Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Envoyez vos mails à

 

sauvons.lecole@laposte.net

  

Recherche

Pour voir tous les articles...

Vous ne voyez sur cette page
qu'un article.

Pour voir TOUS les articles
c'est
ici !

ou revenir à la page d'accueil

27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 14:32

In Libération

Que reste-t-il du sarkozysme? (7) Libération» regarde dans le rétro et décrypte les principales réformes lancées par Nicolas Sarkozy en tant que président. Aujourd'hui, l'enseignement supérieur et la recherche.

Par Véronique SOULE avec Marie PIQUEMAL
 

Dès le début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait promis de faire de l’enseignement supérieur et de la recherche l’une des grandes priorités de son mandat. A l’arrivée, cela donne des universités «autonomes» mais manquant de moyens, des réformes à hue et à dia, et finalement beaucoup de promesses non tenues.

Dessin LuzLa LRU, «la» grande réforme de l’autonomie des universités

A l’origine, secouer un monde immobile

Pour Nicolas Sarkozy, tout le mal vient de 1968. Depuis, estime-t-il, plus aucun gouvernement n’a osé s’attaquer à l’université de peur de mettre le feu aux poudres. Du coup, rien n’a bougé, chacun défend ses petits intérêts et l’université française se retrouve dans les tréfonds du fameux classement international de Shanghai. Or il faut qu’elle brille dans la compétition mondiale. Et pour le président, cela passe par l’autonomie. En même temps, insiste-t-il, l’université doit cesser d’être dans sa tour d’ivoire à former des beaux esprits sans se préoccuper s’ils trouveront ou non du travail. Elle doit ajouter l’insertion professionnelle à ses missions.

Une mise en œuvre, à la hussarde

Le 10 août 2007, après des consultations expresses, le Parlement adopte la LRU – la loi Liberté et Responsabilité des Universités, communément appelée loi sur l’autonomie. C’est la première grande réforme de l’ère Sarkozy. Et un signal symbolique censé montrer que le nouveau président et sa fidèle ministre Valérie Pécresse vont faire bouger l’université comme peu avant eux. Dans la foulée, Pécresse annonce un l’«Opération Campus», un plan pour rénover et bâtir des super-campus.

Mais la communauté universitaire n’est pas vraiment enthousiaste. Un mouvement de protestation débute fin 2008 quand le gouvernement décide de toucher au statut des enseignants-chercheurs. Il propose de «récompenser» les meilleurs (c'est à dire ceux qui publient le plus) en diminuant leurs heures de cours. La réforme de la formation des enseignants (masterisation) ajouté au discours particulièrement méprisant à l’égard des chercheurs en janvier 2009, provoquent d'impressionnantes manifestations. Le plus long mouvement d'universitaires s'achève en juin 2009 sans que la ministre ait lâché grand-chose et laissera un goût amer de défaite.

Les conséquences, un paysage universitaire sens dessus dessous

La réforme, appliquée contre vents et marées, a été officiellement un grand succès. Les universités, qui avaient jusqu’à janvier 2012 pour devenir autonomes, se sont bousculées pour le faire, bien plus vite que prévu, se félicite Valérie Pécresse — de toute façon, la loi les y obligeait… Les présidents se retrouvent à gérer eux-mêmes les ressources humaines de leur université ainsi que la masse salariale (la grande nouveauté de la LRU).

En réalité, ils ont assez vite déchanté. Nicolas Sarkozy avait promis un milliard d’euros supplémentaire chaque année pour le supérieur. Mais après deux ans, l’effort s’est ralenti. A l’automne 2011, plusieurs universités, dans le rouge, ont du être mises sous tutelle de l’Etat. La CPU (conférence des présidents d’université) reconnaît que l’autonomie sans les moyens, ça n’a pas grand sens. Lire ici, et les décomptes sur notre blog: «c'est classe»

Simultanément, pour devenir grandes et visibles sur la scène internationale, les universités ont été invitées à se rapprocher, voire à fusionner. Avec des alliances, des pôles, des réseaux, des fondations, etc, le paysage universitaire est devenu quasiment illisible.

