Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Envoyez vos mails à

 

sauvons.lecole@laposte.net

  

Recherche

Pour voir tous les articles...

Vous ne voyez sur cette page
qu'un article.

Pour voir TOUS les articles
c'est
ici !

ou revenir à la page d'accueil

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 19:10

In Libération

Les présidences de Rennes 2 et de la fac de Strasbourg envahies, le président de l'Université d'Orléans séquestré, tout comme celui du Crous de Paris, les jurys du bac menacés... Climat tendu dans les universités.

 

A Orléans, un groupe d'étudiants retient le président de la fac dans son bureau.

A Orléans, un groupe d'étudiants retient le président de la fac dans son bureau.


Ces jours-ci, mieux vaut avoir des compétences en gestion de crise si l'on est président d'université. Après Rennes 2 hier, c'est au tour des facs de Strasbourg et d'Orélans d'être investies aujourd'hui par les étudiants opposés à la loi LRU sur l’autonomie des universités.


A l'Université de Strasbourg (UDS), un groupe de 100 à 150 étudiants a investi lvers 16 heures la salle du conseil, perturbant une réunion de la présidence au cours de laquelle les 31 directeurs d'Unités de formation et de recherche (UFR) présents venaient de voter la fin du blocage des trois bâtiments de l'université réoccupés depuis la reprise des cours lundi.


Plusieurs isssues ont été barricadées mais il était encore possible de quitter la salle du conseil. Les étudiants ont lu un appel à la présidence dans lequel ils dénoncent entre autres le fait que le grand amphithéâtre d'un des bâtiments occupés ait été scellé par des vis et des barres de fer.

Lundi, l'assemblée générale des étudiants avait voté à une large majorité le blocage des locaux de la présidence de l'Université de Strasbourg (UDS) et de plusieurs facultés, tandis que la présidence avait menacé de faire appel à la police «en cas de débordements».


A
Orléans, Depuis 14 heures, une grosse soixantaine d’étudiants, essentiellement issus de la coordination nationale étudiante, retiennent Gérald Guillaumet, le président de l’université, dans son bureau du Château d’Orléans La Source. Les étudiants demandent au président de prendre des positions plus tranchées face à sa ministre Valérie Pécresse.


Même méthode mais atmosphère plus tendue au Crous de Paris, où des étudiants
ont retenu pendant presque deux heures le directeur de l'établissement. La police est intervenue avec violence pour évacuer les lieux. Les revendications sont cette fois sur la baisse des tarifs de tous les services du Crous, et l'augmentation du nombre et du montant des bourse, la création de postes supplémentaires Biatoss (Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé).

Autre signe de tension ces jours-ci, le conflit pourrait maintenant affecter le lycée et le passage du bac: des universitaires
commencent en effet à envoyer dans leurs rectorats des lettres refusant de siéger dans les jurys de baccalauréat (jurys présidés par des universitaires).

 

 

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 12:38

In Sciences2




Les tensions s’accroissent dans les universités. Le gouvernement joue le pourrissement et la reprise en main, feint l’alarme devant les heurts provoqués par les occupations de locaux. Hier soir, Valérie Pécresse a lancé un appel à la reprise des cours (lire son communiqué ci dessous).

De leur côté, les contestataires ne désarment pas. Demain une manifestation est organisée à Paris, départ à 14h30 de Denfert Rochereau. Hier, la Coordination nationale des universités, a lancé un appel (lire communiqué ci dessous) à poursuivre le mouvement de grève, répondant ainsi à Lionel Collet, le président de la CPU, qui estime lui qu’il faut reprendre les cours. Même détermination du principal syndicat de l’enseignement supérieur, le Snesup FSU dans son appel lancé par son congrès tenu la semaine dernière (lire communiqué ci-dessous).

Un large front syndical et associatif se maintient sur la question de la formation des enseignants, qui fait douter de la capacité du gouvernement à imposer son point de vue, cette année comme l’an prochain.

Sur le terrain, la situation est contrastée, mais ne permet pas de savoir quelle tendance est en train de l’emporter. On note toutefois le maintien de nombreuses initiatives - cours publics (Sorbonne, Petit Palais, Paris-3 Paris-10...), rassemblements divers (Besançon aujourd'hui), A-G (à Paris-8, Paris-12 Amiens, Grenoble, Lille-1, Orléans, Rouen... aujourd'hui). Une coordination des laboratoires se tient aujourd’hui à Orsay.

Hier, plusieurs centaines de personnes - enseignants et étudiants - de l’université Paris-8 sont venues renforcer la ronde infinie des obstinés, devant la mairie de Paris, conduites par le président Pascal Binczak. Elles ont reçu le soutien des groupes d’élus du PS, du PCF, des Vert et des centristes du Conseil de Paris. A Strasbourg, une assemblée de 1200 étudiants a voté l’occupation des locaux d’après France Inter. L’assemblée de l’UFR d’histoire de Paris-1 Panthéon Sorbonne a voté la grève... jusqu'au 4 mai,  au lendemain des vacances de Pâques, d’après une participante. 


