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In Le Monde
Les chiffres de la mobilisation du jeudi 14 mai contre la réforme de l'Université ont été plus faibles que par le passé, en raison notamment de la période de révision, mais les syndicats ont minimisé cet essoufflement en laissant entendre que le mouvement pourrait reprendre à la rentrée. Le cortège parisien a été le plus important, entre 1 300 et 5 000 personnes selon police et organisateurs.
Des rassemblements plus petits, et quelques fois convergents avec les cortèges des manifestants hospitaliers, ont eu lieu à Marseille, Caen (entre 500 et 600), Reims (entre 100 et 200), Lyon (entre 250 et 300), Grenoble et Toulouse (entre 80 et 120).
Pour Stéphane Tassel, secrétaire général du syndicat Snesup, les chiffres ne reflètent pourtant pas la réalité du mouvement. "Ce n'est pas en comptant le nombre de manifestants que le gouvernement pourra se rassurer", a-t-il lancé, laissant entendre que le mouvement pourrait reprendre à la rentrée.
Une ronde des obstinés
a commencé ce jour
à Toulon
Place de la Liberté
de 8h à 23h
tous les jeudis
La ronde infinie des obstiné-e-s
s’invite dans la
Nuit des Musées
samedi 16 mai 2009
à partir de
19h
In Marianne2 (11 mai)
Nous publions ci-dessous, une lettre ouverte signée par une trentaine d'enseignants de Paris-Descartes. Le Monde a refusé de publier le texte qui répondait pourtant à une tribune de seize Présidents d'université publiée par le quotidien du soir.
Dans certaines situations, le gouvernement a su agir avec célérité pour résoudre un conflit social. En quelques heures, les pêcheurs bretons ou les gardiens de prison ont été entendus et certaines de leurs revendications satisfaites, et c'est tant mieux.
Mais pourquoi tant d'indifférence à l'égard du mouvement des universitaires ? Pourquoi pour la première fois depuis 1968, un gouvernement français a-t-il donné l'impression de laisser pourrir sciemment un mouvement ? Pourquoi n'avoir pas su réellement mener une négociation permettant d'entendre réellement la contestation fondamentale des enseignants ?
Les facs américaines sont-elles encore un modèle ?
Le mouvements des enseignants de facultés porte, de fait, sur un choix décisif pour l'université et pour le pays lui-même : veut-on, à travers l'autonomie donnée aux universités et le statut de patron décisionnaire octroyé aux présidents d'université, faire évoluer le système français vers celui d'universités concurrentielles propre au monde anglosaxon ? Considère-t-on, dans les sphères gouvernementales, que le classement des universités de Shangaï, maintes fois contesté, est incontournable et que nos universités doivent devenir « compétitives » ? Doit-on rallier précipitamment ce système anglo-saxon au moment précis où il fait eau de toute part, à l'image de certaines universités américaines qui manquent cruellement d'étudiants face à la paupérisation des classes moyennes, ou de quelques autres, ruinées par leurs placements hasardeux dans des produits de titrisation ?
La suite...
In Sciences2
Alors que l'UMP et Xavier Darcos jettent de l'huile sur le feu universitaire, le principal syndicat du supérieur, le Snesup-FSU, l'Unef, Sauvons l'Université et Sauvons la Recherche viennent de montrer leur sens des responsabilités. Tout en appelant la communauté universitaire à poursuivre sa mobilisation sous des formes diverses, ces organisations ont signé un appel solennel afin que tous les étudiants puissent voir leur année et leurs diplômes validés.
Ce communiqué souligne les responsabilités du gouvernement dans la crise, comme les conditions indispensables pour la réussite des examens : ils ne doivent porter que sur les enseignements effectivement réalisés pour tous; les modalités de rattrapage ne doivent en aucun cas priver les étudiants de ce recours, le versement des bourses ne saurait être interrompu au pretexte d'un manque d'assiduité dû au mouvement de contestation.
Voici ce communiqué :
INTERSYNDICALE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – RECHERCHE
Examens universitaires : le gouvernement doit répondre aux revendications pour permettre à tous les étudiants de valider leur semestre
Par ses tergiversations et son refus de répondre clairement aux revendications portées par les personnels et les étudiants depuis 14 semaines, le gouvernement porte aujourd’hui l’entière responsabilité des conséquences de la poursuite du conflit au sein des universités. Il est comptable de la situation et de l’avenir des étudiants.
Les organisations soussignées condamnent l’attitude fermée et agressive du gouvernement. Elles refusent la dramatisation à laquelle se livre de manière irresponsable et dangereuse le gouvernement, au travers des déclarations de V. Pécresse, X. Darcos et F. Fillon. Elles dénoncent la volonté de la Ministre d’enfermer la mobilisation actuelle dans le débat sur les examens universitaires pour mieux se défausser de ses propres responsabilités.
Dans de nombreuses universités, les communautés universitaires, dans le respect des prérogatives des CEVU et CA, ont trouvé des modalités d’examens, aménagés ou non, qui se mettent déjà en oeuvre, ce que le gouvernement feint d’ignorer. Les discussions se poursuivent ailleurs. La force de cette exceptionnelle mobilisation réside dans son unité. En l’absence de réponses du gouvernement, les organisations soussignées estiment que la mobilisation doit se poursuivre. Ses formes doivent permettre à tous les étudiants de valider leur semestre et/ou leur diplôme dans les meilleures conditions.