A lire aussi : «Face à face autour des facs», interviews parallèles du ministre de l'enseignement supérieur et de «madame université» de Hollande (publié dans Libé le 2 janvier 2012).

Dessin LuzLa politique d’ «excellence» tous azimuts

A l’origine, «avoir les meilleures universités du monde»

En décembre 2009, présentant le Grand emprunt (rebaptisé ensuite «investissements d’avenir»), Nicolas Sarkozy annonce que 22 milliards d’euros sur les 35 iront à l’innovation, au supérieur et à la recherche ainsi qu’à la formation. Et il s'emballe: «nous allons avoir les meilleures universités du monde». Dans la foulée, sa toujours fidèle ministre Valérie Pécresse indique que des appels à projets vont être lancés pour des Labex (laboratoires d’excellence), des Equipex (équipements d’excellence), des Idex (initiatives d’excellence), etc. Avec à la clé 11 milliards d’euros à se répartir….

Une mise en œuvre, au pas de charge

Si les universités, aux budgets serrés, veulent espérer avoir une part du gâteau, il faut faire vite: les délais pour présenter leurs projets sont serrés. Les lauréats des Labex, des Equipex et surtout des Idex – les 5 à 10 grands pôles universitaires de taille mondiale dotés au total de 7,7 milliards d’euros – sont connus courant 2011. Et les derniers en février 2012. Tout devant être signé avant la présidentielle.

A lire : Les pôles d'excellence au pas de course.

Les équipes qui ont travaillé sur ces projets sortent épuisées. Et certaines n’ont rien décroché. En plus, c’est la confusion autour des fonds promis: quand vont-ils commencer à être déboursés? Et combien exactement? En fait, dans la plupart des cas, ces sommes seront placées par l’Etat, et les heureux lauréats n’en toucheront chaque année que les intérêts.

Les conséquences, un système à deux vitesses

Les 8 lauréats des Idex se trouvent pour moitié en Ile-de-France, les autres en province (Toulouse, Strasbourg,  Bordeaux et Aix-Marseille). Mais tout le Nord et l’Ouest de la France ont été oubliés. On se retrouve avec un paysage totalement déséquilibré, des régions entières sans grands pôles et un écart qui se creuse avec les petites universités exclues de la manne financière.

Pour la ministre, c’est le prix à payer pour avoir des universités bien placées dans le classement de Shanghai. L’ UMP se targue là encore d’un grand succès. Les détracteurs dénoncent, eux, un système à deux vitesses.

Ils s’inquiètent aussi de la part toujours plus grande des financements sur projets, donc ponctuels, au détriment des financements permanents, indispensables pour faire tourner les labos et les facs.

Dessin LuzLe «plan licence», pétri de bonnes intentions

A l’origine, un échec trop important les premières années

Plus d’un étudiant sur deux (52%) inscrit en première année échoue: 30% redoublent, 16% se réorientent et 6% disparaissent dans la nature. Devant ce constat d’échec, Valérie Pécresse lance un «Plan licence» en décembre 2007: il s’agit de mieux encadrer les étudiants, avec tuteurs et profs référents et de leur permettre de se réorienter en cours de première année. L’initiative est plutôt bien accueillie.

Une mise en œuvre, des moyens trop limités

Mais encore une fois, les sommes promises – 730 millions d’euros cumulés sur 5 ans — ne sont pas au rendez-vous. Ou lorsqu’elles arrivent, les universités, libres dans la gestion de leur budget, les utilisent parfois à d'autres fins, jugées plus urgentes.

Seuls changements constatés: des heures de tutorat, en général assurées par des troisièmes années, sont mises en place pour les premières années, et les cours en amphi sont limités au profit de TD. Des bilans sont introduits en fin de premier semestre, les réorientations facilitées. Chaque université faisant un peu ce qu'elle veut, la situation est très variable d'un campus à l'autre, d’où de grandes inégalités.