De nouvelles formes d’actions sont décidées. Les démissions des fonctions administratives se multiplient, ici celle de 75 universitaires d'Amiens. La rétention des notes se poursuit. La menace sur le bac se confirme avec le refus de présider les jurys.

La suite...

6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 21:52

Source AFP



La coordination nationale des universités, réunie lundi à l'Université Paris-III, a appelé à manifester les 8, 28 avril et 1er mai
et a estimé qu'il ne pouvait y avoir de "reprise des cours" dans les facultés "sans le retrait des réformes contestées", dans un communiqué.


Réunie pour la huitième fois depuis le début du mouvement des enseignants-chercheurs le 2 février, la Coordination, comprenant des enseignants-chercheurs, des étudiants et des personnels administratifs, a dit représenter 51 établissements de l'enseignement supérieur.


Dans un communiqué lu à l'AFP par une porte parole, la coordination "appelle le monde de l'Education et de la Recherche à poursuivre la lutte et à mener les actions nécessaires à son amplification et à son succès, en prenant part massivement aux manifestations, de la maternelle à l'université, prévues notamment le mercredi 8 avril, le mardi 28 avril, le vendredi 1er mai".


Une nouvelle date en mai est en négociation.

La coordination estime que la Conférence des présidents d'université, qui appelle à ce que les enseignements reprennent dans les universités, "n'a aucune légitimité à décréter la reprise des cours".

"Cours à l'université: pas de reprise sans le retrait des réformes contestées", est ainsi titré le communiqué.

Il fait référence notamment à la réforme du statut des enseignants-chercheurs et à celle de la formation et du recrutement des enseignants des écoles, collèges et lycées.


Selon la coordination, "le mouvement inédit initié par la communauté universitaire depuis plus de deux mois a forcé les ministères à manoeuvrer; mais aucune de nos revendications n'a été pour l'instant satisfaite".

"Les prétendues avancées obtenues ne sont que des trompe-l'oeil et ne modifient en rien la logique des réformes", estime-t-elle.

                   
                       
6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 21:47

In Sciences2



Comment en sortir ? Qui veut vraiment en sortir ? Ces deux questions sont posées à tous les acteurs du conflit qui secoue les universités depuis dix semaines, un record depuis 1968.

Décrypter l’attitude du gouvernement pourrait sembler difficile.  Valérie Pécresse et Xavier Darcos ont martelé que les réformes comme les décisions budgétaires étaient «bonnes et nécessaires». Puis traité par le mépris les critiques. Commencé par ignorer le mouvement de contestation lorsqu’il a pris la forme d’actions dures avec les grèves entamées fin janvier et début février.

Depuis, les deux ministres ont joué le pourrissement, les manoeuvres en recul lorsque le maintien en position n’était plus possible, enfin usé des vieilles techniques (agiter la menace d’un semestre perdu pour les étudiants, faire pression sur les présidents d’universités pour qu’ils jouent aux gendarmes, user de la répression policière avec plus ou moins de doigté...) que tout gouvernement de droite se doit de mettre en oeuvre en pareil cas. En réalité, les deux ministres, et singulièrement Valérie Pécresse, ont un mandat clair, sarkozyste dans tous les sens du terme : ne pas céder.

Cette ligne dure procède de nombreuses raisons, dont la conviction que ces réformes sont nécessaires au projet sarkozyste de «rupture».  Une conviction fondée sur une analyse connue, mais également sur des positions idéologiques extrêmement solides : le monde de l’université et de la recherche doit se plier aux dogmes de la mise en concurrence des acteurs, au dépérissement des structures de co-gestion héritées de l’histoire, à des pratiques de direction managériales apprises dans les Grandes Ecoles (HEC, ENA, X, et non les écoles d’ingénieurs...), à des priorités fixées par les responsables politiques (plus de nanotechnologies, moins de sciences humaines). Parmi ces dogmes, l’un est parfois présenté sous son angle budgétaire - celui du blocage des effectifs d’universitaires et de chercheurs sur statut stable. En réalité, l’acharnement mis sur des effectifs dérisoires en termes budgétaires (les 130 postes liés aux chaires mixtes universités/organismes par exemple) au regard des sommes dégagées par ailleurs pour l’Agence nationale de la recherche montre qu’il s’agit moins d’argent que d’idéologie. Et tant pis pour l’efficacité.

Partie avec ce mandat, Valérie Pécresse ne peut en déroger sauf autorisation expresse de l’Elysée. D’où, par exemple, sa réaction lorsque, en discussion informelle, je lui demandais pourquoi ne pas lâcher sur les postes supprimés en 2009 ou les chaires. «Cela ne dépend pas de moi», répondait-elle. Il y avait là non un aveu d’impuissance ou d’un pilotage étroit de l’Elysée, mais le constat d’une ligne jaune. Le grain à moudre pour la négociation n’existe pas puique lâcher sur ces postes - ce qui a été fait in fine - aurait dû représenter un geste de début de discussion au lieu d’être présenté comme une concession finale, lâchée du bout des lèvres en guise d’os à ronger avant de retourner à son labo.