La validation du semestre et l’obtention des diplômes doivent reposer sur une juste évaluation des étudiants. Celle-ci suppose la mise en oeuvre d’aménagements de la fin de l’année universitaire (report du calendrier de sessions d’examens, compléments de formations, cours de rattrapages, meilleure prise en compte du contrôle continu, modifications du contenu des épreuves ou de leur forme, etc.). Ces aménagements ne sauraient être un effacement du mouvement, comme le sous-entend la Ministre. Il appartient aux étudiants et aux personnels de décider des modalités les plus adaptées au sein de chaque université, en fonction de la situation locale afin qu’aucun étudiant ne soit pénalisé.
Nous exigeons que la Ministre et les présidents d’universités apportent les garanties suivantes, préalables à une organisation de la fin du semestre qui ne pénalise aucun étudiant :
- les examens ne doivent porter que sur les enseignements effectivement réalisés pour tous
- les modalités de rattrapages ne doivent en aucun cas priver les étudiants de leurs droits (suppression des sessions de rattrapage par exemple)
- le versement des bourses ne saurait être interrompu au motif d'un manque d'assiduité
La mobilisation particulièrement forte et unitaire dans les universités exige des réponses. La stigmatisation, la dramatisation et les provocations verbales sont de nature à renforcer l’incompréhension et l’exaspération au sein des universités. Le gouvernement doit trouver le chemin du dialogue au lieu de jeter de l’huile sur le feu. C’est à lui, en satisfaisant les revendications, de créer les conditions qui permettent aux étudiants de valider leur année.
Paris, le 12 mai 2009 SNESUP-FSU – SNCS-FSU – SNEP-FSU – SNTRS-CGT - UNEF – SLU - SLR
Une assemblée générale d'environ 2.900 personnes a voté mardi pour la poursuite du blocage du principal campus de l'université de Caen, a-t-on appris auprès de la présidence de l'AG composée de pro et antiblocage.
D'après un comptage réalisé en faisant sortir les étudiants par deux portes différentes selon leur opinion, du hall où l'AG se déroulait, 1.556 étudiants ont voté pour le blocage, 1.252 contre et 124 se sont abstenus.
Ce vote a été réalisé dans la foulée d'un précédent, à main levé, jugé trop serré pour être pris en compte, où le déblocage étaient majoritaire de dix voix. Les mains levées étaient comptées une à une, par colonne d'étudiants.
L'AG a duré en tout près de 6 heures. Plusieurs centaines d'étudiants ont ensuite manifesté dans les rues de Caen, et ont bloqué le périphérique.
"C'est vers nous l'université de Caen, que l'on regarde au niveau national", pour juger de la mobilisation contre la LRU, a lancé pendant l'AG Sacha, un des leaders du mouvement, appelant à la poursuite du blocage qu'il juge indissociable de la protestation contre cette réforme.
"Le blocage va flinguer une université de plus. Le gouvernement n'en a strictement rien à faire, au contraire ça fera des économies en plus", avait contre argumenté Pierre Langlois, maître de conférence à l'IUT de Caen membre du Snesup-FSU.
L'Unef a également plaidé pour "changer de mode d'action" contre la LRU.
Le campus bloqué de Caen comprend les Lettres, les sciences humaines, la biologie, le droit.
La présidence "va examiner la situation", a indiqué à l'AFP un des ces membres. Vendredi, les forces de l'ordre sont intervenus sur le campus pour évacuer les bâtiments occupés. Les bâtiments sont fermés depuis.
Au total, Caen compte 20.000 étudiants environ. Selon la présidente de l'université, Josette Travert, l'interruption des cours sur le campus n'a concerné "qu'à peine la moitié des étudiants". Selon elle, "les difficultés vont concerner 3.000 étudiants pour lesquels il faut aménager le calendrier." pour finir l'année.
Une douzaine d'universités restent touchées par la contestation contre les réformes Pécresse, commencée quatre mois plus tôt. La Sorbonne est à la pointe du mouvement. La réputation de l'université parisienne, synonyme d'excellence, pourrait pâtir du mouvement. Et ses étudiants avec.
Elle a l'habitude de se tenir seule face à un amphi bondé, mais sans doute pas d'affronter autant de visages hostiles. Nathalie Duval est professeure agrégée d'histoire à la Sorbonne (Paris IV). Ce 7 mai, dans la plus célèbre université de France, se tient une énième AG qui doit décider de la
Paris IV est l'une des universités les plus mobilisées, depuis l'Appel de la Sorbonne, en février, dans lequel Georges Molinié, son président, demandait le retrait de tous les projets de réforme. Depuis, ce spécialiste de stylistique est devenu l'une des figures les plus virulentes de la contestation. Alors que le mouvement fluctue partout en France, avec des retournements de situation quotidiens imprévisibles - Montpellier III, l'une des plus engagées, vient de voter en AG la reprise des cours - Paris IV reste constante. Et fait monter la pression: le 5 mai, les conseils de l'université préconisaient la "neutralisation" du semestre si les partiels ne pouvaient être organisés avant juillet. En clair, des étudiants de licence passeraient automatiquement en année supérieure, sans rattraper les cours manqués.
Communiqué de la présidence de Lille 3 :
“Une AG tenue ce lundi 11 mai a adopté le principe de la non-tenue des examens, à l’exception des épreuves du SEAD.
Pour éviter tous débordements, j’ai décidé que la session d’examens est suspendue – hors SEAD -
Jean-Claude Dupas
président de l’université”
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