Les conséquences, des effets limités

Souvent, en réalité, ces «bonnes pratiques», mises sur le compte du Plan licence, existaient déjà. En plus, faute de moyens, les universités n’ont pas pu vraiment muscler la licence. Et elles se demandent aujourd’hui comment assurer les 1500 heures de cours annuelles imposées par le ministère pour la «nouvelle licence». Pour l’Unef, c’est une occasion ratée.

Au final, on est loin du but affiché de diviser par deux l’échec en licence. Le problème du décrochage, notamment des bacheliers professionnels, reste entier. Enfin, au-delà de la querelle des chiffres, les sommes dépensées par l’Etat pour un étudiant de fac sont toujours en deçà de celles dépensées pour un élève de prépa.

Dessin LuzLa vie étudiante, la cinquième roue du carrosse

A l’origine, la montée de la précarité étudiante

Faire des études coûte de plus en plus cher. Les dépenses obligatoires ont encore augmenté de 4,1% à la dernière rentrée, selon une étude de l'Unef, première organisation étudiante. Pour financer leur formation, de plus en plus de jeunes travaillent à côté. Une activité parfois nuisible à leurs études quand elle est trop prenante.

Parmi les problèmes de fond: le logement social étudiant, largement insuffisant. A Paris, première ville universitaire de France, les loyers des petites surfaces ont explosé. Enfin, les aides sociales, comme les bourses, sont faibles et ne permettent pas de vivre, ni de se soigner. Valérie Pécresse, qui se veut la «ministre des étudiants», promet des efforts tous azimuts.

Une mise en œuvre, des vrais gestes et beaucoup de com

La ministre relance la construction et la réhabilitation de chambres universitaires, inaugure des logements dans des conteneurs et dans des casernes désaffectées, vante le logement intergénérationnel… Mais en réalité elle n’a pas la main sur ce dossier, qui ressort du ministère du Logement.

A lire : Logement étudiant, des promesses à revendre

Pour les bourses, elle se vante de multiplier le nombre d’allocataires. En fait, il s’agit pour l’essentiel de boursiers de niveau 0 — le plus bas échelon qui exempte des droits d’inscription mais ne donne droit à aucun versement. Enfin à la rentrée 2011, après deux ans d’atermoiements, elle introduit le dixième mois de bourse, réclamé par les organisations étudiantes. Cela restera la mesure phare du quinquennat.

Les conséquences, une autonomie toujours lointaine

Des efforts ont été faits, mais cela ne change pas radicalement la situation des étudiants. Les aides au logement (les APL), les seules à ne pas dépendre des revenus des parents, n’ont pas suivi l’inflation. Et les boursiers de niveau 6 – le plus haut échelon – touchent 460 euros par mois, ce qui est insuffisant pour vivre (le seuil de pauvreté est de 954 euros par mois). Pour les étudiants, la ministre a oublié ses promesses de début de mandat pour ne plus penser qu’à l’excellence et à la montée dans les classements internationaux…

Dessin LuzLa «circulaire Guéant», le grand ratage final

A l’origine, baisser les chiffres de l’immigration légale

Obnubilés par la politique du chiffre en matière d’immigration, les ministres de l’Intérieur et du Travail, Claude Guéant et Xavier Bertrand adressent le 31 mai 2011 une circulaire aux préfectures pour qu’elles examinent avec «plus de rigueur» les demandes d’autorisation de travail des immigrés. Sont visés entre autres les jeunes diplômés étrangers, de niveau master ou plus, qui à la fin de leurs cursus effectuaient jusqu’ici une première expérience professionnelle en France.

