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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 18:34

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C'est l'arlésienne de l'Education nationale, mais dès 2012, les enseignants pourraient voir leur système de notation totalement refondé. C'est en tous cas l'ambition de la directrice générale de l'Education nationale, Josette Théophile.

 

Ancienne DRH de la RATP, et nommée à l'Education nationale fin 2009, Josette Théophile a à cœur de faire entrer la culture du « privé » rue de Grenelle. Dans ce contexte, le chantier de l'évaluation des enseignants est stratégique. Aujourd'hui un enseignant est évalué au mieux une fois tous les trois ans par un inspecteur.

 

Cette évaluation est doublée d'une notation administrative attribuée par le chef d'établissement. La carrière et l'avancement de l'enseignant dépendent quasi exclusivement de l'évaluation pédagogique, réalisée au cours de l'inspection. Et cette procédure ignore de fait l'implication de l'enseignant au sein d'une équipe pédagogique, sa relation avec le chef d'établissement ou ses collègues, et sa « performance » quant à la progression des élèves.

Derrière les notations, le statut

Mais la question de l'évaluation des enseignants constitue surtout un levier pour modifier le statut des enseignants (un statut fixé dans des décrets datant de 1950), un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle. Et Luc Chatel l'a bien compris.

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 18:28

In Nouvel Observateur

 

Les enfants de milieux modestes sont les grands perdants de la course aux diplômes.

Par Caroline Brizard et Véronique Radier.

  

> Le mur de l'argent

Pour la première fois depuis un demi-siècle, la démocratisation des études recule. En l’espace de quelques années, un mur de l’argent s’est construit, contre lequel butent les enfants issus de milieux modestes. Entre 2006 et 2010, leur part dans l’enseignement supérieur est passée de 35 à 31% alors que celle des étudiants issus des classes favorisées a progressé de 32 à 36%. C’est pire dans les grandes les écoles. Les fils d’ouvriers n’y sont plus que 10%. Et à l’ENA, 4%. Tout un symbole!

 

En bas de l’échelle sociale, les conditions matérielles se dégradent. L’explosion du chômage, de la précarité, des loyers, a une incidence sur le quotidien des familles. Et l’école creuse l’écart au lieu de le réduire.

La toute récente étude de l’OCDE sur le sujet est une gifle. "En France, l’iniquité est dramatique", résume Bernard Hugonnier, directeur adjoint à l’Education au sein de l’organisation. La France, 33e sur 34 pays en matière de justice sociale à l’école (dernier de la classe : la Nouvelle-Zélande).

 

20% d’élèves en grande difficulté à 15 ans, deux fois plus qu’il y a dix ans. Et parmi eux, pas un enfant de cadre ou d’enseignant. Quant à ceux qui parviennent à entrer au lycée général, ils se retrouvent plongés dans une compétition acharnée entre élèves, à coups de séjours linguistiques pour maîtriser l’anglais, de cours de soutien et autres coaching hors de prix. Bienvenue dans une nouvelle lutte des classes!

 

> Le magot des "petits cours"

11 10 11 Dessin Muzo soutien scolaire
Le marché des cours particuliers explose en France. (Muzo)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:36

In Libération

 

Les syndicats avaient prévenu: les suppressions de postes ont des conséquences désastreuses et très concrètes dans les classes. Revue des problèmes.

 

C03-18Le ministre de l'Education Luc Chatel a beau dire, l'école ne va pas fort. Un mois après la rentrée, les coupes budgétaires à répétition (encore 16.000 suppressions de postes cette année) ont des conséquences désastreuses et très concrètes : fermetures de classes en pagaille, profs non remplacés, classes surchargées... Le malaise est perceptible à tous les niveaux. Nombre d'enseignants (débutants comme expérimentés) sont désabusés et seront dans la rue à nouveau ce mardi. Des parents d'élèves se révoltent et les lycéens commencent à se mobiliser ici et là. Revue des problèmes et signes de tension, dans le désordre.

Les profs manquent à la pelle

Katherine, parent d'élève, croisée dans la manif parisienne le 27 septembre dernier, se désolait de voir son fils — «en quatrième dans un collège plutôt bien loti» de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine — sans prof de maths depuis la rentrée. «En arrêt maladie et toujours pas de remplaçant...» Un cas loin d'être isolé. Dans plusieurs académies, les rectorats tentent de faire face à la pénurie d'enseignants dans les collèges et lycées, en recrutant des personnels sous-qualifiés. A coups de campagnes d'affichage dans les facs pour trouver des étudiants prêts à faire des remplacements, petites annonces au Pôle emploi ou sur leboncoin.fr. [Enquête à lire ici.]

