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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 20:53

In Rue89

 

Suite à la loi du 11 février 2005, dite « loi handicap », l'école est tenue de scolariser les enfants en situation de handicap dans les classes ordinaires.

 

Après évaluation des besoins par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), la loi prévoit le recours à un AVS (Auxiliaire de vie scolaire) pour accompagner la scolarité de ces enfants en milieu ordinaire.

L'AVS accompagne l'enfant dans ses apprentissages en collaboration avec l'enseignant.

 

Dans notre groupe scolaire, comprenant 29 classes et environ 850 élèves, quinze élèves ont reçu une notification d'AVS et sont en attente d'un AVS depuis le mois de septembre.

 

Nous avons relancé maintes fois l'Inspection académique et le Pôle emploi qui gère le recrutement des AVS depuis cette année. A ce jour, aucun enfant ne bénéficie de cet accompagnement…

 

Nous réclamons que la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 soit appliquée.

Valérie : « La classe entière est pénalisée par l'absence d'AVS »

« Eric aujourd'hui scolarisé en CP a reçu une notification d'AVS à mi-temps en grande section de maternelle. Il a été suivi par une AVS toute l'année dernière. Le contrat de cette dernière s'est arrêté en fin d'année.

 

A ce jour, le 24 novembre 2010, alors que la notification a été renouvelée, aucun AVS n'a été nommé. Depuis trois mois cet enfant qui présente des troubles de comportement, des problèmes de concentration et relationnels, ne reçoit aucune aide en classe.

 

Cet enfant a besoin d'être sollicité, apaisé, relancé dans la tâche. Il a besoin d'une ré- explicitation des consignes et d'une présence de tous les instants pour rester concentré. Il a besoin d'une aide particulière pour écrire.

 

En aide individualisée, il progresse et évolue mais lorsqu'il se sent déstabilisé, par les apprentissages ou par des situations particulières (sorties, autres intervenants) il peut être perturbateur. Il requiert une attention particulière et intense qui se fait au détriment souvent des aides qui pourraient être apportées aux autres élèves.

 

C'est non seulement lui qui est pénalisé, mais aussi la classe entière par l'absence d'AVS.

Récemment, il a mis le reste des élèves en situation critique, voire dangereuse lors de sorties scolaires. Lors d'une visite au musée et après plusieurs remarques du guide, Eric s'est braqué et mis en retrait, il a ensuite refusé de poursuivre la visite et j'ai du le poursuivre dans le musée en laissant les autres élèves. Cette situation s'est renouvelée en extérieur (Parc de la tête d'or).

Il est évident que pour les prochaines sorties (course d'orientation, cinéma, théâtre) sa présence ne sera effective que lors de la présence de l'AVS.

 

Je réclame donc le droit, pour cet enfant et pour tous les enfants de la classe, à l'application correcte de la loi d'intégration. » 

Isabelle : « Notre crédibilité est en jeu !

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 11:19

 

In Libération

 

La France aime se distinguer. Or dans la dernière enquête Pisa de l’OCDE, les résultats de ses élèves sont désespérément moyens. Mais elle a quand même réussi à se faire remarquer : parmi les 65 pays ayant participé à l’étude, elle est en effet la seule à avoir refusé de répondre à une série de questions, celles sur les établissements scolaires. Ce qui explique que dans de nombreux tableaux du volume 4 (300 pages), la ligne en face de la France soit remplie de «w» (pour «withdraw», se retirer) alors que toutes les autres ont des chiffres.

 

Interrogé sur ce blocage, le responsable de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance auprès du ministère de l’Education (Depp) a eu une réponse très pointue. En clair, il voulait dire que la situation des jeunes de 15 ans - la population cible de l’étude - est trop complexe en France pour que ce type de questions mène à quelque chose de scientifiquement valable. Rappel : à cet âge, les ados peuvent être indifféremment au collège, au lycée - général ou professionnel - ou encore dans un de formation des apprentis. Pour être complet, cela arrive aussi dans d’autres pays.