On retrouve la même ligne dure sur le statut des universitaires. Valérie Pécresse a raison de le présenter comme le «deuxième étage de la fusée LRU». C’est honnête de sa part. Et c’est bien parce que la LRU est fondée sur une analyse et un projet qui posent plusieurs problèmes que la révolte universitaire contre le nouveau statut a été si large, allant dans un premier temps jusqu’à Autonome Sup et Qualité de la Science Française. Sa «réécriture», dont la dernière version analysée ici par Olivier Beaud, confirme son double objectif - budgétaire à court terme, de hiérarchisation accrue du monde universitaire sur un mode concurrentiel et managérial à plus long terme.

 On retrouve la même rudesse du conflit sur la mastérisation. Sur le fond, il s'agissait pour le gouvernement d'utiliser une vieille revendication mêlant la reconnaissance salariale et la demande d'une qualification supérieure pour faire passer un dispositif  permettant un gain immédiat en postes et ouvrant la voie  à une possible défonctionarisation de la fonction enseignante. Les démentis outragés de Xavier Darcos sur ce dernier point n'ont aucune crédibilité, il suffit de se rappeler que les gouvernements de droite - et de gauche parfois - ont régulièrement créé des «stocks» de vacataires en situation de précarité que seule l'action syndicale a transformé en postes stables de fonctionnaires.  Quant au niveau de formation, il suffit de jeter un oeil sur le contenu des concours proposé par Xavier Darcos et sur les délais imposés au monde universitaire pour concevoir les maquettes pour se convaincre qu'il s’agit là d’un sujet mineur pour le gouvernement.


La suite... 

6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 12:49

In Rue89

Un groupe d’enseignants-chercheurs et d’étudiants donne cours aux passagers de la ligne 14 du métro parisien, tous les mercredi après-midi. Initiative pédagogique militante née de la grève, début février, elle constitue une forme originale de mobilisation faisant une large place au dialogue et à l’humour.

 

Station Pyramide sur la ligne 14 du métro, à Paris en 2006 (Pline/Wikipedia)



« Bonjour et bienvenue à l’université Paris-14 ! Ne sortez pas vos porte-monnaie, nous n’en voulons pas à votre argent. Accordez nous simplement un peu de votre attention », lance Emile à la cantonade.


Pendant ce temps, ses acolytes vêtus de pancartes « Paris-14, la fac qui bouge » distribuent le programme des conférences ainsi que des tracts aux passagers de la rame un peu surpris et souvent amusés.

L’orateur poursuit son introduction en expliquant que le groupe refuse la «  logique productiviste “ des réformes en cours dans l’enseignement supérieur pour y opposer une autre logique, celle de ‘ la gratuité et de la collégialité .


Puis un autre orateur prend la parole et commence sa leçon –des plus sérieuses– sur la démocratie dépolitisée. Le professeur est difficilement audible : sa voix est régulièrement couverte par le crissement des roues sur les rails.


Certains passagers tentent d’écouter, tant bien que mal. D’autres gardent leur iPod sur les oreilles mais lisent attentivement les tracts. D’autres encore, curieux, entament la discussion avec les bénévoles de Paris-14 essaimés dans le wagon. Quatre stations plus loin le cours s’achève, deux passagers sortent en disant amicalement : Merci, bon courage’, ‘bonne initiative’.

 

Le concept allie humour –les visuels des pancartes détournent la signalétique du métro– et idées libertaires. Pour Agathe Keller, chercheuse au CNRS et membre fondatrice de Paris-14 : 

« L’important, c’est de quitter le territoire institutionnalisé d’une université dans laquelle on se reconnaît de moins en moins, c’est de chercher la démocratisation du savoir, l’émancipation. Dans le métro, on a accès à un spectre social très large, et on ouvre un dialogue, une réflexion. Surtout, on est confronté à ce que les passagers peuvent penser de nous, de notre travail, de nos revendications. »

 

Pour Quentin Lade, étudiant et co-fondateur du projet : 

« Les syndicats proposent une lecture de la société en termes d’opposition de classes. On peut aussi voir le savoir comme la construction de représentations partagées. Et se poser la question de : qui partage quoi ?  »

 

Son acolyte Emile Gayoso ajoute : ‘Il ne faut pas qu’il y ait imposition du savoir, il faut une construction collaborative.’

 

Les passagers entrent dans le débat

La suite...
5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 11:12
  aperçu

In Libération


Jean-Pierre Sueur, le sénateur socialiste du Loiret qui avait questionné, jeudi, la ministre de l’enseignement supérieur sur le mouvement de protestation qui agite toujours les universités françaises, dénonce la posture et les petits arrangements avec la vérité de Valérie Pécresse. «J’avais demandé des actes forts, susceptibles de dénouer la grave crise universitaire que nous connaissons et de mettre fin à l’angoisse des étudiants et de leurs familles quant à la validation de l’année universitaire. Mais la ministre n’a pas apporté le début de la moindre réponse», écrit-il sur son blog. (Lire la suite...)