Une mise en oeuvre, les grandes écoles dans la bataille

 

La suite...
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 14:25

In Libération

 

C03-23Une directrice d'école maternelle de Montignac (Dordogne) est en grève de la faim depuis 17 jours pour protester contre la fermeture d'une classe et la suppression de postes dans son établissement, a annoncé jeudi la fonctionnaire à l'AFP.

 

Isabelle Capmas-Faure, 41 ans, a commencé son action à Montignac (2.800 habitants) le 10 avril. "J'ai perdu sept kilos et je commence à avoir des manifestations de fatigue", a-t-elle raconté, précisant consommer tisanes et bouillons, tout en étant suivie par son médecin.

L'enseignante dénonce des "mesures aberrantes en matière de carte scolaire" qui doivent entraîner, selon elle, à la rentrée 2012 la fermeture d'une classe la suppression d'un poste de Rased, spécialisé contre l'échec scolaire, et un autre d'aide administrative.

 

La suite...

27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 14:20
In Sauvons l'Université 
 
C03-01.jpgLes cinq années de présidence Sarkozy ont été caractérisées – sous prétexte de réduire les déficits - par des attaques sans précédent contre les retraites, l’accès aux soins, l’emploi (plans de licenciement dans le privé et suppressions d’emploi dans le public), les salaires, les garanties collectives des salariés, les libertés publiques … Les revendications des étudiants, et plus généralement des jeunes, pour sortir de la précarité et avoir les mêmes droits d’accéder à un diplôme, n’ont pas été entendues. Cette politique a été condamnée par les citoyens au premier tour des élections présidentielles. Le score inquiétant de l’extrême droite, la diffusion de ses thèses – qui n’apportent aucune solution à la crise économique, sociale et environnementale - imposent à nos organisations d’universitaires, de travailleurs scientifiques et d’étudiants, de prendre position contre l’exclusion, le rejet de l’autre et la stigmatisation des étrangers. Le président-candidat, qui porte en la matière une lourde responsabilité, veut maintenant détourner la journée du 1er Mai de ses objectifs de mobilisation sociale pour l’amélioration des conditions de travail sous prétexte de distinguer le « vrai travail », en organisant un contre-rassemblement de ses partisans.
 

Dans cette période de crise économique, sociale et environnementale, le 1er Mai, journée de solidarité du monde du travail, doit être une forte journée d’expression des revendications des personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ainsi que des étudiants, aux côtés des autres travailleurs, des retraités et des jeunes. C’est le moment – comme le dit le communiqué commun CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA – de converger pour :

« - faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe ; - exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ; - faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme ».

Les personnels, les étudiants et les usagers de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ont toutes les raisons de manifester le 1e Mai avec les autres salariés, et notamment avec ceux de l’ensemble de la Fonction Publique :
- salaires indignes des personnels, perte de pouvoir d’achat, coût prohibitif du logement,
- recrutements sur postes statutaires de la Fonction Publique très insuffisants en regard des besoins,
- précarité massive, de toutes catégories, dans les services, les laboratoires, et les établissements,
- carrières bloquées, promotions insuffisantes
- moyens (financiers, de logement, d’encadrement, …) insuffisants pour la plupart des étudiants pour étudier dans de bonnes conditions et réussir,
- niveaux de qualification non reconnus, notamment la thèse
- opérations de restructurations visant à démanteler les organismes de recherche et les universités, remettant en cause un accès de tous les étudiants à l’enseignement supérieur et promouvant une politique de concurrence entre personnels, services, laboratoires et établissements
- structures technocratiques et antidémocratique proposées comme base de l’organisation de l’enseignement supérieur et la recherche, au détriment de la collégialité et de la vie démocratique, avec une mise en place accélérée de ces structures (IDEX, PRES, FCS),
- extinction rapide des crédits de base des organismes de recherche, généralisation de la recherche sur projets (ANR),
- privatisation rampante
- développement d’une politique d’évaluations (individuelle, services, formations, laboratoires, établissements) aux antipodes des besoins de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche,
- stigmatisation systématique des étrangers jusque sur les bancs de l’université, avec les expulsions d’étudiants et les tracasseries contre les collègues étrangers, la circulaire Guéant.

