministère, sans toutefois contester les propos très explicites qui lui sont attribués par SOS Education.

SOS Education est aussi dés cette époque en bonne place sur le site Internet « conscience-politique.org » de la Fondation de service politique proche de l’Opus dei. Autour de SOS Education certains partisans proposent en 2002, avant la présidentielle donc, un cabinet fantôme avec un « ministre de l’Instruction publique et de la Civilisation ». Vous avez dit « Politique de civilisation » ?"





 

 


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