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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 10:13

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In Nouvel Obs 

Politique d'austérité, décentralisation : depuis dix ans, cette administration se remodèle. Non sans conséquences.dénoncer, ce qui n’empêchera pas les 12 millions d’élèves de retrouver le chemin de l’école le 5 septembre, voire cette semaine pour un certain nombre d’entre eux.

Un rituel immuable, qui masque une vraie révolution. Car depuis dix ans, le mammouth a été mis au régime minceur. On lui a imposé des gains de productivité de 1,5% à 2% par an, comme dans l’industrie. Non seulement des milliers de postes ont été supprimés, mais l’architecture même du ministère a changé. L’Education nationale n’est plus cette administration hyper centralisée où se prenaient toutes les décisions. "Le centre s’est effacé", résume Philippe Tournier, le secrétaire national du syndicat national des chefs d’établissements de l’Education nationale (SNPDEN) lors de sa conférence de presse de rentrée, le 29 août.

 

Des recteurs font la pluie et le beau temps

Le pouvoir réel est passé aux mains des 30 recteurs, qui font la pluie et le beau temps dans leur académie. Ils ont notamment la charge délicate d’appliquer la politique d’austérité imposée par Bercy. Telle est, résumée en quelques mots, le résultat de l’enquête menée en mars 2011 par le SNPDEN auprès de 1500 collèges et lycées (sur un total de 8.000).  Au ministre de l’éducation : les programmes, les priorités et le budget global. Aux recteurs, tout le reste : les postes à supprimer dans les établissements, les heures supplémentaires à répartir…

 

Inégalités

  

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 09:35

In Libération

 

 

Le SNPDEN, syndicat des chefs d'établissement, présentait ce lundi son enquête sur les effets des suppressions de postes répétées.

 

Comment faire autant avec moins ? C'est le dilemme des chefs d'établissements scolaires, à quelques jours de la rentrée des classes, marquée depuis maintenant dix ans par des baisses d'effectifs. Cette année, ils devront composer avec 16.000 suppressions de postes. Comment, dans ces conditions, boucler les emplois du temps et tenter d'assurer la continuité du service public ? Où couper ? Des suppressions pures et simples de classes à la suspension des cours de soutien faute de mieux... Quelles sont les répercussions pour les élèves ?

«Paradoxalement, les effets ne se voient pas forcément le jour de la rentrée. Mais plus tard, au fil des mois, quand se pose la question du remplacement d'un professeur par exemple», déplore Philippe Tournier, le secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN). A défaut d'études et de données chiffrées fournies par le ministère, ce syndicat majoritaire des chefs d'établissement a mené une enquête auprès d'un panel de 1500 établissements.

 

Premier constat: ce sont les cours à effectifs réduits qui trinquent en priorité. «Un tiers des établissements suppriment les opérations d'aide aux élèves», comme l'accompagnement personnalisé, mesure phare de la réforme du lycée de Xavier Darcos. «La politique du ministère n'est pas assumée. Ils suppriment des postes mais ne changent pas leur discours "on fait la même chose qu'avant et même on en fait toujours plus". Il n'y a que rue de Grenelle que l'on peut penser faire pareil avec moins», peste Philippe Tournier. «On lance des projets éducatifs qualitatifs et l'année d'après, on est obligé de les stopper faute de budget. C'est décourageant. L'effet est nul sur le plan pédagogique et dévastateur sur le moral des enseignants», ajoute Catherine Petitot, secrétaire générale adjointe du syndicat.

Les heures sup et le casse-tête des emplois du temps

Autre conséquence de la suppression de postes, le nombre d'heures supplémentaires flambe. Jusqu'à 6% de hausse en un an dans les lycées. En pratique, les heures supplémentaires cumulées représentent en moyenne l'équivalent de neuf postes temps plein au lycée, quatre au collège. «Si demain les professeurs d'un établissement refusent, comme cela leur est permis, de faire des heures sup, il y aura 28 heures non assurables, soit l'équivalent d'une classe sans professeur.»

En pleine prise de tête sur les emplois du temps, un principal de collège, à Marseille, témoigne: «dans l'enveloppe budgétaire qui nous est attribuée, on se retrouve avec de plus en plus d'heures supplémentaires à ventiler. Par exemple, là où j'avais deux postes temps plein de professeur de langue vivante, je suis forcé de demander à l'un des profs de faire des heures supplémentaires et à l'autre d'aller faire six heures de service dans un autre établissement».

