Lu sur le blog de la droite libre (UMP) un propos tout en nuances... Sans commentaire.
Le temps de travail annualisé des enseignants est scandaleusement bas. Ils ont vu s'accroître considérablement leur temps libre et corrélativement leur salaire, le tout avec l'utilisation de la lutte des classes, notamment en manipulant les élèves à leur avantage. Ces personnes sont rémunérées sur des fonds publics prélevés autoritairement sur les classes laborieuses et entreprenantes du pays ainsi que sur les dépenses d'investissement. Les profs du primaire comme du secondaire ne sont pas des chercheurs comme ceux des Universités. Ils reproduisent des connaissances de base, conceptuellement peu évolutives. Le théorème de Pythagore, la relation de Chasles, les techniques de résolution des équations, la loi d'Ohm,celle de Joule, les principes de la thermodynamique, l'orthographe, la grammaire, les millénaires de l'Histoire, les espèces végétales ou animales, le Cid, les femmes savantes, Polyeucte, les déclinaisons ou conjugaisons allemandes ou latines, en bref tout ce qui est transmis jusqu'au baccalauréat n'est pas susceptible de grands changements. Les enseignants de base sont ainsi censés connaître tous les programmes sur lesquels repose leur enseignement, d'autant plus qu'il s'agit dans le secondaire d'un savoir monodisciplinaire. Les changements de programme s'effectuent précisément à l'intérieur de leur champ de connaissance. Il est d'ailleurs ridicule, voire nocif, d'exiger d'un "prof" de maternelle 5 années d'études spécialisées pour encadrer de tout jeunes enfants. S'il en était pas ainsi, il faudrait renvoyer les enseignants à leurs chères études et changer leur mode de recrutement. Le statut des enseignants, fondé sur 15 ou 18 heures de cours hors première chaire attribuée de facto à 95% des profs de lycée, et réduisant encore l'horaire d'une heure, est l'handicap majeur à toute évolution de la fonction. Le soi-disant travail de préparation est incontrôlable. Affabulation pour les uns, simulation pour les autres, peu importe d'ailleurs puisque la pédagogie consistant à transmettre directement le savoir de bouche à oreille, héritée du moyen âge, est devenue anachronique avec toutes les nouvelles technologie de l'acquisition du savoir. Une classe devant un prof est une conception passéiste. Pour la conserver, les enseignants ont dévalorisé la lecture, car les élèves auraient pu apprendre leur cours dans les manuels scolaires qui sont tous excellents car ils ne comportent pas les fautes (orthographe et autre...) de la retranscription manuscrite d'un exposé quasi ex cathedra. Rares sont les élèves qui interrompent le prof car ils ne veulent pas être considérés comme inintelligents. Aujourd'hui, un cours documenté, enregistré sur in DVD, est très supérieur. D'abord, l'élève peu repasser l'enregistrement en fonction de sa rapidité de compréhension. Dans une classe, le Q.I. n'est pas homogène, et se situe sur une courbe de Gauss. Ensuite, il peut être complété par l'E.A.O. et l'E.I.A.O. qui n'ont jamais vu le jour. Le plan informatique pour tous, doté d'ordinateurs conçus exclusivement pour la pédagogie, sous l'impulsion du Ministre Jean- Pierre Chevènement, avait déjà été saboté, pour des raisons analogues aux métiers à tisser de Jacquard. Le train forum boudé. La valise informatique comportait un excellent logiciel d'apprentissage de la lecture (memo) élaboré pour rien. Des enseignants avaient été détachés pendant 1 an pour apprendre les rudiments de l'informatique. Ils n'auront servi à rien, le matériel n'ayant souvent pas été déballé. Seule l'exigence des 35h utiles effectuées devant les élèves en tout petit groupe (TP) ou, individuellement à l'instar des cours Legendre ou Acadomia, peut faire progresser notre système éducatif. Les profs prétendent faire 40h hebdomadaires, pourquoi refuseraient-ils d'effectuer 35h constatables sur 47 semaines travaillées? Les conditions de travail seraient grandement améliorées puisque les problèmes de discipline viendraient à disparaître. Ils auraient pour mission fondamentale d'apprendre à apprendre, d'évaluer le savoir et d'expliquer ce qui n'a pas été compris. Il conviendrait évidemment, et c'est une fonction régalienne, de multiplier les évaluations. Il est anormal de devoir attendre le baccalauréat pour juger du savoir et des capacités des élèves, d'une manière responsable ou sélective (orientation). L'éducation est l'affaire de la Nation. Il faut sortir d'un système éducatif autogéré par les syndicats d'enseignants, en décentralisant la gestion des personnels au niveau des établissements. Les CAPES doivent devenir de simples certificats d'aptitude ne débouchant pas nécessairement sur un poste.