Blog de défense de l'Ecole publique
A diffuser largement...
Jeudi, le Président de la République doit s'exprimer à la télévision. Le gouvernement semble être sourd : 2 millions de manifestants, une crise sans précédent au sein de l'éducation nationale... Luc Chatel l'a confirmé : le cap ne sera pas changé, alors :
Eteignons notre télé au moment des "explications" de Nicolas Sarkozy.
In Libération
Une semaine après la mobilisation syndicale du 29 janvier, Nicolas Sarkozy s’efforcera jeudi d’expliquer sa politique économique à la télévision et à la radio, et de rassurer les Français qui s’étaient mobilisés par centaines de milliers.
Le président répondra à Laurence Ferrari (TF1), David Pujadas (France 2), Guy Lagache (M6) et Alain Duhamel (RTL), lors d’une émission de 70 à 90 minutes intitulée «Face à la crise», diffusée à partir de 20h15 en direct sur TF1, France 2, M6 et RTL. Il s’agira de la première émission de ce format pour le chef de l’Etat depuis le 24 avril dernier. Il était déjà question, à l’époque, de restaurer la lisibilité de l’action de l’exécutif.
Jeudi, Nicolas Sarkozy devrait d’abord «expliquer ce qu’il a fait, pourquoi il l’a fait et essayer de rassurer les Français», confie un proche. «Il pense qu’il a pris les mesures qu’il devait prendre, il ne faut pas commettre d’erreur, il faut garder le cap, garder son sang-froid», poursuit cette source.
Près de deux mois après l’annonce du plan de relance, le 4 décembre, le chef de l’Etat devrait ainsi rappeler les nombreuses mesures qu’il contient. «Faire mieux connaître les nombreuses mesures prises, rappeler des choses comme la prime à la casse, ou le sauvetage des banques, permet déjà de montrer que le pouvoir travaille pour sortir la France de la crise», explique François Miquet-Marty, de l’institut de sondages Viavoice.
Le président devrait aussi dire pourquoi il n’entend pas infléchir, après les manifestations, sa politique associant relance par l’investissement et poursuite des réformes structurelles. «Rien ne serait pire qu’un changement de cap» après le 29 janvier, a déjà prévenu le Premier ministre François Fillon, opposant une fin de non-recevoir aux syndicats, à la gauche et, à en croire un sondage CSA à paraître demain dans L’Humanité, à une majorité de l’opinion. Seul un Français sur quatre (25%), d’après cette étude, serait satisfait de l’attitude du pouvoir après la mobilisation, contre 59% qui seraient mécontents.
«S’il y a pas d’annonce nouvelle et si c’est pour adresser aux Français une énième explication de la crise, cela n’aucun interêt», a raillé le porte-parole du PS Benoît Hamon, pour qui «comme d’habitude, le président de la République parie sur une nouvelle opération de communication pour essayer de faire diversion».