Résultat, prévisible: les profs râlent, ils ne sont statutairement pas obligés d'accepter, mais en pratique, un peu forcés de jouer le jeu. «Ils finissent par accepter par conscience professionnelle mais cela ne contribue pas à travailler dans un climat serein», se désole ce principal.

«Chatel, la rentrée, il la regarde de loin»
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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 18:50

In Sauvons l'Université

 

Pour lire l’article sur le site de Médiapart

 

Le 5 septembre prochain, date de la rentrée scolaire, 1.500 classes de primaire manqueront à l’appel. Cette année, les suppressions de postes dans l’Education nationale ont particulièrement frappé les écoles maternelles et élémentaires qui, pour certaines, s’apprêtent à vivre une rentrée sous très haute tension.

 

L’annonce par Nicolas Sarkozy du gel des suppressions de classes l’an prochain ne change rien à la situation actuelle. Pour les chefs d’établissements les plus touchés, le casse-tête a débuté depuis des mois : constituer des classes en jonglant avec les sureffectifs, revoir parfois tout le fonctionnement de l’école avec la disparition de nombreux adultes encadrants (maître E et G – spécialisés dans l’aide aux enfants en difficulté – et EVS – emplois vie scolaires). Pour beaucoup, cette rentrée rime donc avec bricolage et système D.

 

Signe que la situation du primaire a atteint un point de saturation extrême, certaines communes confrontées à la fermeture de leurs classes se sont lancées dans une démarche totalement inédite et un peu désespérée : recruter elles-mêmes, sur leurs propres deniers, un instituteur. Dans les communes rurales, l’augmentation des seuils d’ouverture de classe (en dessous d’un certain nombre d’élèves par classe, chiffre décidé par l’inspection d’académie, le poste d’enseignant est supprimé) s’est transformée en efficace couperet pour supprimer des postes. Sur les 1.500 classes supprimées, beaucoup se situent dans des écoles rurales contraintes au regroupement, ce qui a provoqué l’ire des associations d’élus ruraux.

 

A Puy Saint-Vincent, la municipalité après avoir vainement plaidé sa cause auprès de l’inspection pour sauver sa classe, jugée vitale pour ce petit village des Hautes-Alpes à 1.400 mètres d’altitude, a donc pris une décision radicale : subventionner le poste de son institutrice.

 

Coût pour la municipalité : 30.000 euros versés sous forme de subvention à une association créée pour l’occasion. Un montage institutionnel plutôt rocambolesque finalisé pendant l’été. Le 5 septembre, quand 17 élèves iront dans une classe publique classique, une dizaine d’enfants rejoindront eux « une classe privée enfantine hors contrat », du privé gratuit, financé en totalité par les impôts locaux et qui respectera à la lettre les directives de l’Education nationale... Une première et une situation largement ubuesque puisque la classe aura lieu dans les murs de l’école publique mais que, pour respecter les directives relatives à l’indépendance de la structure, les élèves passeront par une autre entrée ! « Nous avons recruté une institutrice qui a dix ans d’expérience, qui a demandé sa mise en disponibilité au ministère. Aujourd’hui, nous n’attendons plus que l’autorisation d’ouverture de l’inspection mais il ne devrait pas y avoir de problème puisqu’elle ne peut s’y opposer que pour des raisons de salubrité publique ou des raisons morales », assure Michèle Faure, directrice générale des services de la mairie.

 

Défendre l’école publique en créant un école privée...

 

Sur le fond, malgré la satisfaction de voir sa classe sauvegardée, la municipalité de 320 habitants se serait bien passée de ce rôle inédit. « Et puis nous savons que nous avons ouvert la boîte de Pandore en créant une distorsion au niveau du service public. Mais franchement on n’avait pas d’autre choix. Si l’on perdait cette classe, l’année suivante, ils auraient supprimé la dernière classe et cela en aurait été fini de l’école à Puy Saint-Vincent. En hiver, le trajet de regroupement scolaire prend 50 minutes et est parfois impossible », estime Michèle Faure. Le modèle, par ailleurs, semble difficile à reproduire dans les petites communes qui ne bénéficient pas comme Puy Saint-Vincent, station de ski, de la manne touristique.