 

Ces questions permettent, entre autres, de faire des comparaisons entre les établissements d’un pays. Qu’aurait-on bien pu découvrir si la France avait autorisé les principaux et les proviseurs à y répondre ? On aurait probablement mesuré ce que l’on sait déjà. Dans certains établissements, l’absentéisme est important, ainsi que les incivilités à l’encontre des profs ou le harcèlement entre élèves. Les profs n’ont pas très bon moral et n’attendent pas grand-chose des élèves. Et lorsqu’ils sont malades, ils tardent à être remplacés. A l’opposé, dans d’autres établissements - les tableaux de l’OCDE indiquent les écarts entre le «quartile» (les 5%) le plus haut et le plus bas -, l’assiduité est la règle, les élèves sont paisibles et les profs exigeants.

 

Dans les premiers - «collèges ghettos» ou «collèges poubelles», lycées pros -, les élèves sont généralement de milieux défavorisés et les résultats très moyens. Dans les seconds - les «bons» collèges ou lycées de centre-ville -, les élèves sont plutôt aisés et les résultats suivent. On aurait pu alors en conclure : l’école en France n’est pas si juste que cela.

 

Enfin, si l’on avait poursuivi l’analyse, on aurait pu faire le lien avec l’assouplissement de la carte scolaire voulu par Nicolas Sarkozy - en campagne, il avait même promis sa suppression. En étudiant les résultats en berne de la Suède, l’OCDE fait cette analyse : à partir du moment où Stockholm a décidé de laisser les parents choisir l’école de leur enfant, l’écart entre les établissements, jusqu’ici assez proches, a commencé à sérieusement se creuser.

9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 22:01

 

In Mammouth déchaîné

Alors que dans la presse s’étalent les considérations accablantes (et partiales) sur le système scolaire à la suite de la publication des résultats de PISA, rappelons :

1/ tout d’abord, les propos de X. Darcos, alors ministre de l’EN :
"
La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes." X. Darcos (Canard Enchaîné, 22 octobre 2008)  et toujours d’actualité sous Chatel II.

2/ les grands axes de la politique gouvernementale :
- fin de la carte scolaire (quand il faut de la mixité)
- fin de la formation professionnelle (quand celle-ci doit aider à faire travailler autrement)
- fin progressive des RASED (quand les dispositifs d'aides sont encouragés)
- suppression de la semaine de cinq jours (quand les journées sont surchargées)
- fin de l'école à 2 ans (quand l'école pré-élémentaire est saluée)
- gel des salaires (déjà parmi les plus bas) (quand cela motive et mobilise les acteurs)
- manque de lisibilité (ordres et contre-ordres) (quand les systèmes efficaces font dans la clarté)
Sinon, tout va bien...

3/ Des solutions édifiantes :
(Extraits de l’entretien de Chatel à RMC. )


En France, explique Luc Chatel, 40% des élèves qui arrivent en terminale ont au moins redoublé une fois. Pour quels résultats ? Est-ce que ça améliore pour autant les performances de ces élèves ou celles du système éducatif ? Je ne le crois pas.
[Le non redoublement assure-t-il lui des résultats et améliore-t-il les performances ?]

(...) il y a un certain nombre de redoublements qui sont vécus comme des échecs, qui n’apportent rien à ces élèves. Et donc il faut développer des alternatives au redoublement. C’est ce que nous commençons à mettre en œuvre avec les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires où l’on donne une alternative. On leur dit : '' Ecoutez, normalement on devrait vous faire redoubler au conseil de classe de fin de trimestre. Mais si vous faites le stage de 15 jours pendant l’été, on vous fera une nouvelle évaluation en septembre et vous pourrez peut-être passer dans la classe supérieure ''. Je pense qu’il faut encourager ce type de pratique qui va dans le sens de la personnalisation ».

[A qui peut-on faire croire que 15 jours de travail supplémentaire pendant l’été vont permettre à un élève en difficulté d’obtenir le niveau nécessaire pour suivre l’année suivante ? ]

7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 18:14

In Libération

 

Ils sont postiers, profs ou électriciens et ils refusent d’appliquer certaines mesures au nom de la défense de l’intérêt général.

