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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 17:46

In L'Humanité


Malgré les vacances, de multiples initiatives locales fleurissent dans les établissements. En attendant la manifestation nationale du 28 avril.

Malgré les vacances de Pâques, la mobilisation dans les universités ne s’éteint toujours pas. Tandis que le gouvernement joue la montre, ici et là continuent de fleurir les initiatives locales. Exemple ? À l’université de Bourgogne, où le bâtiment droit-lettres est resté bloqué plusieurs semaines, les étudiants ont prévu d’organiser aujourd’hui un barbecue militant et une manifestation « silencieuse » ; à l’université de Toulouse, la grève est votée jusqu’à - au moins - la prochaine assemblée générale qui doit se tenir lundi prochain ; à l’université d’Orléans, l’AG de demain sera suivie d’une manifestation…

Autant de signaux démontrant la vigueur du mouvement qui pourrait bien repartir une fois les congés terminés. Vendredi dernier, une intersyndicale de l’enseignement supérieur - FSU, CGT, SGEN-CFDT, Solidaires, Sauvons l’université, Sauvons la recherche et l’UNEF - a appelé à « poursuivre la mobilisation » et à manifester les 28 avril et 1er mai. Le 6 avril, la Coordination nationale des universités avait lancé un appel identique. Le 28, l’intersyndicale appelle aussi à envoyer des délégations au contre-sommet de Louvain (Belgique) où se tiendra une conférence européenne sur l’enseignement supérieur et la recherche. « Après dix semaines de mobilisation, les personnels et les étudiants ne baissent pas les bras, ils continuent à se mobiliser », constate l’intersyndicale, accusant, encore une fois, le gouvernement de porter la responsabilité de la poursuite du mouvement.

À l’évidence, ce dernier n’a rien fait ces derniers jours pour calmer la situation. Et profite, au contraire, de l’angoisse des étudiants sur la question des examens pour attiser les tensions. « Le gouvernement dramatise la situation, lancent le SNESup-FSU et l’UNEF. L’expérience de mobilisations passées, notamment celle contre le CPE, et la souplesse du calendrier laissent des marges de manoeuvre que la ministre feint d’ignorer. » L’UNEF réclame « trois garanties », sur la nature des examens, le maintien de sessions de rattrapage et l’assurance du versement des bourses. Valérie Pécresse n’aura pas l’occasion de répondre immédiatement à ces requêtes. À compter de jeudi, elle s’envole pour les États-Unis où elle visitera les universités de Berkeley et Stanford. Sûrement en rêvant du « modèle » américain…

Laurent Mouloud

11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 13:32

Source AFP


Une intersyndicale de l'enseignement supérieur - FSU, CGT, Sgen-CFDT, Solidaires, Sauvons l'université, Sauvons la recherche et l'Unef - appelle à "poursuivre la mobilisation dans les universités" et à manifester les 28 avril et 1er mai, dans un communiqué commun vendredi.

 


Elle convie aussi à participer aux "rondes des obstinés" qui se tiennent un peu partout en France.

"Après 10 semaines de mobilisation dans les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les personnels et les étudiants ne baissent pas les bras. Ils continuent à se mobiliser", écrivent-ils.


"C'est le gouvernement qui porte la responsabilité de la poursuite du mouvement", ajoute l'intersyndicale.


Les syndicats demandent le "retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs", le "retrait de l'actuel projet de réforme de la formation et des concours des enseignants, ainsi que l'ouverture de négociations pour une tout autre réforme", "la restitution des emplois supprimés" et "l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche".


Les organisations "dénoncent la brutalité de la répression visant les personnels et les étudiants".


La FSU est le premier syndicat dans l'Enseignement supérieur, l'Unef est la première organisation étudiante.

Dans un autre communiqué, le collectif Sauvons l'Université dénonce l'attitude "irresponsable" de la Conférence des présidents d'université (CPU) et lui demande, le jeudi 16 avril, en plénière de "clairement dire qu'elle ne conçoit plus qu'une seule issue raisonnable à ce conflit : le retrait des réformes en cours".

Le 26 mars, la CPU prenant "acte (...) de l'évolution concrète" des sujets de conflit, avait considéré que "les enseignements devaient reprendre" dans les universités perturbées et que l'organisation des examens devait y être mise en oeuvre.

Elle déplore que "le gouvernement tente de susciter des tensions entre étudiants et personnels et d'instrumentaliser la question des examens du semestre pour affaiblir la mobilisation".

 

 

Pour l'intersyndicale, si "le gouvernement a dû concéder quelques mesures" sur les suppressions d'emplois ou sur les épreuves des concours de recrutement en 2009-2010, "il ne cède pas sur le coeur des revendications solidaires de la communauté scientifique et universitaire".

