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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 06:52

In Blog Educpros.fr

 

Luc Chatel, Ministre de l’Education, a engagé son administrattion dans une recherche tous azimuts des “gisements d’efficience

 

Il a en effet montré qu’il n’en avait absolument pas besoin, puisque la fiche intitulée “ Augmentation de la taille des classes dans le 1 er degré”, des documents de ce que nous avons qualifié de “Concours Lépine de la réduction d’effectifs“  (voir Moins d’élèves par classe à la rentrée dans le primaire)  mentionne dans sa version du 5 Mai , la phrase suivante “les études et expériences les plus récentes indiquent que la diminution des effectifs dans les classes n’a pas d’effet avéré sur les résultats des élèves”

 

L’affirmation est forte, le ton montre une certitude absolue quant aux résultats et la référence aux études et expériences les plus récentes montre que ce point est, très certainement,  très fortement étayé. Pour une fois, il n’est pas question de s’embarasser de ces réserves méthodologiques, de ces remarques préalables  sur les conditions de l’expérimentation qui souvent, trop souvent, enlèvent de leur impact aux résultats des etudes les plus étayées (et donc les plus coûteuses).

 

Quand on cherche, par curiosité, probablement malsaine,  pour savoir quelles études, quelles analyses ont pu permettre de forger un avis aussi tranché sur un sujet longtemps controversé,  on se tourne, tout naturellement, vers les publications du service ad hoc de ce grand ministère de l’Education.

 

Les rapports des Inspections Générales de l’Education sont nombreux, très nomnbreux, et couvrent des champs divers,  très divers (du développement durable aux livrets de compétences en passant par la philosophie au baccalauréat professionnel et le module de découverte professionnelle et bien d’autres), mais aucun ne semble porter^particulièrement sur l’impact des effectifs scolaires : la recherche par mots clés ne donne d’ailleurs aucun document consacré spécifiquement à ce thème, même si beaucoup concernent les effectifs.

 

Le très imposant document  ”Repères et références statistiques sur l’éducation, la formation et la recherche 2009 “, une véritable Bible, pour peu que cette expression ait une dimension laïque, nous livre des chiffres sur beaucoup d’aspects de l’Education. Page 39, il nous donne ceux qui concernent ” l’évolution des effectifs du nombre moyen d’élèves par classe selon le type de classes, pour l’ensemble Métropole  + DOM“, ce qui nous permet de savoir que l’effectif moyen par classe est  très sensiblement le même que celui constaté il y a une vingtaine d’années. Pour le primaire, il était pour l’année scolaire 1990-1991 de 22,5, il est pour l’année scolaire 2008 2009, dernières statistiques parues, de 22,6. Mais au delà de ces données brutes, et significatives,  ce riche document  ne comporte aucune indication sur le lien entre effectifs et résultats.

 

La seule étude que nous allons trouver sur le site du Ministère de l’Education est celle réalisée par Thomas Piketty et Mathieu Vladenaire, de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, intitulée “L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français”, publiée en Mars 2006, dans la collection “Evaluations et Statistiques“, sous le numéro 173. Nous sommes là au coeur du sujet.

 

Sa présentation, pour son volet concernant l’enseignement  primaire, est la suivante “Cette étude … utilise les données du panel primaire 1997 … et exploite les discontinuités liées au franchissement des seuils d’ouverture et de fermeture de classes pour estimer l’impact des tailles de classes réduites sur la réussite scolaire. Au niveau des écoles primaires,l’étude met en évidence grâce à cette méthode des impacts positifs nettement plus élevés que ceux supposés habituellement. Une réduction d’un élève par classe de la taille de CE1 conduit à une augmentation de 0,7 point du score obtenu par les élèves défavorisés aux évaluations de mathématiques de début de CE2 ... une forte politique de ciblage (réduction supplémentaire de cinq élèves des tailles de classe en ZEP, à moyens constants) conduirait à une réduction supplémentaire de 46 % de l’inégalité de réussite scolaire.”