 

«Quand quelque chose est légal mais ne nous paraît pas légitime, il faut savoir désobéir. Comme sous Vichy, dont nous n’avons pas reconnu la légalité, même si vos objectifs sont, bien sûr, autres.» Stéphane Hessel, ancien résistant et ambassadeur de France, était venu conclure samedi, à Paris, le premier Forum des résistances dans les services publics. Il a reçu un accueil passionné de la salle, une centaine de «désobéisseurs» de tous horizons - profs, infirmiers, agents forestiers…

 

A l’origine de ce forum, le Réseau des enseignants du primaire en résistance, les premiers désobéisseurs à s’être organisés. Il rassemble 3 000 professeurs des écoles ayant signé une charte proclamant qu’ils n’appliqueraient pas certaines réformes jugées nuisibles - plusieurs chefs de file ont d’ailleurs été sanctionnés par des retraits de salaires ou des rétrogradations. Avec ce forum, l’objectif était de nouer des liens, voire de créer un réseau entre tous ces résistants qui ont en commun de vouloir sauver un service public attaqué.

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 17:33

In L'Ecume des heures

 

Les sbires du sarkozysme ne sont pas nocifs pour tout le monde. On savait déjà qu’ils constituaient la haute domesticité des plus fortunés, on savait également à quel point ils se goinfrent eux-mêmes, mais ils savent aussi à l’occasion soigner leurs chiens de garde.

 

Un décret n° 2010-1405 du 12 novembre 2010 a créé une « indemnité de responsabilité » pour les recteurs d’académie. Cette indemnité comprend deux parties, une « part fonctionnelle » versée à tout recteur, dont le montant actuel a été fixé à 15 200 € par un arrêté du 12 novembre 2010, et une « part tenant compte de la manière de servir et des objectifs atteints », fixée à « 45 % du montant annuel de la part fonctionnelle » par le même arrêté, soit 6 840 €. Les champions des suppressions de postes vont se goinfrer encore plus que les autres.

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 20:34

 In Café Pédagogique

tribune de P. Frackowiak

Certains diraient : « C’est une histoire de fous ! ». D’autres s’exclameraient : « C’est typiquement un exemple des dérives des systèmes totalitaires ! ». D’autres se mettraient à pleurer sur l’état de la France : « Comment est-ce possible ici en 2010 ? ». D’autres auraient du mal à contenir leur colère, leur indignation : « On ne peut pas laisser faire ça » et seraient prêts à appeler à la violence. Mais personne, vraiment personne, n’est capable d’admettre, de comprendre, d’accepter une telle affaire, dans nos sociétés développées en général, et encore moins dans un domaine, l’éducation, dont on a le droit de penser qu’il est le lieu de l’intelligence, de la liberté, du dialogue.



Résumons cette situation ubuesque :


Un enseignant compétent, reconnu, expérimenté, apprécié des élèves, des parents et de tous les interlocuteurs de l’école est durement sanctionné par une sorte de tribunal où l’on écoute l’accusation et la défense, mais où seul le principal accusateur a le pouvoir de prendre la décision en dernier ressort. Il ne s’agit pas d’un juge, mais du chef des accusateurs. On pourrait penser que des voix ont la possibilité de s’élever pour appeler le chef à la raison, mais c’est interdit. Tous les membres du groupe des accusateurs sont astreints à l’obligation d’obéissance.


Le chef d’accusation est, quant à lui, sans précédent en France depuis la seconde guerre mondiale.