 

A Détrier, village de Savoie, où une même démarche avait été initiée alors que la classe unique était menacée de fermeture, le processus a finalement échoué. Malgré des mois de mobilisation qui avaient abouti au vote d’une subvention pour financer un poste d’enseignant en maternelle, cette commune de 360 habitants va perdre son école et sa classe unique à la rentrée. La situation était sans doute plus complexe : « Nous avons appris en février que si nous ne parvenions pas au seuil de 15 élèves dans notre classe unique de primaire, l’école serait fermée », raconte le maire Edouard Pache. Les parents d’élèves se mobilisent pour battre le rappel et parvenir au seuil fixé par le ministère.

 

Puis, fin mai, ils parviennent à convaincre la mairie de créer une classe maternelle en finançant le poste de l’enseignant pour pérenniser l’école. Un véritable pied de nez aux injonctions budgétaires mais la seule façon, pour ces parents d’élèves, de sauver l’école à long terme. « Certains ont alors pensé qu’il fallait en plus créer une cantine pour rendre l’école plus attractive encore. Cela représentait encore 10.000 euros pour la commune, et ce pour une poignée d’élèves », explique le maire. Des voix ont commencé à s’élever dans la commune d’autant que beaucoup de parents, opposés au modèle de la classe unique, préfèrent scolariser leurs enfants dans les communes voisines. « On me disait : “l’Education nationale c’est le rôle de l’Etat, c’est pas à la commune de s’y substituer... On veut une école mais pas à n’importe quel prix !” Je me suis vu reprocher de manifester pour l’école publique tout en créant une école privée... », soupire Edouard Pache, bien conscient des contradictions.

 

Fin juin, face aux difficultés qui s’accumulaient, l’association des parents d’élèves de Détrier a jeté l’éponge. La classe unique de primaire va donc fermer et la maternelle communale n’est plus à l’ordre du jour.

« Il faut peut-être vivre avec son temps, conclut ce maire de village après de multiples échanges avec l’inspecteur de l’Education nationale. Le problème, c’est que, chez nous, tous les services publics s’en vont. » L’école était le dernier rempart.

29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 18:46

 

Les français sont majoritairement satisfaits de leur école primaire mais jugent sévèrement l’action du gouvernement en matière d’éducation. Suppressions de postes, effectifs et lutte contre l’échec scolaire sont au cœur des préoccupations relevées à cette rentrée par l’institut CSA .

Décryptage

Si les français estiment toujours majoritairement que l’école maternelle et élémentaire fonctionne bien, les personnes interrogées par l’institut CSA* considèrent pour un grand nombre d’entre elles que les mesures prises ces dernières années par le gouvernement vont dans le mauvais sens. D’une façon générale, le jugement reste stable concernant le fonctionnement de l’École. Ainsi, 73% des interviewés estiment que l’école maternelle fonctionne bien, 63% sont du même avis à propos de l’élémentaire (Une appréciation qui monte à 75% chez les parents d’élèves et à 69% chez les 18-24 ans). Pour autant, et dans un contexte de crise économique et financière, l’école et l’éducation constituent un sujet important de préoccupation pour 35% des personnes interrogées, loin devant les retraites (18%) ou la dette publique de la France (17%).

Des réformes contestées

Les chiffres sont d’ailleurs sévères, quant à l’appréciation portée sur les grandes réformes en cours. Les français sont ainsi 82% à considérer que la politique du non-remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite est « une mauvaise chose ». Un chiffre sans nul doute à mettre en rapport avec le vaste mouvement de protestation qui a jalonné toute l’année dernière à propos des suppressions de postes. Ils sont aussi 61% à penser que le gouvernement va plutôt « dans le mauvais sens » en ce qui concerne la réduction de l’échec scolaire. Une opinion partagée par 59% d’entre eux en ce qui concerne la formation des enseignants et 63% pour la valorisation du métier d’enseignant. Le désaveu est cinglant pour la politique éducative conduite aujourd’hui et dont le SNUipp-FSU à mis en lumière toute une série d’aspects à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée.

Quelles priorités ?

Quand on les interroge sur leurs priorités, les français mettent en avant « l’aide aux élèves en grande difficulté ». Ils sont 53% à citer cette dimension, devant « l’autorité et la discipline » (50%). Viennent ensuite la formation des enseignants (31%), les moyens donnés aux écoles (30%) et l’aide à apporter aux plus défavorisées d’entre elles (27%), les rythmes scolaires (26%) ou encore l’usage des nouvelles technologies (22%). Et surtout, de loin la plus populaire, la mesure qui consisterait à « baisser le nombre d’élèves par classes » est plébiscitée par 62% des personnes interrogées ! Le chef de l’État et son ministre de l’Éducation seraient bien avisés de lire attentivement certaines enquêtes d’opinion. Les “règles d’or” ne sont peut être pas là où ils les souhaitent...

