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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 17:11

In http://www.meirieu.com/FORUM/frackowiak_derive.pdf

 

La rencontre récente entre le syndicat majoritaire des inspecteurs (SIEN Unsa) et le mouvement de résistance pédagogique (« les désobéisseurs »), qui a fait l’objet de plusieurs informations (AEF, café pédagogique), ne manque pas d’intérêt. Elle est un signe positif de la part de ceux qui avaient plutôt laissé l’impression jusqu’alors de soutenir les politiques éducatives conduites depuis 2007 (nouveaux vieux programmes, semaine de 4 jours, évaluationnite, aide individualisée, sanctions contre les désobéisseurs, pilotage par les résultats, etc). Elle est un gage de bonne volonté de la part des désobéisseurs, victimes du développement de l’autoritarisme et de la servilité dans le système éducatif. Elle est un message d’espoir pour ceux qui luttent depuis les premières décisions de destruction de l’école, pour construire enfin une école démocratique, humaine, émancipatrice et généreuse pour 2030 ou 2050.

 

Reste que, comme toute volte face, celle du SIEN surprend, elle est difficile à comprendre, aussi bien pour ceux qui s’en réjouissent que pour ceux qui protestent. On se souvient de la lettre comminatoire envoyée par le SIEN à l’un des désobéisseurs : violente, méprisante, moralisatrice, en phase complète avec les attentes du pouvoir. Or, chacun sait qu’un inspecteur d’académie ne peut pas sanctionner un enseignant du premier degré sans un rapport, un accord ou une proposition de l’inspecteur du territoire. C’est bien normal d’ailleurs, sinon les inspecteurs seraient réduits à un rôle d’exécutants dociles ou ne seraient plus les interlocuteurs des enseignants de leur circonscription. Les inspecteurs ne peuvent s’exonérer de leurs responsabilités dans les décisions de sanctions et dans le stress des enseignants.

 

Il convient de mettre en parallèle ce rapprochement avec les désobéisseurs et la dégradation des relations entre les inspecteurs et les enseignants. La liste des attitudes et comportements autoritaristes, aberrants, injustes et des exigences démesurées de la part des inspecteurs à l’égard des enseignants s’est singulièrement alourdie au point qu’il n’est plus possible de considérer qu’il ne s’agit que d’excès individuels marginaux. On a même l’impression d’un formatage des dernières promotions d’inspecteurs / pilotes. Nous en avons d’ailleurs dressé un florilège qui s’enrichit chaque jour de nouveaux témoignages, de nouvelles notes de service pesantes, de nouvelles paroles de chefs. Il est clair qu’il s’agit bien d‘une tendance générale qui contribue fortement à la lassitude, à la démobilisation, au scepticisme, à la résistance passive ou au règne de l’apparence.

 

La situation n’a jamais été aussi tendue et aussi problématique. Le corps des IEN s’est laissé, de l’avis d’un grand nombre d’observateurs, largement glisser vers la soumission et la fonction de courroie de transmission depuis 2007, probablement, pour partie, séduit par le mirage du pilotage et le sérieux apparent de la technicisation, par le développement du contrôle mécanique, abusivement nommé évaluation. La soumission à un pouvoir autoritaire conduit toujours à une augmentation de l’autoritarisme.

 