Quant aux profs titulaires, ils se retrouvent à empiler les heures sup contraintes pour limiter les dégâts. Dans le primaire, la situation n'est guère plus reluisante. La FCPE (principale fédération de parents d'élèves) estime qu'avec la suppression de 6 000 postes de remplaçants, «75 000 enfants risquent de se retrouver sans enseignant» si leur prof tombe malade. La situation ne devrait pas s'arranger si l'on s'en tient à l'annonce du budget 2012 (14.000 suppressions de postes prévues).

Des classes surchargées

Chatel a beau essayer de convaincre que l'on peut faire aussi bien avec moins de profs, l'équation ne tient pas. Au collège, la génération issue du baby-boom du début des années 2000 arrive en sixième, «ce qui signifie entre 30 000 et 35 000 élèves de plus pour 2 000 à 3 000 enseignants en moins», selon les estimations de la FCPE. Le ministère de l'Education, qui a toujours des statistiques rassurantes à brandir, annonce le chiffre moyen de 24,2 élèves par classe au collège en cette rentrée contre 24 en 2010, soit une petite hausse de 0,2 élève par classe.

Sauf que derrière ces moyennes se cachent des inégalités: on ne compte plus les classes de sixième qui dépassent les trente élèves, les maternelles n'accueillent pratiquement plus les moins de trois ans faute de places disponibles... Les parents d'élèves se mobilisent un peu partout. [Tribune signée par des collectifs de parents d'élèves, publiée dans Libé le 26 septembre]

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:43
09-10-2011 11-41-05

 

C'est confirmé : depuis la masterisation le métier d'enseignant n'attire plus. Les chiffres des candidats présents aux épreuves du concours de professeur des écoles montrent que le déclin du recrutement n'est en rien enrayé. Comment sortir de l'impasse ?

 

Selon le ministère, seulement 18 734 candidats se sont présentés aux épreuves de professeurs des écoles. C'est a peu près le même nombre qu'au concours 2011 où 18 136 candidats ont concouru. Mais avec une grosse différence : le concours 2011 offrait 3 000 postes. Il y en 5 000 au concours 2012. Le quasi doublement du nombre de postes offert n'a strictement rien changé au nombre de candidats. L'argument mis en avant par Luc Chatel, selon lequel le faible nombre de 2011 s'expliquait par la situation exceptionnelle de la fin 2010 avec deux concours de recrutement, est invalidé. On est bien devant un désintérêt envers le métier d'enseignant depuis la mise en place de la masterisation. Quelques chiffres illustrent le problème : en 2004 au même concours il y avait 61 307 candidats. Ils étaient 49 644 à la session 2007 et encore 34 952 avec la session 2010, dernière année de l'ancien système.

 

Pour le Snuipp, "les nouvelles modalités d’accès au métier, des contenus de formation trop peu professionnalisants et des perspectives de rémunération bien en deçà de celles de nos voisins européens découragent des vocations pourtant bien réelles". POur le syndicat il faudrait un système de pré-recrutement dès la licence avec des aides financières ainsi qu'une réforme de la formation.

 

9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 11:13

In Mammouth déchaîné

 

Vous éclatez déjà de rire ? Vous avez tort. C’est ce que suggère la dernière note de service du ministère (note de service n° 2011-178 du 30-9-2011) qui cherche à régler un problème de taille : trouver des enseignants pour les matières liées à la réforme du lycée et qui n’ont pas de concours dédié : Droit et grands enjeux du monde contemporain, notamment.

 

Extraits : 
« La mise en œuvre de cet enseignement exigera de disposer d'un nombre important d'enseignants, le dispositif n'excluant pas de solliciter également des enseignants de l'université comme de jeunes doctorants en droit qui seraient intéressés et disponibles pour assurer une partie de cet enseignement.
Le programme requiert de solides compétences juridiques, notamment en droit public. Le profil recherché sera celui d'enseignants de lycée titulaires d'une licence de droit ou d'un diplôme d'institut d'études politiques, issus des sections économie et gestion, sciences économiques et sociales, histoire et géographie, sans exclure d'autres disciplines. »

 