 

La suite...

16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 20:58

In Sauvons l'Université

Tribune parue dans "Libération", 16 juin 2010
 Pour lire la présentation du texte par V. Soulé sur le site de Libération

C03-02.jpgMembres du jury de l’agrégation externe de philosophie, nous n’accepterions pas d’être reconduits dans cette fonction si n’était pas supprimée la nouvelle épreuve, intitulée « Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable », introduite par arrêté ministériel pour la session 2011 dans les Capes et les agrégations de toutes les disciplines. Nous en dénonçons le principe et refusons catégoriquement de la faire passer. Elle tend à réduire l’éthique à l’application mécanique et servile de règles apprises. Elle dénature l’esprit des concours de recrutement des fonctionnaires. Ce faisant, elle porte atteinte à la conception républicaine du service public.

 

Il s’agit d’une épreuve orale susceptible de recevoir une note éliminatoire, que pourraient faire passer des membres du jury « aux compétences particulières », nommés à cette fin par le ministère, et non par le Président du jury. Selon les exemples de sujets publiés sur le site du ministère, les candidats seront interrogés sur des situations pratiques de la vie scolaire et devront se prononcer sur le comportement correct à adopter. Dans certains cas, il s’agit simplement de connaître les lois et les règlements, le fonctionnement de l’institution : cela n’a rien de choquant. Mais, de quelque façon qu’on la prenne, cette épreuve ne se réduira pas à la vérification de telles connaissances factuelles. L’intitulé de l’épreuve, qui contient explicitement la notion d’« éthique », les exemples de sujets donnés par le ministère ainsi que les « compétences » qui, selon le texte d’un autre arrêté, doivent être évaluées à l’occasion de cette épreuve : tout montre qu’il s’agira bien, dans de très nombreux cas, de juger des valeurs et des dispositions morales des candidats, voire de leurs convictions politiques.

 

Un sujet porte ainsi sur la discipline : jusqu’à quel point un enseignant aura-t-il le droit d’exiger celle-ci, quels moyens pourra-t-il employer ? D’autres sujets invitent à s’interroger sur les tâches complémentaires (outre l’enseignement) qu’il devra assumer, sur le degré de courage et de dévouement dont il devra faire preuve pour affronter la souffrance et la violence sociales qui minent l’institution scolaire. À quelle utilité sociale, pourra-t-on encore lui demander, est soumise cette institution : doit-elle former des individus adaptés au monde socio-économique, adhérant avec confiance aux institutions existantes, ou doit-elle en priorité cultiver la pensée critique, l’esprit de libre examen et de doute, fût-il corrosif ? Un dernier exemple : comment arbitrer, ayant en vue la réussite des élèves, entre le devoir d’appliquer les programmes, réformes, circulaires, projets d’établissements… et l’exercice de l’indépendance intellectuelle et pédagogique ?

 

De deux choses l’une. Ou bien ces questions importantes, qui donnent lieu à controverses et peuvent mobiliser des arguments solides en faveur de thèses opposées, sont réellement posées au candidat, comme des questions : un tel questionnement a-t-il sa place dans le cadre d’un concours ? Certes, chaque enseignant devra les affronter dans l’exercice de son métier. Mais précisément, pour qu’elles ne donnent pas lieu à de simples exercices rhétoriques portant sur des situations désincarnées, la réponse qu’elles appellent exige une immersion réelle et durable dans le milieu professionnel (faut-il le rappeler ? le contexte de cette nouvelle épreuve est celui de la suppression de l’année de stage pratique qui suivait la réussite au concours). Et plus fondamentalement, il s’agit de décisions personnelles et intimes, qui relèvent d’un examen de conscience. En effet, la seule modalité légitime d’un « examen éthique » est la décision en conscience, qui prend appui sur une expérience et une démarche personnelles. Or devant la conscience s’arrête tout pouvoir qu’un individu prétend exercer sur un autre. Ce serait une prétention absolument exorbitante, de la part des examinateurs, que de se prévaloir de leur position pour juger les réponses du candidat ; donc de décider de son avenir professionnel en se fondant sur leurs propres convictions personnelles – à supposer qu’ils soient d’accord entre eux !