Valérie Pécresse a pourtant bien répondu à Jean-Pierre Sueur. Mais les éléments apportés sont assez troublants. «Dans votre université, monsieur Sueur, à Orléans, les étudiants et les enseignants ont voté hier la reprise des cours». Impossible de savoir où la ministre est allée pêcher cette information, puisqu’un tel vote n’a jamais eu lieu. Quant aux dotations annoncées, elles ne retirent pas à Orléans, selon Jean-Pierre Sueur et de nombreux universitaires, le statut peu enviable de dernière de la classe. «Pour ce qui est des dotations financières de l’État à l’Université d’Orléans pour l’année 2009, je rappelle qu’elles augmentent deux fois moins que dans la moyenne des universités françaises», explique le sénateur.

3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 21:43


Vidéos et radios :

C’est le moment d’interpeller le maire de votre ville pour lui demander de venir soutenir, physiquement, la Ronde des obstinés. Bertrand ? Martine ? François ? :
Venez vous joindre à la
RONDE INFINIE DES OBSTINÉS
(à l’initiative de l’université Paris 8)


Communiqué de presse du 3 avril


Comme la manifestation du 2 avril l’a confirmé, l’obstination des universitaires demeure. Le découragement tant attendu par notre ministre n’est pas au rendez-vous,et le pourrissement qu’il espère encourager n’est pas de notre côté.


Les lézardes côté gouvernemental conservent un caractère un peu dérisoire tant au regard des enjeux que nous portons à travers ce conflit que de la crise économique et sociale que traverse le pays. A l’obstination dont nous continuons à faire preuve répond un enfermement obtus du gouvernement et de son président. A l’immobilisme idéologique, au mépris et la politique de courte vue, nous opposons la créativité, l’inventivité, le mouvement mené dans l’assurance de nos convictions, la richesse de nos métiers que nous voulons préserver, l’idée du service public qui nous anime. En ce sens, la portée de cette ronde dépasse celle des revendications qui l’ont fait naître et est ancrée dans ce principe que l’Université n’est pas une entreprise ni le savoir une marchandise. Elle rentre parfaitement en résonance avec ce qui se passe dans l’ensemble des services publics comme en attestent les marcheurs qui se joignent à nous le temps d’une ronde ou quotidiennement.


Créativité, inventivité et résonance se retrouvent à chaque minute dans la ronde qui tourne depuis 267 heures. Parce qu’elle est un mouvement permanent, elle change de forme tous les jours, toutes les nuits, elle se métamorphose tout en essaimant à Amiens, Poitiers, Nantes ou Fort de France.

Nous aurons le plaisir d’accueillir l’assemblée générale des trois conseils centraux de l’université de Paris VIII ce lundi à 14 heures.

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 28 MARS 2009

La ronde infinie des obstinés tourne depuis plus de 123 heures.

Si le chiffre marque la force de notre mobilisation et de notre détermination, chaque heure qui passe confirme aussi que sur l’essentiel, ce qui l’emporte côté ministériel est le silence et le mépris du gouvernement à l’égard de l’éducation.


Nous avons marché maintenant depuis plus de 5 jours et 5 nuits, sous le soleil, la pluie, ou la lune. Nous n’avons pas fêté les 100 heures, pas plus que nous ne fêterons les 200.

Nous prenons acte que ces 123 h. s’ajoutent aux maintenant 8 semaines de grève des universités et que ni Valérie Pécresse, ni Xavier Darcos n’ont vraiment daigné écouter ceux qui font et vivent ce métier comme ce service public, et entendent penser ensemble l’avenir de l’Education.

Ils continuent à faire mine de ne pas entendre ou ne pas comprendre, à tergiverser pour laisser accroire qu’ils ont raison.


Nous, universitaires, enseignants, chercheurs, enseignants-chercheurs, étudiants, personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers de service ne sommes pas ignorants.

Obstinément, nous constatons que s’ils ne peuvent plus maintenant nous ignorer, l’essentiel de nos revendications restent à satisfaire.


Notre marche lancinante est rejointe, tous les jours et toutes les nuits, par de nouvelles universités, par des personnes d’autres secteurs qui font, avec nous, un bout de chemin.

A l’université de Paris 8 se sont jointes des marcheurs des universités de, Paris 1, Paris 3, Paris 4, Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris X Nanterre , Paris 11, Paris 12, Paris 13, Paris 14, de l’IUFM de Paris et de Bonneuil, de l’ENS, de l’EHESS, de L’INALCO, de l’Observatoire de Paris, du CNRS, de Mulhouse, Montpellier 3, Reims, Metz, Mulhouse, ainsi que les collectifs SLU et SLR., sans compter tous les anonymes. L’université de Poitiers tourne tous les jours, Place d’Armes, de 17h à 19h. L’université de Clermont-Ferrand ouvrira une ronde le 1er avril. Les universités de Lyon, de Lille et de Fort-de-France en Martinique préparent aussi leur ronde.