 

Pour le service public d’enseignement supérieur et de recherche, comme pour l’ensemble des travailleurs, des sans emploi, des retraités et des jeunes, l’urgence est de rompre avec les politiques menées depuis une dizaine d’années. Cela passe par des mobilisations.

  

 

Dès maintenant, les organisations signataires appellent les personnels et les étudiants à se joindre aux cortèges du 1er mai organisés par les centrales syndicales.

 

 

 

Signataires : FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP) – CGT (SNTRS – FERC Sup) – Solidaires (Sud Recherche EPST – Sud Etudiant) – UNEF – SLR – SLU

 

Manifestations : Paris (Denfert-Rochereau - 15h00), Marseille (Vieux Port - 10h30), Toulouse (Place Saint-Cyprien - 10h00), Bordeaux (Place de la République - 10h30), Grenoble (Gare SNCF - 10h00), Lyon (Place Jean Jaurès - 10h30), Lille (Porte des Postes -10h30), Rennes (Place de la Mairie - 11h00), Strasbourg (Place De Lattre de Tassigny - 10h00), Rouen (Théâtre des Arts -10h30), Poitiers (Place du Centre Commercial Clos-Gaultier -11h00), …

27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 10:19

In France Inter

 

En ces temps de campagne, François Morel nous parle aujourd'hui de son papa, ancien cheminot, plutôt à gauche et placardeur d'affiches subversif dans  un village bas-normand conservateur, gaulliste et catholique. Une vie où se cotoient François Mitterrand, Valéry Giscard d'Estaing, des rêves de grand soir éteints par des petits matins de la rigueur, un FN qui perdure, Bernard Tapie et le paradis des cheminots.

 

 

25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 22:37

In Sud Education

 

Le sort des RASED a été arrêté en septembre 2008 quand, Rue de Grenelle, on a programmé la disparition de 2 ou 3 000 postes chaque année jusqu’à l’agonie.

Une disparition programmée depuis longtemps

Parallèlement, Xavier Darcos a entériné la réforme des programmes de juin 2008, la « libération du samedi matin », l’institution de l’accompagnement éducatif au collège, de l’aide personnalisée et des stages hors temps scolaire pour les élèves de CM.

Souvenons-nous de ces propos, d’octobre 2008 : « Toutes les mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes. », énoncés par ce même Xavier Darcos, ancien secrétaire du club de l’horloge, cofondateur de « Créateurs d’école » ou « comment privatiser l’éducation ? », et proche d’« Enseignement et liberté » dans la mouvance de l’Opus Dei qui considère l’Éducation nationale comme une entreprise comme les autres.

À cette époque, Luc Ferry, toujours proche du pouvoir, a été on ne peut plus clair. À la question d’un journaliste qui lui demandait, étonné, comment la mise en place de 2 heures d’aide personnalisée pourraient permettre la suppression de postes, il a répondu qu’avec ces nouvelles dispositions, le ministère pourrait affirmer que l’enseignant est à même d’apporter de l’aide aux élèves en difficulté scolaire et qu’il ne serait plus nécessaire d’avoir recours à l’intervention extérieure comme celle des RASED.

Le mirage du dispositif d’aide personnalisée

Nous savons tous, et nos dirigeants les premiers, que le RASED intervient auprès des élèves qui ont déjà bénéficié d’une attention particulière en classe, d’une adaptation pédagogique de la part des enseignants. Or si cette aide n’a pas permis à un élève d’endiguer ses difficultés, c’est bien parce qu’il a besoin d’autre chose : des aides spécialisées dispensées par des enseignants formés. S’attacher aux procédures et au fonctionnement cognitif de l’élève, avoir une approche systémique de la difficulté peut permettre à ces élèves de se réconcilier avec l’école et de progresser dans leurs apprentissages.