Pour le 28, cette intersyndicale appelle aussi à "envoyer des délégations à la manifestation du 28 avril au contre-sommet de Louvain (Belgique) au moment de la conférence européenne ministérielle pour +évaluer les progrès accomplis et les nouvelles mesures à mettre en place+ dans le cadre du +processus de Bologne+ sur l'enseignement supérieur-recherche".

Lundi 6 avril, la Coordination nationale des universités avait lancé un appel identique.
10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 18:35
In Paris-Match



Alors que le bras de fer entre le gouvernement et le monde universitaire ne semble pas près de fléchir, Franck Collard, professeur d’histoire médiévale à l’Université de Paris X-Nanterre, fait le point pour Parismatch.com sur ce mouvement de protestation sans précédent.

Interview Marie Desnos - Parismatch.com


ParisMatch.com: Nicolas Sarkozy a répété cette semaine « au monde universitaire que leur donner l'autonomie c'est leur faire confiance ». Et qu’il ne reviendrait « jamais » sur ce choix. Que vous inspire cette déclaration ?
Franck Collard: Elle m’inspire de la perplexité. Ne pas revenir sur un choix de réforme qui a été voté en 2007 alors qu’on s’est aperçu depuis qu’elle aurait des conséquences terribles pour l’université et les enseignants est franchement regrettable. Cette obstination nous emmène dans une voie qui est très mauvaise.


Qu’est ce que cette réforme change concrètement pour vous, vos élèves, leur cursus ?

La LRU donne aux universités une autonomie supplémentaire mais surtout le pouvoir aux équipes dirigeantes d’orienter de manière beaucoup plus forte la formation des étudiants. Parallèlement, les enveloppes budgétaires qui y sont allouées ne sont pas à la hauteur des besoins, ce qui va contraindre les universités à rechercher des partenariats avec les entreprises, et les laboratoires à rechercher à tout prix des brevets pour obtenir de l’argent. Nous ne voulons pas de ces universités-entreprises.


En quoi consiste la « Mastérisation » de la formation des enseignants ?

Sur le papier, il s’agit d’un projet positif, puisque elle vise à élever le niveau de recrutement à Bac + 5, ce qui serait a priori le gage d'un enseignement de meilleure qualité. Mais en théorie seulement. Car en réalité, cinq ans de formation sont déjà nécessaires pour devenir enseignant : une licence (Bac + 3), une année de préparation à un concours d'enseignement, et une année de formation professionnelle rémunérée, en alternance entre l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) et les stages.

Cumuler quatre années d’étude en deux

Quel est le problème de cette nouvelle organisation?
C’est son exécution concrète. Dorénavant, les étudiants devront préparer à la fois leur concours (épreuves écrites en janvier, puis orales en juin), et à la fois leur Master (pour lequel ils doivent notamment rédiger un mémoire d’une cinquantaine de pages la première année, et d’une centaine la seconde). Ce à quoi il faut ajouter les stages dans les collèges et lycées. Cela revient donc à cumuler quatre années d’études en deux, au détriment de la qualité du contenu de la formation –le Master étant forcément allégé. Il faut également ajouter une raison sociale dû à l’allongement de la durée des études. Aujourd’hui, durant sa cinquième année, l'apprenti enseignant est fonctionnaire-stagiaire, et est donc rémunéré. En plus, le titulaire des concours et d’un Master 2 aura des classes sur au moins 2/3 de son temps, contre 1/3 aujourd’hui. Jusqu’à maintenant, il profitait de son « temps libre » pour faire des stages complémentaires et non négligeables. Le tout sans aucune concertation des gens de terrain.


En quoi consiste la modification du décret, datant de 1984, sur le statut des enseignants-chercheurs?

D’après ce que j’ai lu, notamment de l’analyse d’Olivier Baud, professeur de droit à Paris II –et qui en tant que juriste est mieux placé que moi pour répondre- la modification est un leurre, qui fait des retouches marginales. Elle donne notamment au président d’université et à son conseil d’administration la haute main pour dire si un chercheur fait assez de résultat ou non. On nous répond que ce système est appliqué dans les pays anglo-saxons –qui ont incontestablement de l’avance sur nous- mais aux Etats-Unis par exemple, les présidents sont puissants au niveau de la gestion des moyens et non pour évaluer les chercheurs, qui le sont par leurs pairs, nettement plus qualifiés pour le faire.