Nous appelons tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés. Venez quand bon vous semble. Ou signalez votre participation sur :

Bl og : http://rondeinfinie.canalblog.com/ Contact : rondeinfinie@gmail.com

Communiqué de presse des Verts (29 mars 2009) : La Mairie de Paris doit soutenir « les obstinés »

Les Verts demandent au Maire de Paris que le soutien de la Mairie au mouvement des enseignants-chercheurs s’affiche sur la façade de l’Hôtel de Ville.

La « ronde infinie des obstinés » tourne sur le parvis de l’Hôtel de ville depuis lundi. Face à l’autisme du gouvernement qui refuse toujours d’entendre leurs inquiétudes et leurs demandes, les enseignants-chercheurs, les personnels de l’université, les étudiants ont décidé de marcher ainsi, jour et nuit.

Les Verts soutiennent cette mobilisation qui se déroule dans une atmosphère particulièrement joyeuse et festive, et plus généralement les acteurs mobilisés contre ces projets contestés de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’engagement du Maire de Paris pour la recherche et l’enseignement supérieur est incontestable, en témoigne le budget consacré. Aussi, Danielle Fournier et Sylvain Garel lui ont envoyé un courrier pour demander, qu’à l’image de ce qui a été fait par le Conseil Régional d’Ile-de-France, une banderole de soutien soit accrochée sur la façade de l’Hôtel de Ville.

Il est important que le soutien de la Mairie de Paris à la recherche et l’enseignement supérieur soit aussi visible que possible.

Lundi 23 mars

Sous le nom de "Ronde infinie des obstinés", nous organisons la marche permanente de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, estiment que l’idée même d’Education Nationale, d’université, d’enseignement et de recherche est mise à mal par les réformes actuelles. Non, l’université n’est pas une entreprise ni le savoir une marchandise.


Lundi 16 mars 2009, un ultimatum a été lancé publiquement place de l’Hôtel de Ville de Paris (voir ci-dessous). Une première ronde a réuni une soixantaine de personnes qui ont tourné pendant 1h, en guise d’avertissement. (Le film de cette action est

ici).


Si le gouvernement ne répond pas à cet appel d’ici le 23 mars à midi, la ronde se mettra en marche, jour et nuit, en place de grève (parvis de l’Hôtel de Ville de Paris).


Cette action inédite et lancinante est à la mesure de notre détermination. Cette ronde est un lieu de partage, de débats et de palabre, de réflexion, de résistance.

Nous appelons tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés.

Venez quand bon vous semble. Vous pouvez aussi signaler votre participation individuellement ou collectivement sur une tranche horaire particulière à : http://www.doodle.com/dwgnpdqdf2qg2cki

 

 

http://www.doodle.com/pzc4487esnmugiu3
3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 12:38

In Mediapart

par Laurent Bouvet

Après deux mois de conflit entre le gouvernement et la communauté universitaire, le fossé de l’incompréhension s’est creusé. Aujourd’hui, le point de non retour semble atteint tant le gouvernement refuse de discuter, au fond, des revendications des universitaires et des chercheurs. Il se contente de concessions marginales, de façade, afin de tenter de mettre en difficulté un mouvement inédit par son ampleur et sa durée devant l’opinion publique. Face à ce refus du dialogue, le mouvement se radicalise, non seulement à travers ses modes d’action mais surtout l’approfondissement de ses revendications elles-mêmes : la remise à plat de l’ensemble du système universitaire et de recherche. A l’occasion de cette mobilisation, c’est toute l’université française qui s’est levée pour prendre, pour la première fois depuis bien longtemps, la parole et dire ses maux et ses difficultés. C’est l’université tout entière qui a porté sur la place publique ce qui est vécu depuis tant d’années à l’abri des murs des campus : le manque criant de moyens face à la massification de l’enseignement supérieur, la dégradation du statut d’universitaire dans la société, l’impossibilité de tenir décemment son rang face aux collègues et établissements étrangers, la surcharge croissante due à de tâches administratives en tout genre alors que les universitaires sont statutairement des « enseignants-chercheurs », etc.
trans.gif

Le pari hasardeux du gouvernement

 


Alors que le gouvernement parie désormais sur la conscience professionnelle des enseignants-chercheurs afin que l’année universitaire ne soit pas définitivement compromise à l’approche de la fin du second semestre de cours, la mobilisation ne faiblit pas malgré quelques apparences trompeuses que s’empressent de relayer les médias. La radicalisation du mouvement (occupation de plus en plus fréquente des bâtiments, allongement de la liste des revendications…) n’est finalement que le sommet émergé de l’iceberg de la détermination des universitaires et des chercheurs face au mépris et aux attaques dont ils ont fait l’objet depuis des semaines tant de la part du gouvernement que des médias qui ont complaisamment relayé son discours. Les quelques concessions mineures faites par les deux ministres en cause (Valérie Pécresse sur le statut des universitaires et Xavier Darcos sur la « mastérisation » de la formation des maîtres) n’ont pas permis d’éteindre l’incendie. Elles ont plutôt renforcé le sentiment de se trouver face à un pouvoir à la fois totalement dépassé par les événements et crispé sur son vade-mecum idéologique.