* Sondage CSA commandé par le SNUipp-FSU et réalisé les 9 et 10 août derniers. Échantillon national représentatif de 1008 personnes âgées de 18 ans et plus, méthode des quotas.

 

Lire :
- les résultats du sondage CSA

29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 18:39

 

 

ÉDUCATION D’ABORD ! Lettre ouverte aux candidats aux primaires des 9 et 16 octobre 2011

 

N.B. : Ce texte d’interpellation des candidats aux primaires du PS nous a été envoyé par les sections PS qui en sont signataires. Il est également paru sur le site "Le +" du Nouvel Observateur.

 

En cette période de rentrée politique pour les socialistes, alors que s’ouvre l’université d’été de La Rochelle, les sections et groupes universitaires du PS s’associent pour demander aux candidats à la primaire des 9 et 16 octobre prochains de faire de l’éducation, de l’enseignement et de la recherche les enjeux majeurs et clivants du projet politique de la gauche lors de la campagne présidentielle.

 

L’avenir d’une société – c’est un truisme toujours bon à rappeler – dépend de l’éducation que celle-ci délivre à sa jeunesse. Comment un projet politique digne de ce nom, portant son regard au-delà de l’horizon trop immédiat des temps où nous vivons, pourrait-il ne pas en faire sa priorité ?

 

Cette évidence est également aujourd’hui une exigence économique. Nos sociétés postindustrielles vivent à l’heure d’un « capitalisme cognitif » – ou, si l’on préfère, d’une « économie de la connaissance » – dont les moteurs de croissance sont les savoirs et l’innovation. Il en résulte que les lieux de production et de diffusion des savoirs jouent un rôle essentiel dans le développement des États et des entreprises. De l’orientation idéologique des réformes appliquées à l’enseignement et à la recherche dépend donc le visage de la société mais aussi de l’économie de demain.

 

La droite l’a bien compris. Depuis dix ans, les réformes visant à mettre notre système d’enseignement et de recherche au diapason de son idéologie néolibérale se succèdent à un rythme soutenu : création de l’ANR, loi LRU et ses décrets d’application, « masterisation » et réforme des concours, réforme du lycée, suppression d’environ 140 000 postes ou contrats dans l’Éducation nationale depuis 2002, etc.

 

Sous le masque trompeur du « pragmatisme » – « adapter » notre pays aux cadres nouveaux de l’économie mondiale –, le projet de la droite est de remplacer l’État social et éducateur hérité des combats des XIXe et XXe siècles par un « État entrepreneurial » dont le credo est la concurrence et qui, dans tous les secteurs de notre vie nationale, entend instaurer une compétition généralisée. Cette rationalité économique imposée n’affecte pas que le fonctionnement structurel de notre enseignement et de notre recherche : elle s’en prend aux contenus des savoirs enseignés et des recherches en cours et à venir, tendant dangereusement à réduire leur rôle à la formation et à la production d’hommes et de savoirs « compétitifs », dotés des « compétences » et des « avantages comparatifs » nécessaires pour affronter la concurrence mondiale. C’est toute une mutation anthropologique qui s’opère de la sorte. Ne va-t-on pas jusqu’à parler aujourd’hui de « capital humain » ? Ils sont loin les Condorcet, les Guizot, les Duruy, les Ferry, les Buisson et tous ces réformateurs qui, au cours de notre histoire, ont eu pour seule ambition de mettre le développement des savoirs au service de l’émancipation des peuples.

 

Depuis une décennie, un vent de contestation s’est heureusement levé, de plus en plus puissant, parmi ceux qui constituent notre électorat traditionnel. Des syndicats, des collectifs et des associations d’étudiants, de doctorants, d’enseignants, d’ingénieurs, de chercheurs et de personnels administratifs et techniques grondent d’une colère lasse mais profonde, dont l’ampleur a même battu des records à l’université, en 2009. Du jamais vu depuis Mai-68. C’est dire si l’attente est aujourd’hui immense à l’égard de la gauche et qu’il ne suffira pas, pour y répondre, comme pour contrer le rouleau compresseur néolibéral de la « stratégie de Lisbonne » – qui sert de cadre aux réformes scolaires et universitaires en Europe –, de se contenter d’apporter quelques solutions techniques.