L’accusé a-t-il commis un crime, un délit, une escroquerie ? A-t-il agressé des élèves, des parents ? A-t-il abandonné son poste mettant les élèves en danger ? A-t-il refusé de travailler ?... Rien de tout cela. Il a seulement désobéi. Au lieu de prendre en charge 4 ou 5 élèves étiquetés durant un temps imposé, il les a pris tous, il a eu l’audace de garder toute sa classe. A-t-il lésé les 4 ou 5 malheureux qui auraient pu être élus pour des exercices supplémentaires ? Pas du tout, il a même été plus particulièrement attentif à ce qu’ils faisaient dans le grand groupe, sans les humilier, sans les condamner à la distinction négative. Peut-être bien que ces 4 ou 5 élus ne l’auraient pas été dans un autre lieu et un autre contexte. Mais le problème n’est pas là. Dans toutes les classes, il faut en trouver 4 ou 5 pour remplir les tableaux et prouver que le dispositif est bon puisque le pouvoir l’a décidé. L’accusé a donc désobéi. Il a désobéi en conscience, non pas bêtement et a priori comme pourraient le faire des opposants systématiques, mais après une mûre réflexion et même après une lecture attentive des analyses de spécialistes. Ce faisant, il est vrai, il a refusé de devenir un agent de la propagande du pouvoir en place. A sa décharge, il faut reconnaître qu’il ignorait cette obligation nouvelle dans l’histoire de l’école : obéir et clamer que c’est bien.


Des instances nationales d’appel, qui existent encore, sont consultées, elles étudient sagement le dossier, et se prononcent pour une réduction à quasi minima de la sanction. Elles l’indiquent au chef des accusateurs et lui recommandent formellement de revenir sur la sanction et de se limiter à un blâme, c’est-à-dire presque rien. Rien aurait été de nature à ternir gravement l’image de ce chef, déjà bien écornée, ce qui n’est pas dans les usages de la pyramide. On protège les chefs jusqu’à un certain niveau quand ils sont obéissants, à plus forte raison quand ils sont zélés. Mais à l’évidence, l’acte d’accusation n’était pas fondé et la lourde sanction prononcée était injuste et difficile à faire admettre à une hypothétique cour européenne ad hoc voire tout simplement au regard du bon sens.


Le chef des accusateurs a donc reçu la recommandation. Malgré sa culture de l’obéissance, il refuse d’en tenir compte, il persiste. Malgré l’évolution du contexte qui indique que la mesure obligatoire que le condamné n’a pas appliquée bêtement, est contestable, qu’elle n’apporte pas tous les bienfaits espérés, qu’elle présente de nombreux défauts, qu’il faudra sans aucun doute la revisiter au plus tôt, il maintient sa condamnation initiale sans autre forme de procès. L’argument essentiel sommairement cité est que l’accusé ne semble pas disposé à changer sa manière de servir, excellemment, les élèves et l’école, et qu’il n’a pas fait acte d’allégeance, qu’il ne semble pas disposé non plus à devenir un propagandiste de mesures dont il s’avère de plus en plus, qu’imposées du haut de la pyramide, sans concertation, elles se révèlent inopérantes et contestables.


La pyramide va mal. Les excès d’autoritarisme finissent toujours par poser problème car au bout du compte, l’échelon juste au-dessus du chef des accusateurs préfèrerait sans doute contourner les vagues voire les supprimer. Il faudra faire entendre raison, trouver un fusible, mettre en cause le niveau juste inférieur qui a mal conseillé son supérieur, apaiser le climat détestable créé de toutes pièces, admettre que la liberté pédagogique est un droit, que son cadre n’est pas destiné à l’interdire ou à la dévoyer, que l’école a besoin de la mobilisation de l’intelligence collective de ses acteurs qui ne sont pas des valets, qui ont le droit de penser et qui font leur travail en conscience.


L’honneur d’Alain Refalo injustement sanctionné doit être rétabli, c’est aussi l’honneur de l’école de la République, généreuse, démocratique, humaine et humaniste, émancipatrice, ouverte à la liberté, à la pensée divergente féconde, à la richesse de l’intelligence collective.


Au-delà de cette situation ubuesque, il est évident que se pose la question du fonctionnement du système pyramidal, de la gouvernance, de la démocratie. Fonctionnement « en tuyaux d’orgues et parapluies » qu’il aurait fallu casser selon l’ancien recteur de Lille, Jean-Claude Fortier, pour permettre l’exercice de la responsabilité, libérer l’initiative, favoriser la pensée, valoriser les idées partant de la base vers le sommet. Dans un ouvrage remarquable « Propos impertinents à une vielle dame : l’Education Nationale », publié chez Retz en 1989, un autre ancien recteur de Lille, éminent juriste, Claude Durand-Prinborgne, posait la question : « Le commandement : contraindre ou convaincre ? », il interpelait la vieille dame : « Pour voir tous vos desseins servis fidèlement, pouvez-vous recourir au seul commandement ? » et il illustrait ses réflexions par cette citation de Michel Rocard : « Les pouvoirs publics ne peuvent donner spontanément que ce qu’ils ont naturellement : l’autorité et la coercition. Or, on ne peut rien bâtir de suffisant avec ces seules armes… ».