En fait, le basculement de la société française traditionnelle, avec ses majorités et ses oppositions, vers une société ultra libérale implicite, dont le choix n’a jamais été débattu démocratiquement, a modifié le paysage politique en profondeur. Le sarkozisme a abandonné toutes les valeurs gaullistes sans le dire. La gauche a souvent oublié ses propres valeurs pour tenter de faire la démonstration qu’elle savait gérer. Dans ce contexte, les inspecteurs se sont laissé dériver. Leur projet[1] était dépassé mais ils n’ont jamais tenté d’exploiter leurs compétences d’experts, pour éclairer, accompagner des projets cohérents, globaux démocratiques, émancipateurs pour eux, pour les enseignants qui ne peuvent pas être bons s’ils ne sont que des exécutants, pour faire évoluer leurs pratiques. Leurs leaders sont restés silencieux et donc consentants même s’ils s’en défendent. Pas de débat sur l’évolution du système et du corps. Pas de réaction aux pires destructions engagées. Pas de proposition nouvelle pour une école nouvelle. L’absence de pensée est mortifère. On a soutenu tout ou presque sous l’autorité d’un redoutable X. Darcos, connaissant parfaitement le corps, ses forces et ses faiblesses. Offrir la perspective d’une nouvelle image apparemment plus valorisante car moins artisanale, plus technique car déshumanisée, a sans aucun doute séduit. Il ne manquait plus que le martelage du concept d’obéissance porté haut et fort, de la notion de fonctionnaire qui fonctionne pour détourner le corps des enjeux essentiels de l’éducation.

 

L’outil majeur du pouvoir est le pilotage par les résultats, emprunté au monde économique et financier, avec ses techniques et son langage.

Or le pilotage par les résultats en éducation est une stupidité. Il est un snobisme pour certains jeunes ou moins jeunes cadres dynamiques. Il n’y pas eu le moindre débat sur cette question ni avec le ministère, ni à l’intérieur du corps qui semble avoir perdu l’habitude et le plaisir de penser. Comment piloter sans cap ? Les nouveaux vieux programmes ne sont pas un cap pour le futur. Ils n’ont aucun rapport avec le socle commun de compétences et de connaissances, les auteurs de ces programmes ayant oublié son existence. Il a été maladroitement raccroché par l’inspection générale chargée de « faire passer » ces programmes sans intérêt. Comment piloter sans carburant ? L’injonction la paperasse, l’incantation portées par des cadres qui ont oublié la difficulté de faire l’école, ne sont pas des énergies. Il faudrait de la souplesse, des postes, des moyens financiers, pour accompagner les projets au plus près des besoins et des engagements. Comment piloter avec des outils sans valeur ? Les épreuves de contrôle de la rétention provisoire d’une définition ou d’un mécanisme sont aux antipodes de l’évaluation. La limitation des épreuves au français et aux mathématiques néglige toute une série de compétences qui constitue une valeur, même quand elles sont acquises hors de l’école. Comment piloter en étant incapable de mettre en relation les résultats des élèves avec les pratiques qui les produisent ? Le déni de la pédagogie cautionné, l’absence d’analyse des apprentissages entérinée, la disparition de la recherche-action confirmée ont produit des dégâts considérables. Comment donner de la valeur au concept « contrôle / remédiation » sur le modèle de l’automobile « panne / réparation » en vogue dans la conception moyenne de l’aide individualisée, quand on sait qu’un élève n’est pas une automobile et que les raisons des difficultés sont bien en amont de la panne, souvent dans des domaines très éloignés du constat immédiat de la conséquence ?

 

La loyauté / obéissance forme le conformisme et la servilité, appauvrit la société, nie l’intérêt de l’intelligence collective. L’image d’un accord tacite avec le pouvoir, avec parfois des arguments d’une certaine médiocrité[2] fait qu’aujourd’hui, les inspecteurs sont déstabilisés et perplexes. Certains sont déçus du fait que leur obéissance n’a pas apporté la moindre reconnaissance, d’autres sont inquiets légitimement pour leur avenir (que sommes-nous ? Quelle est notre place ? A quoi servons-nous ?), quelques uns s’arcboutent sur leurs convictions idéologiques au service du pouvoir. L’ensemble dérive dans l’obscurité vers des berges incertaines.

Après une longue période d’obéissance, aller à la rencontre des désobéisseurs que l’on a contribué à sanctionner n’est pas neutre, c’est une preuve de lucidité tardive mais l’on ne peut que s’en réjouir. Rappelons que les désobéisseurs faisaient et font leurs heures et leur travail, mais autrement au nom de la liberté pédagogique, qu’ils avaient et ont le courage de le dire alors que tant d’autres faisaient de la résistance sans le dire et sans prendre le risque d’être sanctionnés.