 


 
On mentionnera simplement ici, pour mémoire, car ce n’est déjà plus le sujet, la gestion calamiteuse de la crise par le gouvernement : refus d’ouvrir des discussions face aux premières contestations des mesures annoncées, provocations du Président de la République lui-même (discours du 22 janvier) alors que la tension montait, cafouillage ministériel (annonces contradictoires, nomination de médiateurs…), etc. Bref, tout semble avoir été fait pour laisser la situation se dégrader et la mobilisation se durcir, comme à dessein. Nombre d’universitaires, dont les témoignages abondent dans ce sens depuis deux mois, ont été frappés non seulement par le manque de considération à leur égard mais encore par le fait qu’on les traite à la manière d’une corporation égoïste, arc-boutée sur ses « privilèges », facilement achetable avec quelques colifichets (augmentation des primes individuelles, accélération de quelques échelons de leur carrière, élargissement des contingents de promotion…) ; rien en revanche sur la réalité du travail universitaire au quotidien, sur l’alourdissement des charges administratives et d’encadrement des étudiants par exemple. Le gouvernement a tenté d’imposer aux universitaires des réformes dont ils ne voulaient pas parce qu’elles ne correspondent tout simplement pas à la réalité de leur métier ; et il a refusé de répondre à leurs demandes concrètes et précises tant sur le financement que sur les réformes nécessaires et utiles du système actuel.

 

 Les médias ont, dans leur grande majorité, adopté une posture crypto-poujadiste qui les déshonore en choisissant de stigmatiser universitaires et chercheurs sur leur prétendu refus d’être évalués ou encore en amplifiant l’antienne gouvernementale et présidentielle sur les fonctionnaires fainéants, surpayés et improductifs. Qu’il s’agisse d’un choix éditorial délibéré ou d’un réflexe de soumission au pouvoir, on peut considérer ce traitement médiatique comme tout à fait étonnant quand on sait la manière dont les journalistes sont considérés et traités par ce même pouvoir ! Le seul élément de consolation en la matière vient de ce que « l’opinion publique » – celle-là même que des médias aux ordres tentent visiblement d’amadouer – ne leur fait plus aucun crédit quand elle n’abandonne pas tout simplement leur fréquentation.

 


 
La prise de conscience du « corps universitaire »

 


Plus profondément, ce que ni les médias ni le gouvernement n’ont vu ou voulu voir à l’occasion du mouvement universitaire des dernières semaines, c’est que pour la première fois depuis bien longtemps – sans doute 1968 – l’université française s’interroge sur elle-même. Au travers des formes les plus variées de cette mobilisation, à travers le dialogue jamais rompu avec les étudiants dans les amphis et les salles de cours, c’est tout l’université qui débat de son rôle, de son utilité et de ses formes institutionnelles, et ce bien au-delà des revendications plus traditionnelles et légitimes sur les moyens dont elle est privée depuis des décennies ou sur le statut de tel ou tel. Pour la première fois dans la carrière de l’immense majorité du « corps universitaire » (Vincent Descombes), c’est l’occasion d’une prise de conscience. Pour la première fois aussi, une mise à plat de tout ce qui ne va pas est devenue possible.

 


 
C’est le gouvernement lui-même qui par son manque de vision d’ensemble, sa méconnaissance de la réalité universitaire et son aveuglement face à des revendications immédiatement disqualifiées comme corporatistes, a conduit à cette mise à jour à la fois collective et chez chacun des membres de ce corps commun auquel pour la première fois beaucoup ont pu se sentir pleinement appartenir. En cela, le gouvernement a à la fois réussi quelque chose d’inédit et totalement échoué par rapport à ses intentions.

 

 C’est en raison de ce mouvement profond qu’aujourd’hui, ce n’est plus telle ou telle réforme qui est contestée dans son contenu mais l’inspiration générale de toutes les réformes imposées par le gouvernement. Ce ne sont plus seulement les modalités d’application de la loi LRU qui sont en cause mais la loi elle-même. Le gouvernement et les présidents d’université qui l’ont co-écrite n’ont finalement fait qu’aggraver la situation antérieure sans résoudre aucun des problèmes structurels posés à l’université. Ils ont construit cette loi sur deux erreurs fondamentales : prétendre donner l’autonomie aux universités alors que les pouvoirs ont été concentrés dans les mains des seuls présidents ; être dans son principe même la déclinaison d’une forme d’idéologie qui ne dit jamais son nom, celle de la « nouvelle gestion publique » (New Public Management). Bref, cette loi est née de la rencontre d’une volonté de concentration des pouvoirs qui ne peut conduire qu’à une forme d’autoritarisme bureaucratique et de l’aspiration à un managérialisme dont le seul propos est finalement de réduire à tout prix le coût du service rendu au public sans se préoccuper un seul instant de sa qualité.