Le refus de l’évaluation ? Une tromperie grossière

Pensez-vous qu'actuellement les chercheurs sont correctement évalués ?
Il y a certes des progrès à faire sur les critères à prendre en compte. Notamment dans l’évaluation de leur production : quand quelqu’un dirige une fac par exemple, il ne peut pas publier autant qu’un autre.
Mais on essaye de faire croire que les enseignants-chercheurs refusent d’être évalués. C’est une tromperie grossière. Nous le sommes déjà par le Conseil national des universités (CNU) à chaque promotion, à chaque article publié… ce que l’on refuse, c’est l’évaluation mécanique. Celle-ci se fera en effet en fonction du nombre de publications parues dans des revues classées de A à D -un classement qui nous échappe complètement et se fait notamment en fonction de la langue de publication, l’anglais étant privilégié. Un autre critère sera en outre le nombre de fois ou le chercheur sera cité par ses pairs (en bien ou en mal). Nous récusons cette évaluation biaisée.


Qu’est-ce que la modulation de service des enseignants-chercheurs et qu’en pensez-vous?

Jusqu’à présent, un enseignant-chercheur devait travailler 1607 heures par an, également réparties entre la recherche et l’enseignement -seules les heures d’enseignement devant les étudiants (TD et cours magistraux) étant quantifiées sur une base de 192 heures. Avec la réforme, un prétendu « mauvais chercheur » fera plus d’enseignement (et déchargera ainsi un chercheur efficace et productif d'une partie de son temps d'enseignement) ce qui est complètement paradoxal puisque ces deux activités sont complémentaires. De plus, cela va créer une concurrence malsaine entre les professeurs et entre les établissements. Des professeurs car ils ne travailleront pas le même nombre d’heures, d’autant que dans les faits les enseignants passent aussi énormément de temps à préparer leurs cours, corriger des copies, surveiller des examens, etc. Et que jusqu’à présent, ils assuraient souvent des heures supplémentaires rémunérées : avec la modulation, ils aussi perdent ce bénéfice financier. Entre les établissements cars ils se disputeront les brevets, dans un secteur ou l’économie marchande n’a pas lieu d’être. La modulation permettra aussi aux universités de ne pas recruter, car en arrière plan, il ne faut pas oublier que le gouvernement veut dégraisser, trouve qu’il y a trop de fonctionnaires. Viser la productivité, calculer le rendement est injurieux pour les professions intellectuelles. Et quand les médiévistes inventeront quelque chose, les poules auront des dents !


Que répondez-vous à ceux qui défendent le côté « européen » de la réforme?

L’Europe est un autel sur lequel on a sacrifié tellement de choses. En Italie, les enseignants s’arrachent les cheveux. En Angleterre, nos collègues nous disent tenez bon.
C’est un prétexte d’alignement vers le bas. Nous défendons tellement l’exception française dans d’autres domaines, j’espère que l’on ne supprimera pas des matières sous prétexte qu’ils l’ont fait ailleurs.


Expliquez-vous?

Il reviendra à l’équipe dirigeante de répartir les enveloppes budgétaires ; or elle va évidemment privilégier les secteurs rentables au détriment des autres.

La radicalisation est le fruit de six mois d’autisme

Et que répondez-vous à ceux qui défendent l’autonomie à proprement parler des universités ?
Pour que l’autonomie fonctionne, il faut qu’elle en ait les moyens. Que les pouvoirs publics donnent assez d’argent et ne laissent pas au bord de la route des matières et valeurs sous prétexte qu’elles ne sont pas rentables. Une autonomie viable serait également une autonomie qui n’entre pas en vigueur au niveau de la gestion du personnel. La gestion par l’Etat est la meilleure garantie d’autonomie qui soit.


Que pensez-vous des concessions déjà accordées par le gouvernement comme l’arrêt des suppressions de postes à l’université en 2010 et 2011, ou la réécriture du décret sur le statut des enseignants-chercheurs début mars ?

Ce sont des concessions marginales. Les suppressions de postes auront lieu, elles ont lieu même en 2009. Ça n’est pas une grâce accordée par le gouvernement mais un moyen de faire retomber la pression. Quant à la réécriture du décret, elle ne change rien. Si ce n’est qu’il doit, en principe, être accepté par l’enseignant-chercheur. En pratique, encore faut-il que l’enseignant connaisse ses droit, cette clause, et puis il ne faut pas oublier que les pressions sont nombreuses et le taux de syndicalisation de plus en plus bas.