 

Ou bien, autre hypothèse, tout aussi inacceptable : ces questions n’ont pas vocation à être posées comme de véritables questions. Un indice est sur ce point révélateur. Le ministère a indiqué dans des textes officiels, avec les suggestions de sujets (dits « sujets zéro »), les « pistes de réponses attendues ». Ainsi, pour ces questions, il existerait des réponses correctes. Si tel est l’esprit de l’épreuve, il ne sera certes pas techniquement impossible de la faire passer. Mais elle sera tout à la fois indigne et désastreuse dans ses effets. Le candidat sera soumis à l’obligation de fournir la réponse éthiquement correcte. Soit il reconnaîtra un sujet publié par le ministère : il aura donc la chance de connaître par avance la « bonne réponse », la réponse institutionnelle. Soit il tentera de tirer celle-ci des généralités d’une doctrine apprise. Soit enfin il cherchera à deviner la réponse qu’attend le jury. Dans tous les cas, loin que le candidat soit incité à faire la preuve de son discernement et de son libre jugement, l’enjeu immédiat du concours le contraindra à donner une réponse convenue et hypocrite. Cet oral deviendra ainsi un véritable jeu de dupes. Si l’on voulait ruiner le sens même de l’exigence éthique, on ne s’y prendrait pas autrement.

 

Des associations de professeurs, des sociétés savantes, des départements universitaires, des jurys d’autres disciplines, des syndicats ont déjà exprimé avec force leur opposition à cette épreuve. Une pétition exigeant son retrait (voir www.controle-moral.fr) a en quelque semaines recueilli plus de 5300 signatures d’enseignants, d’éducateurs, de psychologues, de candidats aux concours, de chercheurs de toutes disciplines, dont de nombreux juristes et spécialistes de philosophie éthique et politique, reconnus au plus haut niveau académique. Le ministre, pour l’instant, est resté sourd à ces appels. Nous prendrons nos responsabilités en nous démettant s’il nous est demandé d’agir contre des principes sur lesquels nous ne pouvons pas transiger.

 

Signataires :

Blaise Bachofen Jean-François Balaudé Joël Biard Anissa Castel-Bouchouchi Jacques Darriulat Christian Dubois Vanessa Nurock Antoine Grandjean Jean-François Lavigne Éléonore Le Jallé Marie-Frédérique Pellegrin Sylvie Robin Alexandra Roux Gérald Sfez Olivier Tinland

16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 20:22

Dans certaines villes en  "ZEP" deux dispositifs d'aide aux enfants en difficulté scolaire "cohabitent" (la  Cour des Comptes appréciera !)  :

- Le dispositif Coup de Pouce (sans clé ?) géré par la municipalité qui fait appel aux enseignants volontaires,

- Le dispositif Coup de Pouce Clé "géré" par l"'Education Nationale" - en fait l'Apféé  (Association Pour Favoriser l'Egalité des chances à l'Ecole)

Quand on découvre la liste des "partenaires"  de l'Apféé : Rotary, Total, Fondation Béttencourt-Schueller, Auchan..., on se dit que les classes vertes organisées par BP, c'est pour demain !

 

 

 

 

coupdepoucecle

13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 20:08

In France Info

 

Alors que le ministre de l’Education installe aujourd’hui le comité de pilotage qui devra pendant un an travailler à la refonte des rythmes scolaires français, Philippe Meirieu, professeur des universités en Sciences de l’éducation, membre d’Europe Ecologie, est l’invité de France Info. Pour lui, il y a urgence à réformer les rythmes, mais en réfléchissant simultanément aux programmes et aux pratiques pédagogiques...