Dans un grand projet éducatif moderne pour le futur, l’une des priorités dans le cadre d’un nouveau contrat entre les enseignants et la Nation, sera de remettre en cause les comportements féodaux dérisoires, pour faire la place au respect et à la confiance.


Pierre Frackowiak

2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 07:23

In Blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école

 

Refusant de suivre la recommandation du Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat, l’inspecteur d’académie de la Haute-Garonne maintient la sanction disciplinaire à l’encontre d’Alain Refalo

 

C03-01.jpgAprès avoir jugé la sanction disciplinaire « disproportionnée », la commission de recours du Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat (CSFPE), réunie à Paris le 14 octobre, a recommandé à l’inspecteur d’académie de la Haute-Garonne de substituer à la sanction d’abaissement d’échelon infligée à Alain Refalo, par décision du 21 juillet 2009, celle du blâme. L’Inspecteur d’académie vient de notifier par courrier à l’intéressé son refus de suivre cette recommandation.


Le Réseau des enseignants du primaire en résistance et le Comité de soutien s’insurgent contre cette nouvelle injustice à l’encontre d’Alain Refalo. Il s’agit de la part du ministre de l’Education Nationale, qui a pris cette décision, d’une véritable provocation vis-à-vis de tous les enseignants et les citoyens qui luttent pour défendre l’école publique attaquée par une succession de « réformes » scélérates.

 

La sanction disciplinaire infligée à Alain Refalo en juillet 2009 était une sanction politique voulue par l’ancien ministre Xavier Darcos. Les charges retenues contre l’enseignant, sans précédent dans l’histoire de l’Education Nationale, - « refus d’obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l’Education Nationale » -, n’avaient pas d’autre objet que d’alourdir le dossier à charge. L’injustice des motifs avait ouvert la voie à une sanction disproportionnée. C’est cette injustice et cette disproportion qui ont été sanctionnées par la commission de recours du CSFPE, instance dont l’autorité morale et juridique ne peut être remise en cause.


La recommandation du CSFPE précise en effet qu’ « il n’est pas contesté que M. Refalo soit un enseignant compétent et apprécié, qu’il n’est relevé, dans son dossier, aucun reproche sur la qualité de son enseignement et qu’en l’espèce une sanction du deuxième groupe (abaissement d’échelon) paraît disproportionnée ».

Le CSFPE ajoute que « le différend qui oppose M. Refalo à sa hiérarchie (concernant l’utilisation des deux heures d’aide personnalisée pour la réalisation d’un projet théâtre) ne relève pas de l’absence de service fait, mais sur une interprétation de l’application du nouveau dispositif sur l’aide personnalisée aux élèves en difficulté, expression de la liberté pédagogique dont il dispose ». Cela signifie explicitement que les retraits de salaire pour « service non fait » décidés par les inspecteurs d’académie à l’encontre des enseignants-désobéisseurs pour les mêmes faits sont dépourvus de toute légitimité.

 


En ne suivant pas la recommandation de la commission de recours du CSFPE, dont la fonction est de sauvegarder un traitement juste des fonctionnaires de l’Etat, l’inspecteur d’académie de la Haute-Garonne, qui a refusé jusqu’à présent tout dialogue avec les enseignants-désobéisseurs, se situe encore dans une logique d’affrontement. Il avait l’occasion de faire un geste d’apaisement susceptible de desserrer les nœuds du conflit, sa décision ne fait que les resserrer.

 

Celle-ci témoigne assurément d’un manque de respect vis-à-vis des membres de la commission de recours du CSFPE. Après l’audition d’Alain Refalo, ceux-ci ont, en toute indépendance et à l’unanimité, refusé de suivre l’avis du rapporteur qui préconisait le maintien de la sanction. Or, l’inspecteur d’académie justifie sa décision en s’appuyant sur la position initiale du rapporteur, faisant fi de la délibération du CSFPE.