 

À l’approche des échéances électorales, il importe que les candidats à la primaire soient bien conscients de la responsabilité historique de la gauche en 2012 : il s’agira d’entreprendre la reconquête d’une hégémonie intellectuelle en France et en Europe, et de proposer une vision alternative de l’homme et de la société qui devra nécessairement se fonder sur une politique de l’éducation, de l’enseignement et de la recherche en rupture avec celle de la droite.

 

Sans pour autant jouer la carte de la surenchère et promettre plus qu’il ne sera possible, nous appelons les candidats, au-delà des déclarations de principes certes nécessaires mais déjà entendues, non seulement à prendre, dès maintenant, des engagements clairs et précis sur quelques points essentiels et attendus par notre électorat : la LRU, la formation des professeurs, les statuts des personnels, la réforme des rythmes et des programmes scolaires, la précarité croissante des étudiants. Entre autres. Mais nous les engageons surtout à considérer que ce qui sera entrepris en la matière déterminera toute notre politique. L’école, l’université et la recherche ne sont pas des sujets parmi d’autres : elles constituent les matrices de notre société. C’est à travers elles que se fera – ou ne se fera pas – la rénovation sociale à laquelle nous aspirons. Alors, camarades, un mot d’ordre, un seul : « éducation d’abord ! ». À court et à long terme, notre victoire en dépend.

 


Signataires : PS Sorbonne, PS ENS-Ulm, PS Sciences Po Paris, PS de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, PS Grenoble-Universités, PS ENS-Cachan, GSU IEP Lille 2, GSU Seine-Maritime.

29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 18:36

In FCPE Montigny

 

Pour ce premier article d'une rentrée qui s'annonce agitée dans tout le secteur éducatif public, nous relayons l'appel lancé par le SE-UNSA qui alerte l'opinion publique sur un désastre pourtant déjà annoncé: le non-renouvellement de centaines de contrats d'EVS (Emplois de vie Scolaire) dans les écoles. Le syndicat, soutenu par le SNUipp-FSU, lance un appel au blocage des tâches administratives.

 

Des centaines de contrats emplois vie scolaire ne vont pas être renouvelés pour cette rentrée...

 

A quelques jours de la rentrée, les directeurs d'école viennent d'apprendre que des centaines de contrats d'emplois vie scolaire (EVS) ne seront pas renouvelés dans plus de 6.000 écoles, selon le syndicat d’enseignants SE-Unsa. Ce qui signifie une charge accrue des fonctions pour les directeurs d’école qui devront jongler entre leur classe et les tâches administratives dont ils étaient allégés grâce aux EVS. Nécessaires au quotidien, les EVS apportent pourtant une aide notable aux directeurs d’école. 

 

SDirecteurd'ecole-jacur Europe 1 ce matin, un directeur d'école du Lot et Garonne, en charge d'une classe double niveau, témoigne: "Directeur d'école, c'est gérer tous les matins les absences des élèves. C'est ouvrir le portail quand un colis est livré. C'est passer des commandes de fournitures scolaires. C'est aussi contacter les personnes pour venir déboucher les toilettes", explique-t-il. Jusqu'à présent, il bénéficiait d'une aide, une EVS qui lui donnait un coup de main sur un certain nombre de ces tâches. Mais son départ risque de compliquer sa tâche d'enseignant, et pour ne pas pénaliser sa classe, il faudra bien laisser le téléphone sonner, sous peine d'être vite débordé: "si elle n'est plus là, on a le téléphone qui sonne dans la classe 10 ou 20 fois par jour, et alors que vous êtes en train de donner une leçon de maths ou français, vous devez décrocher. Pendant ce temps-là, les élèves, on ne s'en occupe pas", s'inquiète-t-il.

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 17:57

classe+surcharg%C3%A9e

In Le Monde

 

 

Le SNES-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a qualifié lundi 29 août la rentrée dans le secondaire de "sans précédent". Le syndicat déplore 4 800 suppressions de postes d'enseignant alors que dans le même temps le nombre d'élèves va augmenter, selon ses calculs, de près de 80 000.

 

 "C'est une rentrée assez inédite au point de vue des chiffres, avec 79 536 élèves en plus pour 4 800 profs en moins. En comparaison, en 2007 il y avait 6 100 profs en moins, mais aussi 46 500 élèves en moins", a déclaré Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du SNES, lors d'une conférence de presse.