 

Au-delà de cette rencontre, les inspecteurs auraient intérêt à engager d’urgence une réflexion fondamentale sur l’école du futur, sur la réalité des rapports entre finalités et programmes, sur les méthodes d’évaluation et d’accompagnement des enseignants, sur la place de la pédagogie, sur l’importance de l’humain au regard de la technocratie, sur les moyens de redonner le plaisir d’enseigner et le plaisir d’apprendre

Au moment où tant de personnalités et d’institutions mettent en cause le système actuel, les inspecteurs seront-ils capables de réfléchir collectivement et de faire des propositions sur des questions urgentes. Il faudra bien se mettre au clair sur la fonction de l’inspection : contrôler, diriger, assurer la propagande gouvernementale, conforter la compétition ? Accompagner les équipes dans une école en charge de la construction d’une société humaine, généreuse, émancipatrice et juste ? Comment ?

 

Il faudra aussi dans un contexte de contestation profonde même si elle est non violente et d’une image du corps fortement dégradée sur le terrain, mettre au point un code de déontologie de l’inspection dont le SNPI FSU, syndicat minoritaire des inspecteurs, a pris l’initiative, un premier pas qui mériterait d’être repris et approfondi par tous. Pour une éthique de l’inspection, écrivait Dominique Senore[3]… une des urgences majeures.

 

Après avoir été à la rencontre des désobéisseurs, après avoir reconnu en l’occurrence la place de l’humain et de la pédagogie, nul doute que le SIEN Unsa poursuivra son aggiornamento en recommandant à ses adhérents d’empêcher la politique de sanctions sans précédent dans l’histoire[4], en recherchant l’unité du corps pour mettre au point un code de déontologie à proposer au ministère et aux enseignants, en élaborant une conception moderne de l’évaluation des performances des élèves distincte de l’évaluation du système, en tournant la page du pilotage par les résultats apparents, factices, en cherchant à remplacer l’école des grilles[5] par l’école du bonheur.

 

Pierre Frackowiak

 

[1] Le projet était fondé sur le triptyque « inspection / animation / formation » avec la perspective d’un corps unique d’inspecteurs aux missions diversifiées. Il n’y a plus de formation, l’animation pédagogique se réduit à des apparences, l’inspection devient le pilotage. Il n’y a plus de projet syndical quant aux missions des corps d’inspection.

 

[2] « L’aide individualisée, personne n’y avait pensé. Il faut essayer avant de juger. Elle peut toujours servir à quelques uns qui ont des difficultés légères… » On n’était pas aussi complaisant en 1989 !

 

[3] Voir le dossier du café pédagogique sur l’évaluation des élèves et des enseignants

 

[4] Au moment de mes plus vives discussions avec M. de Robien qui avait envisagé de sanctionner un inspecteur désobéisseur, je lui demandai si, selon ses informations, un seul inspecteur, un seul enseignant avait été sanctionné pour n’avoir pas appliqué la loi de 1989, votée par un parlement démocratique. Il savait que non. C’est un agitateur ultra conservateur distingué peu de temps plus tard dans l’ordre du mérite national qui vint à son secours en criant : « oui, mais celle-là était inapplicable ! » Il méritait le mérite comme l’un de ses amis, se déclarant sans être démenti co-auteur des nouveaux vieux programmes, méritait la légion d’honneur

 

[5] Grilles d’observation, de pilotage, de formation, de contrôle. Des grilles, toujours des grilles avec des dizaines de tableaux, de référentiels, de fiches de préparation à l’inspection, de compte-rendu de tout et de rien… Trop de grilles nuit. Libérez les enseignants !