 


 
Si la loi LRU avait bel et bien été dénoncée comme telle lors de son adoption au cœur de l’été 2007 – à l’abri des regards universitaires et étudiants… –, si certains ont immédiatement vu qu’elle entraînerait tout le système à la fois dans l’abîme bureaucratique et dans les affres du pouvoir personnel, il a néanmoins fallu attendre son entrée en vigueur début 2009 dans une vingtaine d’universités et surtout d’en mesurer les conséquences directes sur les universitaires (définition du métier, service d’enseignement, carrière, évaluation…) puis son accompagnement budgétaire pour que chacun prenne conscience de l’ampleur du changement qu’elle induit et des risques qu’elle comporte. Le cœur du problème soulevé par cette loi a pu enfin être mis à jour. La loi LRU est une conséquence directe, appliquée à l’université, de la mise en œuvre de nouvelles règles de gestion publique (LOLF, RGPP...) qui au prétexte d’une meilleure efficacité de l’administration et du service public suivant des principes issus du management privé, conduisent essentiellement à des économies d'emplois. Or, il y a là, concernant l’enseignement supérieur et la recherche, un paradoxe qui est à l’origine de l’incompréhension fondamentale entre gouvernement et universitaires : comment en effet prétendre d’un côté que l’on veut faire entrer la France dans la désormais fameuse « société de la connaissance et de la l’innovation » tant vantée par l’Union européenne tout en refusant de mettre les moyens suffisants – et de les mettre là où ceux qui connaissent leur métier le demande – susceptibles de répondre à l’exigence que l’on s’est ainsi soi-même fixée ?

 


 
Sortie de crise ?

 


Le seul débouché réel, c’est-à-dire politique et viable à long terme, de la crise actuelle, est d’accepter de remettre à plat l’ensemble des réformes entreprises ces dernières années pour ouvrir une discussion générale, un débat public devant l’ensemble des Français, sur l’enseignement supérieur et la recherche : quel système d’ensemble voulons-nous ? Pour quels objectifs ? Avec quels moyens ? A quelle échéance ? C’est le prix, élevé, que devra payer le gouvernement pour son incurie et sa dérive idéologique. Mais c’est aussi une chance incroyable pour la société française : pouvoir enfin débattre de son avenir et des conditions dans lesquelles elle veut l’aborder. La « sortie de crise » dont on parle tant aujourd’hui à propos de l’économie mondiale passe aussi par une place plus grande accordée en France à l’enseignement supérieur et la recherche.

3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 07:42

In Le Monde

Plusieurs milliers d'étudiants et d'enseignants-chercheurs ont à nouveau
défilé dans les rues, jeudi 2 avril, plus de deux mois après le début du mouvement de contestation dans les universités. Au départ concentré sur le nouveau statut des enseignants-chercheurs, la liste des revendications s'est progressivement étendue. Etat des lieux des points de crispation d'un mouvement qui devrait encore durer.

LE GOUVERNEMENT A CÉDÉ

  • Sur les suppressions de postes

François Fillon a annoncé le 25 février qu'aucun poste ne sera supprimé dans les universités en 2010 et 2011. Cela exclut l'université de la logique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Environ mille postes ont toutefois été supprimés dans les facultés en 2009. Plusieurs syndicats demandent leur "restitution", mais Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, refuse en affimant que son ministère "n'a pas été soumis à la règle du non-renouvellement d'un emploi à la retraite sur deux, les non-renouvellements ayant été limités à un emploi sur six."

Dernier recul en date, Valérie Pécresse annonce, mercredi 1er avril, que l'Etat financera directement les cent trente nouvelles chaires mixtes de recherche pour un coût de 4,5 millions d'euros. Les organismes de recherche, comme le CNRS, n'auront donc pas à bloquer des postes pour occuper ces nouvelles chaires.


LE GOUVERNEMENT A ENGAGÉ DES NÉ
GOCIATIONS

  • Sur le statut des enseignants-chercheurs :

Un compromis a été signé avec quatre syndicats minoritaires, le 6 mars, puis a été à nouveau amendé le 25 mars. Le nouveau décret devrait être prochainement transféré au Conseil d'Etat. Parmi les modifications : l'affirmation de l'indépendance des enseignants-chercheurs et du caractère national de leur statut.

Pour rassurer ceux qui craignent la toute-puissance des présidents d'université, le nouveau texte prévoit que la modulation de service d'un enseignant-chercheur (la répartition de son emploi du temps entre enseignement, recherche et activités administratives), qui sera du ressort de l'université, "ne peut être mise en œuvre sans l'accord de l'intéressé", une précision qui n'existait pas dans le projet de décret initial.

Il prévoit aussi leur évaluation tous les quatre ans, par le Conseil national des universités (CNU, composé de pairs), de manière transparente. S'agissant des promotions, l'accord s'est fait:  50 % d'entre elles se feront au niveau national par le CNU, 50 % au niveau des universités.

Insuffisant pour le Snesup-FSU, premier syndicat du supérieur, qui a quitté les négociations et a refusé ce projet. La Coordination nationale des universités le rejette également et appelle au durcissement du mouvement.