Etes-vous inquiets de la radicalisation du conflit ? (les présidents des Universités de Orléans et Rennes ont été séquestrés, ndlr)

Bien sûr. Les gens sont pour la paix sociale. Pour aider leurs étudiants à se former.
Je suis également inquiet de la validation automatique envisagée, à laquelle, contrairement à certains de mes collègues, je suis complètement opposé, car je trouve qu’elle va à l’exact opposé des valeurs pour lesquelles on se bat depuis plusieurs mois.
En même temps, ce que je vais dire relève un peu de la rhétorique syndicale (et je ne suis pas syndiqué) mais cette radicalisation est le fruit de six mois d’autisme.
Jusqu’à présent, les étudiants de Nanterre ont fait preuve d’une remarquable responsabilité. Moi j’ai pu faire cours pratiquement tout le temps depuis le début du semestre, et j’en suis ravi car cela prouve qu’ils ont compris que bloquer l’accès aux amphis ne résoudra pas les problèmes. Si tous les cours avaient pu être maintenus, la question de la validation de cette année ne se poserait pas.

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 18:08

In Sauvons l'Université


"Succès monstre de la Nuit des Universités à Lyon 2 : plus de 2000 personnes y ont participé dans une ambiance très festive, avec un Grand Amphi (450 places) blindé de 19h à 7h du matin pour une trentaine de conférences...


Toute la nuit est déjà "podcastée" et accessible en ligne sur le
site de Lyon 2.

Je vous invite notamment à écouter la belle intervention introductive de Bruno Gelas, ancien président de l’université."


Jacques Gerstenkorn Vice-Président de Lyon 2, chargé de la culture




In LibéLyon


Nuit blanche et matière grise à l'université de Lyon

UNIVERSITÉ - « En vingt ans de carrière, je n'ai jamais vu ça », commente un enseignant. La scène paraît surréaliste : à trois heures du matin, Jeudi 9 avril, la lumière est encore allumée dans le bâtiment de la présidence de l'université Lyon-II, quai Claude Bernard. Des étudiants qui jouent de la guitare sur la pelouse se font surprendre par l'arrosage automatique qui se déclenche. Ça les arrange, car le programme du jour est de rester éveillé toute la nuit. À l'intérieur, le grand amphi est noir de monde. Depuis la veille à 18h30, des enseignants-chercheurs de l'université de Lyon, de l'ENS-LSH, de l'IEP, de Saint- Étienne et de Savoie se succèdent à la tribune pour des conférences. Les étudiants prennent des notes, attentifs, sans perdre néanmoins leur humour potache. Si la nuit s'annonce blanche, ils sont persuadés que l'année ne le sera pas...


Dsc01996_4
Dans ce décor d'opéra, même les orateurs les plus réservés osent exprimer leur opinion politique, voire poétique. Il y a les têtes d'affiche, comme Hugues de Chanay et Frédérique Gayraud sur la stratégie nationale en matière d'innovation ou la subtile démonstration de Jacques Gerstenkorn sur la fabrique de l'opinion. Un long générique d'acteurs dont l'interprétation est exemplaire et l'engagement manifeste se succède à l'estrade. Morceaux gratinés, entre deux ronflements.


« Casse-toi, médiocre ! »
affiche sur le tableau Dominique Lagorgette, spécialiste de linguistique médiévale, qui donne un cours sur les insultes en français « de la Chanson de Roland au journal de 20 heures ». L'allusion à Sarkozy est évidente. Elle égrène avec érudition toutes les façons de « casser » un tiers à travers les siècles, des insultes en liaison à la famille (fils à putain, de moine, de chien), la profession (apothicaire, fonctionnaire), les noms propres (Guignol, Castafiore, Ducon), sans oublier les formules magiques à la suite desquelles on peut tout mettre
(espèce de, bande de, sale...).


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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 12:56
Pas de vacances pour la grève des universités !
La Ronde infinie des obstinés veille



Malgré les assertions des Ministres Darcos et Pécresse, le mouvement de résistance des universités contre leurs lois et décrets n’a pas cessé. Aucune de nos revendications n’a reçu la moindre réponse satisfaisante. La ronde infinie des obstinés est un témoignage vivant d’une lutte qui n’est pas prête de s’arrêter. Depuis le 23 mars, nous tournons jour et nuit en place de grève pour manifester notre détermination, pour alerter l’opinion de la gravité de la situation. 400h à marcher, ce n’est rien lorsque l’avenir de l’enseignement et de la recherche est à ce point en danger.


Dans la ronde, tournent des enseignants, étudiants, personnels Biatoss des universités parisiennes et des organismes de recherche. Dans plusieurs villes de province, de nouvelles rondes des obstinés ont vu le jour et s’annoncent. Le gouvernement doit savoir que ce mouvement ne fait que commencer. La ronde va tourner pendant toutes les vacances parce que le mouvement de grève des universités sera plus fort encore à la rentrée. Manifestations régionales du 28 avril, marche des obstinés, grèves administratives, 1er mai… Les universités sont et demeureront dans la grève active tant que notre lutte contre la politique de démantèlement des universités n’aura pas été entendue.