23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 17:16
23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 11:27

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In Alternatives economiques

 

Oui, les jeunes seront bien victimes de la réforme des retraites

 

Face à la mobilisation croissante des lycéens et étudiants, les défenseurs de la réforme des retraites affirment que le report de l'âge minimal de départ en retraite n'aggraverait pas le chômage des jeunes. Ils ont malheureusement tort, au moins à court terme…

 

Les défenseurs de la réforme ont raison d'insister sur la complexité du lien entre âge de départ en retraite et niveau d'emploi. Il n'y a rien d'automatique en effet à ce qu'un emploi libéré par le départ d'un senior soit occupé par un jeune. Ce départ peut aussi être l'occasion pour une entreprise de supprimer l'emploi en question, voire de délocaliser toute une activité si, par exemple, de nombreux « baby boomers » partent en retraite en même temps… Dans de tels cas de figure, retarder le départ des personnes concernées aurait pour résultat de préserver des emplois dans l'immédiat, même si ce ne sera sans doute que très provisoire… De plus, tous les économistes conviennent qu'à long terme le niveau de l'activité économique tend à s'ajuster à celui de l'offre de travail.

 

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 10:28

In Rue89

 

 

Après les violences et les pillages de mardi, la journée de jeudi à Lyon a été marquée par un encerclement policier de la place Bellecour, où s'étaient retrouvés dés le matin lycéens et, selon la préfecture, des casseurs. Les policiers ont laissé sortir pour la manifestation ceux qu'ils considéraient relever de la catégorie « lycéens ». Les autres se sont retrouvés bloqués pendant cinq heures. Arthur, lycéen en terminale, en faisait partie. Il témoigne.

 

Pour avoir une idée de l'ambiance cet après-midi là place Bellecour, écoutez le reportage « Stuck in the middle with you » sur le blog de Jean-Baptiste Fribourg pour Arteradio.

  

 à écouter : dewplayer:http://asset.rue89.com/files/SophieVerney-Caillat/3044184_101021_manifbellecour_lesyeuxfermes.mp3&

 

 

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 10:13

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In L'Ecume des jours Le blog de Daniel Calin

 

 

Bientôt la révolution ?

 

Le 03 septembre 2010, à l’Assemblée nationale, le député de Loire-Atlantique François de Rugy a déposé et défendu, au nom des 4 députés verts, lui-même plus Yves Cochet, Noël Mamère et Anny Poursinoff, un amendement à la contre-réforme des retraites que veut nous imposer le gang de Neuilly et Chantilly réunis. Cet amendement 249 rectifié propose « un alignement rapide et effectif » des régimes de retraite des parlementaires et des ministres sur le régime général réformé par ledit gang des serviteurs de la haute-bourgeoisie. Cet amendement est bien sûr  :twisted: rejeté à la quasi unanimité par les « représentants de la Nation », à la seule exception des députés verts. Socialistes, communistes et députés du parti de Gauche confortent ce rejet en s’abstenant. Par la suite, des messages circuleront sur Internet pour faire accroire que les députés du PC et du PG ont voté pour cet amendement, les socialistes ne prenant même pas la peine d’allumer un quelconque contre-feu. Je n’ai trouvé aucun document confirmant un tel vote, et ces messages, jusqu’à preuve du contraire, me semblent mensongers.

 

Pour enfoncer le clou, à condition d’avoir le coeur bien accroché, on peut lire et voir l’intégralité du nauséeux débat sur cet amendement sur le très original site Agissons ensemble ! (Association pour une démocratie directe).