 

C'est la première fois depuis au moins huit ans que le nombre d'élèves augmente en lycées généraux et technologiques, selon le SNES, qui justifie ainsi l'appel unitaire à la grève du 27 septembre.

 

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:50

Sauvons l'Ecole prépare ses valises en ce premier jour de vacances d'été.

 

C'est l'occasion de remercier les 800 000 visiteurs du blog et les 2 500 amis sur Facebook mais aussi et surtout  tous ceux qui viennent alimenter ce blog quotidiennement.

 

Rendez-vous fin août... mais peut-être au cours de l'été en fonction de l'actualité et des possibilités techniques.

 

Merci à tous

 

 

 

1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 22:10
Avec des méthodes dignes de SOS Education vous avez peut-être reçu ce mail, avant de signer cette pétition prenez connaissance de ce qui suit...
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Signez la pétition !

http://ecole-deboussolee.org/?p=1

  Katia Lévy et Matthias Dourdessoule, professeurs des Sciences de la Vie et de la Terre en lycées publics.
contact :
ecole.deboussolee@gmail.com

Déjà  plus de 30000 signataires en 14 jours !

Faites la circuler, Tous ensemble nous pouvons encore réussir avant la rentrée !

Monsieur le Ministre,

J’ai pris connaissance avec consternation des manuels édités par les maisons Hachette, Bordas et Hatier pour le cours de Sciences de la Vie et de la Terre de Première.

Profitant de l’ambiguïté de votre circulaire parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2010 définissant des programmes qui n’ont été soumis à aucune consultation nationale, ces manuels dénaturent profondément ce cours, en imposant ce qu’il est désormais convenu d’appeler la théorie du « Gender » qui est une théorie philosophique et sociologique et non scientifique. Elle affirme que l’identité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte du sujet.

Ainsi peut on lire dans le manuel Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre. Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction identitaire. »

 

Ces manuels reflètent au moins 3 entorses gravissimes des valeurs de notre Ecole :

Entorse à sa mission :

L’école doit former l’esprit critique selon les exigences propres de la raison. Le lycée ne saurait dicter des comportements, mais bien former de intelligences. Il ne doit pas devenir une caisse de résonance des opinons ambiantes et versatiles de la société, sous peine de fragiliser les esprits.

Entorse à sa neutralité :

Notre code de l’éducation exige d’ailleurs le « respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles » (art. L. 111-2). Dans ce domaine extraordinairement intime qu’est la sexualité, à un âge où les jeunes sortent tout juste de l’adolescence et se construisent, ces manuels constituent une grave intrusion dans leur vie. En tout état de cause, les élèves n’ont pas à être examinés par l’Etat en ces domaines

Entorse à sa liberté :

On ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Comment pourront-ils évaluer les élèves et les préparer aux épreuves du bac sur de telles options partisanes ?

Il est clair, au moins, que la théorie du « gender » ne peut être présentée aux élèves que comme un choix philosophique (dont on voit mal ce qu’il vient faire dans un cours de SVT !) et non comme une réalité indiscutable.

En conséquence, je vous prie donc, Monsieur le Ministre, de bien vouloir :

- Préciser la portée de la circulaire du 30 septembre 2010 et les programmes que vos services ont voulu définir.

- Interdire l’usage des manuels incriminés.

- Garantir que le thème du « gender » ne sera pas à la session 2012 des épreuves anticipées du bac ni aux sessions suivantes.

- Transférer l’étude du « gender » dans le domaine du débat critique de l’éducation civique ou de la philosophie.

Dans cet espoir, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération

 

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In Libération 

 

 La théorie du genre n’est pas catholique

On naît homme ou femme et tout le reste n’est qu’hérésie : les catholiques ne plaisantent pas avec le genre. Et les nouveaux manuels de SVT (sciences de la vie et de la terre) des premières L (littéraire) et ES (économique et sociale) les inquiètent. Ils comportent en effet un chapitre au titre peu orthodoxe, «Devenir homme ou femme», où l’on présente, entre autres, l’identité sexuelle comme un choix, et non comme une donnée divine. Le secrétariat général de l’enseignement catholique, qui représente 90% du privé sous contrat, a donc adressé une lettre à tous ses responsables diocésains pour les alerter du danger. «La théorie du genre se diffuse dans notre environnement, écrit le 27 mai Claude Berruer, l’adjoint au secrétaire général. Il est assurément indispensable d’ouvrir un débat avec les lycéens sur cette question.» La Confédération nationale des associations catholiques (CNACF), qui a lancé une pétition, dénonce, elle, «la sexualité morbide et mortifère, sans aucune ouverture vers l’amour de l’autre» renvoyée par les manuels, «proche de celle de l’animal».