  • Sur la mastérisation du parcours des professeurs

Initialement prévue pour entrer en application dès l'année 2009, la mastérisation des concours de l'enseignement – la formation des enseignants – ne s'appliquera finalement que pour l'année universitaire 2010-2011, après une phase de concertation, comme l'explique un communiqué du ministère de l'enseignement supérieur. Les points principaux restent toutefois inchangés : le concours de l'éducation nationale nécessitera un master (et non plus une licence), une formation adaptée doit être mise en place dans les universités, et les IUFM vont disparaître. Une des principales critiques de ce projet est le manque de formation pratique des futurs enseignants.


LE GOUVERNEMENT REFUSE DE NÉGOCIER

  • Sur la loi LRU

La Coordination nationale des universités et la coordination étudiante demandent l'abrogation de la loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités (LRU), votée à l'été 2007, et dont découlent les réformes actuellement contestées. Cette revendication, portée par certains étudiants depuis l'automne 2007, n'a jamais été à l'ordre du jour des négociations. La loi LRU est soutenue par la plupart des présidents d'université, et est déjà appliquée dans vingt d'entre elles.

1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 12:36

In Sciences2



Comment reculer sans trop le dire ? Comment manifester encore ? Valérie Pécresse se pose la première question. Les contestataires de sa politique la seconde.

Si les reculs ministériels se précisent, dans la douleur, le mouvement de contestation persiste. Demain, une manifestation doit se tenir à Paris, au Panthéon, à 14h30.  A Paris, la Ronde infinie des obstinée en était hier à sa 197 h sans interruption (Photo ci-contre, envoyée par Nicolas Lemaire).


Aujourd'hui, des assemblées se tiennent dans des universités, des cours sont toujours non tenus, des cérémonies de non remise des maquettes de formations, meetings... Devant la Sorbonne, un festival culturel et militant organisé par Paris-4 se déroule toute la journée.

 

Sur place,  les maquettes pour la mastérisation seront passées au poisson d'Avril.  Les universitaires de Paris-1 et Paris-4 organisent une série de débats à Tolbiac, Michelet et à la Sorbonne. Un débat se tient à l’Institut Cochin à 17h30, avec entre autre la Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi. Voir ici la liste des actions du jour. Un peu partout en France puisqu'un correspondant de Martinique me signale que «l’'Université des Antilles-Guyane, malgré un mois de février chargé est mobilisée sous la forme d'une grève active et d'opérations symboliques. Pour le premier avril, nous avons décidé de marquer le coup avec des poissons d'avril QCM consacrés à la réforme et jeudi midi, nous rejoignons pour deux heures la Ronde infinie des obstinés.»

Des occupations temporaires et la plupart de temps pacifiques de rectorats ou de bureaux divers, comme celui de Lionel Collet, président de Lyon-2 et président de la CPU, sont organisées. Les réactions de la police sont de moins en moins mesurées, et virent parfois à la brutalité.

Ainsi, Helène Tison, de l'Université de Tours, relate l’agression policière contre des universitaires venus déposer leur démission de leurs responsabilités adminstratives, avec coups ayant entrainé un arrêt de travail de trois jours, gaz lacrymogènes, garde à vue de 24h. Toujours dans le registre de la perte de sang froid, cette incroyable interdiction faite vendredi par le Directeur général du Muséum national d’histoire naturelle, Bertrand Pierre Galey, à Claude-Marie Vadrot, enseignant à Paris-8, de tenir un cours public dans le jardin du Muséum. Le sujet du cours était pourtant bien choisi en harmonie avec les lieux : «la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces». Le professeur s’est vu interdire l’entrée dans le jardin du Muséum par des vigiles avertit de sa visite et ayant l’ordre de ne pas le laisser passer. Ubu est au pouvoir, Buffon doit se retourner dans sa tombe.


Brutalités aussi, à Rennes-2, hier, mais provoquées par la mise en situation d'affrontement d'étudiants ayant organisé un blocage des cours sans l'assentiment de la majorité des étudiants et ces derniers, de plus en plus angoissés par l'idée de perdre leur semestre d'étude. Encore une fois, le choix de l'action virulente mais minoritaire se retourne contre le mouvement de contestation. Encore une fois, des présidents d'université tentent de faire reprendre les cours avec des méthodes dangereuses pour la sécurité de tous. 

Le choix du pourrissement fait  par le gouvernement, du refus d'annoncer clairement les reculs après avoir fanfaronné sur tous les tons qu'on ne bougerait pas montre ici toute sa nocivité et justifie sa mise en responsabilité devant ce gachis.

La suite...

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
Un enseignant du second degré
Un étudiant
Un lycéen
Un parent d"élève
Un simple citoyen
Un chercheur
Un enseignant à l'université
Un fonctionnaire de l'EN (non enseignant) : encadrement, Biatos...
Un élu

Résultats

Visiteurs


 

Actuellement   
visiteur(s) sur le blog