 

Le tout s’est passé dans la plus grande discrétion, les courageux (?) députés verts eux-mêmes n’ayant pas vraiment fait étalage de leur « action » avant que ce scandale n’éclate au vrai grand jour. Aucun média, pas même de troisième ordre, n’a relayé cette information. Problème pour ce qu’il faut bien appeler en l’occurrence notre « classe politique », ou « politico-médiatique » : les simples citoyens qui font une bonne partie du Web se sont mis en branle pour faire circuler cette infamie. Presque un mois et demi plus tard, le 16 octobre 2010, un média du Web institutionnel, Rue89, s’est enfin senti obligé de relayer les messages qui couraient en tous sens sur la toile, dans un article intitulé Retraites : la réforme suspendue (pour les parlementaires). Cette incontrôlable « cyberdémocratie », comme lors de la campagne de 2005 sur la constitution européenne, a fini par obliger les loups à sortir de leur confortable tanière. Voir, toujours sur Rue89, l’article du 21 octobre 2010 fort justement intitulé Retraites des parlementaires : Accoyer sous la pression du Web. Bien sûr, le contre-feu allumé par Bernard Accoyer ne convaincra guère que les désolants naïfs qui avaient cru aux promesses de campagne de la petite frappe de Neuilly.

 

Comme chacun le sait ou devrait le savoir, la réforme actuelle des retraites est une application d’une politique européenne fort consensuelle dans la classe politique européenne : ne jamais oublier, en particulier, que le report de la retraite à 65 ans (nous n’y sommes pas encore !) a été adoptée par l’attendrissant couple cohabitant Jacques Chirac / Lionel Jospin à Lisbonne, en 2000. Ne pas perdre de vue non plus que la pire attaque antisociale contre une population européenne est actuellement menée par le socialiste Geórgios Papandréou, fraîchement élu pour faire le contraire de ce qu’il fait – alors même que le PASOK grec a une réputation quasi gauchiste parmi les résidus actuels de la social-démocratie européenne, bien plus encore que notre PS national ! Certaines déclarations récentes de Martine Aubry, ajoutées à son pedigree familial, me font penser qu’elle risque fort de concurrencer M. Papandréou en 2012. Son « nous reviendrons aux 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui ont eu des travaux pénibles » en dit long sur la minceur de l’écart qui la sépare du président du Fouquet’s. Sans parler d’un autre résidu notoire du mitterrando-jospinisme, DSK, propulsé à la tête du FMI par le fils « spirituel » de Charles Pasqua, qui soutient ouvertement la réforme Sarkowoerth.

 

Pour encore enfoncer le clou de ce pourrissement généralisé des « élites » politico-étatiques, à propos cette fois des « régimes » de retraite des hauts fonctionnaires européens, lire un article du pourtant très droitier magazine Le Point, daté il est vrai du 19 mai 2009, intitulé Les retraites en or de l’Europe, ou, sur le site militant Sauvegarde Retraites, l’article intitulé Les retraites de nababs des technocrates européens.

 

Et ne parlons pas des parachutes dorés des dirigeants des grands groupes industriels et financiers qui se chiffrent en millions ou dizaines de millions d’euros, même quand leurs extraordinaires compétences menacent de couler leurs sociétés ! Ni des jetons de présence de Madame Chirac, entrée au conseil d’administration du groupe LVMH pour son « œil féminin », lequel regard à la légendaire vivacité devrait lui rapporter quelques dizaines de milliers d’euros annuels en jetons de présence ! Ni de Florence Woerth (oui, celle-là, la légitime du réalisateur-vendeur de la liquidation du droit à la retraite), qui entre au conseil de surveillance d’Hermès, ce qui devrait lui permettre à elle aussi de gratter quelques dizaines de milliers d’euros par an ! :twisted:

 

Comme l’écrit joliment un certain affreuxjojo dans les commentaires qui suivent l’article de Rue89 intitulé Retraites des parlementaires : Accoyer sous la pression du Web évoqué plus haut :

 

« Qui sème des privilèges récolte des révolutions. »

23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 10:03

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Photo Manon

 

In Le Monde

 

Le mouvement contre la réforme des retraites peut-il durer ? Alors que commencent des vacances de la Toussaint perturbées par les blocages de raffineries et de dépôts de carburants, les syndicats appellent à des mobilisations les 28 octobre et 6 novembre. Et des blocages pourraient continuer pendant les vacances.