L’aide personnalisée, présentée comme un dispositif pouvant se substituer au RASED ne peut apporter qu’un soutien ponctuel à un élève n’ayant pas assimilé telle ou telle notion, et non une aide efficace à des enfants dont les difficultés sont durables et complexes.

Supprimer les RASED, c’est se priver du seul dispositif gratuit d’aides spécialisées à l’intérieur de l’école ; c’est inciter les familles à se tourner vers des officines privées en cas d’échec de l’aide personnalisée. Quelles familles pourront assurer le coût d’une prise en charge dans les structures privées ?

Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage

Alors, pourquoi certains enseignants doutent-ils eux-mêmes de l’efficacité des RASED ?

Les raisons sont simples. Les RASED depuis de nombreuses années ne fonctionnent déjà plus correctement : de moins en moins de réseau complet devant couvrir des territoires de plus en plus grands, des départs en formation réduits à peau de chagrin, le non-remboursement de la totalité des frais de déplacements liés à l’exercice des missions…

Faire dysfonctionner le dispositif RASED en lui ôtant ses moyens fait qu’il n’est plus crédible, même auprès des enseignants, et facilite grandement sa suppression.

Supprimer les RASED pour faire des économies ? Pas seulement

La liquidation des RASED s’inscrit dans une logique d’économie budgétaire, mais il serait simpliste de la réduire à cela.

Agiter le spectre de la dette publique pour justifier la casse de l’école permet de cacher la transformation profonde de l’éducation, suivant un schéma néolibéral dont la norme est la concurrence et le modèle l’entreprise. C’est ce schéma managérial et entreprenarial qui impose à l’école de dégager de façon économique une élite compétitive sur le plan mondial.

Quel serait l’intérêt alors de promouvoir l’école et à plus forte raison de s’intéresser à ces élèves qui ont moins de chance de faire partie de cette élite ?

Actuellement, c’est la classe des plus riches qui modèle l’éducation à son avantage et n’a aucun intérêt à ce que l’école forme des êtres libres capables de transformer la société.

Ce ne sont donc pas les élèves en souffrance, en difficulté qui préoccupent nos dirigeants. Pour eux, peu importe qu’une partie des élèves restent sur le carreau, s’enfoncent dans la difficulté scolaire. Peu importe que les RASED disparaissent, privant ainsi les familles, les enseignants et les élèves d’un accompagnement nécessaire.

Ce n’est pas cette École là que nous voulons.


25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 22:20

L’intersyndicale réunissant la CGT, la CFDT, l’UNSA, la FSU et Solidaires, appelle dans un communiqué commun à des manifestations unitaires partout en France le 1er mai.

1er mai 2012 : satisfaire les revendications pour le progrès social

Dans cette période de crise en France et en Europe, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA affirment leur volonté de faire du 1er mai 2012, journée de solidarité internationale du monde du travail, une forte journée de mobilisation, de manifestations et d’expressions revendicatives pour :
- faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe ;
- exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ;
- faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme. Dans beaucoup de pays européens, les populations subissent des politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale. La crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance, prenant en compte les enjeux écologiques, qui passe par l’amélioration du pouvoir d’achat et la création d’emplois. La pression sur les salaires et l’assouplissement des règles de licenciement ne peuvent que fragiliser la croissance économique. S’il y a un manque de compétitivité des entreprises, elle est notamment due à la rémunération excessive du capital au détriment de l’investissement dans l’emploi, la formation, la recherche et l’innovation. En ce 1er mai, nous voulons faire écho aux revendications portées par les salariés dans cette période de crise :
- priorité à l’emploi, en particulier des jeunes, alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter depuis de longs mois et que les restructurations, les licenciements et les fermetures d’entreprises sont le quotidien de nombreux salariés,
- lutte contre la précarité qui touche un nombre croissant de salariés, en particulier jeunes et femmes, et provoque des situations de pauvreté intolérables ;
- la promotion des salaires et du pouvoir d’achat doit être une priorité. Il n’y a aucune raison de laisser les inégalités salariales perdurer, notamment entre les femmes et les hommes. Nous réaffirmons avec le syndicalisme européen notre opposition à ces politiques et au nouveau traité qui, en faisant l’impasse sur la croissance, ne fera que renforcer l’austérité et la crise. Nous voulons dans les mobilisations du 1er mai réaffirmer le besoin d’une Europe solidaire affirmant sa dimension sociale, ce qui impose de :
- développer les droits des salariés et assurer des services publics de qualité,
- mettre un terme à la concurrence sociale et fiscale entre pays de l’Union européenne qui tire les garanties des travailleurs vers le bas. Il faut une autre répartition des richesses et mettre un terme à la spéculation financière,
- faire respecter la place et le rôle de la démocratie sociale, de la négociation collective et du dialogue social. La CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et l’UNSA appellent leurs organisations à se rencontrer dans les territoires pour déterminer les modalités concrètes d’organisation des initiatives et manifestations du 1er mai sur ces objectifs.