Comme il y a (très) peut de chance que les doctorants se précipitent, le ministère espère faire naître les vocations au sein de son personnel déjà en fonction, et pense créer une qualification spécifique :

 

« L'éclectisme des compétences requises pour assurer ces deux enseignements de spécialité conduit à privilégier un dispositif qui devra répondre à la quadruple nécessité d'informer les enseignants actuellement en fonction, puis de susciter leur candidature, d'assurer ensuite la formation de ceux qui seront pressentis et enfin d'habiliter les candidats qui paraîtront les plus adaptés à la prise en charge de ces enseignements. »

 

Et pour se flatter et appâter le goujat, ladite note finit ainsi :

 

« Le dispositif qui vous est proposé présente des qualités incontestables pour la gestion des ressources humaines de votre académie. Il implique la mise en œuvre d'une gestion personnalisée et dynamique du corps enseignant tout en permettant une identification des compétences sur le terrain. Enfin, les actions d'information et de formation que vous choisirez de mener donneront une visibilité forte et immédiate à la réforme qui achève de se mettre en place.
À l'issue de l'année 2012-2013, une valorisation des acquis liés à cette expérience sera créée et sera proposée aux enseignants qui auront été habilités à prendre en charge l'un des deux enseignements de spécialité.
Cette valorisation des acquis s'inscrira dans une démarche plus globale visant à reconnaître les compétences acquises par des enseignants qui prennent en charge des missions spécifiques aux cours desquelles ils acquièrent des savoirs et des savoir-faire mobilisables et transférables dans d'autres fonctions. Elle pourra notamment concerner les préfets des études, les référents culture ou les enseignants qui se sont particulièrement investis dans l'enseignement de l'histoire des arts. »

 

Du grand art cette note. C’est la nouvelle gouvernance qui entre par la petite porte.

 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 07:40

affiche+sos-education.jpg

 

 

Voici le mail qu'ont reçu de nombreuses personnes dans toute la France, les invitant à regarder une vidéo produite à l'occasion de la grève des enseignants du 27 septembre.

Jusque là, tout va bien.

 

mail+vid%25C3%25A9o+27+sept.jpg


 

Voici la page telle qu'elle apparaît lorsque l'on clique sur le lien donné http://www.soseducation.com/greve27septembre/ . On tombe sur la vidéo, et cette page nous invite à un nouvel acte : SIGNEZ LA PETITION.


 

 

video-petition-sos-accueil.jpg

 

 

 

 

Et quand on aura signé la pétition, que nous demandera SOS-Education ?

 

De l'argent, bien entendu.

 

Nouvelle lettre reçue par courriel :

 

"92 % des instiuteurs de Cp continuent avec la méthode globale, et en très grosses lettres sur fond jaune : "notre plan pour en finir".

[...] "Vous pouvez m'aider à diffuser cette annonce dans les journeaux :

Si votre enfant est en CP, il a neuf chances sur dix d'être en train d'apprendre à lire avec la méthode globale ou semi-globale.

Vérifiez le nom du manuel de lecture de votre enfant et appelez vite SOS Education au 01 45 81 22 67.

Si nous parvenons à réunir les fonds pour publier cette annonce à grande échelle, nous pourrons établir une liste nationale des écoles primaires, avec la méthode de lecture que chacun utilise.

Tout le monde saura qui applique les directives, et qui fait le contraire.

La nouvelle fera l'effet d'une bombe : pour la première fois, tout le monde pourra savoir ce qui se passe dans chaque école.

[...] Quand nous publierons les résultats de l'enquête dans les journeaux locaux, le ministère de l'Education, les inspecteurs et les recteurs crouleront sous les protestations des parents.

Ils ne nous croient pas capables de faire ça.

Ils s'imaginent, à tort, qu'ils vont pouvoir continuer à s'abriter derrière le paravent de l'administrationde l'Education nationale, qui gère le système en toute opacité, et qui ne diffuse que les informations qui l'arrangent, quand ça l'arrange.

[...]Mais ce n'est pas tout : cette campagne d'annonces dans la presse fera connaître l'action des membres de SOS Education à de nombreuses personnes qui ne nous connaissent pas encore.

Notre association gagnera ainsi de nouveaux membres qui viendront renforcer nos rangs.

Mieux encore : cette campagne provoquera de nombreuses reprises dans les médias de l'action de SOS Education.

 

Mais nous allons aussi avertir toute la presse, les radios, et la télévision de notre opération.