La commission disciplinaire de juillet 2009 s’était déjà déroulée en dehors de toutes les règles élémentaires de droit ; aujourd’hui, c’est le maintien de la sanction qui se fait dans le mépris des recommandations d’une instance de droit de la fonction publique de l’Etat.

 

Malgré la sanction disciplinaire qui lui a été infligée et qui s’ajoutait aux 28 jours de retrait de salaire et à un refus de promotion, Alain Refalo n’a jamais fléchi. Tout comme les centaines d’enseignants du primaire victimes de multiples pressions et de sanctions financières, il a toujours refusé de brader sa conscience et a maintenu, dans l’intérêt des élèves, l’exigence d’une résistance éthique et responsable à des pseudo-réformes qui détruisent insidieusement l’école publique.


Aujourd’hui, cette résistance demeure plus que jamais légitime. La dégradation continue du service public d’éducation et de l’école publique est un terrible défi qui mérite une réponse appropriée. Cette réponse, c’est le refus par les enseignants d’être complices de cette dégradation ; c’est la neutralisation de l’application des « réformes » qui pénalisent et mettent en danger les élèves les plus fragiles ; c’est la volonté de construire une autre école, une école du progrès pour tous.

 

Nous appelons les syndicats, les mouvements pédagogiques, les associations de parents d’élèves, les partis politiques et les citoyens à exprimer publiquement leur soutien à Alain Refalo et aux enseignants du primaire en lutte.


Nous appelons les enseignants du primaire et du secondaire à signer massivement la Lettre ouverte de résistance adressée aux autorités de l’Etat dans le cadre de la campagne « Le service public d’éducation est un droit, pas un privilège ! » et à participer à toutes les mobilisations à venir pour garantir un service public d’éducation de qualité.

 

 

29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 18:37

In C'est classe !

 

 

Hier on encourageait les internats de réussite éducative. Aujourd’hui on n’en a plus que pour l’excellence. L’internat de réussite éducative de Mériel (Val d’Oise) vient ainsi d’apprendre que l’Etat réduisait de 70% ses subventions en 2011. Et qu’il risquait donc de disparaître.

 

Les internats de réussite éducative ont été créés par la loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005 (p.35 du programme). Financés par l’Acsé (Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances), ils prennent en charge les élèves en grande difficulté scolaire et souvent sociale qui risquent de décrocher. Généralement il s’agit de collégiens, mais chaque établissement a son propre projet.

 

L’internat de Mériel, installé dans un centre de loisirs de la ville de Saint Denis, a été ouvert au printemps 2008. Depuis, il a accueilli près de 60 élèves dionysiens de cours élémentaire, moyens et de sixième, pour une durée de six semaines, renouvelable deux fois. Neuf enfants ont fait leur rentrée en septembre, et deux ou trois autres sont attendus prochainement. Retirés de leurs cadres et de leurs familles qu’ils retrouvent le week-end, ils sont très encadrés - deux profs payés par l’Education nationale, quatre assistants d’éducation (l’équivalent de trois pleins temps), un directeur, etc. Le but est de leur redonner des repères qu’ils ont souvent perdus, de leur faire prendre confiance en eux et de les remotiver pour l’école.

 

Mais la mode est aujourd’hui aux internats d’excellence, une idée chère à Nicolas Sarkozy sur le thème : "il faut donner plus à ceux qui ont moins, et parmi eux, à ceux qui le méritent". Bénéficiant de moyens supplémentaires, ces internats sont destinés aux jeunes "méritants" de milieux modestes, n’ayant pas de bonnes conditions de travail chez eux, bons élèves ou appliqués, surtout motivés pour réussir.

 

Or le président a promis qu’il y aurait 20 000 places pour eux. Du coup, les internats existants ont été encouragés à devenir des internats d’excellence.