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01-07-2011 22-16-32 

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 In Le Post Mauvais "Genre" ? La cathosphère attaque des programmes de lycée !
 

Androgynes


« On ne naît pas femme, on le devient » vs « Et dieu créa la femme »

  

Peu d’échos médiatiques sur une polémique sur les programmes de SVT de 1ère L et ES, avec l’introduction implicite des études du Genre ou gender studies. Il est vrai qu’au départ, elle n’était alimentée que par des sites intégristes déchaînés et par la dame Boutin qui se fendait d’une « Lettre ouverte à Chatel ». Marginal ? Sauf que, peu après, ce fut, outre les bigotes associations familiales chrétiennes, la Direction de l’enseignement catholique qui partit en croisade. Un peu jésuitiquement, en s’en prenant aux manuels et non frontalement aux programmes.

 

Que disent-ils de si scandaleux, ces programmes ? Sous le titre « Féminin, masculin », on peut lire : « L’étude de la sexualité humaine s’appuie sur les acquis du collège. Dans une optique d’éducation à la santé et à la responsabilité, il s’agit de comprendre les composantes biologiques principales de l’état masculin ou féminin, du lien entre la sexualité et la procréation et des relations entre la sexualité et le plaisir. Ces enseignements gagneront à être mis en relation avec d’autres approches interdisciplinaire (philosophie) et/ou intercatégorielles (professionnels de santé). Il s’agit d’aider l’élève à la prise en charge responsable de sa vie sexuelle. » Mais c’est surtout le sous-titre « Devenir femme ou homme » qui soulève l’ire de la cathosphère. « On saisira l’occasion d’affirmer que si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée. Cette distinction conduit à porter l’attention sur les phénomènes biologiques concernés. »

 

androgynes 2Contrairement à ce que la cathosphère veut faire croire, les études du Genre ne nient pas les différences biologiques. Elle distingue le sexe biologique du « sexe social ». Inspirées de penseurs français comme Deleuze, Foucault ou Derrida, les « gender studies » se sont développées aux Etats-Unis. En résumé, elle cherche à démontrer que c'est l'éducation au sens large, dans le contexte historique et social, qui construit le «genre» de l'individu.

 

En France les études du Genre sont quasi inexistantes «Les réticences viennent d'une conception étroite de notre universalisme. Car ces débats sur le genre traversent la société française avec la parité en politique ou les débats sur les quotas. Comment expliquer, par exemple, qu'il y ait 80% de filles dans les filières littéraires au lycée? On nous dit qu'elles ont un esprit littéraire. Qu'est-ce que cela signifie?», dit Richard Descoings, le directeur de Sciences Po où les questions sur le genre ou sexe social vont y faire l'objet d'un enseignement obligatoire.

 

Le secrétaire général adjoint de la direction de l’enseignement catholique, Claude Berruer, a donc envoyé une lettre aux chefs d'établissement de l'enseignement catholique par l’intermédiaire des directeurs diocésains pour les alerter sur le chapitre impie «devenir homme ou femme» qui fait «implicitement référence à la théorie du genre, qui privilégie le “genre” considéré comme une pure construction sociale, sur la différence sexuelle[…] L'identité masculine ou féminine, selon cette théorie, n'est donc pas une donnée anthropologique mais une orientation

 

L’épiscopat sur son site officiel est encore plus explicite : Les nouveaux programmes de SVT (Sciences et Vie de la Terre) des Premières ES et L font référence à la « théorie du genre ». Une idéologie qui contredit la conviction chrétienne que l'on naît garçon ou fille. Et que Dieu créa l'homme et la femme l'un pour l'autre, pour qu'ils s'aiment et qu'ils transmettent la vie. « Les responsables de l'Enseignement catholique sont pleinement dans leur mission quand ils interpellent ces contenus, écrit Mgr Bernard Podvin, Porte-parole des évêques de France, dans l'hebdomadaire Famille Chrétienne. Ce qui me préoccupe le plus est que l'on distille, dans les années lycéennes où la pensée ne fait que se forger, un subjectivisme et un relativisme. […] A la lumière de notre vie spirituelle, nous redisons avec Benoît XVI que le masculin et le féminin se révèlent comme faisant ontologiquement partie de la création ».