 

Une "grève par procuration", comme en 1995 ? Organisé par des groupes de militants qui rassemblent des syndicalistes de divers secteurs, les blocages se poursuivent même si le taux de grévistes reste faible. Cette persistance depuis début septembre fait penser au mouvement de l'hiver 1995, analyse le sociologue Philippe Corcuff : "Un secteur minoritaire de la population est en grève, il y a une mobilisation massive dans les manifestations et un soutien très large dans la population." Et de rappeler ce que le politologue Stéphane Rozès avait qualifié en 1995 de "grève par procuration". Ceux qui sont mobilisés aujourd'hui le font "pour" les salariés qui ne peuvent pas faire grève pour des raisons financières ou parce que leur secteur n'est pas mobilisé.

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 12:38

In Arrêt sur Images

 

Une vidéo de l'agence Reuters prise dans une manifestation parisienne, qui circule sur le Net, pose de nombreuses question sur l'attitude des policiers en civil dans les manifestations. Si aucune preuve n'accuse ces policiers de "casser" eux-mêmes, leur complaisance devant les casseurs attise le débat.

 

A coups précis, il fracasse la vitrine. Samedi 16 octobre, aux environs de 19 heures sur le boulevard Diderot à Paris, un "casseur", visage masqué, s'en prend méthodiquement à la devanture d'une agence bancaire, poteau en métal à la main. Il est sorti d'un groupe de manifestants masqués pour la plupart, munis de fumigènes, partis de la place de la Nation à la fin de la manifestation officielle contre la réforme des retraites. Comme le raconte en détail Rue89, certains d'entre eux cassent des abribus et quelques vitrines, suivis de près par des policiers.

 

Devant la banque, un passant tente d'arrêter l'homme qui casse la vitrine, mais se fait frapper dans le dos par un autre homme masqué, qui saute en l'air et lui donne un coup de pied, avant d'éloigner journalistes et manifestants, une matraque à la main. Les images, spectaculaires, ont été mises en ligne sur Youtube par un compte anonyme ("parisactu"), créé pour l'occasion. Une première vidéo, sans le son, a été postée dès le 16 au soir. Une seconde, avec le son, et enrichie d'un ralenti pour revoir la scène plus calmement, a été postée le lendemain.

La voici, la scène démarre à 22 secondes picto

 

Après la scène de l'affrontement, assez confuse, la caméra filme la fin du "cortège sauvage", avec des interpellations par des policiers en civil, après que les manifestants ont tenté d'occuper l'opéra Bastille.

La vidéo est rapidement reprise et commentée sur internet. En moins d'une semaine, elle totalise près de 150 000 vues. Et très vite, des soupçons sont formulés, tant dans les forums de Youtube que sur des sites et des blogs : les casseurs filmés par la caméra ne seraient-ils pas des policiers en civil, en pleine action pour dégrader l'image du mouvement ou provoquer les manifestants les plus violents ? Il est vrai que ces images posent de nombreuses questions.

 

D'abord, comment la vidéo a-t-elle été mise en ligne ? Les images de vendredi soir proviennent bien d'une caméra de Reuters, confirme-t-on à l'agence à Paris. Mais impossible d'en savoir plus : pas de commentaires, ni sur la façon dont elles ont "fuité" sur le net, ni sur leur contenu. En revanche, @si a pu joindre la personne qui les a postées sur Youtube. Elle indique "n'avoir aucun lien avec Reuters" mais précise que les images circulaient dans tous les médias audiovisuels et toutes les agences de presse, via les canaux satellites habituels utilisés par l'agence pour diffuser ses vidéos. D'ailleurs, la séquence a été utilisée le 19 octobre en ouverture d'un sujet de BFM TV sur les casseurs. Et celui qui a posté la vidéo ne souhaitait en effet pas du tout démasquer des policiers en civil, mais "montrer qu'une minorité pouvait perturber le message d'une grande manifestation pacifique..."