Plus la  ronde infinie des obstinés sera dense, vivante, animée et plus notre parole sera forte. L’engagement de chacun est indispensable. UFR, départements, laboratoires, tous peuvent et doivent contribuer à ce mouvement de résistance, car il y va de notre avenir. Le pouvoir a un tel mépris de nous qu’il nous pense incapable de résister au calendrier qu’il nous a imposé. La ronde infinie des obstinés est pourtant la manifestation permanente d’une vérité que ce pouvoir ne saurait supporter et qui nous engage pour l’avenir.

Rejoignez la ronde et

Inscrivez-vous sur le nouveau planning.
Inscriptions individuelles : http://www.doodle.com/xebrtx32up4kde2q
Contact (pour inscriptions collectives) : rondeinfinie@gmail.com
 

Blog : http://rondeinfinie.canalblog.com/

10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 07:38
In sciences2




Guy Cousineau
, jusqu'alors président de l’université Paris-7 Denis Diderot démissionne. C’est un revers pour Valérie Pécresse dont il soutenait la politique. Il sera probablement remplacé par Vincent Berger, qui dirigeait la liste qui a emporté haut la main les élections chez les enseignants chercheurs de l’Université lundi dernier.


Vincent Berger m'avait annoncé ces résultats avant leur publication officielle hier lors de la
manifestation parisienne à laquelle il participait. La défaite de la liste soutenue par Guy Cousineau est cinglante et par son ampleur porte une leçon qui dépasse bien évidemment le périmètre de l’université Denis Diderot.

Les résultats des élections sont sans ambiguité et montrent à quel point les soutiens de Valérie Pécresse ont pu fondre comme neige au Soleil dans la communauté universitaire. Guy Cousineau avait en effet été élu il y a deux ans. Depuis, il a dirigé l’université en fidèle soutien du gouvernement. D'abord en usant - et surtout en abusant selon des membres du Conseil d’administration élus sur sa propre liste - des pouvoirs que lui confère la LRU. Guy Cousineau est également l’auteur d’un rapport très controversé sur l’organisation de la recherche en informatique.


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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 18:28
In sciences2

Scientifiques à leur manière, les hellénistes de la Sorbonne (Paris-IV) tentent une démarche expérimentale. Xavier Darcos et Valérie Pécresse n'entendent pas leurs revendications exprimées en français? Tentons le grec, se sont-ils dit.

(Il est vrai que cette hypothèse est doublée d’une autre, d’origine médicale, que certains manifestants résument ainsi: la mastérisation rend sourd). D’où ce texte que n'auraient pas renié Platon ou Démosthène:

Οἱ τὴν τῶν Ἑλλήνων γλῶτταν μανθάνοντες
τῷ ἐφιστάντι ἐπὶ τῇ τῶν πολιτῶν παιδείᾳ χαίρειν.

Τήνδε σοι ἐπιστέλλομεν τὴν ἐπιστολὴν ἵνα τελευτῶν ἐθέλῃς
ἀκοῦσαι ὧν λέγομεν. Τρίτον γὰρ ἤδη μῆνα τοῦτον ἐσπουδάκαμεν
ὅπως σε πείθωμεν ὡς κακῶς ἔχει τὰ περὶ τῆς πενταετοῦς διδασκαλίας
προβεβουλευμένα σοι. Ἀγανακτοῦμεν δ' ὅτι ἡμεῖς μὲν λέγομεν, σὺ δ'
οὐκ ἀκούεις. Περὶ δὴ τοσούτου ποιεῖ τοὺς πολλοὺς τῶν διδασκάλων
καὶ τῶν μαθητῶν προτρέποντάς σε πρὸς σωφροσύνην; Καὶ γὰρ
ἅπαντες ὁμολογοῦσιν ὅτι καινός τις νόμος χρήσιμός ἐστι καὶ
ἀναγκαῖος, σὺ δ' ἀδίκως τὸν καιρὸν τοῦτον ἔλαβες ἵνα τοὺς
πιστεύοντάς σοι προδῷς καὶ τὰς τῶν νέων ἐλπίδας διαφθείρῃς. Καὶ
μὴν εἰς τοσοῦτον ὕβρεως ἥκεις ὑπὸ φιλοτιμίας ὥστε δοκεῖν τοῦ ὀρθοῦ
λόγου καταφρονεῖν καὶ τῆς δικαιοσύνης. Τὸ δὲ τοιοῦτον θράσος
αἰσχρόν ἐστι καὶ οὐδὲν ἀλλὸ ἢ ὀργὰς ἡμῖν ἐμποιεῖ. Διὸ ἀπαιτοῦμέν σε
τὰ βεβουλευμένα ἀφέντα καὶ πᾶσιν οἳ πολὺν ἤδη χρόνον καλοῦσί σε
εἰς λόγους ἐλθόντα μετὰ τούτων καινὸν νόμον ἐκθεῖναι, δι' οὗ πᾶσι
τοῖς πολίταις τὰ μέλλοντα ἀσφαλέστερα ἔσται καὶ δικαιότερα.
Ἔρρωσο.