 

Baiser


Mais c’est un prof de philo d’un lycée catho, Thibaud Collin, qui met au jour l’obsession homophobe sous jacente «La prime à l'indifférenciation sexuelle promeut en fait l'homosexualité. Ces théories sont une tête de pont pour un changement radical de société

 

L’association FHEDLES ( Femmes et Hommes, Égalité, Droits et Libertés dans les Églises et la Société), qui ne fait pas partie de la cathosphère, car proche de Golias, remet les pendules à l’heure :

« Enseigner une anthropologie « naturelle » immuable est une imposture et disqualifier les théories du genre en les faisant passer pour une idéologie de l’indifférenciation est une malhonnêteté. » 

A l’inverse, deux profs de SVT d’un lycée public(?), Katia Lévy et Matthias Dourdessoule, ont lancé un blog intitulé « L’école déboussolée » qui propose une pétition au Ministre de l’Education nationale où on peut lire « Profitant de l’ambiguïté de votre circulaire parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2010 définissant des programmes qui n’ont été soumis à aucune consultation nationale, ces manuels dénaturent profondément ce cours, en imposant ce qu’il est désormais convenu d’appeler la théorie du « Gender » qui est une théorie philosophique et sociologique et non scientifique. Elle affirme que l’identité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte du sujet. » Sur le fond du pur Boutin quand elle s'insurge contre l'imposition "d'une cer­taine vision de l'homme et de sa sexua­lité [...] qu'il ne relève pas du rôle de l'Education natio­nale d'inculquer". Mais tout cela au nom de « l’école publique », avec un détournement éhonté de la « Lettre de Jules Ferry aux instituteurs »* de 1883. Il n’est pas étonnant qu’ils soient flatteusement présentés come de nouveaux « hussards noirs » (sic) dans Nouvelles de France qui se dit Portail libéral-conservateur.

 

Philippe Watrelot, responsable du CRAP (cahiers pédagogiques) note que « Ce n’est pas la première fois (et malheureusement pas la dernière) qu’un groupe de pression s’en prend aux programmes scolaires. On se souvient de la polémique causée par la proposition de députés d’intégrer “les aspects positifs de la colonisation” dans les programmes d’histoire. Ou encore des lobbys patronaux reprochant aux programmes de SES de ne pas assez donner une image positive de l’entreprise. Ce qui est notable ici c’est qu’il s’agit non pas seulement d’un groupe de pression mais d’un pan de l’enseignement français (qu’on le veuille ou non) qui s’oppose à un programme adopté par l’ensemble de la communauté éducative. Cette prise de position vient après d’autres marquées par un durcissement du discours et une volonté de réaffirmer la spécificité de l’enseignement catholique non seulement sur les dispositifs mais aussi sur les contenus. »

 


 

* Citer la « Lettre de Jules Ferry aux instituteurs » relève d’une certaine ignorance du contexte historique (naissance de l’école publique dans un environnement souvent hostile) et feinte ignorance des enseignants auxquels il s’adresse : les instituteurs à une époque où la scolarité s’arrêtait à douze ans. L’auraient-ils correctement lue qu’ils auraient vu qu’elle ne vise que l’Instruction morale et civique. A vouloir lui faire dire ce que la lettre ne dit pas ils justifient le refus de certains parents – tout aussi « honnêtes » que le père de famille qu’évoque J. Ferry, à propos de précepte ou maxime – de certaines parties des programmes de SVT. Ceux, peu nombreux au demeurant, qu’évoquent perpétuellement les islamophobes

 

 

Madame, Monsieur,
Professeur de SVT, quelle ne fut pas notre surprise en découvrant les nouveaux manuels et programmes de Première avaient été détounés pour donner un vernis pseudo biologique à des opinions privées et partisanes sur l'identité sexuelle : "Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. » Manuel Hachette
Pour la défense de l'école républicaine, notre rôle d'enseignants n'est pas de prendre position sur des questions d'intimité et d'opinions subjectives ni de relayer des modes de pensée.
Sauvons la neutralité de l'école et sa mission de former des exprits critiques !
Sauvons le rôle des maitres qui se dévouent pour former des esprits libres !
30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 17:58

In Canard Enchaîné 29/06/2011

 

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