 

 

Carte des manifestations du 1er mai 2012


Afficher Manifestations du 1er mai 2012 sur une carte plus grande

 

 

1er mai, manifestation parisienne

A Paris, la manifestation organisée par les organisations syndicales (CGT - FSU - UNSA - CFDT - SOLIDAIRES) partira
à 15h de Denfert jusqu’à la place de la Bastille.

 

In Professeurs précaires, vacataires contraruels

 
Les "vrais précaires" dans la rue le 1er mai !
 
Réagissons, nous ne sommes pas des "faux travailleurs", qui ne font pas assez d'heures, qui ne sont pas assez flexibles, qui ont trop de jours fériés et de vacances, qui espèrent des avantages démesurés en voulant simplement des places aux concours.

Tous dans la rue le 1er mai pour résister à la Droite !

NE NOUS VOILONS PAS LA FACE : EXIGER DES TRAVAILLEURS QU'ILS TRAVAILLENT PLUS, CELA SERT EN PREMIER LIEU LES ENTREPRISES ! CELA NE SERT EN RIEN L'HUMAIN LUI-MÊME !

C'est une arnaque de mettre en avant la valeur travail : le but c'est simplement de faire plus travailler le peuple, sans contrepartie !
Et, en même temps il s'agit de diviser le peuple, en stigmatisant ceux qui "volent le travail" et ceux qui "dénigrent le travail" : ne tombons pas dans ce piège !
L'étranger se casse les reins à travailler dans la précarité pour faire des choses que nous refusons de faire, avec un statut ignoble : il est licenciable à tout moment, puisque des boites d'intérim leur font leurs contrats au jour le jour !
Le chômeur et le RMiste voudraient bien un travail gratifiant, personne n'est heureux à vivre dans un logement minuscule ou même dans la rue, stigmatisé et sans aucune perspective immédiate car sans moyens ! Mettons-nous à leur place une seconde : nous voyons bien que nous ne les envions pas tant que ça !

Montrons notre désaccord, manifestions le 1er mai !
25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 22:12

 Ca va mieux en chansons !

 

 In Politis

 

   

 

 

20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 10:42

 

Voulues par Sarkozy, ces structures prennent en charge les élèves « méritants » des milieux défavorisés. Trois ans après, quel bilan ? Reportage à Nice.

 

Bilan

Rue89 continue son « bilan des années Sarkozy ». Avec des personnes rencontrées lors de précédents reportages, des figures qui ont fait l’actualité, des riverains auteurs de tribunes et de commentaires mémorables, nous revisitons les dossiers marquants du quinquennat.

Septième volet : retour sur l’ouverture de 20 000 places en internat d’excellence avec un reportage à l’internat d’Estienne-d’Orves, à Nice.