 

12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 10:56

le-pilon.jpg

 

 

In Educpros.fr

 

Thomas Piketty, directeur d'études à l'EHESS : « Notre étude sur l'impact de la taille des classes sur la réussite scolaire a été mise au pilon »

 

En pleine polémique sur les augmentations d’effectifs dans les classes pour économiser des postes d’enseignants, Thomas Piketty, directeur d'études à l'EHESS, professeur à l'Ecole d'économie de Paris déplore l’absence de prise au sérieux des travaux de recherche dans les politiques publiques. Il est l’auteur d’une étude publiée en 2006 sur l’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français.

« Il n’est pas démontré que la taille des classes ait un effet probant sur la réussite des élèves », précise un document interne de l’Education nationale qui préconise d’augmenter les effectifs des classes pour économiser des postes d’enseignants. Pourquoi le ministère de l’Education nationale ne se réfère-t-il pas à vos travaux ?

Notre étude, qui mettait en évidence les effets de la taille des classes sur la réussite des élèves, a été mise au pilon en 2006 par Gilles de Robien, alors ministre de l’Education nationale. Tous les résultats avaient pourtant été validés par la DEP (direction de l’évaluation et de la prospective), qui tenait absolument à publier l’étude dans leur collection de référence « Les dossiers de l’éducation nationale ». Ils ont tenu tête au cabinet Robien : les exemplaires papiers ont bien été mis au pilon, mais ils ont publié la version électronique sur le site officiel du ministère.


Ce qui me frappe aujourd’hui encore, c’est que dans tous les discours politiques, le travail des chercheurs n’est pas pris au sérieux. D’un côté, on parle de LOLF [loi organique relative aux lois de finances, ndr], de politique publique, d’évaluation, de performance… De l’autre,
on ne tient pas compte des résultats de recherche (voir 2) et on met au pilon des résultats archi-validés par la DEP.


Votre étude démontrait qu’une réduction de la taille des classes dans les établissements défavorisés aurait un effet sensible sur les résultats scolaires. Les effectifs ne sont-ils pas déjà limités à 25 élèves par classe en ZEP (zones d’éducation prioritaires) ?

Il est d’usage de limiter le nombre d’élèves par classe en ZEP, mais ce n’est pas le cas partout. Contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas d’objectifs clairs sur la question de la taille des classes dans ces zones d’éducation prioritaires. Et aucun texte n’existe là-dessus. D’ailleurs, il n’y a pas de politique claire sur les ZEP et pas de ligne budgétaire « ZEP » non plus. Mais le vrai scandale, c’est que la collectivité dépense plus dans un lycée de zones favorisées qu’en ZEP. La dépense publique est moindre pour un élève de lycée ZEP que pour un lycéen parisien de Louis-Le-Grand ou Henri IV. Il y a à cela plusieurs raisons et notamment l’inégalité de statut des enseignants. Alors que dans les deux exemples de lycées parisiens cités, les professeurs agrégés sont nombreux, beaucoup de contractuels tournent dans les zones défavorisées, où vous y trouverez peu d’agrégés et une faible ancienneté moyenne des enseignants.

Lire
l'étude de Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire(voir pièce jointe)

 

Propos recueillis par Isabelle Maradan

 


 

 

In L'Etudiant.fr

 

Thomas Piketty : "Les élèves dans des classes moins chargées ont de meilleures notes au brevet"

« Il n’est pas démontré que la taille des classes ait un effet probant sur la réussite des élèves », précise un document interne de l’Education nationale qui préconise d’augmenter les effectifs des classes pour économiser des postes d’enseignants. Thomas Piketty, directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'Ecole d'économie de Paris, a publié, en 2006, la dernière étude en date sur ce sujet. A la demande du ministère.

Quelles étaient les principales conclusions de votre étude sur l'impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français ?

