Source AFP
La situation demeurait confuse lundi dans les universités, certaines reconduisant la grève ou continuant d'être bloquées, d'autres s'acheminant vers la reprise des cours, selon les bureaux de l'AFP.
Une petite dizaine d'universités (sur 83 au total) étaient perturbées par le mouvement, entamé le 2 février.
A Paris-IV, lundi, une assemblée générale de 200 enseignants-chercheurs et personnels administratifs a voté la reconduction de la grève, selon la présidence.
De même à Orléans, où la grève a été votée jusqu'à vendredi, dans les facs de lettres, de sciences. Toutefois, les professeurs qui le souhaitent peuvent faire cours ou organiser des rattrapages.
Toulouse-II était toujours bloquée, mais "le calendrier (1ère session d'examens durant la seconde quinzaine de juin) "tient quoi qu'il arrive", selon la présidence.
A Dijon, la faculté de lettres et de droit était bloquée. La faculté des lettres de l'Université de Besançon était encore perturbée.
Paris-Est Marne-la-Vallée était toujours en grève partielle, mais les examens sont maintenus dans "les conditions normales", selon le président.
A Aix-Marseille I, des étudiants du site Saint-Charles ont voté en AG la poursuite du mouvement, mais l'accès au site se faisait librement selon la présidence.
Sur le site Schuman à Aix-en-Provence, une AG d'enseignants-chercheurs a reconduit la grève pour une semaine. Le site est bloqué, selon un enseignant-chercheur. L'AG n'a pas statué sur l'adoption des modalités d'évaluation des étudiants.
A Caen, les bâtiments du Campus 1 étaient fermés, après l'évacuation vendredi par la police des occupants.
En revanche, les cours ont repris dans plusieurs endroits encore perturbés la semaine dernière.
C'est le cas à Rennes II, université bastion de la lutte contre les réformes universitaires. Les examens doivent avoir lieu à partir du 18 mai et le rattrapage à partir du 15 juin. De même à Paris-VIII. Chaque département y décide de l'organisation du calendrier des examens.
Lyon-II était en phase de reprise progressive des cours. Le 15 mai un conseil d'administration tranchera sur une série de propositions d'aménagements des examens.
A Toulon, une centaine d'étudiants qui bloquaient les portes du campus depuis une semaine ont été délogés par les forces de l'ordre à la demande de la présidence.
Des assemblées générales étaient en cours lundi en fin d'après-midi, notamment à Bordeaux III ou Grenoble III.
D'autres sont prévues mardi à Caen, Poitiers, Paris VIII, ou encore Dijon.
Une nouvelle journée de manifestations est par ailleurs organisée jeudi, à l'appel du Snesup-FSU (premier syndicat de l'enseignement supérieur) et de la Coordination nationale des universités.
De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, en déplacement à Marseille où elle a annoncé lundi le montant de la dotation du projet de Campus Aix-Marseille (500 M EUR), a répété que les diplômes ne seraient pas bradés.
L'Unef, premier syndicat étudiant, a estimé que le gouvernement, par une attitude "fermée" et "agressive" était "responsable de la situation". Il a aussi averti qu'il n'accepterait pas que les étudiants "ne puissent valider leur semestre".
Dans un communiqué, le syndicat AutonomeSup (enseignants) estime qu'"en jouant le pourrissement et la diversion, le ministère porte la lourde responsabilité de la radicalisation du mouvement".
Il a appelé les universitaires "à leurs responsabilités" et invité "les étudiants à reprendre les cours sans tarder".