(la traduction est ci-dessous, car je suis inquiet pour Xavier Darcos auquel ces impertinents n'ont envoyé... que la version grecque de leur discours)


Les étudiants hellénistes au ministre de l'Éducation Nationale:
Monsieur le Ministre,


Nous vous adressons cette lettre pour que vous consentiez enfin à écouter
notre message. En effet, voilà maintenant deux mois que nous nous efforçons de
vous convaincre que vos projets de réforme sur le master sont mauvais. Or,
nous sommes indignés de voir que vous restez sourd à nos discours. Comptez-vous
donc pour si peu la majorité des professeurs et des élèves qui vous incitent
à la sagesse? Certes, tout le monde s’accorde à dire qu’une nouvelle loi est
utile et nécessaire; mais vous avez injustement profité de cette occasion pour
trahir ceux qui vous ont donné leur confiance et pour détruire les espoirs de la
jeunesse. De fait, par ambition, vous en êtes arrivé à un tel point d’orgueil que
vous semblez mépriser la droite raison et la justice; or, une telle audace est
indigne et ne peut que susciter notre colère. Voilà pourquoi nous vous
demandons de supprimer votre projet, de dialoguer avec tous ceux qui vous
appellent depuis longtemps et de publier avec eux une nouvelle loi, grâce à
laquelle l’avenir de tous les citoyens sera plus sûr et plus juste.
Sincères salutations
9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 18:24
In Sauvons l'Université

« Oui Madame Pécresse, il est temps de vous inquiéter ! »

Après plus de deux mois d’un mouvement inédit dans les universités françaises, Valérie Pécresse daigne enfin se préoccuper des conséquences de sa politique. Elle s’inquiète des menaces qui pèsent sur les examens et la validation de l’année universitaire.


Valérie Pécresse se préoccupe de « la crédibilité de nos universités à l’étranger et de la valeur de nos diplômes ». Nous sommes heureux d’apprendre que nos universités, si médiocres, à en croire Nicolas Sarkozy, jouissent donc néanmoins d’un certain prestige et que les diplômes qu’elles délivrent ont encore quelque valeur.


Valérie Pécresse ne veut pas que soient délivrés des diplômes dévalués ? Ce sont ses réformes qui instaurent une dévaluation généralisée des diplômes en mettant notamment en place une « masterisation » des concours de recrutement d’enseignants qui réduit leur contenu disciplinaire, repousse d’un an le droit à un salaire, et menace de précariser celles et ceux qui n’auraient pas obtenu à la fois le master et le concours.


Notre ministre se demande comment, si le mouvement perdure, le caractère national des diplômes « pourrait être préservé si tous les étudiants n’ont pas bénéficié de la même formation ». C’est précisément parce que nous voulons préserver le caractère national des diplômes que nous luttons. La mise en concurrence des universités instaurée par la LRU, la création de quelques « pôles d’excellence », de diplômes « professionnels » d’entreprise et de masters d’enseignement aux contenus variables localement ne peut en effet que mettre en péril le caractère national des diplômes.


« Il est impensable de boycotter le baccalauréat », nous dit-elle. Ce qui est impensable, c’est qu’après des mois d’actions menées par l’ensemble des acteurs de l’université, notre gouvernement n’ait toujours pas écouté nos revendications, qu’il n’ait toujours pas pris la mesure de notre détermination. Valérie Pécresse agite le spectre de la pénalisation des étudiants, au sujet des diplômes de cette année, afin de pousser l’université à abandonner la grève. Nous construisons ensemble cette lutte, enseignants-chercheurs, BIATOSS et étudiants ; c’est ensemble que nous trouverons les solutions pour qu’aucun étudiant, gréviste ou non, ne soit pénalisé.


Madame Pécresse nous parle du respect des élèves et des étudiants. Il est étonnant d’entendre parler de respect lorsque le monde de l’enseignement et de la recherche est confronté chaque jour au mépris des ministres et du Président de la République. C’est parce que nous respectons élèves et étudiants que nous luttons pour que l’université française ne repose pas sur des lois de rentabilité immédiate et pour que nos formations ne mènent pas à un avenir fait de précarité.