À la demande du ministère, nous avons mesuré les effets de la taille des classes sur les résultats des élèves dans l’ensemble des écoles primaires, des collèges et des lycées, à partir des fichiers de l’Education nationale. Plus les élèves sont jeunes et plus les effets sont mesurables. Mais, même si l'effet est moindre au collège, il reste sensible. Nous avons, par exemple, observé que des élèves qui sont dans des plus petites classes en 4e et 3e ont de meilleures notes au brevet. Et la réduction de la taille des classes a plus d'impact sur la réussite des élèves issus de milieux défavorisés.

Cantonner l’augmentation du nombre d’élèves par classe aux établissements hors-ZEP (zone d’éducation prioritaire) vous paraîtrait-il suffisant pour que cette mesure n’ait pas de conséquences négatives sur les résultats des élèves ?

Ce n’est pas suffisant. En pratique, la moyenne des effectifs en ZEP doit être autour d’1 ou 2 élèves de moins par classe  par rapport aux autres établissements. Mais contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas de texte clair sur la question de la taille des classes dans les zones d’éducation prioritaires. Pourtant, on sait, par exemple, que réduire les effectifs de 5 élèves par classe aurait des effets. Lors de notre étude, nous avons même mesuré que la taille de la classe peut avoir une influence aussi importante que le milieu social d’origine sur les résultats scolaires. Ce facteur d’inégalité pourrait donc être compensé par une réduction vraiment significative des effectifs en ZEP. Mais cela ne semble pas à l’ordre du jour.

Propos recueillis par Isabelle Maradan
02.06.10

 

 

 

10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 17:48

 

In L'Humanité

 

Dans un contexte de restrictions budgétaires tous azimuts, la rentrée 2010 s’annonce plombée par une série de réformes qui vont encore aggraver la situation de l’école publique.

 

La rentrée scolaire est encore loin. Et pourtant, le rendez-vous de septembre, organisé sur fond de diète budgétaire, inquiète déjà le monde éducatif. De la nouvelle formation des maîtres aux derniers programmes de seconde, en passant par le retour de la semaine de quatre jours et demi, une avalanche de mesures se profile à l’horizon. Pour chacune, les mêmes mots tournent en boucle – « précipitation », « absence de concertation ». Et la suspicion généralisée plane désormais sur les intentions de Luc Chatel, dont le peu de crédit s’est effondré auprès de la profession depuis que son plan pluriannuel de suppression de postes a fuité dans la presse. Tour d’horizon de ces dossiers qui vont plomber la rentrée.

 

1/ Pas plus de remplaçants devant les élèves

Selon les propres chiffres du ministère, les absences de courte durée dans le secondaire ont représenté cette année quelque 2,2 millions d’heures de cours perdues. Même la situation dans le primaire, d’habitude plus épargné, s’est dégradée cette année. Pour la première fois, des dizaines de parents d’élèves de l’académie de Créteil ont déposé plainte collectivement devant le tribunal administratif pour « défaut de mise en œuvre de l’obligation scolaire». Face à cette situation, Luc Chatel a décrété, en mars, la « mobilisation générale». Mais n’avait à offrir qu’un bricolage précaire. Ses solutions  ? Donner la possibilité aux profs remplaçants qui le peuvent d’œuvrer dans l’académie voisine et surtout constituer un hypothétique « vivier» de remplaçants composés de retraités de l’éducation nationale et d’étudiants en cours de formation  ! Évidemment, à aucun moment le ministre n’a envisagé de recréer les 3 000 postes de remplaçants titulaires supprimés en 2009… Ce qui rend furieux les parents d’élèves de la FCPE.