 

Mais il y a un problème : ces établissements, dont le premier s’est ouvert à Sourdun à la rentrée 2009, n’ont pas les mêmes objectifs que les internats de réussite éducative. Les premiers visent à faire grimper au plus haut de l’échelle les jeunes méritants des quartiers. Les autres à prévenir le décrochage et faire réussir le plus grand nombre dans ces quartiers.

 

La suite...

28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 20:50

 

In Mammouth déchaîné et de sources syndicales

 
Depuis la loi du 9 novembre 2010, les enseignants qui, à partir du 1er juillet 2011 prendront leur retraite en cours de mois ne percevront leur salaire que jusqu'à cette date et ne toucheront leur pension qu'à partir du 1er du mois suivant: il n'y a pas de petites économies...

 
Le texte officiel

Et petite gâterie supplémentaire pour les instituteurs et professeurs des écoles: pour eux, ce sera un mois de traitement en moins ou un départ en retraite retardé d’un an !

 
En effet l’article 35 de la loi du 4 avril 1990, stipule que les instituteurs et les professeurs des écoles qui remplissent les conditions d’âge pour obtenir la jouissance immédiate de leur pension sont maintenus en activité jusqu’à la fin de l’année scolaire.

 

A l’avenir, ces fonctionnaires en charge de l’enseignement, pour qui il est interdit de partir en retraite en cours d’année scolaire, devront se souvenir que l’article 46 fixe désormais au 31 août la fin de l’année scolaire. Ils auront donc le choix, entre être pensionnés et non plus actifs dès le 1er septembre ou prolonger leur activité une année de plus !

 

D'autres nouvelles réjouissantes...

 

28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 20:15

In Six Fours.net

 

C'est une histoire qui risque de se répéter. Samuel atteint du syndrome d'Asperger était accompagné au collège Font de Fillol par une auxilaire de vie scolaire. Or son contrat n'a pas été reconduit, risquant d'entraîner la déscolarisation du petit à partir de mardi.

 

La famille Bonifay avec l'auxiliaire de vie scolaire devant le collège Font de Fillol.

La famille Bonifay avec l'auxiliaire de vie scolaire devant le collège Font de Fillol.

 

A 59 ans, Josiane Boissières vient d'apprendre à quatre jours de l'échéance de son contrat (30 novembre) qu'il ne sera pas renouvelé, alors que promesse avait été faite par le Pôle emploi de Claret, qui n'a certainement plus l'enveloppe allouée à ce type de contrat. Elle consacrait 18 heures par semaine au jeune Samuel, scolarisé en 6è au collège Font de Fillol et atteint du syndrome d'Asperger (autisme). Elle avait "un contrat unique d'insertion-contrat d'accompagnement dans l'emploi", (CUI-CAE) et elle peut se faire du souci aujourd'hui pour son avenir.
 
Elle l'accompagnait en cours depuis la rentrée, et un rapport de confiance commençait à s'instaurer: son père, Jean-Marc Bonifay, également président d'autisme PACA explique: "Mon enfant a besoin de repère, de sécurité comme tous les enfants autistes; elle lui interprétait les consignes, c'était sa référente. Or sans AVS (Auxiliaire d'éducation et auxiliaire de vie scolaire), mon enfant ne pourra plus suivre les cours, il va être obligé de travailler par correspondance". Une fois le rapport de confiance établi, l'enfant apprend ainsi cette nouvelle. Chose incompréhensible car tous les papiers avaient été fait pour reconduire le contrat de l'AVS  et du jour au lendemain, plus rien.
Pourquoi ?  La réponse semble couler de source, plus de budget... Le principal du collège Jean-Paul Bian  a proposé que les autres AVS s'occupent par roulement de Samuel mais dans son cas cela s'avérerait désastreux, cela sous tendrait une perte de repères. Parmi les manifestations du syndrome d'Asperger on peut citer une difficulté à "décoder les messages qui lui arrivent, une dispersion dans l'espace et le temps, des difficultés pour les interactions sociales....". Une situation difficile qu'aucun enseignant ne pourrait gérer sans AVS, personnel qui ne bénéficie même pas d'une formation spécialisée pour ce type de handicap.
 
Vers une généralisation de la suppression des postes d'AVS

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