 

"des flics en civil, ça ne fait aucun doute"

Les réactions hostiles n'ont pas tardé. Dans les commentaires de Youtube, d'abord, où des internautes pointent par exemple "les rangers, le bâton, les gestes militaires pour écarter les gens, les coups au vieux faussement donnés pour impressionner, l'escouade de flic en civil qui intervient immédiatement pour exfiltrer les deux types... Ca ne fait presque aucun doute qu'il s'agit de flics en civil." Et dès le dimanche matin, un très court article posté sur BellaCiao.org, site proche de l'extrême-gauche, s'interroge : "Une personne casse une vitrine de banque. Une autre personne essaye de l’arrêter mais se prend un coup de pied d’un troisième qui tient apparemment une matraque dans la main. Ensuite la personne qui cassait la vitrine est entouré de ce qui est présenté comme un "anarchiste" (mais qui pourrait tout à fait être bien autre chose...) et se fait exfiltrer pendant que les manifestants leurs lancent des objets dessus. Aurions-nous là une preuve flagrante de manipulation , d’infiltration afin de stigmatiser le mouvement social ?" L'article essaime sur le net, par exemple sur La banlieue s'exprime, News of tomorrow, ou encore ici, ou . Des blogueurs du Post s'interrogent également, après que la vidéo a été relayée par le Zapping du web du site, lundi 18.

 

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Le scepticisme est aussi largement alimenté par un témoignage, repris de site en site. Il est présenté comme celui de la fille de l'homme aux cheveux blancs qui a tenté d'empêcher le casseur de fracasser la vitrine de la banque. Le témoignage a été posté à l'origine dans les commentaires sous un article de Rue89 qui cite l'altercation devant la banque. Sous la signature "Sophie24Barbes", il met clairement en cause l'attitude des policiers qui encadraient les membres du cortège sauvage : "Comment ont-il pu passer ? Comment les CRS ne les ont ils pas croisé ? Impossible ! Les "casseurs" descendaient la rue le champ libre. Toute la place pour eux. Plus un flic à l'horizon. Ils étaient pourtant loin de se cacher. D'autre "casseurs" on tenter de calmer la situation."

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 07:44

20101016-DSC_6156.jpgIn Chronique Education 

 

Deux jeunesses
Plusieurs articles dans vos journaux reviennent aujourd’hui à la suite des violences en marge des cortèges sur l’existence de deux “jeunesses”. C’est le cas d’un article du Monde qui observe à Paris et à Lyon “les deux facettes d'une jeunesse mobilisée ”. Luc Bronner, le spécialiste des banlieues (dont il faut lire l’excellentlivre “La loi du ghetto ) note l’apparition inédite de violences dès le début d’un mobilisation. Il explique cette radicalité violente par le cumul de plusieurs facteurs : la ghettoïsation urbaine, ethnique et sociale, l’échec scolaire, les discriminations, rejet des institutions, etc… Il souligne dans cette passionnante interview audio qu’ “ une partie de la jeunesse française se sent totalement en rupture avec le reste de la société”.

Même si leur violence est déplorable, les réduire à des “casseurs” ou des “voyous” évite aux commentateurs et aux hommes politiques de voir que cela exprime aussi un problème majeur et non résolu. Celui d’une société inégalitaire, et qui n’a jamais su ou voulu résoudre le problème des banlieues et des discriminations.