 

2/ Des profs sans formation

C’est l’autre grand sujet d’inquiétude. Cette rentrée 2010 sera marquée par l’arrivée de la nouvelle formation des maîtres. Contestée par l’ensemble du monde éducatif et objet de plusieurs recours au Conseil d’État, cette réforme va propulser dans les établissements une dizaine de milliers de professeurs débutants qui devront prendre d’emblée la responsabilité d’une classe à plein-temps sans avoir reçu de formation préalable. Tout juste seront-ils épaulés par un « tuteur», la plupart du temps un simple collègue. « C’est l’assurance de les envoyer au casse-pipe», pronostiquent les formateurs en IUFM. Ces classes, en tout cas, promettent de sacrés remous  : tenues par un stagiaire avec tuteur en début d’année, elles seront ensuite dirigées par le stagiaire seul, puis par le tuteur ou un étudiant remplaçant pendant les semaines de formation du prof stagiaire, puis de nouveau par ce dernier  ! Encore faut-il, pour les rectorats, trouver suffisamment de tuteurs volontaires. « C’est loin d’être le cas dans certaines académies, assure un syndicaliste. Certains recteurs envisagent même de recruter parmi les néoretraités…»

 

3/ La fin de la semaine de quatre jours

Lancée en grande pompe par Xavier Darcos en 2008, la semaine de quatre jours dans le primaire n’est plus la bienvenue. Dans sa circulaire de préparation de la rentrée 2010, publiée en mars, le ministère a demandé aux recteurs et aux inspecteurs d’académie d’encourager «l’organisation de la semaine en neuf demi-journées (du lundi au vendredi en incluant le mercredi matin)». Une initiative saluée par la FCPE, mais qui doit encore être adoptée par les conseils d’école, qui décident en dernier ressort. En tout cas, ce retour aux quatre jours et demi devrait entraîner un nouveau branle-bas de combat dans les familles et les collectivités locales qui venaient à peine de s’habituer au précédent rythme…

 

4/ Pas de manuels scolaire en septembre ? 

 

La suite...

10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 17:28

In Charlie Hebdo 9/06/2010

charlie-hebdo-9-06-2010c.jpg charlie-hebdo-9-06-2010d.jpg

 

9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 20:51

In C'est classe !

 

Le monument à de Gaulle dans le centre de Varsovie (Reuters)

Le général était-il un grand écrivain? Ou seulement un grand homme ? La polémique, déjà évoquée dans ce blog, rebondit. Il s'agit de savoir si le grand Charles mérite de figurer au programme littéraire de terminale L l'an prochain, ou si, comme le réclame une pétition de professeurs de lettres, il doit être cantonné aux cours d'histoire.

 

Difficile de savoir pourquoi, soudain, la polémique a pris. Tout a commencé en janvier avec la publication; dans une circulaire, des auteurs qui seront au programme 2010-2011. Deux - sur quatre - sont renouvelés chaque année.

 

Surprise: pour la partie "Littérature et débat d'idées", les Pensées de Pascal sont remplacés par le tome III des Mémoires de de Gaulle - "Le salut 1944-1946". Le nouveau venu pour la partie  "Langage verbal et image", lui, ne fait guère problème:  Tous les matins du monde de Pascal Quignard, roman porté à l'écran par Alain Corneau, remplace les Liaisons dangereuses.

 

Très vite, des critiques fusent. Mais à l'époque, elles passent assez inaperçues. D'autres polémiques occupent le devant de la scène: la disparition du chômage du programme de seconde de SES (Sciences économiques et sociales), celle de l'histoire-géo en terminale S... Le grand Charles entre alors par la petite porte au programme du bac L.

 

Les syndicats ne réagissent guère. Ils sont plus occupés par les suppressions de postes et la réforme du lycée. Le 5 février, le Snes - principal syndicat du secondaire - a juste glissé un paragraphe - sur la dérive de la discipline qui confond de plus en plus littérature et histoire - dans une réaction plus générale aux nouveaux programmes de seconde. 

 

Des professeurs décident alors de s'organiser eux-mêmes et lancent une pétition à la mi-mars. A ce jour, elle a recueilli 1 568 signatures.

 

La suite...

 

9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 20:18

In Canard Enchaîné 9/06/2010

canard-9-06-2010.jpg

9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 18:33

In Charlie Hebdo 9/06/2010

charlie-hebdo-9-06-2010b-copie-1.jpgIn

 

 

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