Elle attribue enfin la poursuite du mouvement à quelques « bandes encagoulées » et au climat de peur qui règnerait en ce moment. Lorsque nous sommes témoins des violences policières envers des grévistes pacifiques, personnels comme étudiants, nous nous demandons quel genre de climat cela peut instaurer, et qui en est responsable.


Si elle déplore les effets du mouvement, Mme Pécresse n’a plus qu’à organiser l’examen... de ses causes, cesser ses manoeuvres et retirer enfin les réformes contestées. C’est l’unique condition, non négociable, à la reprise des enseignements.


Les porte-parole de la Coordination Nationale des Universités

8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 12:23

In Rue89

Sur le terrain, le mouvement universitaire entend toujours faire le plein malgré un appel à la démobilisation de Lionel Collet, président de Lyon II et patron des présidents d'université. Mais nombre d'enseignants-chercheurs sont toujours en grève. Quitte, parfois, à faire le grand écart et faire cours en tant que gréviste au cas où le calendrier des examens reste intact.


Si les listes de diffusion sont toujours aussi prolixes, elles prennent aussi une couleur nouvelle avec des enseignants, qui commencent à relayer, comme le faisaient plutôt les étudiants jusque-là, des histoires de violences policières, d'interpellations musclées et d'arrestations à gros bras.

Coup sur coup, deux histoires ont commencé à prendre de l'étoffe sur la Toile, pétitions et tracts incendiaires aidant. Les deux protagonistes n'ont pas franchement le même profil mais ont en commun d'être à la fois remontés et un peu sonnés après leurs mésaventures respectives.

Privé de tour au parc

Claude-Marie Vadrot est à la fois journaliste, blogueur, militant écologiste et enseignant à l'université Paris VIII, où il enseigne l'écologie et la communication en environnement. Le 31 mars, Claude-Marie Vadrot a voulu donner son cours sur la protection de la nature hors les murs « au titre de la solidarité avec [ses] collègues engagés dans une opposition difficile à Valérie Pécresse ».

La procédure est devenue un classique en ces temps de mobilisation universitaire et autres blocus, et Rue89 s'en est déjà fait l'écho. Cette fois, c'est au Jardin des plantes, qui dépend du Muséum national d'histoire naturelle, que Claude-Marie Vadrot avait décidé de faire cours.

Sur le coup de 14 heures 30, il s'engage dans les travées du parc parisien avec une vingtaine d'étudiants. « Tranquillement, sans pancartes, pas pour manifester », précise aujourd'hui Vadrot qui notait tout de même au passage qu'une des entrées du jardin était surveillée par des vigiles. A peine le portail franchi, le directeur adjoint de la sécurité du muséum vient à sa rencontre pour le prier de décamper : l'accès du Jardin des plantes est interdit à l'enseignant-journaliste.

Marche arrière : le cours se fera dans la rue qui longe le parc, durant une heure et demie. A la fin, Vadrot tente malgré tout de pénétrer dans l'enceinte pour une visite commentée d'un lieu en rapport avec le contenu de son exposé. Nouveau refus, début de scandale, le directeur de la sécurité arrive, dont l'enseignant affirme à présent qu'il se réclamait carrément du directeur de l'ensemble du muséum.

Une semaine après les faits, Claude-Marie Vadrot reste médusé :

« Comment se fait-il qu'on les ait prévenus ? pourquoi m'a-t-il identifié, ce qui implique qu'il avait mon signalement, connaissait mon CV ? Dieu sait si j'en ai fait des manifestations, mais là ce n'était même pas le but, c'est du pur procès d'intention. »

 

Manif à la Sorbonne, nuit au poste

Avec élèves ou pas, il n'a pas retenté sa chance à proximité du parc - « ce serait de la provocation ». Clément Onimus, lui, est encore sous le choc. Vous avez peut-être croisé sur le Net son appel à témoignages au sujet de la manifestation spontanée qui a eu lieu sous les fenêtres de la Sorbonne, le 26 mars.

Le contexte est du même tonneau : blocus de l'université parisienne par les enseignants, et quelques dizaines d'étudiants, doctorants et chargés de cours sur la place qui jouxte la fac dont les accès sont gardés par les forces de l'ordre.