 

Mais il faut que je réunisse les moyens pour publier des annonces dans un maximum de journeaux, si possible dans tous les grands quotidiens régionaux et nationaux.

 

C'est pourquoi j'ai besoin de savoir aujourd'hui même si vous êtes d'accord pour m'aider dans cette campagne.

 

Il existe 61 quotidiens régionaux en France . (Liste de 10 quotidiens.)

Ce sont les journeaux dans lesquels nos annonces doivent absolument paraître, car ce sont les journeaux les plus lus.

 

Une annonce d'un quart de page dans un de ces journeaux coûte entre 1.600 et 3.300 euros, selon le nombre d'exemplaires diffusés.

Si nous arrivons à publier une annonce dans chacun de ces journeaux, nous toucherons 18 millions de personnes. Autant dire une très grande partie du pays.

Cela représente un bugget de 170.000 euros.

C'est pourquoi je compte sur vous pour envoyer à l'association votre don le plus généreux possible, que ce soit 25, 50, 100, ou même 200 euros.

 

Si vous faites un effort particulier pour cette campagne, je pourrai même publier des annonces dans les plus grands journaux nationaux, comme le Monde et le Figaro

Un grand merci d'avance

Isabelle Hannart."

 

Voir aussi  

 

 

6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 17:07

In Rue89 

 

Fichiers confidentiels en accès libre, serveurs plantés plusieurs jours… A deux semaines des élections professionnelles dans l'Education nationale, qui vont amener plus d'un million de personnes à choisir par Internet leurs représentants, de nombreux bugs perturbent leur organisation. Le ministère minimise les problèmes, et le prestataire informatique, Atos, se mure dans le silence.

 

Entre le 3 et le 12 septembre, une organisation syndicale qui préfère garder l'anonymat a pu consulter en toute tranquillité listes électorales et professions de foi de tous ses homologues en lice pour les élections professionnelles du 20 octobre dans l'Education nationale. Officiellement, chaque organisation n'avait accès qu'à son espace sur une application baptisée « Candelec », au moyen d'un identifiant et d'un mot de passe. A moins… de remplacer le nom d'un syndicat par un autre dans les adresses internet et de faire ainsi apparaître la liste concurrente. Une manipulation de niveau geek débutant.

Un accès protégé… en théorie

Le syndicat à l'origine de cette découverte se dit « effaré d'un si faible niveau de protection des données pour une élection au sein de la fonction publique d'Etat ». Près de 3,2 millions d'agents sont concernés par ce scrutin de liste à un seul tour du 20 octobre, qui va leur permettre de choisir leurs représentants dans les instances de dialogue social (comités techniques et commissions administratives paritaires). Seule l'Education nationale, sur décision du ministre Luc Chatel en 2010, a hérité d'une procédure unique de vote électronique.

 

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 13:54

In Libération 5-10-2011

 

libe 5-10-2011

5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 12:52

In Le Monde

  

Les enfants peuvent-ils prendre du plaisir à l'école ? En France, contrairement à l'idée reçue, la notion n'est pas absente des textes officiels. Ou pas totalement. Si Jules Ferry conseillait à l'origine de "rendre l'école aimable et le travail attrayant", une école austère s'est imposée au fil du temps. "L'école n'a pas voulu, d'emblée, tuer l'idée qu'il pouvait y avoir du plaisir à apprendre", rappelle le sociologue François Dubet

 

"Plaisir et ennui à l'école"… En consacrant à ce sujet leur numéro de rentrée, les animateurs de la Revue internationale d'éducation de Sèvres, lue dans vingt-cinq pays, ne s'attendaient pas à susciter un tel intérêt. "Les contributions ont afflué de partout, des Etats-Unis, de Norvège, du Sénégal, d'Inde, du Brésil… mêlant les regards de professeurs, de chercheurs, d'historiens, d'écrivains", se réjouit Alain Bouvier, rédacteur en chef de cette publication, et membre du Haut Conseil de l'éducation.

C'est que le thème réveille, chez chacun, ses propres souvenirs d'écolier – "souriants ou amers, uniformes ou divers, toujours vifs après les années", écrit la philosophe Laurence Cornu-Bernot en préface du dossier. C'est qu'il révèle, aussi, une quête de sens de l'école, un peu partout dans le monde.