Les jeunes sont des citoyens comme les autres
C’est le titre d’une tribune du sociologue Michel Fize, dans Le Monde. Ce spécialiste de la jeunesse rappelle donc que “La citoyenneté, qui n'est ni la nationalité ni la majorité (civile), n'a pas d'âge, elle appartient à tous, aux lycéens et aux étudiants comme aux salariés (dont certains sont d'ailleurs très jeunes[…]). Le droit de manifester, qui est l'un des droits fondamentaux de notre République, est donc aussi un droit de la jeunesse.”. A 16 ans, dit-il, on sait réfléchir, et “la jeunesse manifeste parce qu'elle a peur, peur du présent, peur de l'avenir, et, à regarder le chômage et la précarité qui la frappent ou l'attendent, elle a bien raison d'avoir peur.
La lecture des statistiques publiées par L’Humanité semblent confirmer ces craintes énoncées par le sociologue. Les comparaisons avec les autres tranches d’âge montrent que les jeunes idoivent composer avec précarité,chômage, difficultés d’insertion,surqualification et sous-rémunération…

 

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 07:40

 

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In Libération 

Sarkozy pris au piège de la rue

En refusant le dialogue social pour réformer les retraites, le Président a créé les conditions de la surenchère actuelle.

 

Séquence inquiétante pour la majorité. Le rêve élyséen d’une réforme des retraites adoptée au forceps, permettant d’asseoir l’image d’un président courageux, est en passe de virer au cauchemar. Hier, et pour la sixième fois depuis la rentrée, les Français sont descendus massivement dans la rue. Une mobilisation équivalente au record du 12 octobre (3,5 millions) selon la CGT, un peu en baisse (1,1 million contre 1,2) d’après le ministère de l’Intérieur. Certaines villes comme Toulouse ou Rennes ont même connu leur plus forte participation depuis le début du mouvement.

 

A Paris, l’imposant cortège a défilé sans incident majeur, renforcé par des milliers de jeunes. Dès le matin, les lycéens se sont mobilisés, bloquant un nombre record d’établissements (379 selon l’Education nationale). Les perturbations continuaient également dans les raffineries, les aéroports ou à la SNCF. Le pays a même dû importer de l’électricité ces deux derniers jours pour faire face aux baisses de production liées aux grèves à EDF. La France s’enfonce dans la crise et 79 % des Français, selon notre sondage, exigent désormais du gouvernement qu’il renégocie son projet (lire page 3).

 

Hors jeu. Bref, le scénario dur vendu par les conseillers de l’Elysée à un Président très demandeur semble déraper. Pouvait-il en être autrement ? Quelle pièce espérait jouer Sarkozy en consignant la moitié des acteurs dans les loges ? Le jeu social a ses nuances, mais s’accommode mal du monologue. Or, depuis le début, le président de la République a cru pouvoir se passer des syndicats. De tous les syndicats. Réussissant le tour de force d’unir contre lui, et depuis six mois, l’ensemble des confédérations. «Dès le départ, le gouvernement a mis en place une "concertation" qui n’en avait que le nom, peste Jacques Voisin, le président plutôt modéré de la CFTC. Un dialogue de sourds dont nous n’avions d’éventuels retours que par médias interposés.»

 

Même sentiment de «vrai gâchis» pour le réformiste Alain Olive, responsable de l’Unsa : «Je ne dis pas que la négo aurait été facile mais là, le pouvoir a délibérément choisi de mettre les syndicats hors jeu». Un choix rendant «impossible la recherche d’un compromis social» et laissant «les acteurs politiques seuls maîtres du jeu». Même quand il s’est agi d’adoucir le texte, «le ministre du Travail refermait aussitôt les portes que nous essayions d’entrouvrir», rapporte Laurent Berger, de la CFDT. Du coup, et à défaut de dialogue social, «le pouvoir a décidé d’attendre de voir à chaque manif s’il y aurait plus de monde, avant de lâcher quelque chose, décrypte un dirigeant syndical. Mais en procédant ainsi, il a créé lui-même un climat de surenchère». Même la main tendue par la CFDT il y a quinze jours, proposant de geler provisoirement le recul de l’âge du taux plein à 67 ans, a été sèchement repoussée par le gouvernement. Une concession qui n’aurait pourtant rien coûté, la mesure ne s’appliquant pas avant six ans. Et qui aurait surtout permis à l’Elysée d’enfoncer un coin dans l’intersyndicale.

 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:45

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
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