(De Nice) « Dans ce texte, Blaise Pascal utilise un parallélisme en forme de syllogisme. Qui l’a repéré ? »

Assise au premier rang, Myriam se penche un peu plus sur la table pour lever la main en direction de sa professeure de français. En s’y mettant à quatre, avec grand sérieux, les jeunes filles de première L identifient la figure de style.

Et l’enseignante de conclure sur « la vision sombre de la nature de l’homme » développée par le philosophe, qui s’en prend aux festivités mondaines.

Les 32 visages fins aux cheveux longs plongent sur leur feuille pour noter. Seule une jeune fille se permet de remarquer :

« Il a intérêt à critiquer les fêtes, Pascal, il est malade et cloué au lit... »

Pas un rire, pas un commentaire. Une lycéenne en veste de tailleur, jean slim, vernis et semelles compensées s’impatiente à mi-voix : la prof répète ce qu’elle sait déjà. Le bac français, c’est dans deux mois, il ne faut pas perdre de temps.

Mais déjà, l’une de ses camarades s’est mise à lire à haute voix le texte suivant, une fable de La Fontaine. L’enseignante interroge. Myriam se colle à la table pour tendre la main.

Myriam connaît bien la prof, mieux que ses autres camarades du lycée Estienne-d’Orves. La jeune fille reste le soir dans l’enceinte du lycée, sur la colline, non loin du bord de mer. Elle ne rejoint pas l’un des trois étages du bâtiment jaune de l’internat classique. Elle monte directement au quatrième palier, celui de l’« internat d’excellence ».

 

La suite...

 

20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 09:50

0

In Café Pédagogique

 

 

Par François Jarraud

 

A la veille du premier tour de l'élection présidentielle, le moment est venu de faire le bilan du quinquennat en matière éducative. Nicolas Sarkozy a-t-il permis à davantage de jeunes de réussir à l'école ? A-t-il lutté contre les inégalités sociales à l'Ecole ? Laisse-t-il un système éducatif en meilleur état que lors de son arrivée ? Quels défis rencontrera le prochain président ?

 

Le niveau monte-il ?

 

A cette question, l'éducation nationale répond généralement par les résultats des évaluations nationales, un dispositif dont le manque de sérieux a été souligné par le Haut Conseil de l'Education. Mais le ministère produit par ailleurs l'enquête CEDRE, par échantillon, régulière et scientifique, qui permet d'avoir un regard objectif sur cette question. Ce que montre CEDRE c'est qu'au primaire il n'y a pas d'évolution entre 2003 et 2009. Il y a toujours 13% de faibles et 29% de performants. Par contre les écarts se sont creusés entre garçons et filles (les garçons pèsent 60% des élèves faibles  en 2009 contre 54% en 2003). Surtout un écart de 7 points, jugé "significatif" est apparu entre école publique et école privée. A la fin du collège, le pourcentage d'élèves forts a diminué de 2003 à 2009, passant de 10 à 7% et celui des faibles a augmenté de 15 à 18%.

 

 

La suite...

 

  

20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 09:46

In Médiapart

 

 

 

 

Cinquième table ronde de notre soirée exceptionnelle Mediapart 2012. L’école, l’université, la recherche et la bataille des savoirs. Les intervenants sont :

Laurence Giavarini, de l'association Sauvons l'université
Pascal Maillard (voir son blog sur Mediapart), universitaire, responsable syndical (SNESUP-FSU), membre de Sauvons l'université
Thérèse Petitpierre, de l'association Pas de zéro de conduite et de L'Appel des appels
Alain Refalo, enseignant désobéisseur à Toulouse

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
Un enseignant du second degré
Un étudiant
Un lycéen
Un parent d"élève
Un simple citoyen
Un chercheur
Un enseignant à l'université
Un fonctionnaire de l'EN (non enseignant) : encadrement, Biatos...
Un élu

Résultats

Visiteurs


 

Actuellement   
visiteur(s) sur le blog