Rue89 n'était pas sur place mais, sur le Net, des vidéos de cette manif à laquelle participait Clément Onimus existent. (Voir la vidéo)


 

 

 

Ce jour-là, cet agrégé d'histoire qui sort de Normal Sup et qui est moniteur à Paris IV-Sorbonne retrouve d'abord quelques amis, puis suit la manif à deux. C'est ce qu'il continue de marteler aujourd'hui en interview, là où la police l'accuse de faire partie d'un groupe d'une demie-douzaine de provocateurs plus agités qui ont lancé des bouteilles sur les CRS sur place. Doctorant sur le Moyen Age au Proche-Orient, il est même poursuivi pour cet épisode, et garde un souvenir visiblement traumatisant de son passage au poste :

« La manif s'est terminée vers 20 heures, j'allais partir quand on s'est fait encercler avec ordre de décliner nos identités. Quelques protestations, mais j'y suis allé. Et là, un CRS a dit “celui-là, on le garde”. Menottes, et direction au commissariat Riquet à l'autre bout de Paris. J'ai mis longtemps à comprendre ce qu'on me reprochait, mais l'officier de police judiciaire qui m'a interrogé se basait en fait sur la déposition d'un CRS qui m'accusait d'avoir jeté une bouteille de vin sur un de ses collègues, dont on m'apprenait qu'il avait eu moins de huit jours d'ITT. »

 

Kafka n'est pas loin

Au début d'une garde à vue, vous pouvez demander l'assistance d'un avocat. Lui a refusé, croyant à « une histoire anodine vite expédiée ». Pas exactement : il passera 24 heures au poste et garde un souvenir cauchemardesque de sa garde à vue. Il affirme même avoir fini par signer un PV qu'il a à peine pu faire amender « épuisé nerveusement, je ne connaissais même pas mes droits : c'est la première fois que je mettais les pieds dans un commisariat ».

Kafka n'est pas bien loin selon lui quand il enchaîne 24 heures de garde à vue par 20 heures au dépot, la prison située sous le Palais de Justice de Paris. Il en ressort deux jours après la manifestation, un samedi vers 13 heures, après avoir vu la procureur :

« Ses premiers mots ont été de me dire qu'il y avait encore un Etat de droit en France. Ensuite, elle m'a expliqué qu'il ne fallait pas jeter de cailloux sur les policiers mais je ne me sentais pas vraiment concerné : j'ai toujours voté, même au consulat quand j'habitais en Egypte, et je n'ai pas grand chose d'un dangereux anarchiste contrairement à ce qu'ils affirment. »

 

Pour étayer le profil, les forces de l'ordre auraient cherché à plusieurs reprises à lui attribuer une capuche et un bandana. Préparant sa défense avec un avocat Clément Onimus fait appel aux internautes pour glaner sur le Net le maximum d'images de lui dans la manif. Il n'a pas encore trouvé de vidéo où on le voit, ni le fameux jet de bouteille.

Mais il a reçu une photo prise au début du rassemblement où il apparait avec le même pull que celui dans lequel il a passé sa nuit de garde à vue - « J'aimerais bien qu'on m'explique comment je me serais changé en plein milieu, place de la Sorbonne, pour remettre ensuite le même pull que j'avais deux heures plus tôt ».

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 21:44

Source AFP

La majorité des membres des trois conseils de l'université Montpellier II (Sciences) et de la présidence s'est déclarée opposée aux principales réformes en cours dans l'enseignement supérieur et la recherche, au cours d'un congrès qui s'est achevé mardi.


Le congrès réunit le conseil d'administration, le conseil scientifique et le conseil des études et de la vie universitaire. Sa tenue avait été réclamée par "le comité de mobilisation" de l'université.

Dans une première motion, adoptée par 63 voix contre 1, les trois conseils et la présidence déclarent s'opposer "aux dispositifs en cours", à savoir notamment "le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs, la réforme de la formation des enseignants, la suppression des postes 2009".


"En ce qui concerne la réforme dite de la +masterisation+ de la formation des enseignants, le congrès et la présidence demandent le retrait de cette réforme", ajoute la motion, et souhaitent l'ouverture d'une négociation afin d'aboutir "à une réforme consensuelle".


Les trois conseils et la présidence signifient aussi dans cette motion leur refus de la mise en place des chaires organisme-université.


Trois autres motions ont été adoptées, dont l'une soulignant que les mesures entraînant la mobilisation d'une partie des personnels et étudiants "ont pour toile de fond la loi" relative à l'autonomie des universités, dite Liberté et responsabilité des universités (LRU). Les membres des trois conseils demandent donc "la réécriture d'une loi sur l'université".


Enfin, mardi, à l'issue du congrès, la présidence de Montpellier II et ses trois conseils se sont désolidarisés (50 voix pour, 0 contre) "de l'appel de Brest" - voté par des membres de la Conférence des présidents d'université (CPU) présents à Brest fin mars - "dans leur demande d'arrêt de la mobilisation des personnels et étudiants contre les projets de réforme en cours".

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