 

PLAISIR ET JEU S'EFFACENT AU COLLÈGE

En France, le resserrement autour de la notion d'autorité s'est accéléré après Mai 68. La tonalité générale des programmes et instructions est plutôt fondée sur la rigueur, le travail, l'attention. Le plaisir et le jeu, reconnus dans les textes en maternelle, s'amenuisent à l'école élémentaire, pour s'effacer pratiquement au collège, "lieu où le lien enseignant-élève se dissout", regrette François Dubet.
"Les collégiens s'ennuient de plus en plus", confirme Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l'éducation nationale. "Ils ne comprennent pas le sens des apprentissages, ne parviennent pas à mettre en relation les savoirs scolaires avec ceux qu'ils acquièrent ailleurs, autrement, ils viennent consommer du cours… Toutes les conditions sont réunies pour détruire le plaisir d'apprendre", déplore-t-il.

L'enseignant français "n'est pas formé pour transmettre du plaisir", estime le sociologue Pierre Merle. Pour lui, "si un professeur est prêt à se mettre en quatre pour intéresser ses élèves, il lui est difficile de rivaliser avec le plaisir immédiat que confèrent aujourd'hui la télévision ou Internet. La culture du zapping ne profite pas à l'école." L'idée que l'apprentissage n'est pas une partie de plaisir demeure très répandue – "peut-être une sorte d'héritage judéo-chrétien", suggère M. Merle. La rhétorique de l'effort s'impose encore dans toutes les bouches : on "travaille" à l'école, on fait ses "devoirs"… Les petits Anglais, eux, confient volontiers aller à l'école "pour s'amuser".

 

PERTE DE CONFIANCE

Le bien-être à l'école est-il réservé à une poignée de privilégiés fréquentant les écoles "nouvelles", "ouvertes", Montessori, Steiner… essentiellement privées ? Sur les bancs de l'école publique, trop souvent, le malaise l'emporte, le stress, la peur d'échouer. En 2010, 73,3 % des 760 enfants interrogés par l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) affirmaient "aimer peu, voire pas du tout aller à l'école ou au collège". Ils étaient 23,7 % à dire s'y ennuyer souvent, voire tout le temps ; 52,8 % reconnaissaient y avoir subi des violences et seulement 9,6 % confessaient s'y sentir à l'aise. En 2011, 42 % des 600 familles interrogés se sont dites inquiètes de la réussite scolaire de leurs enfants.

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 18:44

In Libération

 

Le syndicat des enseignants SE-Unsa a mené sa petite enquête pour mieux cerner le profil de la relève.

 

Malaise, quel malaise? Les trois quarts des jeunes profs «s'éclatent» dans leur métier. Ça, c'est pour la bonne nouvelle du sondage du SE-Unsa, deuxième syndicat d'enseignants, qui a mené sa petite enquête pour mieux cerner le profil du jeune prof d'aujourd'hui (moins de 35 ans). Entre mi-avril et mi-juillet, le syndicat a fait tourner un questionnaire dans les IUFM, les universités et les réseaux sociaux. Histoire de savoir s'ils «s'éclatent», donc, mais surtout quelles sont leurs attentes, leurs difficultés, leur vision de l'avenir. 5000 enseignants (dont 80% de femmes) ont répondu, répartis entre milieu rural et urbain.

Et alors? Tout ne va évidemment pas si bien. Derrière l'enthousiasme pour leur métier, les réponses confirment une série de difficultés. Mal payé, en manque de formation et de reconnaissance, démuni face aux élèves en difficulté ou handicapés, sans illusions sur la capacité du système à garantir l'égalité des chances... Le jeune prof de 2011 est pétri de doutes. Sur son métier et surtout sur les conditions dans lesquelles il l'exerce.

Ainsi, les trois quarts disent travailler plus de 40 heures par semaine (dont la moitié plus de 44 heures). Du coup, ils ne sont pas prêts à travailler plus pour gagner plus, alors qu'il sont parmi les plus mal payés de l'OCDE. Pour les deux-tiers d'entre eux, leur formation professionnelle ne les a que très peu préparés aux réalités du terrain. Sans grande surprise, plus les profs sont jeunes, moins ils s'estiment formés, ce qui recoupe les critiques récurrentes sur la réforme de la masterisation.

«Paradoxe»

Chiffre inquiétant, près de la moitié avoue ne pas savoir faire progresser un élève en difficulté. Ils sont 90% quand il s'agit d'un élève handicapé. D'ailleurs, seuls 10% trouvent le système efficace pour garantir l'égalité des chances. Et encore moins (3,4%) pour préparer à l'insertion professionnelle.

 

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